31 octobre 2008

Je ne culpabiliserai plus jamais d'être enfin heureuse.

Voilà le compte-rendu de ma soirée théâtre de mercredi, qui s'annonçait si belle et qui a pris une tournure atroce.

29 octobre 2008

Quand sa mère est venue nous dire, un peu de lassitude dans la voix, qu'il neigeait déjà, je me suis sentie revivre. J'ai enfilé mon manteau trop froid pour l'hiver précoce et, fébrile, mes grosses bottes dont tout le monde déplorait le port hâtif. Quand j'ai mis un pied dehors, dans la neige fragile qui tombait du ciel comme un cadeau inattendu, je me suis tourné vers lui, qui bougonnait déjà. Il avait sa tuque qui lui donne l'air d'un enfant et il claupinait jusqu'à sa voiture, dans son manteau que nous avions choisi avec soin pour remplacer l'autre, détruit par l'alsphate, qui lui avait pourtant sauvé la vie.

J'ai regardé le ciel pour une deuxième fois depuis que nous sommes ensemble et j'ai dis merci. Merci de nous faire vivre un autre début de saison ensemble, et faites qu'il y en ait bien d'autres. Je l'ai arrêté alors qu'il balayait le tapis de neige sur son pare-brise, je l'ai embrassé et il m'a demandé pourquoi j'étais comme ça.

C'est notre première neige ensemble, mon amour.

Il a souri, et c'était plus réconfortant que tous les pyjamas du monde.

27 octobre 2008

Hermétique,encore,désolée.

Je vais faire quelque chose d'un peu stupide, demain, vu ma situation financière.
Et je suis pas trop contente de moi.

Mais parfois, faut savoir suivre ses instincts.

Ouais.Ouais.

Ouais.

Mes lundi

Mes lundi soirs, surtout.

Mes moments privilégiés avec la merveilleuse troupe de théâtre dont je suis si honorée de faire partie, dirigée par Émilie, une...j'allais encore dire merveilleuse mais disons...un fabuleux et extraordinaire bout de femme forte et qui m'inspire, m'impressionne énormément.

La troupe, ça brasse des rêves et ça fait rouler le cerveau en masse, disons. Ça complique un portefeuille et ça serre une ceinture, mais ça apporte tellement,tellement de bonheur. Je n'ai qu'un mot à la sortie de mes lundi soir, au petit local d'où on entends la musique festive de la caissière du café étudiant sous nous : ENCORE !

J'en veux toujours plus, je ne vois pas le temps filer et je voudrais que ça dure, qu'on se voit plus souvent, au lieu de mon cours de théâtre du lundi après-midi.

Franchement...ce n'était qu'un petit mot pour souligner ça, probablement que Mic le verra et approuvera. Je suis encore trop émotionnée pour pouvoir en dire davantage. Mais merci à vous, et à Émilie, de tisser mes rêves pâles d'une étoffe plus brillante.

26 octobre 2008

Coup de musique du mois

Coeur de pirate, c'est ma nouvelle meilleure amie, je pense.
Ses chansons me rentrent dedans, me donnent envie d'en écrire, de prendre le métro jusque chez elle et d'entrer dans sa vraie vie, à elle, parce qu'on se ressemble à travers nos mots.

Allez hop, tout de suite, via Myspace !

http://www.myspace.com/coeurdepirate

22 octobre 2008

Je me suis réveillée tout doucement dans le brouhaha de ceux qui partaient travailler ou étudier en me sentant relativement privilégière de pouvoir paresser encore un peu plus longtemps qu'eux. J'ai roulé dans le grand lit moelleux et il s'est collé à moi, en me murmurant des douceurs. Je dormais encore à moitié quand il est parti, quand il s'est assis près de moi en me caressant le visage. Peut-être bien que j'ai rêvé, aussi.

Et quand le froid mordant est venu me tirer de Morphée pour de bon, j'ai paressé encore un peu, j'ai lu des pièces de théâtre toute nue dans son grand lit blanc et je me suis souvenue qu'il y a un mois, la simple idée de me présenter à ses parents le rebutait comme rien d'autre.

J'ai ri un peu, pour la forme.

Et je me suis sentie incroyablement bien quand j'ai vu quelques flocons percer les nuages.

21 octobre 2008

333ième message. J'espère que ça veut dire quelque chose, un signe, la Trinité, je ne sais pas, parce que présentement, j'en aurais bien besoin.



Beaucoup de pressions sur mes épaules, par les temps qui courent. À cause des cours, des choix professionnels, du choix d'une carrière stable versus une carrière alléatoire, de la pression académique.



Beaucoup de pressions à la maison. Maman qui veut me voir publier mes écrits, qui veut me voir exceller dans des concours, gagner des bourses. Mon père qui est pessismiste comme dix.



Et l'Amoureux qui subit lui aussi du stress intense, avec la reprise des cours après l'accident. Il est débordé comme pas un et nos rapports s'en ressentent. Moi j'ai besoin de le voir, parce que je vis mal tout ça, tout ce stress, tout ce poids qui repose sur mes épaules qui ne savent plus où donner de la tête, ces temps-ci. Et lui qui ressent le besoin de s'isoler en cas de tempêtes de travaux, qui devient bête et désagréable, ça ne fait pas bon ménage.



Je donnerais ma prochaine paye (et Dieu seul sait à quel point j'en ai besoin - pressions économiques aussi,tiens!) pour l'avoir avec moi, présentement. L'avoir à mes côtés et poser ma tête contre sa poitrine et juste...respirer. Respirer longtemps, tranquillement.

17 octobre 2008

Semaine de...relâche?

De devoirs,plutôt!

Je regarde la liste qui me semble interminable de tâches que j'aurai à accomplir d'ici une semaine pour arriver réellement en même temps que tout le monde à la fin de cette session qui file sans que je n'ai le temps de la voir et...

Je dirai tout bas que j'ai hâte de faire certains travaux.

CHUT !

16 octobre 2008

Philosophie des aurores

Au cours d'une conversation animée avec une amie déprimée,

C'est vraiment cliché ce que je vais dire et tu as le droit d'en rire, mais je pense que quand tu rencontres LE gars, tu te souviens exactement du moment où tu l'as rencontré. Pas de l'heure ni de la date précise, mais du soleil qu'il faisait, du vent, du paysage, de tes vêtements, des siens. Tu te souviens des premiers mots, des premiers sourires, de la gène du début qui s'éclipse rapidement. Et...à ce moment précisément, tu as un espèce de sentiment drôle qui naît en toi, indescriptible, comme si tu savais que tu es exactement là où il le faut, avec le timing parfait, comme si...Comme si le destin avait un goût quelconque.
Mon chum dort en petite boule dans mon lit, il a l'air d'un gros bébé.
Je reviens de m'entraîner je suis toute collante.
Je suis méga pressée et gérée par la vie aujourd'hui.
Mais juste la vue de Marc tout serein comme ça, chez moi, ça a suffit à me faire respirer par le nez, et à me faire prendre le taureau par les cornes pour arriver en même temps que tout le monde à la fin de la semaine.

Serais-je devenue zen ?

14 octobre 2008

Les merveilles

Ces temps-ci, ça va, ça vient, et ça dure. À coups de baisers et d'étreintes étroites, à coups de journées et de secondes, j'ai de plus en plus confiance en mon Homme et en notre couple. Nos jambes emmêlées au matin me donne envie de ne plus bouger pour le reste de ma vie tant je me sens bien. J'ai besoin de cette certitude, que Marc m'insuffle un peu plus à travers les moments que je passe avec lui.

Mais hier, c'était tendu. Des pécadilles, mais c'était tendu. On écoutait Contre toute espérance, un film québécois un peu obscure dont personne n'a jamais entendu parler, mais qui est probablement un des meilleurs sortis récemment - dans le même genre que Continental un film sans fusil mais infiniment meilleur.

Grosso modo, le mari a eu un ACV et il ne peut plus marcher, il n'a plus le courage de le faire, il peut à peine parler, et il se laisse détériorer sans rien faire pour remédier à la situation. Son grand ami de toujours, interprété avec brio par Gildor Roy, s'emporte dans une scène. Il le soulève, le met sur ses pieds et le "brasse", lui dit qu'il ne peut pas se laisser aller comme ça, qu'il doit se battre, et c'est extrèmement touchant.

Mon chum me regarde et me dit, doucement, c'est à ça qu'on reconnaît un vrai ami, hein?

Je hoche la tête, je réfléchis un peu...j'éclate en sanglots.

Je-m'ennuie-de-mes-amies!

Je sais que nous n'avons pas le même horaire, que je n'ai pas beaucoup d'heures de cours comparé à elles, que je vis sans doute dans un fuseau horaire complètement différent des leurs, mais je-m'ennuie. Je suis toujours toute seule au Cégep, je m'ennuie un peu de mon rythme de vie de l'an passé. Pas que je ne sois pas heureuse avec mon chum,au contraire. Je ne me suis jamais sentie aussi bien, sereine et saine...de toute ma vie ! Mais je m'ennuie.

J'ai hâte au 1er novembre, on sort entre filles! Ça va faire du bien,ça.

2 octobre 2008

Morphée

Je dors souvent chez mon copain, ces temps-ci, pour prendre soin de lui, et tout simplement parce qu'avec son accident, il ne peut plus se déplacer chez moi. J'étais toujours mal à l'aise, je dormais mal, je me réveillais le matin aussi fatiguée que la veille, avec des courbatures, à 5hrs AM. Je ne sais pas pourquoi mon corps réagissait comme ça, comme s'il n'était pas d'accord, comme si le pourtant très confortable lit ne suffisait pas à me faire oublier tout le stress et le poids des dernières semaines.

Hier soir, tout fier de lui, l'Homme m'a avoué avoir fait des exercices toute la semaine pour pouvoir se déplacer, se positionner en conséquence, et hum...enfin, pour mettre fin à notre période d'abstinence. Alors hier soir, après ça , je me suis endormie comme un petit bébé, j'ai lâché prise, et j'ai tellement bien dormi, pouah ! Ça m'a fait un bien fou, de m'endormir dans ses bras, comme avant. De me faire réveiller par lui, qui m'enlance. De faire l'amour au dodo et au réveil, deux fois en quelques heures, et de sentir tout son corps emboîté sur le mien.

C'est sûr, ce n'est pas très intime chez lui. Nous deux, ses deux parents, son frère et sa blonde, en plus de sa soeur et son chum parfois, ça commence à faire "du monde à la messe" ! Au moins son lit ne craque pas et nos silences sont bien plus chargés d'amour que des cris d'animaux. Nous ne baisons pas chez lui, nous faisons l'amour. Et ça fait du bien, de me sentir aimée comme ça, après les moments de stress, de peur, de découragement, de pleurs...Ça fait du bien, de me retrouver comme ça avec lui, liés et si près l'un de l'autre. Lui balancer en plein visage que je l'aime et que je ne l'abandonnerai jamais, lui qui pleure de...joie? D'un trop plein de bonheur durable ? Nous construisons notre vie à deux de plus en plus solide, avec l'habileté d'un briqueleur qui comprend son nouveau métier après des tentatives plus ou moins réussies.

Et je l'aime. J'en suis si certaine, ça pop en moi à tout moment, je l'aime de la tête et du coeur. Je l'aime. Et ça fait du bien, ça aussi. Une certitude ancrée en moi, une certitude qui me fait avancer avec lui dans mon ombrage, une certitude, enfin. Depuis le temps ! Je n'ai pas peur qu'il me quitte ce soir, je n'ai pas peur qu'il me trompe, je n'ai pas peur qu'il me rejette. Même si parfois je dois lutter contre les mauvaises habitudes du passé, ce n'est plus trop dur de les relèguer à mon tiroir L'Ex dans les confins de ma mémoire. Je souris en naviguant sur le Facebook de ce dernier, parce que même en me forçant beaucoup, je n'arrive plus à me souvenir pourquoi je l'aimais. Et même en relisant vieux blogs et textes, je n'y arrive plus. Et je suis heureuse.

Et j'aime.

Et rien ne pourrait être plus beau que cette certitude où je suis enfin arrivée.