29 septembre 2008

Quelqu'un a dit ce soir que l'amour,c'est lorsque nous sommes en face de quelqu'un et que nous nous surprenons à penser que c'est avec elle que nous voulons passer notre vie, tous nos moments de quotidien, même les moins agréables.

J'ai vraiment eu envie de serrer mon chétif amoureux dans mes bras. Heureusement que je le vois demain !

Les journées sont longues sans lui, et je m'ennuie de l'été. Ahh...

28 septembre 2008

Excusez-moi de vous avoir alerté avec mon message un peu alarmant - justement. Marc va mieux ...on ne peut pas dire qu'il va bien, mais il va mieux.

C'est une dure épreuve, et individuellement, et pour notre couple. Mais on est solide, on l'a toujours su et là, on en a la preuve.

Je reviendrais vous en dire plus, je suis débordée de travaux et d'obligations. Je vous aime, n'oubliez jamais de le dire. Maintenant, j'ai appris le poids d'une vie.

25 septembre 2008

Marc s'est fait happer par une voiture, lundi soir, quand il traversait la rue, à quelques mètres de chez lui.

Depuis je ne vis plus. Je survis.

20 septembre 2008

Cachez ce saint ce que je ne saurai voir !

Parfois je tourne des pages de ma vie sans le savoir, sans même m'en apercevoir. Je ne suis pas en train de me dire continuellement " Tiens, voilà cette étape qui se termine pour moi ! " Habituellement, la rupture est faite, nette et cicatrisée, et je constate ensuite qu'il n'y a pas eu les dégâts escomptés.

Ce fut le cas pour Bruno - mon ex mythique - et c'est le cas pour...le Saint.

Ce night-club où je sortis jadis chaque vendredi durant deux années de façon assidue. Cet endroit où j'ai viré des brosses mémorables, où j'ai rampé par terre, où j'ai faili me faire battre une fois - oui, oui ! - où j'ai pleuré, où j'ai aimé, où j'ai embrassé de parfaits inconnus pour me prouver à moi-même que malgré mes kilos en trop, je pouvais le faire, moi aussi. Ce bar où j'ai bu des centaines de litres d'alcool, où j'ai échappé des verres de Sex on the beach sur les souliers de mes amies, où j'ai attendu dehors des heures dans le froid glacial de la nuit pour y entrer par des soirées trop achalandées.

Ce bar que plusieurs amis et connaissances fréquentent encore assiduement, et où je suis fréquemment invitée. Hey, viens-tu au Saint ce soir ? Ce bar qui, dans mon temps,était l'endroit où aller le vendredi, est maintenant le spot des samedi, délaissé au profit des vendredi Chez Mau', un autre bar où l'on sollicite souvent ma présence.

Cette époque où j'étais la première à être coiffée, maquillée et ivre semble résolue - elle l'est. Je devais sortir à Montréal ce soir ; j'ai préféré rester sagement ici, à faire des devoirs, à écrire sur mon blog quelque peu abandonné, à vaguer sur Internet, en sachant que plus tard, l'Amoureux allait revenir de son spectacle avec son école et qu'on allait dormir ensemble, au chaud, juste bien.

Le changement s'est opéré graduellement, je ne l'ai pas vu venir. Ça coule de source, maintenant, passer des soirées avec Marc plutôt qu'aller me soûler dans un bar. Je n'ai pas envie du tout de faire ça de nouveau. Ça ne me manque pas, mais vraiment pas. C'est étrange, hein ? C'est tellement étrange...

Et je regarde les photos de ces gens à ce bar, soûls, heureux, libertins, et je regarde sur mon desktop la photo de Marc et moi à Old Orchard, sur la plage, le matin, et ... mon choix se fait naturellement, sans dilemme douloureux, sans regrets, sans regards vers le passé.

Cette époque n'est plus, et c'est tant mieux.


Canyon

Ça n'allait pas bien, vendredi. J'avais une grosse boule d'émotions mélangées coincée dans le travers de ma gorge. Ça débordait jusque dans mes yeux, mon mal d'être, d'exister, dans cette salle de cours, avec ces gens, écrivant mes notes.

Pleins de questionnements sournois qui remontent en moi, pleins d'interrogations qui ne devraient pas être. Qu'est-ce que je fais en théâtre? En art dramatique ? Moi, j'aime créer, mais peut-être que c'est avec un crayon, en tête à tête avec une feuille et un univers que je me sens le mieux, pas nécessairement sur une scène, devant des gens, à jouer à être une personne que je ne suis pas. Je le fais quotidiennement, merci.

Moi qui est travaillé si fort, si dur - et je n'exagère pas - pour me rendre cette session-ci dans ce cours-là avec mes amis, voilà que je ne me sens plus à ma place. Mais elle est où, ma place ? Elle est où, quand je ne peux pas être dans les bras de mon amoureux ? J'en ai forcément une en dehors de lui, en dehors de celle que je suis avec lui.

Je suis prise pour le stage de la troupe de théâtre, la deuxième audition. J'ai eu un vague sourire en apprenant la nouvelle. Je le savais. Je le sentais.Tout se déroule comme je l'avais prévu, je commence à croire en la visualisation. Même, mieux que prévu ! Je n'avais pas prévu Marc et son amour, mais c'est bien mieux que tout ce à quoi je rêvais. Oh oui, cent fois mieux !

Alors ? Pourquoi ça me tort le coeur comme ça ? Pourquoi je regarde les autres rire et déconner sans être capable de m'inclure ? Je ne suis pas une personne show of, ou comment le dire en français...qui aime se donner en spectacle - littéralement. J'ai longtemps trouvé que le meilleur des passe-temps, des loisirs, c'était un bon livre couchée au creux de mes couvertures - et je dois dire qu'après faire l'amour, ce l'est encore à mes yeux.

J'en ai parlé avec Marc, pour qui l'art dram', c'est comme une seconde nature. Et c'est peut-être ça, mon problème. Le théâtre, ce n'est pas inné chez moi. Je dois travailler fort pour rendre le même effet que lui, on dirait que mon chum a une centaine de personnalités interchangeables selon le texte qu'il récite !

Moi, c'est l'écriture. C'est former des belles lettres rondes, c'est - et je l'ai souvent dis auparavant - bâtir tout un monde avec vingt-six lettres. C'est bête, c'était un échappatoire souvent, que j'ai affûté, peut-être pas à point, mais tout de même.

En finissant le cours, j'avais l'âme sous le bras et le cellulaire rivé à l'oreille, j'avais besoin d'entendre sa voix, pour donner un sens à tout ça. Je n'ai pas assisté à mon cours de l'après-midi, je me suis couchée en boule dans mon lit et j'ai attendu que ça passe.

Ça n'a pas passé.

Et le soir, une sangria à la main, Marc n'y pouvait rien. Las de mes sourires tristes et de mes larmes, il m'a avoué que l'été lui manquait, quand nous étions insouciants et tellement plus heureux, parce que ces temps-ci, à part me plaindre et être débordée, je ne faisais rien d'autres. Ce qui, évidemment, m'a fait cessé de sourire net et pleurer encore plus.

Je me suis couchée le coeur gros, le nez rouge et les yeux piquants. Quelques heures plus tard, je me réveillais, l'amoureux collé à moi, ses bras autour de ma taille, son souffle dans mon cou. Qu'est-ce que tu fais ? Petit moment d'hésitation...J'apprend à vivre au quotidien avec toi.

Ouais, je suis plutôt dans un bas, présentement, bébé chat. Petites larmes furtives de ma part, parce que oui, je me sens plutôt moche. C'est pas grave, ça va passer, on le savait que ce serait difficile. Larmes moins furtives, je décoche mais ça vaut la peine , hein ? Parce que moi je trouve que ça vaut la peine !

Excuse-moi pour tantôt, j'ai dis ça parce que je suis fatigué, je le pense pas, je t'aime.

Ce qui, j'en conviens, ne résoud pas mon problème existentiel d'orientation de carrière - BAC en Études théâtrales ? En Recherche/Animation culturelle ? Certificat en Création Littéraire, en attendant de voir ? J'essaie l'UQAM en Jeux ?

Mais au moins, je sais que j'aurai toujours quelqu'un sur qui compter, quelqu'un qui dort avec moi et qui respire dans mon cou quand ça ne va pas. Ça paraît peu, mais au fond, c'est tellement face à l'inconnu.

Ce que je voudrais être encore capable d'écrire

Trouvé sur son blog, La nuit de Matthieu Simard.

" Et quand l’histoire se répète, on pleure toujours autant. Comme si on avait oublié, pourtant l’oubli semble inhumain. Comme si c’était la première fois que ça arrivait, pourtant l’image de la dernière fois est trop précise dans nos paupières. Les sourires affligés, les accolades maladroites, les poignées de main transpirantes, rien ne suture les ouvertures cruellement sanglantes qui ornent notre chair. Et quand l’histoire se répète, on sursaute, on s’effondre, on souffre comme si c’était inhumain, plus inhumain que toutes les autres fois. Il y a bien quelques braises humaines, mais de nos larmes on les éteint trop rapidement pour en sentir la chaleur, trop froidement pour en saisir l’importance. Ça n’arrive pas qu’aux autres, on l’oublie trop souvent. Ça n’arrive qu’à nous, on dirait tout le temps. Et on a hâte à la nuit, à l’obscurité, que tout se fonde à tout, que les lacérations deviennent invisibles, que la douleur et les sons rejoignent le vide silencieux. Alors, les pleurs peuvent exploser, vivre seuls en pulsions musculaires, mourir en sanglots chaque seconde de chaque minute. Et quand l’histoire se répète, on se rappelle que parfois, il n’y a pas d’autre façon de respirer qu’en pleurant, la nuit, en silence. "

15 septembre 2008

Énergie Cardio

Chaque fois que j'en reviens un peu plus rouge que la veille, un peu plus en sueurs que jamais, je suis fière de moi. Je resplendis, les cheveux mouillés, le souffle haletant et le pas traînant.

Parce que je gagne chaque fois un peu plus mon combat contre mon vieux ennemi, mon corps.

Et quand je dois jeter des jeans trop grandes, ça m'émeut à un point que vous ne pouvez imaginer.

Et quand je dors près de Marc, le nez dans son cou et ma main dans la sienne, je me souviens que je n'en serai pas là si je n'avais pas rencontré ce bout d'homme, si je n'avais pas tout fait pour qu'il entre dans ma vie sans jamais en ressortir. C'est lui qui me motive à aller suer, me démener, sur un elliptique ou un tapis roulant, c'est pour lui que je soulève des poids inimaginables en criant presque de douleurs. C'est lui qui m'a convaincue que mon poids n'était pas si décourageant, et que j'avais tout en moi, à portée de main, pour me sentir mieux, bientôt.

C'est tellement vrai, et je le réalise pleinement chaque jour un peu plus.

Imprévisible

Moi ?

Non, pas vraiment.

J'aime que tout soit planifié dans l'ordre et dans le possible, j'aime savoir où je m'en vais, comment, à quelle heure et de quelle façon, le plus précis possible, merci. Je suis une maniaque de la ponctualité (lors de rendez-vous amical et amoureux, pas dans mes cours, haha) et je suis du genre à inscrire des petites activités des mois à l'avance à mon agenda, histoire d'être certaine de ne rien oublier - parce que c'est moi, ça.

Mais l'Amoureux n'est paaaaas comme ça, et c'est quelque chose qui me pèse beaucoup, et auquel je dois m'adapter. Avec son horaire en dent de scie, l'Amoureux doit concilier famille,travail - plus pour longtemps, au moins ! - , université, répétitions fréquentes et imprévues, travaux, amis - de temps en temps, je ne suis pas trop négligée de ce côté - et finalement, amoureuse.

Alors souvent, quand je ne m'y attends pas, que je m'attèle à mes devoirs, motivée, en pyjama, une grosse couette sur la tête, ding-dong, bin j'ai fini mes travaux plus tôt !

Ne vous méprenez pas. J'adoooore ses surprises, et je suis sincère - malgré le ton de mon message. Rien ne me fait plus plaisir que de le voir quand je crois devoir m'en passer. Mais ça bouleverse tout mon échéancier,planning, agenda de la semaine, et après je dois ramer six fois plus fort pour tout rattraper.

Et je suis incapable de me passer de lui, comme je suis incapable de me passer...d'organisation.

Alors ce matin, quand il est parti en me disant qu'il ne savait pas quand il allait revenir cette semaine - sûrement ce soir et jeudi - , que samedi il avait un truc avec l'école - auquel il ne m'invite toujours pas, by the way - et qu'on allait sans doute se revoir uniquement dimanche...

Ça m'a fait dresser le poil sur les bras. Parce que je savais que j'avais affaire à tout clancher mes travaux mardi dans l'après-midi, si je veux arriver à temps partout ! Baptème...

11 septembre 2008

Ça va mieux, là.
J'ai simplement paniqué pour rien.
Alors que moi, je me demandais s'il comptait me laisser, lui il annonçait - enfin - en grande pompe à ses amis d'université qu'il a une blonde et que pour les initiations de demain, il ne comptait pas frencher personne - comme c'est, semble-t-il, monnaie courante dans son programme d'étude.

Après un souper-sushi aux chandelles, j'en suis venue à la conclusion que j'ai le meilleur chum du monde.

Surtout quand il s'est réveillé pour venir me chercher à ma soirée d'initiation où j'étais et où j'ai bu trop de shooters en trop peu de temps pour pouvoir décemment conduire, ce qui a provoqué des cris d'hystérie de la part de mes collègues étudiantes quand elles ont vu l'homme qui partage ma vie.

Je suis comblée. : )

10 septembre 2008

Bon

Quand même, je ne vais pas tout gâcher, cette fois !
Oh que non.

Merci. Message hermétique qui fait du bien.

8 septembre 2008

Mélie-Mélo (1)

Je me suis vraiment gavé de l'Amoureux en fin de semaine, parce que je le revois uniquement mardi, et puis après samedi.

On sait tous les deux qu'on ne pourra pas continuer comme ça éternellement, que nous allons être aspirés par les travaux à remettre, les devoirs, les lectures, les textes à apprendre, et que nous vivons sur du temps emprunté avant de devoir réduire les périodes passées ensemble, mais je m'en fous. Je m'en fous, tant qu'on est ensemble, plus rien ne m'importe.

J'ai un nouvel emploi que j'adore, avec un immense conflit d'horaire qui vient avec, mais bon. Je butine un peu partout ailleurs pour trouver THE emploi, qui me permettrait de concilier théâtre,travaux,emploi et amoureux, en étant bien rémunéré. Alors je prie beaucoup et en attendant, je slice de la viande froide (1 lbs de baloney ciré, s'te plaît, avec 1 demie lbs de poulet pressé !)

J'économise et je rêve de ce chez-nous qui nous attend l'an prochain, et je suis rassurée : quoi qu'il arrive, je déménage, que ce soit avec mon chéri ou avec Alice !

Il suffit de trouver un rythme de vie et de l'adopter. Ça semble si simple, dis comme ça...Oui,si simple.

N'empêche, en écoutant Occupation Double : Les retrouvailles, hier, je me disais que c'était effectivement plus simple d'avoir trouvé l'amour au pied d'un moulin que devant 2 milions de téléspectateurs avides d'images croustillantes.

6 septembre 2008

Avaler la mer et les poissons

Le texte est somptueux, rentre-dedans, mouillé et lumineux. Je l'ai lu en une courte heure, assise sur ma toilette, incapable de détacher mes yeux des mots amers et douloureux d'amour et de mort hâtifs. J'ai dévoré les phrases, les virgules, l'itallique et la symbolique. Au détour d'une page, Kiki l'artiste explique simplement à Jérôme, son ami-mort avec qui elle a la chance de discuter une dernière fois de l'au-delà, son nouveau bonheur.

Et j'ai tout compris, j'ai tout compris ce que moi je tente d'écrire depuis le tout début,j'ai compris comment je me sens, j'ai compris pourquoi je me sens lasse et amoureuse à la fois, comment c'est possible de vouloir faire briller son bonheur sans pourtant vouloir blesser les uns et les autres.

J'ai rencontré un homme. Un raz-de-marée.

La pièce regorge de belles citations, que j'aurai volontairement souligné si j'avais eu un crayon à ma lecture - même si on dit qu'il ne faut jamais faire ça, je suis de l'école qui croit pourtant que c'est pas un pêché mortel. La pièce porte sur les deuils, et comme dirait Josélito, pas seulement les deuils que nous oblige la mort. Le deuil d'une amitié, qui fait souvent aussi mal que la peine d'amour, le deuil de soi, le renoncement de son art contre le bonheur, bref...On retrouve ici des thèmes qui parsèment mes écrits, mon blog, vous en conviendrez. Cette pièce a vraiment trouvé écho en moi. Et le 5 novembre, lors de la représentation à laquelle j'assisterai, je me promets le droit d'en pleurer, de pleurer sur le raz-de-marée qui m'envahit et pour qui je suis prête à accepter ses changements, ses deuils parfois profonds, de sourire aussi, parce que c'est tellement beau, quand ça nous arrive, et que je le comprends pour la première fois. Parce que je laisse quelqu'un me bouleverse en entier sans peur, sans mouvement de recul. Parce que je me suis retrouvée en cette Kiki - et non pas en la Kiki de Marie-Sissi Labrèche, quoiqu'avant...- qui a décidé de ne pas bouder le bonheur.

En vrac, des citations :

J'ai arrêté de prier, mais à chaque seconde, je me bats contre mon propre cynisme.

Ça fait du bien de s'arrêter. Même si c'est pour regarder la mort passer.

Je voudrais pouvoir absorber tout ce que vous avez dit. En faire une réserve pour tous les silences dans l'avenir. C'est...c'est un travail solitaire...mais je me sens pas seule, quand je peins.En ce moment oui. En ce moment, par contre, ici, étonnamment avec vous, je me sens vraiment très seule.

Mais y a des jours où je suis épuisée à force de tirer sur mes rêves.

J'ai été totalement en dehors de la vie.

Tu vois, des journées comme aujourd'hui, j'aimerais ça croire en Dieu. Pour sortir de moi.

Ariel...des fois c'est comme un souffle dans mon cou. Une présence.

Avant de te connaître, j'contemplais ma toile après une journée de travail, pis tout était là. Comme une preuve. C'était simple, vivant, en dehors de moi.

Ce qui goûte la mort quand on s'embrasse, c'est pas le baiser. C'est toute la vie d'avant qui
veut mourir. Qui veut faire de la place...à nous.

C'est venir à travers les yeux de quelqu'un...pour se faire croire que ça vaut la peine.

Il s'est vraiment passé quelque chose d'exceptionnel entre nous. Qu'est-ce que tu veux que je
te dise?...Pardonne-moi!

Est-ce que j'étais plus facile à aimer quand y avait juste toi pis Jérome ? Quand j'étais personne ?

Mon Dieu ! ça te fait peur que je sois heureuse ?

(En didascalie) Ariel est seule avec sa plus grande peur. Celle d'être aspirée par la mort. La sienne.

(Monologue d'Ariel qui parle à son mari décédé) C'est trop violent ça, Jérôme. Comment veux-tu que j'y crois ? Est-ce qu'il y a des abîmes que tu m'as pas racontés...lesquels? Toutes les fois où tu me regardais sortir avec le plus complice des sourires, est-ce que c'était un jeu ? Y a une peur qui s'installe...c'est mieux si tu reviens...Pas obligé d'être demain...tu peux prendre le temps que tu veux...Juste me dire quand. Me donner une date...précise...une limite...sur
laquelle j'vais pouvoir m'appuyer quand c'est trop dur...

La réalité est si brutale. Y a tellement de bruit...Toi...c'est le silence...Moi, je sais pas...

Ça a été ...fulgurant. On a été frappés par la foudre. Ça existe. Et puis ça reste Ariel. Quelque chose de fort. Je pouvais pas reculer.

Être mort, c'est quoi ça ? Même mort, on dirait que le mort apprivoise encore sa mort.

- Qui on aime quand on aime les autres comme soi-même ?
- Personne. On aime, c'est tout.

Tu le sais, j'ai jamais connu ça... être deux. Ça m'a mis à l'envers. Mais je suis courageuse.

Si je croyais en Dieu, je lui demanderais de me libérer du mal.

Après un certain temps, la mort m'a donné envie de vivre.

Kiki - Survivre, c'est vivre davantage.
Ariel - Porter les morts.
Kiki - Et vivre très fort.
Ariel - Survivre aux morts, avec les morts.
Kiki - Et vivre encore plus qu'avant leur mort.

Bon, peut-être pas si en vrac que ça, finalement...
Avec tout ça, je l'ai relu une deuxième fois, et je ne peux plus d'attendre la représentation.

4 septembre 2008

Surprise, surprise

Ce que j'aime, chez Marc, c'est sa tendance à être imprévisible.

Comme lorsqu'il m'appelle et qu'il déclare : Bin, je vais tout te raconter mes nouveaux cours ce soir, mon bébé. Je m'ennuie trop, je m'en viens chez toi, à tantôt !

Je fonds.

Je fonds comme un sundae resté dehors trop longtemps. Et mon coeur se gonfle d'amour et j'écris des nicks MSN incroyablement mielleux et quétaines, et j'oublie que j'ai des Barbies à aller chercher pour mon cours de théâtre, et j'envoie balader mon dictionnaire de la mythologie.

Je l'aimeuh !

Juste une nuit avant lui

C'est moins dur que je le croyais au départ.
Je ne passe pas mes soirées à pleurer en répétant son prénom comme une litanie, c'est toujours ça de gagné.

Mais je m'ennuie tout de même. Je m'ennuie quand je rate son premier appel de la journée parce que je suis au milieu d'un cours, et qu'il ne répond pas à la pause, ni après le cours, ni quand je suis rendue chez moi. Je m'ennuie quand j'ouvre mon agenda et que mes photos de notre voyage que j'ai oublié - volontairement - de remettre à leur place s'éparpille sur mon bureau. Je m'ennuie quand mon amie me dit au pire, je vais aller dormir chez mon chum et que moi, moi, ça fait une semaine bientôt que je n'ai pas vu le mien.

Je pense à lui tout le temps, j'imagine que ça fait partie de la game. Et autant j'ai envie de tout raconter sur lui ici, par écrit, autant je ne sais plus quoi dire lorsqu'on me demande des petites choses aussi simples que pourquoi tu l'aimes ? Qu'est-ce qui fait que tu crois que votre amour va durer ? Qu'est-ce que ça goûte, vos baisers ?

En fait, en relisant les questions qu'Alexis (mon meilleur public à date, pour mes histoires d'amour, exaquo avec Claudine) me posait hier midi, je ne trouve pas ça exactement...facile à répondre, finalement. Pas oralement, en tous cas. Alors qu'avec mon clavier, j'ai tant de réponses, trop de mots qui me viennent en tête, tellement c'est beau, nous deux. Tellement ça m'émeut, tellement je sais que lorsqu'il va stationner sa voiture devant chez moi, vendredi soir, je vais avoir les larmes aux yeux et les lèvres avides de lui.

3 septembre 2008

Échéancier avancé

Je suis heureuse !

La première semaine sans l'Amoureux se passe bien. On se téléphone à tout moment, on se dit qu'on s'ennuie avec des trémolos d'enfant de huit ans dans la voix, et je ne peux pas croire qu'il reste encore deux jours avant de le revoir.

C'est un tout autre mode de vie qui mérite d'être célébré car grâce à lui, je suis...tout à fait en avance dans tous mes cours, dans tous mes travaux !

Wow. Je n'y crois pas.

Amenez-en, Antigone, Médée, Ovide, Marie Laberge, en voulez-vous, en v'là !

Tout-fi-ni.

Je suis en extase.

2 septembre 2008

Et voilà

Rebienvenue à vous et à moi dans mon vrai chez-moi, mon vrai de vrai blog.



On peut simplement se modifier soi-même sans tout chambouler autour de nous, hein ? : )