13 août 2008

Un pas sur la plage

Un an et un jour plus tard, je change de blog, encore.
Merci ma vieille adresse blog, de m'avoir permis de me retrouver, de me trouver en fait.

Je n'étais rien quand j'ai créé ce blog, perdue entre la mort de mon grand-père adoré et un vieil amour qui ne voulait pas s'éteindre.

J'ai débuté le Cégep, j'ai écris, j'ai vécu, j'ai pleuré, je me suis questionné, et j'ai eu des réponses.
La transition s'est faite en douceur, remarquez. Je me suis dis un matin que je pourrais bien aimer ce gars-là, et ça tombe bien, il s'est dit la même chose. Je me suis dis un matin que je pourrais bien arrêter de tout dramatiser et de voir ma vie comme un mauvais film de série B, et comble de chance, c'est arrivé !

Je suis prête pour le bonheur.

Suivez-moi ici : http://joiesmultiples.blogspot.com

Amélie en joies multiples, c'est mon nouveau chez-moi, pas encore tout à fait terminé, mais je l'aime déjà. Ajustez vos liens, si cela s'applique! Je vous attends là-bas! :)

1 août 2008

Rayon de lumière

Je reviens de nos trois jours d'amoureux sur la côte Est américaine avec des étoiles pleins les yeux, du soleil dans le ventre et la peau encore soufflée par le vent chaud de la plage. Mon voyage a été formidable, encore plus beau que ce à quoi je m'attendais. Old Orchard est une petite ville sympatique et conviviale, la mer était bonne et les vagues nous taquinaient doucement.


Avec l'Homme, c'est encore mieux qu'avant, si seulement c'est possible. J'appréhendais discrètement de lui découvrir des défauts insurmontables, des vilaines failles, des trous dans l'âme auquel je ne saurai m'accomoder. C'est tout le contraire. On s'est découvert une complicité de chaque instant, une façon de dédramatiser nos conflits et nos désaccords bien à nous, que plusieurs ne comprendraient pas.

Debout devant l'océan, la nuit tombée, bien au chaud dans ses bras malgré l'air frisquet du soir, je lui ai affirmé n'avoir peur de rien tant qu'il était à mes côtés. Plus loin que les je t'aime que je distribue au gré de mes pensées, cette déclaration représente pour moi la plus belle preuve d'amour que je n'ai jamais dis à quelqu'un. J'ai toujours eu peur de moi, ou des autres, ou de la maladie, de la mort, de ce que je ne peux contrôler ou, pire, de ce qui échappe à mon emprise. Mais avec lui, j'oublie ces craintes. J'oublie d'être effrayée par la vie, et je profite.

Quand j'étais à cheval en mini-jupe et en gougoune sur des grosses pierres roses, déterminée à traverser le petit chemin pour me rendre à la berge où nous allions déguster un rouleau d'homards, il m'a tendu la main et m'a jeté au visage un fugace je t'aime si discret que j'ai cru l'halluciner. C'est ça, mon homme. Il ne me dit pas je t'aime dans les moments appropriés, il le fait lorsque je m'y attends le moins, et c'est pour ça qu'ils ont toujours autant de valeurs à mes yeux.

Quoi dire de plus ? Je suis revenue depuis deux semaines, en fait, quand j'écris ce billet. Je n'ai pas eu le temps ni l'envie d'écrire davantage depuis notre retour. J'ai enchaîné activités par dessus animation à la job, et j'ai multiplié les moments à deux par dix. Ce n'est peut-être pas très sain, mais je n'ai jamais eu droit à ma part de bonheur, je la croque maintenant à pleine dent. Et je sais que ceux qui me sont chers comprennent et approuvent mes décisions.

Je ne pense plus à septembre comme à un abattoir et à nous comme deux porcs condamnés, je suis persuadée que nous n'allons pas voir notre histoire se terminer ainsi, si vite. Il m'a promis de me présenter à ses parents à Noël, j'ai compris aussi pourquoi il était si réticent. Ce n'est pas de l'ordre public, sachez seulement que même les plus belles familles ont parfois des sourires plaqués qui n'en sont pas des vrais.

J'ai lu récemmente des mots sur Adomonde de AnnE qui m'ont profondément ému, parce que je comprenais particulièrement bien ce qu'elle avançait. Je vous cite :

Depuis le début, je suis toujours étonnée de la facilité qui émane de cette histoire. Ça doit être un bon signe, j'imagine. À une autre période de ma vie, je me disais qu'aimer, c'était être déchirée de l'intérieur, remettre son amour en question à toutes les heures, qu'un amour vrai était torturant, déroutant... Ben c'est questionnable comme pensée. Je n'ai jamais aimé autant quelqu'un dans ma vie, et pourtant c'est pas torturant du tout comme relation.

Voilà précisément comment je me sens, là, tout de suite, maintenant.