28 décembre 2009

Demain dans les bulles

J'ai trouvé un autre cours qui ferait mon affaire, un cours qui accepte tout le monde les étudiants libres et tout. Esthétique théâtrale, que ça s'appelle. Histoire du beau au théâtre. Ça me rejoint beaucoup. Une notice à la fin du descripteur m'informe que ce cours est offert, dans le bac en art dramatique, aux gens d'études théâtrales mais également aux étudiants de 3ième année en jeu.

Tabarnack.

J'écris un courriel à Minou, très simple, as-tu ce cours-là, si oui je le prendrais pas, sinon oui.

Pas de réponse, pas de réponse. J'attend. Je me dis, bah, si d'ici trois jours il m'a pas répondu, fuck off, je le prend quand même. J'écoute des Tru Blood en lisant, je prend ça relax, mes parents s'en vont magasiner - encore - et moi je végète. Le téléphone sonne, bon ma mère a encore oublié de me dire quelque chose, allo ?!

«Oui...est-ce que je pourrais parler à euh ben à Amélie ? »
«...C'est moi ?! »

Je regarde l'afficheur. En grosses lettres, le numéro de Minou, et le nom sous lequel je l'avais sauvegardé sur un de mes téléphones sans fils, BÉBÉ-CHAT.

Seigneur.

« Salut Amé...c'est Marc... »

Seigneur.Seigneur.Seigneur.

On a parlé pendant trois heures au téléphone. Je pense que j'en ai pleuré deux là-dessus. Il m'appelait pour me dire qu'il avait pas choisi ce cours-là, que je pouvais le prendre. Il appelait pour avoir de mes nouvelles, «parce que des fois dans tes courriels je lis tous tsé c'est beau ça me touche mais ça me dit pas si tu vas bien. » Messemble pourtant que c'est clair.

Il m'appelait pour me demander de lui raconter mon temps des Fêtes, en famille. Je lui ai tout dit, je lui ai raconté chaque détail, chaque odeur, chaque parole, son absence sous toutes ses coutures. Il a passé les trois jours chez sa nouvelle-fille, dans les Cantons de l'Est, apparemment. Il est heureux, apparemment. Il « comble un vide. » Il aimerait ça déménager en appartement («avec elle?!» «ben,éventuellement,oui..» «osti que ça, ÇA c'est pas juste!») mais pas avant la fin de son bac.

Je sais pas pourquoi il ressent alors toujours le besoin de me parler, de me téléphoner. Il faudra que ça change l'an prochain, ça peut pas continuer comme ça, s'il est tellement heureux, hein, pourquoi il ressent toujours le besoin de revenir vers moi. Ça me tue un peu à chaque fois, mais pour l'instant, j'ai vraiment pas la force de changer ça avant 2010. Oui je procrastine même jusque dans ma vie privée mais fuck, je suis pas capable de changer ça avant 2010.

J'ai pleuré beaucoup parce que ça me fait mal qu'il soit si certain de pleins de choses qu'avec moi, c'était jamais clair. Je me sentais vraiment comme Thom, dans 500 days of Summer. Marc, c'est Summer. Moi, je suis détruite.

Et quand il a dit « des fois je me questionne, tsé il s'est pas écoulé un long laps de temps avant que je commence à fréquenter Émilie, en fait c'est pas mal ça qui a vraiment mis le point sur notre relation », j'ai répondu bêtement « et toi tu trouves ça plus sain ? » ...Après un long silence, il a dit non, non bien sur que non.

J'espère bien.

On se voit demain. Je vais amener Cédric le voir, on va aller jouer dans les balles et dans les jeux gonflables, Cédric va amener son Nintendo DS et Marc va le débloquer dans un de ses tableaux à Star War. C'est probablement la pire idée de 2009, mais bon. Je sais que Cédric s'ennuie beaucoup, et je sais que Marc trouve ça dur lui aussi. C'est son idée. Et moi, ben, je me dis que ça me fera peut-être du bien de le voir et de prendre du recul, d'arriver à comprendre qu'on est vraiment rendu ailleurs tous les deux, dans deux réalités différentes.

Et puis, je crois pas faire le poids contre cette fille qui arrive avec une légèreté loin loin de notre couple parfois trop sérieux. J'ai..de plus en plus de reproches à lui faire, que je garde en moi. Ça finira sans doute par exploser, mais quand j'essaie de lui parler je suis incapable de tenir un discours cohérent, je pleure et je m'embrouille et j'aimerais juste ça...

Je sais pas ce que j'aimerais.

D'ici là je vais essayer de me composer un peu de courage pour demain, et essayer de pas trop penser à rien d'autre qu'à m'occuper l'esprit, lire et écouter des Tru Blood, faire le ménage de ma chambre et - surtout - de ma voiture. Jaser sur MSN. Manger mes émotions - fuck fuck fuck - et décider comment je vais m'habiller.

Surtout éviter de penser que Minou et Ex-Beau-Frère présentent leurs deux nouvelles blondes à la famille le 2 janvier.

Surtout.

26 décembre 2009

Le petit vidéo de Minou

22 décembre 2008. Minou me dit, on va chercher Cédric, on va magasiner !

D'accord, d'accord. On va donc magasiner avec Cédric, Minou, moi et la caméra vidéo qu'il a emprunté à son père. Le but ? Faire un petit film. Le sujet ? Nous trois, et notre journée magasinage, ainsi que mon cadeau-surprise.

23 décembre 2008. Minou est enfermé chez lui et il n'en sortira que le 24 en après-midi, après avoir passé 11 heures à mixer, monter, couper, juxtaposer des chansons de Noël, des petites transitions et des images et des séquences de nous trois en action, dans la folie de Noël.

24 décembre 2008. On écoute tous le petit vidéo chez ma grand-mère,et j'ouvre le cadeau-surprise : un toutou de la boutique Build-a-Bear, que Cédric et Minou ont confectionné eux-mêmes, vidéo à l'appui. Je pleure un peu parce que wow, mon Monsieur Panda est vraiment trop adorable, et parce que Cédric se pend au cou de mon amoureux en lui disant je t'aime Marc ! et ça, ça vaut tous les pandas du monde. Je suis comblée.

26 décembre 2009. Je croyais vraiment avoir égaré le vidéo, même si j'y ai pensé chaque jour depuis...woah, 2 semaines environ. Je n'étais pas certaine de vouloir le regarder à nouveau. Et puis ce soir, quand j'étais en train de me remplir un verre d'eau, innocente, j'entends le jingle bells qui retentit dans le salon, avec ma mère qui est hystérique. Je m'approche. Oh-my-god. Le vidéo. Qu'est-ce que tu fais ?, oh moi rien, je fais rien... Je m'assois. Je regarde. Je ne pleure pas. Je reste carrément immobile devant l'écran, échappant parfois des ohh mon ti-loup, ou des ohh,ohh,bébé...

Je retourne dans ma chambre. Je vais rejoindre la presque soeur qui s'apprête à continuer le film (Comment perdre son mec en 10 jours) et je m'emmitouffle de nouveau dans mes couvertures. Extérieurement, je suis la même. Intérieurement, tout est brisé.

De voir ces images-là, que je n'espérais même plus, c'était...ça a fait vraiment mal. De voir Minou et moi, de voir Minou tout court en fait, sa voix, ses vêtements, ses mains, je pouvais presque sentir son odeur à travers la télé. Mon Minou. Plus là. Mon Minou, ailleurs, probablement avec elle. Je sais pas s'il l'a présenté à ses parents, j'essaie un peu d'espionner via le compte Facebook de son frère, mais aucun indice, vraiment aucun.

Alors moi, je serre Monsieur Panda fort fort contre mon coeur et je sais même pas ce que j'attends, pas son retour en tous cas, mais je sais pas...

Un miracle de Noël ?



(Je voulais vous mettre une photo de Minou,Monsieur Panda et moi, mais je viens de me souvenir qu'il a l'adresse du blog, et si par hasard il y reviendrait...il serait vraiment en tabarnack. Via mon Facebook ça se trouve, je pense. Ou ça peut se demander, en tous cas!)

25 décembre 2009

24hrs de calvaire

Bon, il reste 24 heures à mon cauchemar de Noël. Je suis pleine de mauvaise foi et je pense que je l'assume.

C'était correct, hier. Merci à la blonde de mon cousin et à sa candeur, ça a fait du bien. Cédric le petit blasé a découvert la supercherie du Père Noël incarné par mon père (Ho,ho,ho, moi je suis le Père Nowel du Pole Nord, et j'ai mangé du phoque hier, et des fois je mange des eskimos, je suis cannibal, ho,ho,ho,ho,hooo !)

(Et ils se demandent encore pourquoi Cédric a découvert que c'était pas le vrai Père Noël, tsé ! :P)

Mais là, il croit que le vrai Père Noël existe, il croit juste qu'on a ri de lui depuis 8 ans avec nos faux Père Noël. C'est beau les enfants.

Ma vieille tante Claire a reçu le cd de Maxime Landry, le p'tit gars qui a gagné Star Académie. Ben le p'tit maudit, il a repris une chanson de Coloc, le Répondeur, pis c'était vraiment assez en masse pour que je doive de toute urgence m'exiler dans la chambre à ma grand-mère avec une crise de larmes assez aigue. J'ai regardé en pleine face la grosse photo de mon grand-papa accrochée sul mur et pis j'ai dit, comme si y pouvait m'entendre pour de vrai, veux-tu ben me dire pourquoi tu m'as envoyé Marc-André si c'tait pour me l'enlever après, hen ! Làlà, au moins, tu vas m'aider à passer à travers la journée !

23 décembre 2009

J'dois être moins blasée que je pensais.

Je réussis à être fuckin' heureuse pour une amie-lumière qui vient d'officialiser sa relation avec son fuck friend.

Ouin.

Trop d'bonheur autour de moi,lala. Si ça pouvait déteindre un peu!

Mes Noël

Ça me tente rarement mais là, on dirait que c'est pire.

Je n'ai jamais été une fan de Noël.

Sauf quand j'étais plus petite, apparemment que je sautais partout dans les bras de mon grand-papa et que j'étais complètement hystérique. Plus vraiment de souvenirs de ça, malheureusement. Un jour Noël c'est devenu triste, avec mon grand-papa qui était trop malade et tout le monde qui le savait bien que c'était peut-être la dernière fois que je lui sautais - encore - dans les bras. J'avais plus vraiment de raisons de le faire, sauf pour le faire sourire. Je crois que je m'étais chicanée avec EX-Mythique, en plus.

Après, le premier Noël sans lui, dans ce drôle d'appartement où ma grand-mère a temporairement déménagé. J'avais la tête dans un étau et j'ai pris des photos d'à peu près tout ce qui bougeait dans la pièce, je me croyais artistiquement, je vais canaliser ma peine et prendre des photos pour les mettre sur le site où on partage des photos avec Hélène.

Ouin. C'était au moins ça de pris, j'imagine que je déprimais moins, quand même.

Le lendemain, Jumeau-Cosmique était là et on avait été fumé des gros gros joints chez Ex-Mythique, j'avais passé mon 25 décembre gelée et heureuse, couchée sur son lit, les doigts emmêlés dans ses cheveux bouclés, en écoutant du Pink Floyd.

Puis, le Noël passé, le Noël magique. Avec Marc. C'était...magique. J'avais enfin compris c'était quoi, le temps des Fêtes. Des partys de famille à n'en plus finir, pleins pleins de soirées bien arrosées, des journées entières à dormir et à faire l'amour pour se reposer de la veille, une veille de Noël chez ma grand-maman tellemnent tellement amusante, avec le hockey sur table, les rires, les bouteilles de vin qui s'empilaient par terre, Cédric qui était littéralement aux anges, et moi aussi, god god, moi aussi, tellement. Marc m'avait fait un film avec Cédric dans lequel on les voyait aller choisir mon cadeau, faire le toutou dans la boutique de toutou magique, et c'était don ben beau, et on s'aimait don ben, nous deux.

Pis ce Noël-ci. Sans magie, sans Marc, sans rien. Ma mère est déprimée, je suis déprimée, Cédric est déprimée, viarge ! Tantôt je lui demande avec ma face trop enjouée, PIS AS-TU HÂTE À DEMAIN ?, il me regarde comme si j'étais folle, ben non, pas ben ben...

J'ai dit, ohhh mon ti-homme, si tu savais comme j'te comprend ! Pis il m'a donné un gros bec dans le front, en disant au passage, tu as l'air d'une zombie avec tes yeux rouges.

Pas juste à cause de ça.

21 décembre 2009

Pige de Noël cocasse

Dans une tentative presque désespérée de me mettre dans l'esprit de Noël, on a décidé de faire une pige de cadeau entre amies-lumières.

J'ai pigé Claudine et je lui ai acheté un petit chaudron en forme de piment parce qu'elle mange toujours de la scrap dans sa trop petite résidence à Québec et je me suis dit que ça allait peut-être lui inspirer des folies culinaires.

Je me trouve drôle, en plus. Je sais pas si elle va aimer ça mais en tous cas !

En passant, mes yeux, ça dérougit pas. Je vais vraiment être belle demain pour commencer ma première vraie journée à la SAQ. Je vais faire fuir les clients ! S'agit d'exploiter le seul bout de ma face encore potable, mon sourire.

Question pour les universitaires

Qu'est-ce qui est considéré comme des bonnes notes, à l'université ?

A- et B+ ? C'est bien ?

Entre deux allées

Je magasinais des petits cadeaux pour ma famille tout à l'heure quand je suis devenue très, très lasse.

Je pensais à ma belle-famille, enfin, à mon ancienne belle-famille. Je voyais des cadeaux que j'aurai pu leur acheter, que j'aurai eu envie de leur acheter. Le disque de Passe-Partout pour Soeur-Jumelle, la nouvelle édition de Forrest Gump pour Ex-Beau-Frère, un nouveau plateau à biscuit pour Ex-Belle-Mère, et tellement trop de cadeaux pour Minou.

J'ai soupiré pis je pense même que j'ai un petit peu pleuré devant le nouveau kit pour manger des homards de chez Stoke. Pis j'espère vraiment que personne ne m'a acheté ça pour Noël parce que dans la catégorie des choses qui me font encore trop de peine pour que ça soit supportable, manger du homard c'est sans doute on the top of the list.

Anyway...anyway.

Je doute pas que Noël va bien se passer. Je travaille presque tous les jours à partir de demain et jusqu'au 31. Ça va passer vite. Je vois beaucoup les amies-lumières et j'essaye le plus possible de ne pas trop plonger dans mes souvenirs.

On verra bien.

Tsé quand tu bois trop...

J'ai vomi samedi matin, la première fois de ma longue carrière d'ivrogne.

Résultat ?

Double-hémorragie sous-conjonctivale, c'est-à-dire que j'ai des grosses plaques rouges dans le blanc de mes yeux. Trop de pression au cerveau, ça a éclaté, là et sur mes joues, un peu partout.

Je suis tuméfiée.

Et je vous le dis, c'est pas une promesse d'ivrogne, je mets la pédale douce sur les soirées trop arrosées jusqu'à...pouash, au moins jusqu'au party de début de session en littérature en janvier !

19 décembre 2009

Tsé quand tu feel pathétique...

Je suis soule.
Soule soule soule.
J'imagine qu'on pourrait dire que c'est un drunk post.
Soule soule soule avec des amies-lumières dans un bar trop plein de monde mais c'pas grave, y fait si froid dehors qu'on aime ça suer sous les blacklights.

J'ai vu l'Ex Mythique qui a essayé de me tripoter un peu, je me suis enfuie toute la soirée, en levant mon pichet de vodka-canneberge pour me cacher le visage. Apparement que c'était pas trop réussi, comme dissimulation.

J'ai perdu cent fois mes amies, je les ai retrouvé aussi, j'ai laissé passer sous mes yeux l'ami d'un ami que je trouve troppppppp sexy et qui, apparemment, me rend bien le compliment. J'aurai eu juste à lui taper sur l'épaule, mettre ma main autour de sa taille et me lever un peu sur la pointe des pieds pour conclure la chose, bref, le frencher.

J'aurai pu le texter aussi mais dans mes contacts rapides, il est affiché les 25 dernières personnes à qui j'ai envoyé un message texte et si j'ajoutais quelqu'un de novueau, ben...le numéro de Marc disparaissait.

C'était trop triste, j'étais trop soule, je ne l'ai pas texté, j'ai encore laissé Marc-André dominer ma vie.

Damn, damn, damn. Conne, conne, conne.

Damn.

18 décembre 2009

Épopée théâtrale, part 1 - la première lettre

C'est beaucoup trop réel tout d'un coup.

Même si je le savais que ça finirait bien par arriver un jour, je pensais que ça arriverait plutôt vers début janvier. Mais non.

Làlà, maintenant, la première lettre confirmant ma place d'audition au Cégep de St-Hyacinthe pour la technique en interprétation de scène le 23 janvier 2010, à 15hrs.

Je suis restée pendant au moins deux minutes plantée devant la lettre, à la lire et la relire et la relire encore, le sourire aux lèvres.

On a eu si peu de temps, mais on va être prête, je le sais. Nos scènes sont bonnes, on a eu des bonnes idées de mise en scène, notre coach - et ami - est vraiment super, on est motivé, en tous cas MOI je suis QUE TROP MOTIVÉE. :) Fallait bien que je subisse une session infernale dans un programme que je déteste pour comprendre que dans la vie, il faut faire ce qu'on aime. J'pense que y'a que ça de vrai, finalement.

17 décembre 2009

10 choses positives qui m'arrivent right now pour compenser ma grosse peine sale

1. J'ai 15hrs et demi sur l'horaire de travail de la SAQ sans compter les heures sur appel qui devraient totaliser un 30hrs à la job la semaine prochaine.

2. Nos scènes d'audition avancent vite & bien, et même si je vais devoir trouver une âme charitable durant le temps des Fêtes pour répéter avec moi, je suis quand même confiante ! Je ne crois pas être prise dans toutes les écoles et être très, très hot, mais je pense que je pourrais peut-être être prise à l'UQAM, comme je le souhaite.

3. J'ai découvert que chez Bizou, le petit magasin de bijoux, ils vendent des piercings en plastique avec un petit diamant pour le tier du prix chez le perceur, alors j'ai décidé de remettre mon piercing pour le temps des Fêtes !

4. Claudine revient de Québec demain après-midi, je vais aller la rejoindre chez elle en soirée, on va aller dans un bar avec nos amies du Cégep et du secondaire, pis on va prendre Nez Rouge au retour. I'm lovin' it !

5. Ma mère m'a acheté un collier vraiment funky pour ma fête, mais il s'est brisé. Elle a été voir l'artisan qui l'avait confectionné, il lui en a donné un nouveau 100 fois plus beau encore que le premier. Yééé :)

6. Je vais voir Pierre Lapointe en spectacle samedi soir. :)

7. Je me suis lancée comme Camille dans les sites de rencontres et franchement, le premier prospect est un future docteur en génie électrique qui, surprise surprise, demeure dans la même ville que moi. Avec 7 ans de différence, on se connaissait pas, et après avoir fait une vérification serrée sur Facebook, il ne connait pas Ex Mythique ni aucun de ses amis. Fiou, le champ est libre !

8. J'adore les films de Noël.

9. Je voue un culte aux chansons de Noël, surtout à... « ROCKIN' AROUND THE CHRISMAS TREEE !! »

Et finalement...

10. Je termine la session la plus difficile, démotivante - et démovitée - , inutile et enrichissante de ma vie demain à 14hrs en mettant le pied hors du pavillon de l'Éducation.

ÇA VEUT TOUTES LES RAISONS POUR ÊTRE HEUREUSE, CELLE-LÀ !! :)

Coeur sale

Après les quatre passées à consoler Minou, je jugeais que j'avais le droit de lui dire un peu ce que j'avais sur le coeur, moi aussi.

« J'ai ressorti tes vieilles mitaines grises elles me tiennent au chaud quand je marche jusqu'au métro, ou que j'attends le train.
L'hiver c'est dur sans toi
»

16 décembre 2009

Oui, mon dernier message manquait d'explications.

Hier soir, je suis tout bonnement en train de faire des travaux.

Minou vient me parler sur MSN.

Il est en totale crise de panique et d'angoisse, il essayait de me rejoindre sur mon cellulaire mais il était déchargé, il osait pas appeler à la maison, bref, grosse panique.

On a parlé de 19hrs à...minuit.

C'était intense, comme d'habitude. Il m'a parlé de ses craintes, de ses angoisses, de pourquoi il ne feel pas du tout ces derniers temps, il va couler un ou deux cours, il ne voit pas le bout de son bacc,il m'a même souhaité que mes auditions en théâtre ne fonctionnent pas parce que «sinon,tu vas être tellement découragée quand tu vas arriver dans une école...t'es mieux de pas te lancer là dedans, de pas te rendre de c'est quoi le vrai milieu. »

Je lui ai rétorqué avec toute ma fougue que non, ok. Que je sais ce que je vaux qui je suis ce que j'ai à apporter à une école et au milieu en général, je veux faire ça et ça sera ça c'est tout.

On a discuté de notre foutu cours sans trouver de compromis mais je crois...je parle peut-être trop vite mais...je crois qu'on va peut-être possiblement trouver un terrain d'entente pour le garder tous les deux. Alors je ne l'ai pas annulé encore, je tergiverse constamment, je devrais l'annuler mais je ne m'y résoud pas.

Je trouve ça toujours vaguement - non, pas vrai. Je trouve ça toujours tellement crève-coeur que ce soit vers moi qu'il se tourne quand il a de la peine, quand il est triste, quand il a besoin d'être rassuré. Après, il va mieux et il retourne vers elle. Enfin, je pense. Je ne sais pas. Il se contredit constamment, me disant qu'il ne devrait pas me parler comme ça parce qu'elle n'est pas d'accord parce qu'elle va piquer une crise, me disant que si elle apprend que nous avons le même cours elle va le forcer à annuler le cours - en piquant une crise.

Mais voyons, heiiiin, elle est tellement parfaite ! Elle a tellement positive ! Elle a tellement des plus beaux seins que moi ! Faut croire que non. Faut croire que l'herbe est pas toujours plus verte ailleurs.

J'aurai tellemnent voulu qu'il soit à mes côtés, hier. Que je puisse le prendre dans mes bras et embrasses ses tempes, sa barbe, ses belles lèvres. Je sais qu'il a du talent, je peux pas croire qu'il se laisse le gaspiller !

Enfin...voilà.

À la fin de la soirée, parce qu'il était assez tard, je suis partie. Et quand je suis revenue un peu plus tard, un courriel m'attendait dans ma boîte de réception.

« Merci Amé, tu es merveilleuse dans le fond. »

...Grumphh.

15 décembre 2009

Non mais vraiment, franchement là !

'' Merci Amé, tu es merveilleuse dans le fond...'' - Minou

QUÉSSÉ ÇA.

QUÉSSÉ ÇA.

14 décembre 2009

Y'a quelqu'un dans l'univers qui me niaise

Parce que j'ai décidé que je serai comme Audrey, moi aussi. Une bonne ex. Que ça me donnait rien de conserver le cours de danse-théâtre parce que fuck, esti, je le faisais pas pour moi, je le faisais pour être avec lui.

Alors j'ai pris mon courage à douze mains et j'étais rendue sur le site de l'UQAM pour l'annuler, mais avant, je me dis, tiens, choisis don ton autre cours tu suite!

...Y'a pu un tabarnack de cours qui conviennent à mon horaire. Ou c'est un cours de physique ou de mathématiques que, soyons réalistes, je peux pas humainement suivre (Claudine peut témoigner).

Ou alors, des cours d'histoire de la Pologne, des cours de philisophie - eukkk. Tous les bons cours sont a)déjà complets, b)en même temps qu'un autre de mes cours, c) annulés.

Je sais pu quoi faire,crisse.

13 décembre 2009

Le plaisir

Un plaisir pour les yeux?

Le vert du Vermont, en voiture, entre les nuages. Les grandes montagnes, les arbres. Je prends toujours trop de photos du Vermont, parce que ça me calme, ça entre directement en moi.

Un plaisir qu'on partage?

Une bouteille de vin rouge. Sinon, où est l’intérêt ?

Un plaisir d'enfance?

Les joues rouges. Les couettes de cheveux gelées qui sortent de ma tuque. Les mitaines de laine mouillées. Pis les guimauves qui fondent dans le chocolat chaud chez les voisins, après les batailles. Mon petit cœur innocent qui fond déjà lui aussi pour un petit garçon.

Un plaisir odorant?

Quand j’entre chez ma grand-maman.

Un plaisir égoïste?

L'amour.

Un plaisir de l'oreille?

Les premiers accords de Wish you were here, de Pink Floyd. Joués par mon père qui débute à la guitare ou par les vrais.

Un plaisir charnel?

L’orgasme, rien de moins.

Un plaisir inconnu?

La liberté.

Un plaisir du goût?

Les sushis. Oh oui.


Un plaisir anachronique?


Quand ça va pas, sortir ma vieille couverture, ma vieille doudou, ma Mimi, pis me mettre le nez dedans, comme quand j’avais 4 ans.

Un plaisir qui ne coûte rien?

Quand c’est magique, peu importe avec qui, ou quand. Juste quand c’est magique.

Un plaisir honteux?

ABBA, Occupation Double, La Galère, les livres de filles. Parce que j’aimerais don ben ça être assez intellectuelle pour me contenter de grands livres, mais non. Vive Rafaëlle Germain!

Un plaisir hors de prix?

M’en aller sur les traces de Bruno Blanchet, faire le tour de monde.

Un plaisir défendu?

Aller dans un bar aux États-Unis (plus que pour un an, après, l’univers sera à ma portée !)

Un plaisir surestimé?

Les cadeaux dispendieux.

Un plaisir à venir?

Les auditions en théâtre.
Aujourd'hui je me suis cruellement ennuyée de Minou.
Surtout quand Cédric m'a réclamé des photos de lui, avec une petite mine débinée.
J'espère tout le temps qu'il va être là, maudit, Amé...
Ben oui, bonhomme. Moi aussi j'espère tout le temps qu'il va être là.

Je suis installée dans le salon avec la femme de ma vie, ma belle Lauriane, et mon autre femme, ma belle Juliette, on va écouter des films de Noël doucement, doucement, doucement, emmitoufflée dans ma nouvelle grosse couverture chaude et douce.

Dehors il neige et dans mon coeur aussi. J'espère que je vais rester engourdie.

12 décembre 2009

Mes 20 ans - part 1, en accélérer.

J'ai frenché un gars qui, après, m'a dit son nom.
Même nom de famille que Minou.
J'ai ri pendant 20 minutes dans ses bras pendant qu'il me serrait trop fort en me répétant, c'est plate en crisse que j'ai une blonde, mais y faut que tu vives ta vie, 20 ans ça arrive juste une fois, je veux que tu me promettes de vivre comme t'as JAMAIS vécu !

J'ai passé la journée à dormir, à écouter les épisodes de la Galère saison 1 en riant, en mangeant des eggrolls avec ma mère.

Coup de téléphone, les membres de mon équipe, furieuses, me crient des noms par la tête, du genre, maudite irresponsable, ben oui, fuck it, j'avais oublié que je devais rendre mes parties pour aujourd'hui, et d'une petite voix, j'ai répond, s'cusez, mais, j'ai eu 20 ans, hier, alors...

Ça excuse rien, qu'elles ont dit.

Alors je fais ces FOUTUES parties-là en un temps record et je reviens ici tout vous raconter mieux,mieux,mieux.

10 décembre 2009

20 ans.

J'ai commencé à bloguer quand j'avais 13 ans, à cette adresse-là. Ça s'appelait, *toussotements*, Confiseries d'une âme torturée.

J'avais 13 ans et j'étais déjà mélodramatique.

Puis j'ai rencontré un peu plus tard l'Ex Mythique et ça s'est transformé en un dépotoir où continuer le mélodrame déjà enclenché. Les amis de l'Ex Mythique ont débusqué le blog (c'est certain qu'en le nommant La vie fantastique d'Amélie [mon nom de famille], c'était pas trop à googler, j'en conviens ! ) et je l'ai supprimé sans grande cérémonie, sans sauvegarder près de 4 ans de souvenirs.

Puis, j'ai blogué sous un couvert semi-anonyme là-bas, http://gerbora.blogspot.com, pendant une année, une espèce de transition j'imagine. Là-bas, mon grand-père est mort, et les sentiments que j'avais pour l'Ex Mythique aussi.

Je suis revenue ici à ma première année de Cégep, prête pour de nouvelles aventures. Pour ça, on a été servi. J'ai revu Ex Mythique, j'ai flirté outrageusement avec l'Amoureux d'une Amie-Lumière, j'ai été complètement happée par mon Pierrot Lunaire, et j'ai rencontré Minou dans l'ombre d'un moulin. Presque 2 ans de pur bonheur, au quotidien, tout le temps. On s'aimait très,très fort et puis soudain, lui, moins. Ça arrive, il parait. C'est revenu plus gris, ici. Les mélodrames anonymes. Les pleurs interminables. Tristesse.

Il y a déjà 7 ans que bon gré,malgré, je blogue.

J'ai 20 ans depuis à peine une heure, et je vois pas de changements notables. Non, pas vraiment. Je vous ai dressé l'inventaire de mes blogs et de mes peines parce que, somme toute, je peux dire que j'ai été choyée, et heureuse. Et que même si c'est à temps partiel depuis quelques mois, je suis heureuse, oui oui. J'ai été amoureuse, j'ai été détestée, mais aussi aimée. J'ai été souvent trop intense, parfois je me suis laissée marcher sur les pieds. J'ai crié, je me suis, en de rares occcasions, tu. J'ai eu les cheveux mauves,rouges,bruns,noirs,trois couleurs et blonds. J'ai échoué quelques cours, j'ai excellé ailleurs.

Je regarde globalement les 20 dernières années de ma vie et même les périodes les plus sombres,il me semble qu'elles ne me rattrapent plus comme avant, dans les tournants. Ou alors, c'est parce que je les vois venir plus facilement, je ne sais pas.

J'ai 20 ans, je vis une rupture difficile avec l'homme dont je croyais pouvoir passer le reste de ma vie à ses côtés - on est naif quand on est encore dans la première dizaine! - , je vis aussi un échec scolaire parce que je n'aime pas mon programme de formation, je ne suis pas bien dans ma peau tout le temps, j'ai des amies dévouées et patientes comme c'est pas possible, mes parents et ma famille sont merveilleux, j'ai osé faire le saut dans le vide pour un programme dans le domaine des arts sans trop savoir où ça va me mener, et j'aime ça.

J'ai 20 ans pis fuck, je suis fière de ce que j'ai accompli, même si c'est pas grand chose, même si j'ai pas publié de premier roman récompensé par Archambault, même si j'ai pas escaladé un mont apique, même si c'est pas grâce à mon cerveau qu'on va découvrir le remède contre le cancer.

J'ai 20 ans pis je me dis que j'ai pas mal toute la vie pour accomplir des exploits.

À moins qu'on meurt en 2012 ! ;)

Mon exploit

Je pensais que j'allais accomplir des exploits, moi, avant d'avoir 20 ans.

Je cherchais avec Meilleure Amie et Amie Équilibrée via MSN ce que je pourrais bien accomplir en une demie-heure avant qu'il soit minuit.

Après quelques propositions désopilantes (brûle ton chat laid ! ), j'en suis venue à la conclusion que je pouvais accomplir un exploit pour moi .

Ça fait que j'ai enlevé les cadres de Marc dans ma chambre.

Oui madame !

Tous-les-cadres-sauf-un.

Ça, c't'un exploit.

Une meilleure amie, ça...

Ça t'appelle en hystérie totale parce qu'elle vient tout juste de s'acheter une grosse quille de Boris Cool au dépanneur à côté de sa résidence, dans la tempête.

Et quand tu demandes pourquoi, ça répond, parce que je te laisserai pas te morfondre toute seule, tu vas aller te chercher une bière pis on va se jaser sur MSN jusqu'à temps que tu ailles 20 ans. : )

Tabarnack que je suis chanceuse d'avoir des amies comme ça !

Brut

Je suis retournée faire des petites empelettes au Métro Plus où j'ai travaillé, l'an passé. J'étais contente de revoir les gens, les petites madames surtout, qui riaient encore assez forts pour que leurs yeux plissent de plaisir.

C'était drôle parce que c'est un endroit totalement neutre, un endroit que j'ai connu en étant inconditionnellement heureuse, que j'ai quitté dans le même état d'esprit aussi. Inconditionnellement heureuse.

Et chaque matin, en arrivant au travail, je passais dans l'allée des déodorants parce que ça sentait bon, et chaque matin dans l'allée des déodorants je croisais le rack où il y avait une rangée de déodorant Brut, et ça me faisait toujours rire parce que c'était la marque de déodorant à Marc-André et à part dans des métros, y'en a nul part, des déos Brut.

Alors chaque matin j'adressais un clin d'oeil et un baiser imaginaire soufflé aux déodorants en pensant à Marc avant d'aller trancher de la viande froide.

Là vous vous dites sûrement que c'est définitivement pas le gage d'une bonne santé mentale agir comme ça. J'en conviens! J'en conviens ! Mais la suite est pire.

Tantôt, je voguais entre les olives noires tranchées (pour les nachos!) et les avocats (pour la guacamole !), quand j'ai senti dans mes narines la fameuse odeur de l'allée des déodorants. J'ai abandonné carrément le panier devant ma mère qui était perplexe, en me dirigeant d'un bon pas vers l'allée de Brut.

Et en prime, je me disais, s'il en reste des fuckin bouteilles ça veut dire que c'est correct, que ça va être correct, pis si y'en reste pas, ben...ben c'est ça!

Je suis arrivée devant les déodorants le coeur battant, le regard un peu fou.

Je vous jure.

Il restait une seule fuckin' bouteille de déodorant Brut, posée sur l'étagère, au milieu d'un gros trou, sur le métal froid. Ça a fait boum! dans mon coeur, j'imagine que j'ai raté un battement.

Faut le faire pareil. Pendant un an chaque jour je passais devant une tablette pleine de déodorants Brut, je quitte en mai, je reviens en janvier, et 7 mois plus tard il reste une fuckin' bouteille de Brut, qui me regarde. Je pouvais presque voir la barbe de Marc dans le reflet de la bouteille.

J'ai presque eu envie de l'acheter mais non, je l'ai pas fait. C'était plus symbolique comme ça.

Je lui ai fait un clin d'oeil et j'ai soufflé un baiser, en espérant vaguement que personne me voit faire.

Je suis retournée voir ma mère ,et j'ai commencé à trépigner d'impatience pour mon souper-party-soulerie d'anniversaire.

On dirait que, ouais, ok, c'est correct, ça va aller, he's the one et je le sais. En attendant, faut que ça continue.

En attendant, je vais avoir 20 ans dans 3 petites et minuscules heures, pis je suis peut-être pas heureuse mais je suis loin d'être malheureuse, ça, c'est sur.

Wish you were here

Quand j'ai eu 18 ans, je me enfouie sous les couvertures, dans mon lit, et j'ai attendu qu'il soit minuit moins 1.

À minuit moins 1, j'ai ouvert le volume de mon iPod au maximum et j'ai écouté Wish you were here, de Pink Floyd, again & again, jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et qu'il soit minuit et quart.

J'avais 18 ans. Wow.

Ce soir, je risque de faire sensiblement la même chose, mais j'hésite encore quant au choix de la chanson. Si je fais le bilan de mes deux dernières années, une chose est claire, et je ne suis pas ambivalente là-dessus : beaucoup plus de bonheur que de larmes. Les moments difficiles viennent tout juste de pointer le bout du nez. En général, deux années merveilleuses, avec un homme exceptionnel, des amies fantastiques, des passions à vivre. Oui, des mauvais choix, des routes un peu hasardeuses, mais somme toute, deux merveilleuses années.

Alors, Wish you were here encore une fois ou autre chose ?

Je vais avoir 20 ans demain, le 11 décembre.

Et je sais pas trop quoi en penser encore.

Je vous reviens avec ça, avec des introspections, probablement. Des doutes, des joies aussi.

Parce que j'ai trouvé mon outfit pour aller au Café Campus demain soir, hihihi ! Paillettes et décadences, prise 2.

Ouais. Je crois que c'est un plan pas pire, ça. Me souler d'abord et réfléchir ensuite. Comme je le fais depuis juillet, depuis notre 1er breakdown à Minou et moi. Enfin. Anyway.

20 ans sans lui ou avec lui, ça change rien, ça reste 20 ans quand même. 20 ans ça sonne, possibilité d'un nouveau départ, et comme c'est l'option sans lui qui s'affiche à moi, ben je me dis que je pourrais très bien la prendre.

Un nouveau départ sans Minou. Le timing est parfait.

On verra.

Chose certaine, ça ne me tente pas de join the club et de pleurer toutes les larmes de mon corps.

God, non. Je vais avoir 20 ans, je commence un nouveau programme et j'en quitte un horrible, je suis libre, peut-être pas de coeur encore mais libre du reste, je prépare mes auditions pour faire ce que j'aime le plus au monde, du théâtre, pis messemble que la conjoncture de tout ça, ça devrait suffir pour que je me sente bien, le matin de mes 20 ans.
Aujourd'hui, j'ai utilisé le truc le plus vieux du monde entier : j'ai fait semblant d'envoyer mes parties de travail en «oubliant» de joindre les fichiers dans le courriel.

Je suis rebelle comme ça, ouais !

Et je vais devoir botcher solide l'examen de ce matin pour revenir tôt à la maison et finir mes parties pour-de-vrai.

Aie,aie,aie....

9 décembre 2009

La tempête

On dirait que plus il neige, plus je me sens mieux.
Comme si la maudite déprime de novembre se cristallisait sous la neige.

L'avantage, c'est que je vais sans doute passer un bel hiver, les émotions un peu sur hold, à la limte peut-être un beau temps des Fêtes. Tantôt il me semble que j'ai pas pensé à Marc jusqu'à ce que je pense que j'y pensais.

Le hic, c'est qu'au printemps, ça risque de revenir.

Ou pas.

8 décembre 2009

J'ai jamais autant dialogué avec Minou que depuis qu'on s'envoie des courriels compulsivement.

Encore deux, ce matin.

Le premier, il faut que tu arrêtes de m'écrire comme ça, ça te fait du mal, et si un jour tu veux devenir une amie ... J'espère que tu as annulé ton cours.

Un deuxième, envoyé cinq minutes plus tard. Amé...criss...je veux pas être méchant avec toi...mais comprends-moi...on peut pas continuer comme ça...tu peux pas vivre comme ça, ça peut pas continuer, pis tu le sais.

7 décembre 2009

J'ai dormi deux heures la nuit passée.
J'ai parlé trop longtemps à Hugo, comme d'habitude.
Ensuite, je suis allée voir MLIA.
Et après j'ai niaisé sur Mystery Google.
Pis après j'arrivais juste pu à trouver le sommeil.
Y'était rendu 5hrs pis je dormais toujours pas.

J'ai bu une boisson énergisante, mangé une palette de chocolat en duo, pis là, je feel pas trop.

On est finalement aller voir Je l'aimais, le fameux film du fameux roman d'Anna Gavalda.
J'aurai pas du.
Je pleurais quand le générique de début a commencé.
Ça a pas vraiment cessé jusqu'à la fin.

Je pensais à Marc, assis dans une salle bien plus grande que ça à Montréal, quand il a été voir ça avec Émilie. Et c'est un peu terrible parce que la Marie-Josée Croze, ben je trouvais qu'elle lui ressemblait, à la toute belle & nouvelle blonde de Marc. Je trouvais pas que Daniel Auteuil ressemble à Minou par contre, faut pas charier.

Je pensais qu'il a du pleurer pendant le film, parce que oui, c'est son actrice préférée, mais aussi parce que c'est de ça dont il a peur, mon Minou. L'amour absolu, l'amour qui frappe, l'amour qui fait mal qui fait du bien l'amour couteau qui peut étendre ou trancher. C'est de ça dont il a peur et je me dis, oh, j'ai peur moi aussi, qu'il aille vu ça en elle et puis pas en moi, finalement.

Y'est 9hrs42, et il est pas connecté sur Google Talk. Il doit donc être avec elle. Ou il dort, mais non. Je le connais trop. Ou il regarde des émissions sur youtube, les Dragonball sûrement, il fait ça quand il est stressé, il écoute l'intégrale des Dragonball sur youtube.

Demain je rencontre mes profs pour les supplier de pas me faire échouer ma session, à cause des filles-folles, même si c'est règlé, même si ça doit faire 15 heures que je passe dans une bibliothèque à lire des ostis de livres sur les marionnettes pis sur l'estime de soi des enfants de cinq ans.

Claudine disait, tu arriveras peut-être pas à pleurer sur commande ?
Ben je pense que j'aurai pas trop à me commander,finalement.Ça vient tout seul. J'ai plutôt de la difficulté à fermer la valve.

Pis y faut. Oui, faudrait. Mais entre deux chansons de Pierre Lapointe qui me susurre à l'oreille que la vie est laide mais lumineuse, entre mes deux propres contradictions, je te hais, je t'aime, je te veux, je t'emmerde, va t'en mais pas trop loin, reste mais pas trop proche, je sais plus, je suis certaine de rien qu'une chose et que c'est que malgré tout ce qu'il peut me faire vivre, je suis encore totalement amoureuse de lui et ça, ben, je sais pas comment gérer ça.

Moi aussi je vais joindre le club de celles qui aiment tout croche qui aiment mal qui aiment trop qui savent pas quand s'arrêter ni pourquoi elles devraient le faire.

J'ai l'air d'un zombie et ça me dérange pas, j'ai le visage barriolé de traces de mascara séchées et je m'en fous.

J'ai écris un courriel à Marc, je suis allée voir Je l'aimais, j'aurai pas du. Parce que je sais pas encore si je m'identifie à la fille qui se fait laisser au début du film, ou à Mathilde, qui vit quelque chose d'impossible pis déchirant. Au final c'est les deux, j'imagine. Pis ça fait doublement mal. Anyway tu t'en contrecalisses.

Pis ça m'a fait du bien pendant 30 secondes, de peser sur le bouton send. Pis après, quand je lui ai renvoyé un autre message avec juste un titre pas de corps rien, juste Je m'excuse pour le dernier message lis-le pas je suis une fuck all à soir. Jte fous la paix.

Ben...ça m'a fait plus de bien on dirait.

Jte fous la paix. Jte fous la paix. Jte fous la paix.

Faudrait juste que j'y crois.

Jte fous la paix. Jte fous la paix. Jte fous la paix.

Je l'aimais. Je l'aime. Je l'aimais.

Ouin.

Je voudrais lui téléphoner lui dire tout ça me vider le coeur encore et encore qu'il soit encore là et qu'il aille été là même ce soir quand j'ai vu le film, qu'il m'aille pris dans ses bras qu'il aille mis ses mains autour de mon visage qu'on se soit frencher dans la noirceur du cinéma comme après J'ai tué ma mère parce qu'on pleurait pis qu'on vivait nos derniers moments avant la tempête pis on le savait pas ou peut-être qu'on pleurait parce qu'on le savait, je sais pas, je sais pu.

Je vois juste pu le bout de ma vie, ni de ma journée de demain.
Il est connecté sur Google Talk.

Je suis connectée sur Google Talk.

On se boude depuis hier, depuis qu'on s'est crié des mots pas beaux en MAJUSCULE par la tête. Moi ils m'ont rentré droit dans le coeur, lui je sais pas.

On se boude depuis hier pis j'espère juste qu'il est tout seul chez lui pis pas avec elle, j'espère juste juste ça.

Pis si je m'écoutais je prendrais mon auto lala pis j'irai sur l'autoroute enneigée pis j'irai voir chez lui devant sa fenêtre de chambre, je passerai discrètement, juste pour être sûre sûre qu'il est là.

En attendant, je m'en vais voir Je l'aimais, pis je pense que ça va me faire de la peine.

Anyway...rendu là....

SAQ baby.

J'adore ça.

Voilà. C'est tout.

J'adore ma nouvelle job et je prie tous les dieux-saints-martyrs que je connais pour avoir pleins, pleins, tout pleins d'heures à la SAQ durant le temps des Fêtes.

a) pour oublier que je me suis fait crisser là et que je vais être toute seule, b) pour compenser les périodes où je ne serai pas soule.

Nouvelle décennie, nouvelle année, mais en attendant, j'ai mal pareil.

Mes amies-lumières me psychanalysent la vie et moi je pleure toute seule assise dans une toilette d'une bibliothèque publique, je pleure parce que oui, fuck ma vie des fois, mais encore plus que tout, fuck la sienne, fuck tout ça, fuck fuck fuck.

Et j'essaie surtout, en parcourant les corridors de mon ancien cégep où se trouve la biblio, de pas penser à tous les moments où on a été ensemble, là, ici. Ce mur, juste là, où on s'embrassait. Les cases où je me cachais pour bien l'entendre au téléphone pendant les répét'. La scène où j'ai joué, où il m'a ovationné, où il m'a dit que j'étais la plus belle.

Oui, vraiment, j'essaie de ne pas y penser.

Mais anyway,any-fucking-way...c'est quand même moins douloureux d'être au Cégep que d'être prostrée dans ma chambre.

Là je suis chez une amie-lumière, où j'ai encore des souvenirs de lui, qui vient me chercher parce que j'ai bu trop vite trop de shooters et je crois que je vais être malade, mais dans le fond c'est plus parce que je pouvais pas être trop loin de lui trop longtemps, je m'ennuyais trop, au début. Même à la fin, même maintenant, vous me direz. Certes. Mais au début c'était encore plus le fun parce que lui aussi, sans moi, il pouvait pas.

Maintenant, il peut. Il peut très bien. Il peut trop bien. Ami-hétéro a dit, écoute, le message qu'il te lance est clair, il est avec une autre fille jusqu'à temps que tu lui prouves que tu changes.

Et moi je sais pu si ça me tente tant que ça de changer sous cette pression-là, si je suis capable de changer comme ça.

Ouin.

Fuck-my-life.

6 décembre 2009

T'sé quand Facebook prend trop de place dans ta vie...

Ben ça m'arrive làlà.

Je trouve que Facebook prend trop de place dans ma vie.

C'est même pu sain.

Et je pense aussi qu'un nouveau départ facebookien serait une bonne façon de, je sais pas, commencer le changement dans ma vie. (C'est mon Fortune Cookies qui me l'a dit...)

Alors je suis en train de me faire un nouveau compte Facebook avec mon adresse courriel Gmail. Exit les applications, exit l'updatage de statut Facebook excessif, exit les 800 photos de moi taggée où je suis a)soule b)droguée c)toutes ses réponses.

Je veux dire, je commence à me dire que fuck, je veux avoir une carrière «publique», je veux avoir de la crédibilité, mais je publie des news de Farmville à tout bout de champ. Y'a peut-être moyen d'utiliser Facebook comme une plate-forme sans pour autant étaler ma vie à qui mieux-mieux. Pour ça, anyway, j'ai un blog ! ;)

C'est Minou qui en reviendrait pas de lire ça, c'était son éternel combat : mon Facebook. Pis moi je comprenais pas à quoi ça lui servait avoir un facebook presque vide.

Ben là je comprend, maintenant.

En plus ça me distrait tellement en fin de session !

Ça fait que...je suis en train de lister ce que je veux transférer sur l'autre compte, genre les amis (j'en ai quand même au dessus de 500, faudrait p-e que je me limite, comme si j'avais vraiment 500 amis dans la vie ! ), les groupes pertinents, les fan pages que j'aime vraiment (comme dirait mon amie Claudine, toi t'es le genre à te mettre fan sur Facebook de « les matins ensoleillés où je mange deux toasts confitures framboises » )...

Et je réalise que y'a pleins de conflits diplomatiques possibles avec le changement d'un Facebook.

Exemple : appelons-le Bob. Bob est un ami à Ex-Mythique, que je croise parfois dans des bars ou à l'université. On ne fait plus d'activités ensemble depuis belle lurette, mais , il me semble que ça serait potentiellement awkward de le supprimer de mon Facebook parce que c'est plus qu'une vague connaissance.

Même chose pour l'amie-du-secondaire, appelons-la Julie. Julie et moi on était au secondaire ensemble, on ne s'entendait pas particulièrement bien mais comme on avait plusieurs amis en commun, on se voyait souvent. Je la croise parfois dans des bars ou dans des soirées avec des amis, on discute, mais je ne l'appellerai jamais la fin de semaine et à la limite, ça ne me dérangerait pas de ne plus la revoir. Sauf que je sais que je serai insultée si elle se débarassait de moi sur son Facebook. Alors je fais quoi ? Je la garde?

Tant de questionnements à propos d'un site de réseautage virtuel me font croire que OUI, DÉFINITIVEMENT, FACEBOOK PREND TROP DE PLACE DANS MA VIE !

L'amie saine et équilibrée

J'ai une amie saine et équilibrée.

Oui,oui.

C'est la seule de mon entourage, mais j'en ai une quand même.

Son ancien copain l'a laissé après 2 ans de couple parce qu'il était pu sur. Elle a dit, parfait mon ti-loup, mais sois conscient que si tu me laisses partir de chez toi, je reviendrai pu jamais.

Il l'a laissé sortir, elle est pu jamais revenue, même après ses supplications.

Elle se casse jamais la tête avec les gars, elle prend ce qui vient, et quand ses fréquentations battent de l'aile, elle nous dit, bahh...si c'est pas lui, ce sera un autre !

Elle a fréquenté plus sérieusement un homme qui avait une shitload de problèmes à régler, mais au lieu de s'entêter comme la majorité le ferait à essayer de le sauver, elle lui a dit regarde...prends du temps pour toi, parce que là je pense que tu es pas prêt à être en couple, et moi ça me tente pas de vivre ça.

Même si elle avait des sentiments pour lui ! Même si dans le fond ça lui tentait en maudit d'être avec lui !

Moi je l'admire. Je sais pas comment elle fait pour éviter les situations merdiques-problématiques-larmoyantes-pathétiques, mais elle y arrive TOUJOURS.

Sa philosophie de vie, quand je lui ai envoyé un courriel lui racontant le «ce matin quand je me suis levé j'ai vu le bonheur dans les yeux d'Émilie » (scusez je l'ai encore de travers celle-là....) ?

Amé, y'a un gars sur la terre qui va te rendre 100 fois plus heureuse que Marc. Y faut que tu te dises que tu vas le trouver, et que tu arrêtes de t'en faire avec ça. Y faut que t'adoptes une bonne attitude pis tu vas voir, ça sera pas long que tu vas te demander ce que tu crissais avec Marc.

...Ouin.

Un jour je pense que j'aimerais ça être saine et équilibrée. Parce qu'avant que la 3ième guerre mondiale arrive dans mon couple, c'était plutôt moi le modèle de mes amies. Même si Marc & moi on avait nos petits problèmes comme tout le monde (même si ça cachait quelque chose de plus laid) ben j'étais bien, j'étais heureuse, et je matchais tout le monde, je rayonnais, j'étais pleine de soleil et de positivisme.

Esti que je devais énervée mes amies tristes.

God.

5 décembre 2009

J'avais écris un long,long,long,long,long message à Marc pour lui hurler ma joie d'être publiée, avec le texte en plus.

Puis, je l'ai supprimé.

Et je l'ai écris de nouveau.

Et je l'ai supprimé.

Et je l'ai écris une dernière fois, puis j'ai sauvegardé le courriel en brouillon.

Parce que j'ai si peur que Marc me dise de pas publier ça parce que ça s'inspire de lui, que je pense que je lui enverrai pas.

Un fucking nuage de bonheur rose, mes amis !

J'avais BESOIN d'une bonne nouvelle.


N'importe quoi. Quelque chose de réjouissant.


J'ouvre mes courriels.


Bonjour Amélie ! Nous sommes l'équipe de rédaction de la revue littéraire Main Blanche, le texte que tu nous as soumis nous a enchanté, nous avons décidé de le publier...

...OH MY GOD !

Merci le karma, la visualisation.
Tout va bien aller.
Ce n'est que la PREMIÈRE des bonnes nouvelles, croyez-moi.
Visuuuuualisation, visuuuuuuuuuuualisation.
Ammmmmmmm. Ommmmmmmmm. Ammmmmmmmmmm.

Moi qui avait le syndrôme de l'imposture, en plussh !
AH je suis contente, soulagée, et un petit peu pincée droit au coeur, parce que c'est le genre de choses que j'aurai tellement,tellement,tellement aimé pouvoir dire à Minou, hystériquement, au téléphone, comme la première fois où c'est arrivé, dans le recueil de poésie.

Mais c'est pas grave, j'ai couru partout,partout,partout dans la maison, toute seule, en dansant avec le chat, je suis tombée sur les fesses et j'ai déchiré mon pyjama.

Et j'ai ri, ri, ri, ri, ri jusqu'à en pleurer.

Le texte s'appelle mon coeur est un homard, c'est des bouts de textes d'ici et de cahier-jaunorange, des nouveaux aussi, un petit peu de tout mon amour qui vogue. Je devais être un peu visionnaire quand on était encore ensemble, parce que y'a des trucs...ohh...assez visionnaires, là dedans.

J'ai hâââte,hââââte, si hââââââte ! :)

Ça sort fin-janvier, début-février.

...:) :)

Un fucking nuage de bonheur rose, mes amis ! Oh ouiiiiii !

ET ÇA VA CONTINUER, VOUS ALLEZ VOIR.
GIMME MORE, KARMA ! GIMME MOREEEEEEEEEE!

Des courriels, encore.

Un courriel pis, comment tu as trouvé ça ?

Une Amélie qui répond pleins pleins de choses, et à la fin, crime j'ai tellement aimé ça que je serai game d'y retourner une autre fois, c'était bon bon bon !

Un autre courriel-en-plein-coeur , Tu as vu le show une fois ... je pense que c'est assez ..et puis ya d'autre monde que je connais qui vient me voir ... sérieux je veux pas ok ...

Je suis sérieux

Je me sentirais trop mal.. fais moi pas ça.... tu l'as vu une fois c'est assez ... t venu meme si je voulais pas... fais moi pas ça deux fois sinon je vais etre en colere.


Une Amélie-fouettée-again&again. Faut croire que je deviens de moins en moins sensible, de plus en plus dure, parce que ça me fait pu grand chose, ses mots comme ça.

Sauf l'implacable sentiment que fuck, va falloir qu'on se voit pour mettre tout ça au clair encore une fois , parce que là, ça frôle le vaudeville tout ça. Ou la bipolarité.

4 décembre 2009

Amélie join the group...

Disney gave me unrealistic expectations about love on Facebook.

Téléroman

Ça fait trois fois que je recommence ce message-là. Y'est temps que je l'écrive une bonne fois pour toute.

Depuis mardi, depuis le courriel, depuis le hang-over, j'appréhendais autant que j'attendais avec impatience mon jeudi soir, mon incursion au sein de l'univers de Minou dont je ne fais plus officiellement partie.

Parce que oui, Téléroman nous accueille dans une salle expérimentale située au plein coeur de l'École Supérieure de Théâtre, dans les locaux où les étudiants répètent, suivent leurs cours, y vivent carrément pendant plusieurs semaines.

Et, franchement, ça me terrorisait.

Heureusement, j'étais avec une amie-sourire du bac qui n'avait aucune idée de ce que je pouvais bien vivre, dans mon petit coeur. Ça évite les épanchements émotifs en public, ça. 'Lui ai raconté brièvement mon histoire avec Marc en soupant - on s'est aimé vraiment vraiment fort pis un moment donné il a décidé que c'était pas assez, que c'était pas ça, qu'il voulait du temps...pis moi ben, je l'aime encore. C'toujours comme ça.

On est monté doucement au troisième étage du foutu pavillon J de l'UQAM que j'évite soigneusement en temps normal, et j'avais l'estomac nouée par...par je sais pas quoi. Par la boule d'émotion qui était restée prise dans ma gorge depuis deux jours. Quand j'ai vu son nom en grosse lettre sur la pancarte, j'avais tellement envie de pleurer mais non, c'était pas le moment. On a attendu en silence que les portes ouvrent, que quelqu'un déchire nos billets, et moi j'essayais de ne pas chercher l'Émilie dans les gens qui circulaient, chandail EST-UQAM bien en vue.

Mais évidemment, c'est toujours plus fort que nous, que moi en tous cas, j'ai fini par la trouver. Elle est belle, oh, elle est très belle. Très, trop belle. J'ai grimacé. Elle ne pouvait pas être plus différente que moi : elle est grande, elle est mince, elle a les cheveux longs jusqu'à la taille - et ce n'est pas une exagération! - et elle est rousse. Je me suis inspectée, juste pour être sûre que c'était ironique : je suis un petit bout de femme de 5 pieds et des poussières, je suis toute ronde, j'ai les cheveux aux épaules d'un noir foncé, et je ne suis pas très belle.

L'amie-sourire avait bien hâte de voir c'était qui, mon ex. J'ai souri tristement, tu vas voir,moi je me demande encore comment ça se fait que ce gars-là était avec moi, j'arrive plus à saisir pourquoi il m'aimait. On est entrée dans la salle et je me suis exclamée un holy shit bien sentie. C'était très urbain, très déconstruit. Des grandes clotures de fer, des rangées de sièges presque en estrade, et deux petites rangées plus intimes près de la scène, où je me suis précipitée, parce que les hauteurs et le recul, non merci. Je suis comme ça au théâtre, j'aime mieux le malaise d'un comédien qui me parle presque dans le blanc des yeux. Surtout si c'est Minou.

J'inspecte de coups d'oeil furtif la salle parce que je me demande si Ex-Belle-Famille sera là ce soir, parce que je viens de réaliser que c'était la première. Dieu seul sait à quel point je hais les premières. Avoir su, j'y serai allée la semaine prochaine, mais je pense que je pouvais juste plus résister à l'idée de voir Marc en chair & en os.

Les comédiens commencent à entrer sur scène, même si la pièce n'est pas officiellement commencé. J'adore ces instants, pour l'avoir jouer l'an passé. L'entrée progressive permet aux spectateurs de faire les voyeurs, de zieuter, de commenter à voix haute, ce dont je ne me prive jamais. Jusqu'à ce que Minou arrive. Bang bang dans mon coeur, mains crispées, c'est lui. Grands yeux de la part de l'amie-sourire, wohh,shit. Oui. Ben oui. (C'est parce que vous l'avez jamais vu mon Minou. Les plus perspicaces l'auront trouvé sur mon Facebook dans mes photos mais autrement...)

La pièce commence, c'est trash, c'est urbain, ça cogne déjà de partout. Je sens que je vais adorer. Des grands monologues très forts, des grandes images, des îles, bleu rouge, une jeune femme en drame.

Puis, c'est Marc, et je retiens mon souffle. Je connais ses répliques, il est cent fois meilleur qu'au début de l'automne. Petit pincement au coeur, c'est sans doute elle qui l'a fait répété, elle a eu le rôle que j'aimais tant. Il est beau,mon Dieu, il est beau. Puis, il dit elle m'aime radicalement en me regardant directement dans les yeux et je vous jure que c'est vrai, c'était presque arrangé avec le gars des vues. Il repart, et ça continue. Il revient, torse nu, et j'en tombe presque en bas de ma chaise. Il a pris 20 lbs de muscle depuis la dernière fois qu'on s'est vu nu. Je jete un regard furtif à elle , bien installée en haut, à la régie. Je ne peux même pas lui en vouloir, Minou est tellement...tellement...tellement!

C'était bon, très très bon. Je parle de Minou parce que j'avoue que j'étais distraite par lui, je scrutais chacun de ses gestes, les fesses sur le bord de ma chaise, le rire aux bords des lèvres, les larmes aux yeux. Ça m'a tellement fait du bien de le voir ,de l'entendre. Je pouvais presque goûter la saveur de sa sueur. À la fin, je trouvais que ça méritait don ben une standing-ovation, mais non. On ovationne tellement tout le temps pour rien au théâtre, pis pas cette fois-là!

Oui, la pièce s'appelle Téléroman, mais c'est surtout là que le vrai sens du titre de mon message entre en ligne de compte. Les comédiens reviennent sur la scène saluer, puis ils sortent, les lumières s'allument et moi je perds toutes mes bonnes convictions. Je cherche Marc. Je veux voir Marc. Je DOIS voir Marc. Il est dans le fond de la salle, dans une escalier, un peu en hauteur. Je m'enligne vers lui, j'ai le sourire au bord de l'explosion tellement ça me fait mal, je m'avance, mon amie-sourire reste un peu en retrait, et comme j'arrive dans la lumière, à sa hauteur...

(Et je vous jure que c'est vrai. Avoir été dans un film ça aurait pas été mieux.)

Donc, comme j'arrive à sa hauteur, son Émilie me dépasse en courant, ses cheveux dans le vent flottant derrière son dos, et elle lui saute dans les bras.

Enfin, je présume que c'est ce qu'elle a fait, parce qu'au moment où je me suis aperçue qu'elle courait vers lui, j'ai fait le tour de moi-même et je me suis dirigée vers la sortie sans me retourner.

On a marché en silence vers le métro, on disait des banalités sur la scénographie et sur l'intrigue et moi je me répétais mentalement que je venais de perdre. J'avais envie d'y retourner, de la tasser, de l'embrasser, de la battre s'il le fallait, de lui arracher ses grands cheveux, j'avais envie d'avoir été plus rapide, d'avoir déjà été à côté de Marc avant qu'elle n'arrive, j'avais envie des baisers échangés après sa première pièce l'an passé, des mots doux, j'avais envie que tout ça ne soit jamais arrivé, j'avais envie de rembobiner un petit peu notre histoire.

Je sentais la grosse boule d'émotion se coincer de plus en plus dans ma poitrine, et j'avais plus qu'envie de simplement me laisser aller, assise sur un banc terne du métro. Fuck le reste de l'univers, laissez-moi pleurer un peu, ça fait mal des larmes comme ça, emprisonnées.

Pas moyen de pleurer. Je me rends à ma voiture, je regarde mon cellulaire, tant pis. J'appuie sur la touche de composition rapide 7, Appel Marc-André :). Je m'attends à converser avec sa boîte vocale, quand j'entends, derrière beaucoup de bruits, Allo ?

Ah ben viarge.

-Salut, c'est moi...
-Qu'est-ce qui a? Es-tu correcte ?
-Ben là...C'était ÉCOEURANT Marc ! WOW !
-...Hein ? T'es venue voir le show ?
-...Ben oui, j'étais assise première rangée, tu aurais pu me postiller dessus, arrête de me faire croire que tu m'as pas vu.
-Ben oui je t'ai vu mais j'étais pas certain, je t'ai pas vu avec tes nouveaux cheveux foncés, pis à la fin je te cherchais mais je t'ai pas vu alors je me disais que ça devait juste être une fille qui te ressemblait !
-Ben quand j'ai voulu aller te parler, Émilie m'a volé la vedette...
-...Donc t'es venue voir le show juste pour m'espionner?
-...Eille gros nono, je suis venue te voir parce que tu es le meilleur comédien de l'UQAM pis parce que j'avais le goût de voir ton show, je peux-tu ?
-...Ahhhhh tu aurais du venir me parler, blablabla...

On parle pendant une demie-heure, mais il doit se sauver, les gens pop! le champagne derrière. Maudites premières...

-Je dois partir, y'a du champagne et ça cri beaucoup trop autour, je t'entend pas super bien.
-Ok oui, je vois. Je vais t'écrire un courriel anyway. Est-ce que je peux te rappeler une autre fois ?
-...Ben je vais être occupée dans les prochaines semaines jusqu'au 21 mais...
-Ok ben après la session pendant le congé de Noël je t'appelerai et on pourrait, je sais pas, aller prendre un café!
-...Oui ben...Amé...calisse... * il chuchote * Je sais pas,...j'ai quelqu'un dans ma vie maintenant, pis quand je te parle, ben...ça me mélange...calisse que je suis mêlé...
-Je vois...bonne soirée.
-Chow...

Je raccroche.

Je regarde mon cellulaire.

J'appelle Claudine à Québec.

-Allo ?
-...*crise de larmes et propos incohérents * C'est ma faute si je suis pu avec Marc, je l'aime tellement, pourquoi j'ai pas été capable de lui prouver que j'étais celle qu'il croyait que je suis, j'ai tout gâché, je l'aime, je veux juste revenir en arrière quand on avait pas de problème quand c'était moi qu'il aimait pis pas peut-être une guidoune avec des gros seins, je m'ennuie de lui je veux juste qu'on...blablablabla...

Ça a duré le temps de Claudine, Erika et ensuite Valérie, toutes les trois au téléphone. Puis j'ai échoué dans un Tim Horton jusqu'à 4hrs du matin avec Valérie, ex-belle-soeur-préférée, qui vit aussi des moments difficiles avec Ex-Beau-Frère, 10 mois après leur rupture. On a jasé longtemps,longtemps,longtemps,longtemps...

Et j'en suis venue à la conclusion que...y'a pas de conclusion à tirer encore.

Je ne vais pas le rappeler. Je vais laisser aller les choses. Tant pis.

S'il a besoin de se convaincre qu'il est mieux sans moi, c'est son problème, pas le mien. Je vais...juste terminer ma session, commencer ma job à la SAQ, m'occuper, éviter de penser qu'il doit être en train de coucher avec cette fille-là en ce moment, fêter la nouvelle année, commencer mon nouveau bac, me concentrer sur mes auditions.

Garder le cours de danse-théâtre, parce que fuck off. Je le veux ce cours-là, je vais l'avoir.

C'est pas mal ça.

Ma vie, c't'une calisse de télésérie cheap.

3 décembre 2009

Je suis fatiguée doucement, une bonne fatigue, une fatigue pour écouter du Daniel Bélanger nue dans un lit en se laissant flotter par la musique. Une fatigue des jours de pluie ou de neige - dieu que je trouve la neige moins déprimante que la pluie, la foutue pluie du mois de novembre.

Et c'est ce que je vais faire ce soir,hallelujah !

Je vais faire chier Noisette Sociale en parlant du «Secret» pis de l'appel à l'univers, mais c'est vrai !

J'ai dis que ça pouvait pas aller pire, juste mieux, tantôt, non ?

Ben ça va mieux.

Je rencontre ma prof mardi qui m'a promis qu'on trouverait une solution pour que ça se termine en beauté, j'ai discuté avec les collègues-un-peu-intenses et on a trouvé un terrain d'entente, je vais avoir mon nom sur le projet et je n'échouerai pas ce cours-là.

Par rapport à Marc...ben ça, on verra tantôt. Si y'a des volontaires pour venir avec moi voir sa pièce ce soir, je vous prend ! ;)

Je viens de faire un exposé-oral-semi-improvisé et j'ai kické des culs. Ma boss me donne congé samedi et elle le sait don ben pas que c'est parce que je vais à la formation de la SAQ. Je vais manger du thai tantôt parce que ça me tente.

Je suis dans un cours plate et je plante des semences sur Farmville parce que fuck, j'ai tellement angoissé depuis hier que je m'accorde le droit de procrastiner avant d'entrer en mode trop intense fin de session.

ENWOUYE LE KARMA, LE SECRET, L'APPEL À L'UNIVERS, L'ÉVEIL, LE WHATEVER, AIDE-MOI !

Wow

J'étais là, dans un pavillon brun de l'UQAM, entourée de bruits, en train d'écrire un message dépressif, quand soudain, quelqu'un près de moi a fait jouer très fort dans les hauts-parleurs de son ordinateur portable La valse d'Amélie, de mon film préféré.

J'ai un gros sourire collé aux lèvres, et j'ai tourné la tête pour regarder c'était qui. C'était un joli barbu ténébreux, qui m'a dit, j'ai pensé que tu en avais besoin, à voir de quoi tu as l'air.

C'est vrai, je dois être misérable, avec ma belle robe mes cheveux un peu ondulés et ma face d'enterrement.

Mais au moins, La valse d'Amélie avant d'aller faire un exposé oral sur les plans de réussite et les projets pédagogiques, avant la pièce de Marc et les larmes qui vont s'en suivre toute seule dans mon char et le soulagement cruel que ça va me faire de le voir comme ça sur scène dans son élément et dans le mien...oh...

Au moins, La valse d'Amélie et un gars barbu ténébreux.
Il peut pas changer parce que c'est obligatoire dans son parcours en art dramatique.

Je suis tellement déprimée, vous avez aucune idée.

Là, làlàlà, ça peut pas aller plus mal.

Honnêtement.

Y faut que ça aille mieux.

Et ce soir, call-me maso, je vais voir sa pièce.

Je lui dis pas, j'y vais juste pour voir le fruit de son travail, pour voir pourquoi il m'a appelé tout confus l'autre soir, j'y vais aussi pour faire ma fouine, pour voir c'est qui sa fameuse Émilie avec qui il ne sort pas mais dont il voit le bonheur dans ses yeux (c'était la suite de son courriel)

Pis après ça, après ça...la session va finir, on va se souler again & again pour oublier à quel point ce fut une année totalement merdique, et pis après, ben...2010, Études littéraires and life goes on.

Là y faut vraiment que la vie commence à life goes on, parce que c'est pas trop trop joyeux ici-bas, les amis.

Ça ne peut plus continuer comme ça.

Adieu,danse-théâtre! (prise 2)

Marc-André dit : oui j'ai danse pour acteurs cet hiver...change stp...

2 décembre 2009

Pire hang-over de l'histoire.
J'ouvre mes courriels, me préparant à aller à mon cours de l'après-midi.
Blablabla, ta non-implication active dans le projet...blablabla...tu sembles démontrer peu d'intérêts pour ce que nous faisons...blablabla...tu dois nous envoyer toutes tes parties du travail avant demain matin sans quoi nous ne mettrons pas ton nom sur le projet et tu échoueras le cours.

Euh,hein? Le travail est à remettre dans 19 jours ?! On se calme le pompon ! Je décide donc de rater le cours de l'après-midi pour travailler sur le projet du cours du matin - que j'ai raté. J'écris un courriel à ma prof pour l'informer de mon absence - elles sont mamans pas mal les profs en enseignement primaire.

Je reviens ici ce soir, courriel de l'autre prof : J'aimerais te rencontrer dans les plus brefs délais, es-tu disponible telle date, j'attends ta confirmation.

Holy shit. Hang-over aidant, j'ai solidement le goût de pleurer.

Je pense que j'ai touché le fond du baril.

Là,là...ben, je sauve les meubles. J'ai arrangé les choses avec les filles du premier projet, et j'en ai pour toute la nuit à finir mes parties mais ça devrait aller. Une des deux filles est vraiment solidement en crisse mais la deuxième c'est une de mes best buddies dans le programme, elle est super compréhensive. Je suis tellement dépassée par la situation.

Mal de vie

Je songeais vraiment à me lever et à partir, parce qu'anyway, aujourd'hui, fuck l'université. J'ai vraiment trop abusé hier.

Alors je me lève tranquillement, je fais trois pas et je rentre dans le cadre de porte. Ben voyons. Je me réessaie, les murs se mettent à tanguer et je suis in-ca-pa-ble d'avancer.

Je me suis traîné de peine et de misère à la salle de bain, et j'ai réintégré le douillet matelas gonflable de mon amie, qui m'héberge après le party d'hier.

Je dois être encore soule.