27 février 2008

No day but today

Ma nouvelle hymne à la vie, tirée directement de la comédie musicale Rent, sur Broadway. J'avais dis, en janvier, que je ne ferais pas de résolutions auxquelles assurément, je désobéirais après quelques semaines, voire quelques jours.

Mais là, présentement, maintenant, je suis prête.

Ça s'échalonne sur un an, quand même, ma résolution. En fait, c'est pas vraiment une résolution, c'est plus un but, un objectif, un ce-que-vous-voudrez, mais c'est à réaliser. C'est quelque chose qui me tient à coeur, vraiment. Ça fait longtemps que j'aurai du m'y mettre.

Je vais...perdre du poids.

Bon, c'est dit. Reste plus qu'à mettre tout ça en oeuvre, en action, en place ! Avec ma mère, on est allée voir une nutritionniste. En un an, qu'elle a dit. Un an pour atteindre mon poids santé, ou presque. Un an. Un an de privation, de sacrifices, un an sobre. Mais ça ira, je crois. Ça ira.

Un an dans une vie, c'est presque rien. Un an pour me remettre sur pied avant de partir pour l'université. Un an pour laisser mon ancienne vie ici et débarquer à Montréal fraîche et dispo' pour l'avenir.

C'est ce que je veux plus que tout au monde. Plus que la gloire, plus que gagner des concours littéraires, plus que d'avoir une Cote R merveilleuse, c'est mon seul souhait.

Je le fais pour moi, et pour personne d'autre. Je me le dois bien.

En attendant...

There is no future
There is no past
Thanks God this moments not the last

There only us
There only this
Forget regrets
Or life is yours to miss

No other road
No other way
No day but today.

La pluie

En fait, il neige.
Mais hier, en revenant du match d'improvisation, en plein coeur de la tempête, avec des essuie-glaces rebelles qui ne fonctionnaient pas, un peu au bord de la panique, j'ai allumé la radio et c'était mon disque de Tricot Machine qui jouait.
La pluie.
Alors, j'ai pleuré,parce que je n'avais rien de mieux à faire.
J'ai appelé Julien, qui ne répondait pas sur son cellulaire. Je lui ai laissé un message un peu...hystérique, en pleurant et en baragouinant des mots pas beaux, des mots honnis, des mots auxquels je ne devrais pas penser.
Cette chanson n'évoque rien de particulier en moi, ne serait-ce que parce qu'elle est incroyablement touchante et éloquente. Je n'ai jamais vécue une situation pareille,mais presque à chaque écoute, je pleure. Quelques larmes ou la totale, mais je pleure.

Alors hier soir j'ai pleuré.
Et j'ai parlé avec mes parents, longtemps.
Et ça a fait...du bien.
Vraiment, que du bien.



La pluie - Tricot Machine

Dimanche après-midi
Il pleut encore
Il fait un temps à faire l'amour

Je mets de la musique
J'attends que ça passe
J'ai pas mon humeur
Des beaux jours

Je suis fatiguée de paresser
Je devrais me lever
Mettre mon imper

Je veux pas sortir
J'ai pus de plaisir
On dirait que tout
Me tombe sur les nerfs

J'ai un secret
Quand je change de pièce
Eh ben c'est chez toi que j'arrive

Au creux de ton lit
Tout endormie
Des restants de rêves
Au coin des yeux

Un océan entre nous deux
Sais-tu ce que c'est
Que de débouler

Un escalier
Tout énervée
Pour débarrer

La porte d'entrée

Mais va pas croire
Que je m'ennuie
Je sais rester forte
Malgré la pluie

Ok c'est vrai
C'est des menteries
Donne-moi de la force
Mens-moi aussi

Dimanche après-midi
Il pleut tu aussi à Paris ?



Finalement...
Ça résume vraiment bien mon état d'âme des dernières semaines.
Sauf l'histoire de Paris, évidemment.
Mais le reste...
Vraiment.

25 février 2008

Le syndrome de la page blanche

Ça fait quelques jours déjà que je suis en panne sèche d'idées, pour l'écriture. Je regarde mon cahier de textes du coin de l'oeil et je soupire, parce que ça ne vient vraiment pas. Et je désespère, parce que la date d'inscription au concours Critère approche drastiquement et je n'ai toujours rien pondu qui puisse ressembler à un texte sur la haine.

Et pendant le cours d'anglais, ça y était . Une phrase, quelques paragraphes, pour me remettre dans le bain. Et puis une autre idée, des nouveaux mots, quelques larmes qui s'éparpillent sous mes lunettes et je donnais vie à une ébauche d'histoire, comme ça, dans la marge de mon cahier d'exercices. Un peu de moi, un peu des autres en elle, ma nouvelle elle, comme toutes les autres femmes écorchées par leur existence à qui je permets de s'exprimer à travers mon stylo.

Mais celle-là, je la sens bien, bien, bien.

On verra.

Au moins, je n'ai plus l'impression d'être une grosse coquille vide de sens et d'émotions.

Et ça, ça me plaît bien.

Points interrogatoires.

Je ne me remets pas en question, ces temps-ci.

Je me questionne, tout simplement. Et je baigne dans la relativité.

Je n'aime pas mon cours de Littérature, ni celui attitré à mon programme, je voudrais tuer les enseignantes d'Éléments, je néglige mes autres cours, je suis un peu dans la merde (et au lieu de travailler, je vais blogger, cherchez l'erreur.)

Je lorgne du côté du Cégep du Vieux-Montréal, avec son fantastique programme de création-littéraire. Woah. Création-littéraire. Le rêve. THE rêve.

Puis je regarde le profil Création du Bac en Études littéraires de l'UQAM, je bave devant les cours proposés à la maîtrise en création (seulement 12 personnes acceptées) et je me demande si je serai capable de tout faire ça. Si je ne serai pas mieux de faire une technique en éducation à l'enfance , au Cégep, et de ne plus jamais effleurer les bancs d'école, ne serait-ce que pour pratiquer mon métier.

On m'a dit un jour qu'à Valleyfield, dans mon champ d'étude, on fait les deux premières sessions pour apprécier pleinement le reste. Je l'espère. Parce que présentement, je suis vraiment découragée.

Bon, je vous laisse, j'ai un livre de 700 pages à terminer, et un exposé oral à faire sur lui...dans 2 heures.

21 février 2008

Comme en temps de guerre

J'sais plus quoi faire de ma peau, de mes envies, de mes rêves qui m'encombrent.
Et j'écoute Monsieur Mono, et je me sens lasse, triste...et pleine d'espoir en la vie qui renaîtra bientôt.
Je suis fatiguée, tellement fatiguée.
J'ai des cernes universelles qui ne veulent pas quitter mes joues.
Et j'écoute Monsieur Mono en me disant que peu importe les certificats, les diplomes ou les baccalauréats, je ne serai en paix avec moi-même que le jour où j'écrirai des chansons comme les siennes.

comme en temps de guerre
plus rien n'est certain
même dans notre repaire
c'est peut-être la fin
si près de l'enfer
et main dans la main

comme la vague de ton dos
qui chassait mes peines
ton amour coule dans mes veines
mais je ne suis pas celle qu'il te faut

au coeur du vacarme
il y a ton silence
si tu rends les armes
je serai sans défense

comme la vague de ton dos
qui chassait mes peines
ton amour coule dans mes veines
Mais je ne suis pas ce qu'il te faut ...

La goutte de trop

JE SUIS TELLEMENT ENRAGÉE !

Je me fends le cul pour un cours sur les mythes grecs, je travaille plus pour ce cours de 4 heures complémentaire à ma formation d'Arts et Lettres MAIS obligatoire que pour tous mes autres cours, je DÉTESTE la mythologie MAIS je l'étudie quand même sans trop chialer, je néglige mes autres travaux pour rendre les devoirs trop longs et inutiles à temps, j'étudie chaque soir et chaque matin précédent les contrôles , c'est-à-dire à tous les foutus cours, et...

LES ENSEIGNANTS NE COMPTENT PAS LES TRAVAUX.

Ils y vont au gré de leur fantaisie, en comptant, par exemple, un exercice fait en classe sur un film des années 40 mettant en vedette la réécriture ombrageuse du mythe d'Orphée, au lieu d'un devoir sur Hercule (le mythe) et Hercule(le film de Disney) pour lequel nous avions eu, dans l'ensemble de la classe, une très bonne note.

Les tests en début de chaque cours ne comptent pas, et évidemment, les exercices comptant sont ceux qui sont les moins bien réussis !

JE SUIS TELLEMENT EN TABARNACK !

Ça aucun sens. J'ai envie d'aller me plaindre, je sais pas trop à qui le faire, pour l'instant j'ai envoyé un courriel très posé mais direct à une des enseignantes pour lui expliquer la situation et la FRUSTRATION que je ressentais.

J'ai présentement une moyenne de 66% dans le cours.

AYOYE!

Je remonterais pas ma cote R avec ça, HEIN.

AHHHHHH je leur cracherai dans la face,osti!

19 février 2008

Eh voilà.

J'ai écris un long billet sur mon état d'esprit des dernières semaines, mais je me suis censurée à la dernière minute,et j'ai tout effacé.

Peut-être devrais-je vraiment enlever ce lien de mon Facebook ?

Ahhh...

Message pour mon beau Guillaume Vigneault

J'ai une amie qui ne va pas bien du tout.

Alors j'ai fais une Guillaume Vigneault de moi-même et je lui ai demandé, sans passer par quatre chemins comme j'ai l'habitude de le faire...

Penses-tu à te suicider ?

Et elle a dit...

Oui.

Alors ce qu'il aurait du dire, mon beau Guillaume, devant des milions de téléspectateurs, à TLMEP, c'est quoi faire après une telle déclaration.

Parce que moi, pour l'instant, je panique.

18 février 2008

Putasseries

J'en ai pleins, des nouveaux textes comme ça, écris à la va-vite pendant un cours particulièrement inspirant parce que beaucoup trop ennuyant pour que j'y prête une réelle attention. Pute, pute, pute. C'est le mot de mon histoire. Ma petite pute à moi.

" J'enfile mes bas de laine mouillés. Ça pique ; le genre de sensation auquelle je ne m'habitue pas. La cigarette au bec, en équilibre de lotus, ma jupe tortille et affiche une attitude réticente ; j'ai toujours dis qu'elle n'aimait pas l'odeur du sperme entre mes cuisses, mais pourtant, été et surtout hiver, j'essaye encore de m'habiller pour aller fumer dehors. Je m'essuie un peu, mes doigts collent sur ma peau et quand je les lèche, c'est encore chaud. J'abandonne ma jupe près du lit , elle était froissée, de toute façon. Il dort déjà, mais ce n'est pas surprenant. En criant son nom quand il jouissant en moi, après m'être inquiétée à savoir si j'avais choisi le bon nom, j'ai eu peur qu'il me fasse cadeau d'une défaillance cardiaque, d'un ACV, AVC, je ne sais pas, un arrêt respiratoire. L'horreur. Une vieille queue coincée dans mon vallon, morte. Une queue froissée comme la mousseline de ma chemise, comme ma jupe en boule par terre, et qui se raidit à peine quand je la touche et la chatouille.

À petits pas feutrés, j'imbibe la nuit et la prend comme manteau. Je ne serais plus là, au matin. Après une cigarette, parfois deux ou trois, je réveillerais le gros qui, à tatôns, gagnera son porte-feuille et me paiera. Je lui proposerai une pipe supplémentaire s'il est plutôt radin ou simplement si j'en ai envie, sinon je m'en irai avec mon butin et priera pour exciter d'autres membres en chemin. D'autres membres, peu importe lesquels, peu importe leur nature.

Je suis une pute. Je ne travaille pas sur Ste-Catherine, mais presque. À plus petite échelle, c'est mon Red Ligth à moi. Je serre les bretelles de mes brassières de dentelle et à travers mes chandails transparents, mes mamelons bourgeonnent. Je suis abonnée aux rouges à lèvres plus rouges que les cerises ,plus apétissants que les pommes. Je suis une pute, je fais la pute. Je marche peu parce que c'est impensable, avec les échasses que je chausse. Je suis dominée ou dominante, je peux être infirmière ou enfantine, mais je suis une pute. C'est ce détail que bien des hommes oublient, avec mes seins dans leur visage et leurs doigts dans mon anus.

Je suis une pute chanceuse. J'aime le sexe. J'aurai pu m'enrôler dans un gang de rues ou dealer avec quelques amis, mais c'est par choix que j'exerce mon métier charnel. J'aime baiser et je ne suis jamais fatiguée. Je dors par obligation et le jour, je travaille dans un Wal-Mart. Remarquez, je suis préposée aux cabines d'essayage, alors, ça me permet aussi d'exercer de temps en temps ma vraie vocation, quand il n'y a pas beaucoup de clients mais que ça me picote entre les cuisses...

C'est peut-être mon complexe d'Oedipe, enfin, sa variante féminine, qui vient à retardement, mais j'aime mieux les hommes d'âge mûrs que les boutonneux précoces. Les trop vieux, c'est navrant, et ça m'inquiète vraiment. Je veux trouver le juste milieu. J'essaie le plus souvent de baiser à jeûn et de jouir vraiment. Je suis une pute célèbre. Anita, celle qui ne fait pas semblant. Mes tarifs sont plus élevés mais on dit que je suis un bon investissment, tant mieux pour moi.

Oui, tant mieux pour moi, je n'attend jamais très, très longtemps dehors au froid, ou à la chaleur suffocante l'été, et je peux même demander l'air climatisé. Je peux aussi me payer le luxe ultime de toutes putes qui se respectent : des congés. Mais je n'en prend que très rarement, ou alors j'offre à mes meilleurs - et plus séduisants - clients une soirée gratuite, en l'échange d'une suite à l'hôtel. Et dans la majorité des cas, ces soirs-là, je dors avec eux et ... je déjeune, aussi. "

Autobiographie d'une idylle rêvée

11 janvier 2008, quelque part au milieu de la nuit, j'avais besoin d'éclaircir le tout, de faire le point sur mes attentes amoureuses démesurées.


Les grandes histoires ne commencent pas toujours avcec des grands évènements, ni en faisant de grands fracas. Il me semble que pour moi, l'importance que prendra un évènement dans ma vie est rarement proportionelle au dégré d'envergure qu'il aura au départ. J'ai noué de solides amitiés à partir d'hasards et de présence au bon moment, au bon endroit. J'ai vu des personnes spéciales, ou du moins le croyais-je, s'éloigner ou ne jamais graviter autour de moi alors qu'à notre première rencontre, de par les circonstances souvent palpitantes ou incroyables, je me disais qu'ils allaient assurément devenirs des acteurs cruciaux de mon existence.

J'aimerais vous raconter une belle histoire d'amour à faire frémir les coeurs, à faire rêver les filles seules et même celles engagées. Mais je ne peux pas, parce que notre histoire n'est pas celle que convoitent les éternelles romantiques. Il était une fois une fille et un garçon qui se plaisaient bien, et puis, voilà. Je n'avais pas envie d'un amour impossible ou d'une passion déchirante - j'ai assez donné dans le mélodrame, merci. Je voulais que les seuls coeurs qui frémissent, ce soit les nôtres. Parce que ce serait notre petite histoire à nous et que cela suffirait.

Pas envie de perdre mon temps à soupirer, couchée en boule dans mon lit, à me demander s'il m'aimait ou pas, s'il allait m'appeler ce soir ou si mon téléphone resterait obstinément muet. Non, j'avais envie et besoin d'une belle simplicité qui avait manqué à toutes mes relations précédentes. Envie d'un garçon qui prendrait plaisir à me voir et qui serait aussi heureux sans moi. Envie non pas de prendre la vie à la légère, mais plutôt de la laisser filer comme elle passe ; j'ai toujours cru en elle, je voulais lui laisser la chance de me prouver que ma foi aveugle avait raison d'être.

Je n'avais pas envie d'être amoureuse comme ça, en claquant des doigts et en tendant les lèvres. Je voulais le devenir un peu plus chaque jour, à chaque moment partagé. Tant pis pour les je t'aime qu'on distribue à tout vent, sans savoir si notre amour est assez fort pour les supporter. J'allais rationner les miens et attendre, profiter des matins tranquilles et des nuits endiablées.

Je voulais des sourires complices, du soleil dans les yeux, des fous rires incontrôlables en faisant l'amour, de la joie tangible ; je voulais plus qu'un amoureux, je voulais un ami. Un garçon à qui je pourrais tenir la main en ville et qui ne broncherait pas, à qui je ferai écouter de la musique et qui s'y intéresserait. Un ami d'amour que j'embrasserais comme je mange des framboises - gloutonnement.

J'avais été si triste si longtemps que la redécouverte du concept fondamental du bonheur me rendait heureuse à elle seule. J'avais besoin d'un complice qui voudrait bien faire partie de mon bonheur nouveau, pas de l'éclipser, ou pire, vouloir lui suffir en entier.

Plus envie d'être jalouse. C'était vital ; désormais, j'allais accoder une confiance sans bornes à mon amoureux, après mêtre assurée que je pouvais le faire, que je n'allais pas ramasser mon petit coeur en miettes quelques pages du calendrier plus tard. Plus envie d'aller voir si l'herbe n'était pas plus verte ailleurs, dans les moments de sécheresse, j'allais arroser minutieusement la mienne, y mettre plus d'efforts.

On riait de mo i. On disait que cette conception de l'amour était trop moderne et peu partagée. Tant pis, répondais-je à chaque fois. Tu risques d'attendre longtemps, répliquait-on.

Ce n'était pas grave. J'allais attendre le temps qu'il fallait pour trouver l'homme qui aimerait la cuisine thaïlandaise, aller au théâtre et se laisser bercer par la voix chaude de Damien Rice, toute ma vie s'il le fallait ! Des candidats ?

Mais je n'allais plus me contenter d'hommes de passage, d'en attendant, d'il n'y a pas mieux pour l'instant. J'avais eu trop de demi-portions qui jallonèrent ma vie, maintenant c'était tout ou rien.

Parce que j'étais très bien seule, c'était ça, la vraie nouveauté, l'inédit. Je ne ressentais plus le besoin criant de trouver l'homme de ma vie. J'avais la sordide impression d'avoir déjà rencontré celui qui aspirait à ce titre et, même si je l'avais aimé du plus vrai amour que je pouvais ressentir, à la limite de l'insupportable, nous ne pouvions pas rester ensemble. C'était tragique et très dommage, mais j'avais accepté que jamais nous n'allions nous marier et vivre heureux pour l'éternité.

Alors faute d'être à la quête de l'homme de ma vie, j'en cherchais un qui allait s'accomoder à moi, à qui j'étais, à mes défauts et mes trop nombreuses imperfections, et qui allait se réjouir du reste.

Mémo, mes mots - 24 janvier 2008

C'est dans des moments comme ceux-ci que je doute de moi. Stylo suspendu devant une page immaculée, les mots absents - sont-ils seulement venus un jour ? Les mots qui bougent, instables. Incapable d'en attraper un seul, quelques uns, pour former des phrases, des paragraphes, quand j'en aurai assez pour décrire toute une vie.

Pas les plus beaux, nis les plus fins, mais les miens. Mes mots mouvants, rassurants. Mes mots choisis avec attention ou imposés, par ma volonté, sortis tout droit de mes idées brusques, ou s'imposant eux-mêmes, des mots qui n'en peuvent plus d'attendre avant de naître ici, sur cette page déviergée, finalement, ou là-bas, aux yeux et au coeur de tous.

Mes mots d'ailleurs, mes mots d'ici, mes mots que je collectionne au gré de mes pas et dans mes voyages au coin de la rue ou plus loin, l'autre côté de l'horizon. Mes mots images, photographies alphabétisées des plus beaux comme des pires souvenirs que je garde, volonté obligée ou pas, pas trop loin, pas vraiment enfouis, plutôt entassés sous mes cheveux.

Je doute de moi, pas d'eux. Je doute que du bout de mon crayn, ils prendront la forme désirée. J'ai de si b eaux mots, pourtant. Ils devraient m'inspirer une myriade d'étoiles, une fontaine d'histoires inventées qui seraient si jolies que toutes les filles, femmes et gamines rêveraient de porter le nom de leur héroïne. Ils devraient s'incarner en épées, combats et en chevaliers épiques, pour aller chasser à grands coups de pieds Rolland et sa chanson interminable, ils devraient faire sourire et réfléchir, se boire comme un thé aux bleuts - mon préféré - par journée ensoleillée ou soirée pluvieuse, ils -

Il est grand temps que je les laisse être sans leur imposer ma crainte. Mes mots ne me décevront jamais et parce que dictés par moi, ils auront le droit d'êre honteux et honnis avec mon plus grand et sans doute pervers...plaisir.

Fruit d'une nuit mouvementée

Voilà.

J'ai changé d'emploi, je travaille comme commis dans le département de la viande, dans un Super C. J'y reviendrais. C'est rushant , ça saigne et le soir, je dors comme un bébé, mais j'aime ça. Tout un défi, un vrai !

À l'école, ça va comme-ci, comme ça. Ça pourrait aller mieux, mais ça ne va pas trop mal, vous voyez le genre.

Dans ma vie en général, on peut dire que j'ai passé une mauvaise semaine. Et j'espère que lundi sera sous le signe d'un nouveau départ. J'ai réalisé des trucs...douloureux, hors de ma portée, interdits, que je n'assume pas. J'y reviendrais aussi.

Je m'ennuyais de bloguer, mais je n'ai pas eu le temps en une semaine. C'est fou ! Un rythme d'enfer! C'est pas pour me déplaire. Ça change le mal de place.

La nuit passée, alors que j'aurai du dormir, alors que mon chat ronronne près de mon oreille, droit au coeur, j'ai déniché un petit cahier à pois mauve-vert-et-bleu qui traînait sur mon bureau, et j'ai laissé glisser mon stylo sur la page vierge. J'ai commencé par la fin, et le cahier était à l'envers. À voir les mots qui sont jailli, ce n'est peut-être pas un hasard hasardeux.

Ce n'est pas tout à fait autobiographique, ça ne va nul part, je ne sens pas ce que j'en ferai, on verra. D'ici le 1er avril, attendez-vous à avoir de nouvelles nouvelles de ma part, je vais peut-être m'inscrire à un concours littéraire ; le sujet, c'est la haine. Ewww...

M'enfin. Voilà.



« C'était qu'une idée, au départ. Une inconfortable, trop mature et grotesque idée, mais une idée tout de même.

Et si on faisait l'amour ?

Pourquoi pas ? J'ai détaché mes pantalons, tu as enlevé tes bas. Quelqu'un, un jour, t'avait dit de ne surtout pas oublier d'enlever tes bas, et tu l'as écouté. J'ai tiré sur mes couettes, ça faisait trop gamine et je devais agir en femme. Tu as posé tes mains moites sur mon ventre et je n'étais plus sûre de vouloir continuer, mais je n'ai rien dis. Les vraies femmes baisent et ne bronchent pas, elles.

J'avais peur que tu ne saches pas comment t'y prendre, après l'épisode des bas, et parce que je ne voulais pas accumuler les clichés pour ma première incartade sexuelle, aussi pour t'éviter une humiliation prévisible, j'ai écarté mes jambes, comme quand je faisais la split, dans une autre vie, quand j'étais enfant et que tu ne mettais pas tes doigts comme ça en moi.

J'ai fermé les yeux et j'ai pensé que ça faisait plutôt mal, mais moins que le jour où j'avais voulu me déviergé avec un concombre. J'ai ris en y repensant, mais tu as cru que c'était un rire de satisfaction, alors tu as enfoncé tes doigts vers mon utérus en me murmurant des mots qui sonnaient faux.

C'était long et moi, j'avais hâte de voir ton pénis. Un pénis ! Enfin ! Ce mythe, cette légende masculine dont on entendait parler à mots couverts dans la cour d'école primaire par les grandes, moi qui était plus que grande et qui n'en avait jamais touché un, ton pénis était enfin à ma portée. Il me tardait que tu libères la bête, que je l'apprivoise.

Tu ne m'as pas embrassé et j'ai cru que j'aurai des problèmes de digestion ensuite si jamais tu farfouillais trop près de mes intestins et que tu les déplaçais. Je me sentais comme une vache qu'on voit dans les documentaires, mais la main jusqu'au coude introduite dans un autre orifice.

C'était plutôt ennuyant, alors j'ai fais comme d'habitude, j'ai mis mes propres mains sur mes seins et là, le plaisir a embarqué. Ça palpite jusque dans les muscles entre mes cuisses et ça, ça fait du bien. Bien plus que tes gros doigts comme des pépittes de poulet inséré de force dans mon petit trou. J'ai cambré mon dos parce que tout ça combiné ensemble, ça pouvait me faire jouir, et j'ai entendu une autre fermeture éclair.

T'es prête ?

À l'abordage, capitaine ! J'ai agrippé ton mât quand tu as libéré enfin mon ancienne chasteté et tu t'es lèché les doigts avec curiosité.

Ça ne goûte pas mauvais, tu sais ?

J'ai ris parce que j'y avais aussi déjà goûté. »

11 février 2008

Coming-out # 4

Je n'ai lu aucun de ses livres, j'ignorais qui il était avant son passage à TLMEP dimanche passé, mes amis se sont moqués de moi, mais ...



JE FANTASME VRAIMENT SUR GUILLAUME VIGNEAULT !




10 février 2008

Tout déboule

Je panique un peu. Du début de la semaine où j'étais en criss contre l'univers tout entier, je suis promue au rang de présidente et responsable du comité exécutif d'Arts et Lettres du Collège de Valleyfield.

Je ne sais pas trop comment la transition s'est passée, mais un matin, dans mon cours d'Histoire de l'Art, probablement le plus merveilleux de tous mes merveilleux profs m'a demandé si je voulais prendre en charge avec lui l'organisation du voyage à New-York et par association le Comex aussi et... j'ai dis oui.

J'ai dis oui.

C'est la première fois de toute ma vie que quelqu'un d'important (mon prof, sans vouloir me vanter, est une figure importante du théâtre québécois)(yeah) me confie de grosses responsabilités et à vrai dire, je suis effrayée.

Mais telle une petite Jack dans Lost, j'ai - encore - compté jusqu'à 5 en m'autorisant à avoir fucking peur, et maintenant, ça va. Je suis passée en mode organisation et leadership mais au fond de moi, je panique encore un peu.

Ça ira bien, c'est pas si gros, je vais être bien entourée par une de mes Noune's, membre du nous tout puissant, et elle a visité New York plusieurs fois, alors, ça va aller. Et puis, je peux être responsable. Je le sais.

Ça me fait vraiment plaisir qu'il pense à moi pour diriger le comité, je suis contente. Ça va rider, mes amis !

Alors, si vous avez des suggestions d'endroits glauques, de spots touristiques incontournables, des restaurants bons-beaux-pas-chers, eeeh...vous comprenez le principe ! : )

J'attends vos suggestions ! : )

6 février 2008

Je serai bien plus heureuse demain

Ça peut pas être pire qu'aujourd'hui, en tout cas.

J'ai tellement hâte d'aller me coucher, j'irai tout de suite si je n'avais pas 2 travaux à finir, parce que...

Plus j'irai me coucher rapidement, plus vite aujourd'hui passera, plus vite on sera demain !

Seigneur de journée de vraie MARDE.

Ahhhhhhh, wow ! Quel soulagement !

Merci d'avoir partagé ça avec moi.

4 février 2008

Ouin,ben...

Je venais de vous écrire un méga message, avec une vidéo de moi chantant qui venait de me prendre une demie-heure à uploader, des photos de notre spectacle des Spice Girls, mes commentaires, pleins de couleurs et d'enthousiasme...

Et tout à fermer, one shot, sans m'avertir.


Punition de Dieu pour avoir été mesquine à l'égard de la pseudo-gothique-heureuse.


C'est ok, Dieu. Je le referais plus. Mais demain, laissez-moi leur montrer des extraits de mon spectacle béni par VOUS !

Et mon speech, alors ?

Je vais être audacieuse, je vais oser, je ne le ferais plus uniquement qu'à jeun, je ne serai plus partisane de la fausse audace qu'entraîne l'ivresse, je le promets, résolution 2008...

Et chaque fois que le jeune homme aux béquilles se connecte sur mon MSN, j'échoue lamentablement.

Remarquez, il ne doit plus avoir de béquilles, maintenant...

Ahhhhhhhh.

Premier pétage de coche officiel de 2008

Je le voyais venir ; à 8 arts-et-lettreux dans le même groupe, tous seuls, c'était trop prévisible.

Surtout avec ces gens-là.

Ne vous méprenez pas, j'adore mes collègues, mais...parfois...nous avons des idées, des visions, des conceptions différentes, ce qui crée chez moi une irrésistible envie de les envoyer voir ailleurs s'ils n'y seraient pas.

En général, je me calme, je passe un petit commentaire innoffensif, on rit et il n'y a pas de conséquences fâcheuses. Mais aujourd'hui...

Aujourd'hui, la pseudo-gothique heureuse a été TROP loin. Elle qui ne se gêne jamais, JAMAIS pour ralentir le rythme des cours en posant 50 questions impertinentes et sans lien avec le sujet, elle qui a toujours un mot pour contredire les professeurs, elle qui répond à toutes les interrogations sans avoir le droit de parole, elle qui brandit sa main au dessus des têtes, provoquant inévitablement un soupir collectif de " Ah non, pas elle ! ", elle...

Elle a osé dire à notre cultivé,intéressant,passionnant,drôle et quasi-parfait professeur de littérature qu'il posait trop de questions au conférencier et qu'il s'empêtrait dans les détaiiiiiiiiils!

Non mais, vous ne pouvez pas COMPRENDRE la HAINE qui s'est EMPARÉ DE MOI quand j'ai entendu ses PROFANATIONS émaner d'ELLE !

SEIGNEUR !

Et j'ai pété ma coche.
Et je l'ai fait pleurer.
Et je me suis sentie...

B I E N .

Tellement bien.

Soulagée.

Vidée.

J'ai même SOURI.

Je suis AFFREUSE, je sais.

Mais maudit que ça a fait du bien !

3 février 2008

Mon motton

J'ai pleins de choses à raconter, mais c'est comme...tout pogné dans ma gorge, dans mes poumons, dans mon estomac. Un gros noeud d'histoires, d'émotions random, de constatations, de doux moments et de pleurs, d'incompréhension, de besoin d'en parler, mais je n'y arrive pas.

C'est trop à la fois. Il faut que je décortique chaque partie, chaque son, chaque mot, de mon amalgame brute amassée en fin de semaine. C'est trop tout et moi, je me serai bien contenté de ne serait-ce qu'une partie de ça.

Et j'ai des devoirs, en anglais, en Éléments de cultures et de civilisations, un immense projet en Courants artistiques et littéraires 2, des livres, des tonnes de livres à lire , et moi, je ne pense qu'à mon motton.

Drôle de fin de semaine, drôle de début aussi.