27 février 2010

Je suis fatiguée, j'ai des grandes cernes violacées et je tousse comme une ostie de défoncée.

J'ai fait une belle et heureuse connerie hier, parce que je pense que je peux oublier ça, mon déjeuner aux chandelles. Le gars a pas aimé ça, se faire mettre dehors à 5hrs du matin et marcher jusque chez lui dans la tempête de neige, pendant 1 heure.

Demain c'est mon audition à l'École Nationale de Théâtre.

Fuck ma vie, des fois.

25 février 2010

Encore un peu de patience...

Je suis à 3 pages double-interligne du bonheur.

Demain, ce sera café, Redbull & fantaisies !

J'ai une date samedi, avec un garçon qui s'appele Marc mais pas Marc-Minou, juste Marc-Antoine.

Il a proposé un déjeuner aux chandelles et franchement, je trouve ça adorable.

Mais il vous manque le bout entre « Minou parle au téléphone avec sa ''blonde'' » et « un autre Marc dans ma vie. »

Ça viendra bientôt, bientôt, bientôt!

Et selon Jessou, qui le vit au jour le jour, ça vaut le coup d'attendre ,je crois bien. :P

D'ailleurs, je lui cherche un surnom, pour le P'tit Gars.

À date, c'est le P'tit Gars, parce qu'il a 19 ans, humf.

23 février 2010

Bouderie

Ma mère me boude, mon père aussi.
Y'a juste mon chat qui m'aime.

Pis moi, yo, je boude pas mon blog mais c'est tout comme, je suis juste tellement en mi-session & en rush de vie.

Y'a aussi quelqu'un qui me boude pas.
La Revue Main Blanche, de l'UQAM, qui va publier un autre de mes textes, bientôt, début avril.
Joie. : )

Je vous reviens sous peu avec la suite du vaudeville qui, malgré mes attentes, continue de se continuer d'une bien drôle de manière...Hum.

21 février 2010

J'ai oublié de vous dire

Mes montréalaiseries, ça s'en vient.
On va signer bientôt, je pense.
C'est pas rationnel mais on s'en fout, au pire j'apprendrais de mes erreurs.

Ma cuisine jaune, mon salon pleins de couleurs - mauve et orange !!, la salle de bain trop petite mais turquoise, du gros bonheur partout. Un appart où on va boire du vin, manger du pop-corn, rire, pleurer sans doute, peut-être faire l'amour aussi.

Un appart comme j'en ai rêvé des jours et des nuits avec Minou.

L'exclure de ce projet-là me fait presque aussi mal qu'une autre rupture.
Mais je pense que c'est le pas nécessaire pour mieux...tsé...pour y voir plus clair. Quitter ma maison, partir de chez mes parents, sortir de toutes ces pièces où je le vois partout, sans crier gare, où nous avons été heureux bien plus souvent que tristes. C'est atroce.

Ça va faire du bien.
Et mes meilleurs amis habitent deux étages au-dessous de nous !

Je pense que je suis heureuse.
Reste plus qu'à l'annoncer à mes parents, ouhla.

Ce soir

Ce soir on a bu du vin - le très chic Marquis de Méricourt - en tentant de refaire le monde un petit peu, ou à tout le moins de l'améliorer sur une très petite échelle, la nôtre.

On a donc bu du vin mais pas assez, et malheur à moi, je ne suis pas vraiment soule.
Je l'ai été assez pour offrir une démonstration éloquente à des amies sur l'art de la fellation, avec un pauvre zucchini qui n'en demandait sans doute pas tant.

Pas assez soule. Pas assez pour envoyer un courriel d'insultes à Marc-André pour lui dire que tsé, maintenant, partout où je suis, je me sens de nouveau décalée face à la réalité. Comme dans un univers à part. Je trouvais toujours que son départ ressemblait à un voyage, je commençais presque à me faire à l'idée qu'il était sans doute mieux en outre-mer et là, le temps d'une escale, il vient tout chambouler mes petites habitudes fragiles que je me construis, mes repères où il n'est presque pas, où il est moins.

Demain je vais faire pleins de travaux, je vais répéter mes textes encore et encore parce que le 28 c'est tellement bientôt, et après, je vais m'installer ici et vous raconter le reste. Parce qu'il faut que je le fasse, je le sens.

17 février 2010

Ça ne sera pas long !

Je suis désolée, ce n'est pas dans mes habitudes de vous faire languir comme ça, mais je suis allée voir ce soir la pièce Une fête pour Boris, mise en scène par Denis Marleau, à l'Usine C, et j'ai comme un travail de 10 pages à pondre sur ce...coup de génie.

C'est à remettre le 11 mars mais, mais, mais, je suis trop inspirée !

Quel bonheur, l'analyse théâtrale !

Je veux - je dois - faire ça toute ma vie. Du moins, durant toutes mes études. Cette soirée absolument parfaite, sur tous les points de vue, a confirmé de nouveau ce que ce que je savais déjà : je veux étudier en théâtre ! Plus que tout ! Peu importe le programme ou l'établissement !

Je vous reviens demain, avec la suite de mes péripéties rocambolesques...ehlalala.

Ma semaine avec Minou (4)

Bon, bon. C'est Émilie, bon, bon. C'est pas comme si je m'y attendais pas. Elle bombarde sa page Facebook de photos de Minou, Minou clame sur tous les fronts que ça va don ben bien leur couple, l'Ami Commun ne cesse de me dire tu devrais vraiment passer à autre chose, tsé. Je crois que c'est ce qu'il essaie de te dire, l'invitation implicite à passer à autre chose.

Alors c'est pourquoi, avec une voix presque pas hystérique, je lui ai dis mais répond, voyons ! Gêne-toi pas...

Son drôle de sourire s'est figé. Ouin, tu as raison, je devrais l'appeler...je voudrais pas qu'elle se pointe au théâtre, ça serait un peu trop...rocambolesque.

J'acquiesce, en effet, en effet !, attendant patiemment qu'il m'ouvre la portière. J'étais déjà en train de songer à quel message haineux je viendrais poster ici, quand il a dit, d'une manière...tellement...désinvolte, je sais pas quoi lui dire, tsé. Je peux pas décemment lui dire que j'ai envie d'être avec toi, ce soir, pis pas avec elle.

C'est sûr que vu sous cet angle-là...

Alors on s'est assis dans ma petite voiture, dans une promiscuité trop importante pour que je sois réellement confortable avec le fait que Marc s'apprêtait à téléphoner à sa nouvelle blonde juste sous mes yeux - et sous mes oreilles. Soyons réalistes : même si j'avais essayé de toutes mes forces de ne pas écouter, c'était...tsé, plutôt impossible.

Il faisait froid, mon pare-brise se buait doucement et on faisait de la boucane avec nos souffles. J'ai texté à Claudine, fuck, je l'aime encore tellement. Marc s'est confondu en excuses puis il a pris son cellulaire, làlà...j'aime pas ça mais je vais mentir. Coupe la sonnerie de ton cell, pis parle-pas.

Don't worry, ça m'avait pas vraiment traversé l'esprit.

Minou - Allo, Émilie ? Ouin...c'est moi. Ah ben je voulais juste te dire que finalement je suis fatigué, je suis dans le train je retourne chez moi, j'irai pas voir la pièce...

Je lève les yeux au ciel. Il est crédible, en plus ! Maudits soient les comédiens. Il me fait un charmant sourire en plus, avec une petite grimace. Mais je m'en fous, honnêtement. Qu'il lui mente, qu'il la niaise, qu'il soit méchant ou idiot. Je m'en fous. Je suis juste bien, dans notre petit nid de métal, à l'abri du froid mordant parce que deux corps dans une minuscule Accent, ça fini par devenir un peu chaud.

Je texte à Claudine, Esti, il ment à sa blonde pour passer du temps avec moi ! et vingt secondes plus tard, en même temps que mon récit bascule vers quelque chose d'absolument inimaginable, Claudine a répondu Fuck him, pour de vrai Amé. Fuck him. Laisse-le là pis va t'en.

J'aurai peut-être du faire ça.
Parce que anyway, peu importe ce que vous vous imaginez, c'est sûr que ce qui s'est passé, c'est pire encore que tous nos scénarios.

Même les plus rocambolesques.

16 février 2010

Ma semaine avec Minou (3)

Quand j'ai descendu les escaliers vers notre point de rencontre, le souffle court, les cheveux définitivement en bataille - et ils ont gagné, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Mon cellulaire a encore sonné, j'ai répondu, oh tu es déjà là ? J'arrive, je suis au toilette, reste-là Chat...

Ben oui, Chat.

Tsé.

Enfin.

Je vois une amie du secondaire assise un peu plus loin qui me fait des grands signes de main.

Amie - Wow, c'est DON BEN WEIRD !
Amé - Quoi ? Huh ?
Amie- Ben je viens tout juste de voir passer ton ex, il est parti aux toilettes, pis là je disais à mon amie que c'était ton ex et que...oh,oh. Ton visage.
Amé - Ouin. En fait...je viens le rejoindre, on s'en va au théâtre.
Amie - Euh...à trois jours de la St-Valentin?
Amé - Ouin, je sais, c'est un peu weird, mais -
Amie, paniquée - OK OK OK OK. FAIT COMME SI TU LE SAVAIS PAS MAIS IL VIENT D'ARRIVER DERRIÈRE TOI !
Amé, paniquée aussi - OK SHIT SHIT FUCK FUCK JE FAIS ?
Amie, gèrant la situation - Ok tu bouges pas, fais comme si tu me parlais de tout et de rien il t'a pas encore vu, pas encore, ok, LÀ IL T'A VU, mais bouge pas, il hésite, il sait pas trop s'il doit avancer, fait un sourire comme si tu riais, ok parfait, quand je dis go, tu te retournes ok, 1, 2, non pas tu suite...3, GO GO GO VAS-Y !

Et je me suis tournée vers lui, l'air de rien, un vague fou rire suspendu aux lèvres...

Il était là, il était beau, ben oui il était beau il pouvait pas ne pas être beau ça aurait été comme, tsé. Ça se peut juste pas.

Il m'a serré tout contre lui et ça m'a donné le vertige.

Je sais plus trop ce qu'on s'est dit dans les cinq premières minutes. Je tremblais, je pense. Je tremble tout le temps dans les premières minutes. Mais cette fois-là, j'ai pas ressenti de malaise comme quand on s'était revu avec mon cousin, au-dessus d'une frite de Mcdo. J'ai juste senti que ma respiration se calmait et mes mots se démêlaient, un petit peu.

On a marché vers le métro en riant et je me suis dit, quand j'ai presque trébuché en descendant des escaliers parce que je voulais pas le perdre de vue - même si je pouvais le toucher en avançant ma main, je me suis dis, un peu bêtemement, je suis enfin revenue à la maison.

C'était super cliché, Danielle Steel serait fière de moi, mais je veux dire, fuck que je me sentais bien. C'était irréel. Marcher dans l'UQAM avec Marc, le présenter à des collègues, le voir sourire, sentir son odeur, frôler sa peau.

On a discuté pas mal, il m'a fait surtout parler, j'aime ça quand tu parles, Amé. Alors j'ai parlé. J'ai parlé de n'importe quoi j'ai revu dans ma tête toutes les occasions où je m'étais dis que je devrais lui parler de ça et de ça et de ça aussi, j'ai parlé jusqu'à ce que je n'ai plus rien à dire - mais non, sinon je lui parlerai encore.

Il arrêtait pas de sourire, il était accoté contre le poteau dans le métro et moi je parlais et il souriait et il me semblait que oui, vraiment, à la maison plus que jamais.

Après un moment de silence - je veux dire, même la turbo des locutrices fini par avoir besoin d'avaler de la salive, il m'a dit je suis venu au Lancement...

Ah ben.

Alors, tu as trouvé ça comment, le texte ?

Il a souri - encore, mais plus triste. Il a baissé les yeux un peu. J'ai trouvé ça...Amé...tellement touchant. Et...je veux dire, vraiment...triste. Et...sans espoir. Tu n'as plus d'espoir, Amé ?

Sacrament, en quoi tu veux que j'aille de l'espoir, en nous deux ?

...
Ben non, j'ai pas dit ça. J'ai dit quelque chose de boboche sûrement, parce qu'il a enchainé en me prenant la main et en récitant, par fucking coeur, des passages du texte et ça, au-delà des mots, ça m'en a dit beaucoup plus sur ce qu'il avait pu ressentir en lisant mes mots.

On est sorti du métro, on s'est dirigé vers ma voiture, je peux-tu conduire Amé ? Je m'ennuie d'elle..., on riait, il faisait froid mais pas trop, juste assez pour que la neige qui survivait crisse sous nos pieds, et son cellulaire qui n'arrêtait pas de sonner, encore, encore, message received!, et je me suis entendue lui dire, crisse Marc, vas-tu répondre oui ou non ?

Il s'est arrêté simplement, tout près de moi.

« C'est parce que...c'est sans doute Émilie... »

Bon, une autre affaire.

15 février 2010

Ma semaine avec Minou (2)

Commencez don par le message 1, juste un peu plus bas....;)

Jeudi matin, quand je me suis habillée - un peu à la course, je suis toujours un peu à la course, parce que j'habite quand même loin de l'université, pis que je dois partir 2 heures d'avance pour être juste correcte, pis je le fais jamais...ben quand je me suis habillée, j'ai vu mon vieux chandail bleu dans mon garde-robe. Une vieille camisole encore belle, c'est juste que je la mettais pu vraiment, je l'avais acheté avec Minou, alors...


(Je vous donne même des effets spéciaux, images et sons ! Ça valait la peine d'attendre, hein !)
Je sais pas trop pour quelle raison je me suis convaincue de la mettre, mais je me trouvais belle, quand même. Ben belle...mettons, pas pire. Je me suis fait une grosse toque sur la tête et avec un fuck that ! bien senti au miroir, j'ai crissé mon camp vers Montréal.

Je suis arrivée à l'heure au cours, et pendant que je déposais mon sac rouge sur le sol, j'ai entendu quelque chose qui me manquait tellement, quelque chose que je n'espérais plus. La sonnerie de cellulaire de Minou : http://www.youtube.com/watch?v=95Kmq6zmprc (de 2min10 à 2min30 ) (Oui oui c'est quétaine en pas pour rire, j'assume.)
a
Surprise, je prends mon cellulaire. Un message texte aussi boboche que le courriel Salut ! Ça va? auquel je répondis un bref Oui, toi ?
Non mais hein ! Hein !
a
-Oui, oui, ça va ! Es-tu à l'UQAM?
- Oui, je suis en cours...Pourquoi?
-Ah, pour rien, moi aussi.
-Hum, ok.
-Hey, je t'ai envoyé un courriel...Tu répondras !
-...
Ainsi de suite durant la première heure de mon cours.
a
Noisette Sociale peut témoigner, comme je suis une fille plutôt...multi-task, dans la vie, je gérais bien la chose. Notes de cours sur le portable, Facebook, MSN - what the fuck Minou me texte, je comprend RIEN à la vie ! - et, évidemment, Minou.
a
Jusqu'à ce que je reçoive celui-là : Hey, je me demandais, as-tu quelque chose de prévu ce soir ? J'ai une paire de billets pour aller voir un spectacle, veux-tu venir avec moi ?
a
Bon.
Les jeudis soirs...j'ai un cours.
Un cours vraiment intéressant avec une prof que j'adore.
a
...Honnêtement?
Ça a même pas pesé dans la balance.
a
Je savais que j'allais dire oui même avant de répondre, aussitôt que j'ai lu as-tu quelque chose de prévu je savais un peu, vaguement, la suite, tsé. Parce que Minou et moi on est comme ça. On est peut-être imprévisible sur bien des plans mais pas sur celui-là - on fini toujours par revenir l'un vers l'autre. Revenez ensemble, crisse, je vois pas d'autres solutions, de dire une grande partie de mon entourage. Enfin, vous jugerez par la suite.
a
Alors là, mes amis. C'était la PANIQUE. Pause du cours, direction toillettes, appuyée par pleins d'amies filles à qui j'ai résumé la situation en peu de mots - Minou, moi, théâtre, ce soir, holy shit mes cheveux !
a
Mouille les mèches rebelles, tartine mon visage de fond de teint, enfile les verres de contact, appelle ma mère d'une oreille et répond aux messages textes de mes amies de l'autre, bref.
a
Olivier me regardait aller d'un oeil un peu découragé - pauvre chou. Mais je l'avais averti, tsé. Je l'avais averti...Je pense juste qu'il me croyait pas quand je lui ai dis. Et pourtant !
a
Le temps s'écoulait d'une lenteur presque...écoeurante. Je ne sais plus de quoi on parlait, ce jour-là, en dramaturgie. Je ne sais plus de quoi avaient l'air les extraits de pièce regardées. Je ne sais pas de quoi moi j'avais l'air, le souffle court, les joues rouges, les yeux fixés sur mon cellulaire comme si je refusais d'y croire.
a
Vous allez me dire, NON IL AURAIT FALLU QUE TU REFUSES!
Ben oui, il aurait fallu.
a
Mais il venait de piler sur son orgueil comme il l'a rarement fait avec moi et puis...
Et puis j'étais trop curieuse pour refuser.
J'avais envie d'accepter, j'ai accepté. Je ne sais pas comment refuser quelque chose à Minou, autant être honnête.
a
Si ça allait si bien avec sa b-l-o-n-d-e, s'il était heureux comme c'était pas possible, s'il était bel et bien passé à travers tout ça avec beaucoup plus de forces et de facilités que moi...
a
Ben j'allais en avoir le coeur net !

Ma semaine avec Minou - c'est un très long message (1)

Qu'est-ce qui a bien pu se passer, hein?
Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que je me retrouve dans une situation comme celle-là...

Je vais diviser les messages, ok ? Parce que ça va être monstrueusement long, autrement. Ça fait que...c'est ça. Si vous avez commencé par la fin, je suis ben désolée.

Ça a commencé avec Mister O.
Parce que l'Ami Commun de Minou et moi, il a tout compris de travers. Ou je sais pas, c'est peut-être Mister O qui lui a tout expliqué de travers, mais l'Ami Commun, il a cru l'espace d'un instant que Mister O et moi, c'était...comment dire, officiel.

Et quand Minou lui a demandé, d'un air détaché et pas du tout intéressé, s'il avait eu des nouvelles de moi récemment, ben l'Ami Commun lui a dit, oui c'est drôle que tu en parles, justement. Elle a un nouveau chum, il s'appelle Olivier, il est très gentil. C'est un gars dans son programme. Mais si tu veux mon avis, t'es pas mal plus beau que lui. Pis si tu veux encore mon avis, c'est un rebound, ça. En fait, je suis même pas sûr que tu puisses appeler ça un rebound, parce que je suis même pas certain qu'elle veuille réellement t'oublier...

Mais cette histoire-là, moi, je n'étais pas supposée le savoir. Ami Commun croyait qu'en faisant cela, il me faisait passer pour la fille indépendante et over it que je ne suis pas. Tsé, il croyait faire un bon move, lui.

C'est pour ça que je comprenais rien à rien quand j'ai reçu un courriel de Minou, mercredi soir. En plus, j'étais un peu soûle - mais juste un peu. On avait bu des drinks bleus au Cégep avec les amis, et je trouvais que la vie était belle, jusqu'à ce que je clique sur mon gmail.

« Salut Amé...comment ça va ta session ? Tu aimes toujours ça ? J'ai su entre les lignes que tu avais un nouveau chum...Ben félicitations...Non mais ça, je suis content pour toi...Je te l'avais dis que ça finirait par arriver...Je suis pas irremplaçable, finalement...Blablabla...Bonne journée, Minou ton Ancien Chat. »

Vous imaginez ma surprise.
Après presque 1 mois de silence radio, un petit courriel boboche pour me reprocher d'avoir un supposé-nouveau-chum. Pas un mot sur le Lancement, pas un mot sur le texte.
Et pis, tsé.
Ton Ancien Chat.
Je pense que la signature m'a fait plus de peine que le reste du message.

C'est pour ça que deux heures plus tard dans les maritimes, après avoir pleuré de ... de... rage ? découragement ? déception ? , d'abord dans les bras de ma maman et ensuite au téléphone avec à peu près quiconque était disposé à m'écouter...

Que j'ai décidé de ne pas répondre le soir même, et de dormir là-dessus.
Parce que t'sé, je veux dire, un moment donné, crisse. Y'a toujours ben un boutte à tout.
Je vais dire comme ma Claudinette, si tu penses que tu auras pas assez d'orgueil pour ne pas lui répondre un truc pathétique, réponds pas jusqu'à ce que tu sois capable de le faire.

Alors, tsé. Alors.

Je me suis couchée, en me disant que demain, rendue à l'université, je répondrais au courriel. De toute façon, le prof de dramaturgie est toujours en retard, que je me suis dis. Je répondrais quelque chose d'un peu...boboche, moi aussi. De froid. De...d'indépendant.
Tsé, tant qu'à passer pour la fille indépendante.

Yeah right.
Comme si j'étais fucking capable...

Je suis désolée

Je suis désolée, j'ai oublié de venir ici.
J'étais un peu occupée à vivre.

Boire beaucoup de vin, me faire friser les cheveux.
Manger dans un restaurant chinois crasseux.
Faire un road-trip jusqu'à Ottawa pour prendre des photos avec des drapeaux canadiens, le tout avec des souliers-ballerines pas de bas - mes pieds étaient mauves.

Mais je veux vous raconter, ça sera pas bien long. Je vous tiendrai pas en haleine encore longtemps.

Vous en croirez pas vos yeux, je crois.

13 février 2010

Je ne sais pas par où commencer.

Je ne sais pas par où commencer parce que je cherche les bons mots, les beaux mots, la façon de raconter ces retrouvailles.

Je me sens bien, je me sens sereine.

Je n'ai pas d'attentes.

Nous ne sommes pas revenus ensemble.
Nous ne sommes pas embrassés.

Et je crois que c'était mieux comme ça.

Je...c'est un peu brumeux, et je ne veux pas simplement le raconter. Je voudrais que vous puissiez le vivre.

J'ouvre du vin, et je reviens.

11 février 2010

Vaudeville

Je vais au théâtre ce soir.
« Roche, papier, couteau » à la salle Fred-Barry.

Avec Marc.

Demandez-moi pas comment je me suis mise dans une situation comme ça, je suis pas certaine de comprendre moi non plus.

À 2 jours de la St-Valentin.

Seigneur.

Ça fait 30 minutes que je fixe mon cellulaire, « fais-tu quelque chose ce soir ? J'aurai aimé ça aller au théâtre avec toi ... »

Oui,oui, je fais rien, ok ok. Parfait.

Ouin.

Pas trop contente de moi mais...

D'la marde.

L'Ex Mythique

Je parle de migration d'oiseaux, de pandas et de Darwin avec l'Ex Mythique sur MSN.

Il est 3hrs45 du matin.

Des fois je me dis que j'ai vraiment le don de choisir les hommes de ma vie.

P. S : On est tous les deux à jeun.

10 février 2010

Réflexion scolaire

J'étais au Cégep, hier. J'allais répéter. Une madame donnait des posters de l'UQAM - École Supérieure de Théâtre. Je l'ai accroché dans ma chambre, pour me réveiller chaque matin avec ça en pleine face.

J'ai fait un scrap-booking avec les dépliants des autres écoles de théâtre, aussi. Et je l'ai mis juste à côté, bien à vue.

Puis, j'ai été voir les cours disponibles à la session d'automne 2010 en études littéraires...et je salive. Je me suis fait un choix de cours, un semblant d'horaire. Un atelier de poésie, un atelier sur l'écriture urbaine (flaneur montréalais que ça s'appelle...ça peut-tu plus être un cours pour moi ?!), un cours sur les aspects de la création littéraire, un cours sur l'histoire et l'esthétique de la poésie, pis un cours de littérature étrangère.

C'est là...que je me mets à douter, à me dire que fuck,fuck, j'aimerais peut-être vraiment ça, le bac en Études littéraires, finalement, si c'est toujours comme ça, les cours. Si je prends un cours d'été pour m'alléger mes maudits cours obligatoires, à la session d'hiver 2011, je vais encore pouvoir prendre 3 cours de création - ou dans le champ disciplinaire de création, disons.

Je sais plus du tout quoi faire.

Et là je me dis...enfin, j'essaie de me dire...laisse ça aller, vois ce qui arrive avec les auditions, avec les entrevues, et au pire...

Au pire c'est cool de savoir que je serai heureuse en restant en études littéraires, non ?

Je trouve ça cool, je pense.

Je pense.

9 février 2010

Les mardis

Ma mère a fait cuire des asperges pis du steak un peu saignant.

Ça m'en prend pas vraiment plus pour être heureuse, des fois.

Un après-midi dans une classe froide, avec Thomas qui me donne des claques sur l'épaule quand je suis dissipée et moi je ris, je ris, parce que c'est drôle, ma scène.

Avec Van qui me dit, est-ce que ça te tente qu'on sorte tes Barbies,demain?, oui oui oui oui, ça me tente tellement ! Avec Van qui est tellement naturelle, qui a tellement de talent, si je pouvais en avoir à moitié comme elle, je serai comblée, ohh oui.

Un après-midi à faire du théâtre, à discuter, à rire, à écrire SALOPE au tableau avec des craies qui crissent, juste parce qu'on a des peines de coeur pis que ça fait du bien. SALOPE, SALOPE, SALOPE. Salope.

Juste parce qu'on se planifie un petit voyage, et Van qui dit, on va aux Îles de la Madeleine,et moi qui dit,on va vraiment loin, n'importe où en autant qu'on aille la paix, la crisse de paix...

La paix, du vin, mes amies, des livres et du sable où planter nos orteils. C'est tout. Pendant 1 semaine - peut-être deux.

Ça donne le goût de vivre, ça.
Ce matin, en me réveillant, je cherchais Marc. Je tâtais sa place vide, j'avais presque l'impression qu'elle était chaude, sa place vide. Je me suis levée la tête, j'ai même - seigneur - dit, à voix basse, bébé-chat?, juste au cas.

Mais non, tsé. Il était pas plus là que les derniers mois.

C'est pour ça que je suis contente qu'Olivier il sache tout, qu'Olivier il sache que je suis pas prête à recommencer un il était une fois ailleurs.

Y'a encore trop de matins où je rêve que Marc soit là.

Ça va finir par passer, j'imagine.
J'imagine.

8 février 2010

Aujourd'hui j'ai mangé des succulents sushis avec Alice, Alice et ses rêves, Alice et ses sourires merveilleux, Alice et son calme, qui me calme.

J'ai bu un chocolat chaud avec Meilleur Ami de l'Ex, avec ses histoires rocambolesques, comme s'il était pas gay, tsé. Non,non...j'aime juste ça boire du vin pis frencher des hommes. Les deux à la fois. C'est lui qui dit ça, pas moi - même si oui, j'aime ben ça quand même, mais tsé. Tsé.

J'ai chatouillé les bras d'Olivier en jasant sur MSN avec Jessica de notre prof de Corpus Français (Il a dit plait-il ?... Ohhh, j'ai pleins d'images de lui en train de dire plait-il? à ma propre personne!)

C'était juste un peu bizzare finalement avec Olivier, juste vers la fin, avant qu'on se sépare chacun dans son métro, je savais pas trop quoi faire, lui donner deux becs sur les joues ou faire comme Hélène et juste un bec, parce que ça se rapproche plus du vrai baiser. Finalement j'ai sorti mes mains de mes poches et avec mes mitaines je lui ai dis bye bye et je suis partie.

Il a dit, on se voit mercredi ! et j'ai dis oui, à quelle heure tu veux que j'arrive ? et il a dit...quand ça te PLAIRA. parce qu'il sait bien que j'ai fantasmé tout le cours sur le prof et ses plait-it?.

Je sais pas ce qui me plait.
Je sais tellement pas.

C'EST VRAIMENT MON DERNIER MESSAGE...pour aujourd'hui.

Mais finalement, je pense que j'admire Olivier pour son intégrité.

Je l'admire pour la force dans sa voix quand il dit, ton apparence physique ça a tellement aucune importance, et parce que c'est une force que Marc-André n'a jamais eu.

Je l'admire pour la facilité avec laquelle il a décidé, comme ça, de se confier à moi. Je veux te parler de mes parties sombres pour que tu puisses voir qui je suis réellement, et pourquoi je le suis.

Ça le fait encore plus rayonner.

Je l'admire pour son courage, pour sa détermination.

J'ai hâte,hâte,hâte à mercredi.

J'ai hâte à demain aussi. J'espère que ça aura pas trop changer entre nous. Tsé, ça fait 48 heures depuis la fameuse soirée...là-dessus,on s'est parlé au moins...presque 20hrs. Le reste du temps je dormais ou j'étais soule, dans une voiture, ou je pleurais.

Je me comprend pas, je me comprend pu. Mais je lui ai tout raconté, toutes les larmes, tous les mois, toutes les peines. Tout, tout, tout. Je lui ai dis pour l'Amélie-bonheur que j'étais avant, mon intensité, ma passion, mes limites non-existentes.

Il m'a parlé de son passé, de ses parents , de ses expériences pas cool. Il m'a dit que j'étais exhubérante et que c'était précisément pour ça qu'il était venu me voir, ce matin-là. Parce que j'étais la seule à papoter dans la classe, un vendredi matin, 9hrs15.

Mais on est juste amis...

J'ai hâte de le voir demain. Vraiment hâte. Hâte qu'il pose son regard sur moi et que j'arrête de me faire croire que ben non, il a pas ce regard-là juste pour moi. Maintenant je sais que oui. Hâte de le voir et de le taquiner un peu, hâte de le voir et...de juste être avec lui.

Je suis ridicule, je sais pas ce que je veux, je le rejete et après je me languis.

Mais j'ai juste décidé de me laisser...porter...par...tsé. La vie.

Princesse Anna me disait, une fois, follow the yellow brick road.

En crisse.

Je vais juste voir où ça va me mener, tout ça.

Pis à date, ben...c'est le fun, je trouve. :)

Là, mine de rien, j'ai pas commencé mon travail sur Jarry à remettre dans moins de 12 hrs.

Ouin, il est fin, finalement.

Et il m'a dit, ciao Bella !

Et je me suis mis à chanter la toune de Nicolas Chiccone au téléphone, un petit peu random.

Et ça l'a fait rire.

Ouin, il est fin, finalement.

Estiiiii.

Dernier message sur Mister O, làlà.

« - Je pense que tsé, dans le regard, on peut voir si quelqu'un nous intéresse.

- Ah ouin ?

- Ouais. Comme moi...tsé, je devine que tu me trouves cute.

- Ouin,ouin, es-tu Akinator et tu me l'as pas dit ?

- Ahahaha...ben non, mais là.

- Ok, alors moi, ben, je vois pas grand chose dans ton regard.

- Ok...alors, si tu as vu du dégoût dans mon regard ou de l'indifférence, tu as du très, très mal regardé. »

7 février 2010

Mister O et la psychologie masculine

À propos de l'Ex,

« Il est en deuil lui aussi, c'est clair. Il se change les idées avec l'autre p'tite là, mais il voulait juste pu se sentir déchiré. Il s'est rendu compte à la fin de l'ampleur de ce qu'il perdait. On sait jamais avant d'en être arrivé là à quel point on va devoir arracher creux les racines d'une relation importante. Lui, ma belle, il voudrait juste pas renoncer à tout en même temps. Il s'accroche à quelques morceaux de ce que vous aviez. Il ment à lui-même, à toi et à l'autre fille. »
On me reprochera pas d'être malhonnête avec lui en tous cas. Il sait tout, tout, tout. On verra bien ce qu'il en fera.

Sweet Mister O

« - Ton ex, il peut bien pas se remettre de toi, pis faire le cave.

- Comment ça ?

- Ben...Amé.

- Quoi ?!

- T'es une fille vraiment pas ordinaire, et tsé...pour être honnête...

- Oui ?

- Je pense que t'es carrément inoubliable. »

Pas de gris

Dans ma tête, c'est très - trop - simple.

Est-ce que je serai prête à faire des folies pour Olivier ?

Non.

Est-ce que je serai prête à faire des folies pour Mister L. ?

Oui, totalement. Même si, malgré ça, même si, comme ça, tsé. Fuck.

Dans mon agenda

Dans mon agenda, même sous les ratures, ça aurait fait 20 mois bébé !

Je bois de la tisane aux canneberges.
J'écoute Alela Diane me dire de keep slow, wooh,woooh.
J'ai mangé une salade avec une vinaigrette aux arachides.

Je m'ennuie de lui, mais un peu moins qu'avant.

On m'a dit hier, un jour tu trouveras un homme qui ne prendra pas la place de Marc, mais qui prendra plus de place en toi que lui.

Et j'ai trouvé ça très, très juste.
On dirait que ça me réconforte, de croire que cet homme-là existe.

Je fais mon travail sur Jarry et j'aimerais vraiment ça avoir une bonne note.
J'apprends mes textes, tu devrais fermer ta yieule Jacqueline, et je sais que je suis exactement là où je dois être, dans ma cuisine, toute seule, avec une montagne de livres, le coeur en berne mais c'est pas grave, un peu moins qu'hier, quand même.

Un peu moins qu'hier.

6 février 2010

Message à Mister L

J'ai écris ça cette semaine mais j'étais pas game de le publier.
Maintenant,oui.

« Depuis un certain soir, chaque fois que je passe à la petite bouquinerie près de l'UQAM, je me perds dans la section poésie, pour essayer de trouver le recueil parfait que je vais te lire, un jour, entre deux gorgées de vin. Juste comme ça, je voulais te le dire. »

Hey seigneur

Tu sais Amélie, j'ai dis à tes amies que je n'étais pas amoureux de toi hier, ce qui ne veut pas dire que je ne le saurai jamais un jour. J'ai dis que nous étions amis, c'est ce qu'on est. J'ai dis que prochainement, je voulais également être ton ami, pas plus. Ça fait trois semaines qu'on se connait, tsé. Mais personne ne m'a demandé si je te trouvais de mon goût physiquement et mentalement, auquel cas, j'aurai dit...ben, tsé, oui, oui, totalement.

Here we go again, Mister O. Here-we-go.

Évidemment

Tsé, c'est évidemment quand je suis soulagée que ça soit clair avec Mister O qu'on passe 5 heures de temps au téléphone à jaser et à discuter et à se faire des petites pointes sexuelles que je me dis...

Ouin.

Finalement,tsé.

Finalement.

Dommage.

Tout est bien qui fini bien

C'est terminé avec Mister O et si vous saviez seulement à quel point ça me soulage.
Ça se décrit difficilement, d'autant plus que je traîne encore un peu un vague restant d'ébriété avancée.

Je me suis écoutée, dès le moment où il est entré dans la voiture je le savais : je ne ressens rien de romantique pour lui. Pas de papillons, pas de palpitations, juste l'envie irrésistible de boire beaucoup, beaucoup de vin pour faire passer la nervosité de me retrouver dans cette situation-là, comme obligée.

Oui, il est super fin. Oui, il vient chez mes amies, il m'achète des tisanes, il m'invite à souper. Mais pendant que j'étais en train de discuter de la bisexualité du meilleur ami à mon ex avec le principal intéressé dans la cuisine, Mister O confiait à mes meilleures amies qu'il était très heureux de me connaître en amie,et qu'on allait en rester là.

Wow.

Soulagement. Soulagement. Soulagement. Le goût de le serrer dans mes bras en pleurant un peu pis en disant, eille, mais moi aussi je t'aime en ami, parce que comme amoureux tu m'énerverais un peu !

Finalement,il est reparti avec le chum d'une amie qui vivait près de chez lui et double, triple soulagement. Enfin, il est plus là.

Je crois que les amies m'ont jugé pas mal - mais pas tous, pas ceux qui ont compris. Tsé des fois la vie c'est beau et ça donne le goût un peu insensé de vouloir que ça le soit encore plus - j'étais tellement heureuse mercredi soir que je me disais, ben oui toi, pourquoi pas Mister O et Madame Moi, ça serait cool non ?

Mais tsé, non.

Et pis ça arrive, je pense. C'est rare quand même mais ça arrive des gars gentils comme lui qui font ça sans nécessairement penser au sexe et sans nécessairement être lubrique.

Pis moi et mes idées de coup de foudre, moi et mes visions transcendantes de l'amour et de la passion, ben...coudonc. Ça se perd pas j'imagine.

Et tant pis si ça me prend 10 ans avant de rencontrer encore un amour violemment bon comme celui que j'ai partagé avec Marc-André, je ne crois pas que me contenter des amours de passage et des amours tièdes, ça me scie mieux.

Je suis tellement heureuse, làlà. Vous vous imaginez pas.

Juste de ... pouvoir fondre en larmes dans les bras de Meilleur Ami de Marc, mais je suis pas prête à ça, ok ? Je peux pas me forcer je suis pas prête à ça, je m'ennuie tellement encore trop de Marc, je sais que vous trouvez ça intense mais je peux pas faire semblant que je veux avoir un autre gars dans ma vie quand je suis pas bien toute seule avec moi !

Et l'éternel, non non c'est pas de Marc que tu t'ennuies c'est d'une présence dans ta vie.

Osti de tabarnack, je sais de quoi, de qui je m'ennuie, pis c'est de lui. De lui, de sa façon de flatter mon chat en entrant dans le vestibule chez moi, allo tite Duchesse, de sa manière de me regarder, des montagnes russes qu'il générait dans mon estomac, l'envie d'en avoir toujours plus, tout le temps.

Je sais même plus tout ce que j'ai pu dire ce soir, il y a un moment où j'ai franchement perdu la carte.

Je sais que demain, demain...oh, merde, demain.

Travail sur Jarry à finir, critique de théâtre à finir, et appeler Olivier, et appeler Meilleur Ami de Marc. Impérativement. Genre, prioritairement.

Mais juste quand je vais me lever...genre à 7hrs PM, demain soir, très très tard, loin loin loin. D'ici là...

Soulagement.
Sou-la-ge-ment.

François avait raisoin, Julien avait raison, Hugo avait raison.
Tant d'hommes et aucun pour moi - quoique Hugo j'aimerais ça, mais c'est une autre histoire.

Ma mère a dit, pensais-tu vraiment que tu pouvais te contenter du simple ?

Ben oui, hein, esti.

Esti.

ÇA-NE-POUVAIT-PAS-ÊTRE-SIMPLE.

Pis ça fait mon affaire au fond.

Je préfère - et de loin - le challenge que m'offre Mister L.

Shame on me mais...
Coudonc.
Shame on me!

5 février 2010

Monsieur O.

On va boire des bières au caramel à l'Amère à Boire.
Il m'achète des tisanes à la menthe au Bistro Sanguinet.
Je couvre ses oreilles avec sa tuque.

Il me suit partout, même chez mes amies, même s'il ne les connait pas.
Il m'attend quand je sucre mon café le matin avant d'aller au cours.
Il regarde par-dessus mon épaule quand je prends des notes et il rit - je suis un peu multi task avec Facebook, le blog et les notes. Les messages textes aussi.

Il a un regard spécial quand il s'adresse à moi, une façon de me regarder en particulier.
Des fois j'ai le goût de l'embrasser.
D'autres fois non.

Il m'attend que je me perds dans des recueils de poésie avant le cours du lundi soir, à la petite bouquinerie.
Il aime les tomates à la folie et ça fait rougir ses joues.
Il a toujours des kleenex sur lui pour que je m'essuie quand je renverse la moitié de mes tisanes sur moi parce que c'est trop chaud et que je suis trop impatiente pour attendre.

Il porte du mauve et il a l'air viril quand même.
Il fredonne tout le temps et ça m'énerve un peu - c'est cliché, je sais.
On ne s'est pas encore embrassé.

C'est pas mal, ces jours-ci.
Je sais pas trop où je m'en vais avec cette histoire-là, mes amis...

3 février 2010

Je voulais juste écrire un message heureux

Parce que souvent je me souviens pas de ce que je faisais avant de connaître Marc, mais quand je passe des soirées comme ça, avec Julien pour qui le sarcasme a été inventé, qui claque des doigts en prononçant le mot gay! gay ! gay ! et qui porte des bottes de construction - c'est mon look YMCA ! , parce que Julien qui dit la première chose que je fais quand je rencontre Olivier c'est lui dire OSTI DE BON CALL DIRE À AMÉ QUE C'T'UNE BELLE PERRUCHE !

Parce qu'Andréane qui me dit osti que tu upstageais l'autre soir ! , parce qu'osti que c'est vrai, parce qu'elle se cherche tellement mais j'espère, je sais, je sens qu'elle va se trouver bientôt bien vite ma précieuse amie.

Parce que Chloé avec qui on a pleins de cachoteries, mais ... pleins, pleins de cachoteries. Parce que Chloé qui «fréquente» un bisexuel et que c'est drôle en sacrament comme situation, parce qu'elle est confrontée à ses pires préjugés et...et merde, je sais, je sens qu'elle aussi, elle apprend, elle vit.

Parce qu'Andréanne, qui est tellement zen et équilibrée, qui sort avec un gars super gentil qui est venu la poker sur Facebook et qui lui achète un balais pour déneiger son char, parce que c'est tellement ça qu'elle attends dans la vie.

Parce que même s'ils sont absents, parce que Francis et ses manies - je ne suis pas un gars, je suis un gay ! , parce qu'Erika des fois elle est stuck up en esti, parce qu'Any c'est la plus belle de mes amies, parce qu'Eduardo - le chum de Francis - il est so fucking sweet , parce que Gab il est gay mais il a l'air tellement viril, parce que c'est drôle crier dans un cellulaire T'ES BEAU!!!! quand on lui parle, parce que si vous saviez à quel point j'ai vraiment un entourage de gays et d'amies-lumières fucking folles fucking intense, parce que personne me croirait si vous saviez que c'est vraiment ça ma vie, c'est une ostie de galère, un freak show, un vaudeville, pis parce que je changerai pas de place pour rien au monde.

Parce que moi je sacre comme une charrue, je parle trop fort, je ris comme une balayeuse, parce que je ris jusqu'à en pleurer, parce que je suis fucking en peine d'amour mais finalement, des soirées comme ça, ça fini par être drôle tout ça.

Parce que quand les amis sont partis, quand je ris encore toute seule devant mon ordinateur en repensant à Julien et à ses histoires avec un gars-hétéro-qui-voulait-juste-fourrer, parce que...je me dis que j'aimerais ça qu'Olivier fasse partie de ma vie, parce qu'Olivier qui juge pas, qui me flatte les cheveux en m'appelant ma perruche, Olivier qui raconte des petites anecdotes sur moi, qui écoute sans broncher toutes mes conneries - à moins que je l'ai effrayé définitivement lundi soir ! - parce qu'avec lui ça a l'air tellement simple, la vie.

Simple dans toute sa complexité.

Fek c'est ça.

Je voulais juste écrire un message heureux parce que ce soir je me suis souvenue de ce que je faisais avant de rencontrer Marc pis je trouve ça encourageant en sacrament. :)
Mon oncle vient de me téléphoner, tout excité, après avoir écouter la saison 1 de la Galère en DVD toute la nuit - je lui ai prêté avant-hier mon coffret.

« Amélie ! Toi, tu devrais vraiment jouer dans la Galère ! Dans le sens que,tsé, tu ferais un bon personnage dans la Galère ! »

Je me demande encore si je dois le prendre comme un compliment.

L'École Nationale

Ouhlala.

Deux lettres de l'École Nationale de Théâtre m'attendaient dans la boîte aux lettres, tantôt.

Fébrile, je les ai ouverte, découvrant ainsi des pages & des pages de documents formels, avec des dates - mais surtout une en particulière, le 28 février, c'est tellement bientôt !, des jours, des moments, des limites - faites nous parvenir trois exemplaires d'une pièce que vous aurez écrite, ainsi que des textes littéraires en annexe que vous jugez pertinents - des questions aussi, beaucoup de mots. Quand on dit que le théâtre est l'art de l'éphémère, j'en suis de moins en moins sûre, mais ça me plait, tsé, parce que présentement c'est avec les mots que je suis le plus habile - pas pour rien que j'ai envie d'avoir une formation sur le jeu.

Pleins de questions comme, comment vous est venue l'envie de devenir comédienne ? , comme nommez des auteurs de théâtre qui vous inspirent et dites pourquoi en un seul mot - je vais devoir me synthétiser, moi qui m'étend toujours en longueur, je vais devoir trouver le mot juste, le pourquoi du comment, verbaliser, encore & toujours. Des grandes questions presque philosophiques, en deux lignes, votre définition personnelle de la vie.

Et la meilleure, selon moi, si vous étiez un personnage de théâtre, comment vous décririez-vous ?

Qu'est-ce que vous en pensez ?

Moi je pense que bien souvent ma vie est un vaudeville et une tragédie. Je pense que si j'étais un personnage de théâtre, je serai très pathétique, je serai la force et la retenue contenue dans un seul corps, il ne s'agit pas de faire une comparaison mais je me vois bien dans une tragédie un peu comique, ou, ben, je sais pas.

Mon professeur de philo de théâtre disait, lundi, faire du théâtre c'est accepter de plonger en soi pour faire rayonner quelqu'un d'autre.

Dans le fond, faire du théâtre, c'est une thérapie ! ;)

2 février 2010

Faux statut Facebook - 2

Amélie va verbaliser ses émotions : je suis pas certaine que je veux que ça aille plus loin avec toi, Olivier, parce que si c'est le cas, si je m'avoue à moi-même que je veux avoir une relation fonctionnelle avec un autre gars, c'est que je suis prête à mettre une croix sur ma relation avec Marc, et je pense que je suis pas prête à ça, en bout de ligne, je pense que pour moi tout ça c'est pas fini, je peux pas m'investir émotionnellement avec toi en ayant peur, en essayant de lui garder toujours une grande grande place au cas où il voudrait revenir, je m'excuse.

Au pire ça rentre même pas dans un statut Facebook, tssk.

Pourquoi il a pas une ex dans le portrait, pourquoi on pourrait pas juste se consoler mutuellement, tsé ?

Y'a le prince charmant qui cogne à ma porte, toc toc, et moi je, moi je ...fais la fine bouche.

Ouch. Elle a fait mal, celle-là.

Aujourd'hui

Aujourd'hui, quand je me suis réveillée, j'avais vraiment pas envie d'être moi. Ça m'arrive pas souvent mais j'avais envie d'être loin,loin,loin de ma vie - en particulier de ma peine qui me collait drôlement à la peau. Je suis allée prendre une douche et je me suis vautrée dans ma tristesse, je pense que des fois j'ai un peu le droit de le faire, alors j'ai ressorti le parfum que Minou m'avait donné à Noël l'an passé et je m'en suis mise, puis je me suis recouchée en boule dans mon lit, toute nue entre les draps, et j'ai pensé à lui.

Aujourd'hui j'ai pris l'autobus pour aller à Montréal parce que ma voiture était brisée, et j'ai dormi, le nez dans le soleil, le iPod sur les oreilles, et quand je me suis réveillée, Forever de Chris Brown, et j'ai pensé à Princesse Anna pis à son nouveau bonheur, et ça m'a fait du bien un peu.

Aujourd'hui, j'ai assisté à un cours de philo du théâtre particulièrement intéressant, mais aussi très exigeant, très pénible. Durant celui-ci j'ai bu un immense café à la noisette qui m'a donné mal à la tête, je sais pas pourquoi ça me fait ça le café, enfin ! Mais quand c'était 5hrs, quand j'ai pris mon sac rouge et mes affaires, Mister O m'attendait en dehors du local. Hein, qu'est-ce que tu fais là ? , que j'ai dis, vraiment surprise - pas contente, juste étonnée. Ah, ben, je savais que tu avais ce cours-là, je suis arrivé plus tôt, je voulais savoir si tu voulais aller souper.

Sous les gloussements des autres filles, j'ai dis oui oui et on est parti, on a été mangé au petit Panini près de Sanguinet, il est galant Mister O, il ouvre les portes, il paye les soupers, il enlève même le manteau. Mes amis arrêtaient pas de me texter et de m'appeler, alors je lui ai raconté un petit peu le téléroman de ma vie, Ouin, une de mes meilleures amies voit le meilleur ami à mon ex, et ça me met un peu dans une drôle de position, tu vois. Il a souri, et il a dit, pourquoi, vous êtes pas en bons termes toi et lui ? pis ça m'a fait rire en crisse dans ma tête, j'ai juste dis non, non, pas vraiment en bons termes, on pourrait dire ça comme ça... et il a rien dit, il a hoché la tête et on a parlé d'autres choses.

On a parlé de nos adolescences pas faciles, je lui ai résumé une version short and sweet de l'intimidation dont j'ai été victime, et il a dit, vraiment fâché, je peux même pas comprendre pourquoi des gars s'acharnent sur des filles, encore moins sur une fille comme toi ! et j'imagine que j'aurai du être heureuse qu'il soit gentil comme ça, mais ... bizzarement, non.

Cours de Corpus, ensemble, encore. Je décide de partir à la pause parce que de toute façon j'ai pas trop la tête à ça, j'ai la tête chez le meilleur ami gay, avec une grosse tasse de chocolat chaud et mes amis tout autour. Je décide d'inviter Mister O, juste pour me persuader qu'il en a rien à faire. Surprise ! Il accepte, tout joyeux. On sort et on va bouquiner un peu avant de rejoindre une amie qui nous amène downtown Hochelaga. Il est drôle, il s'achète de la poésie québécoise, il me prête ses mitaines et il fait des blagues comiques.

Mais je sais pas trop.

Chez les amis, je sais pas trop sur quel pied danser, alors je décide de faire ça simple, Allo ! Voici Olivier ! , pas de questionnements, pas de complications, fuck off. C'est Olivier, c'est tout. Je sais pas si je dois moi-même le voir comme un collègue de classe, comme un gars qui m'intéresse - est-ce qu'il m'intéresse ? - ou comme un gars qui s'intéresse à moi - s'intéresse-t-il à moi ?!

On boit du chocolat chaud, on mange du gâteau triple chocolat beaucoup trop sucré et involontairement je pense Mon Dieu, Minou m'aurait jamais laissé manger un morceau de ce gâteau-là et je souris tristement en repensant à quel point c'était pas toujours sain nous deux, même quand on s'aimait comme c'était pas possible. Son meilleur ami me parle beaucoup trop de lui, constamment en fait, et j'essaie de rester zen et détachée devant Olivier, mais je suis pas certaine que ça réussit bien. Son ami dit, je sais pas trop ce qu'il pense, il refuse d'en parler, il dit que c'est un sujet trop douloureux, je comprend pas pourquoi il s'est pointé au Lancement, et une amie-lumière dit d'après moi il voulait juste boucler la boucle de votre histoire et je lui lance un peu trop sèchement parle-pas de ce que tu connais pas, ok ?

Olivier est drôle, il charme mes amis, il s'assoit près de moi mais sans me toucher vraiment, il me parle de trucs que j'ai parlé il y a des semaines dans les cours - des trucs que je me rappelle pas moi-même, il s'étonne en découvrant des photos de moi blonde platine - le brun te va vraiment mieux !! - il m'appelle sa belle perruche et je sais pas trop si je dois rire ou pleurer, il raconte des anecdotes à mon sujet, si vous aviez vu ses cernes après le party de session ! et quand Jean-Sébastien fait des petites pointes à notre sujet, tsé comme dans, lui et moi ensemble, je lui jette des regards catégoriques.

Il manque de houmph. Il manque de wow. Il manque d'excitement, de papillons, de certitudes.

Et pourtant...pourtant.

Ça me ferait de la peine s'il ne s'intéressait pas à moi. C'est égoiste, hein ?

Il va au toilette et Francis - meilleur ami gay - me prend dans ses bras, tout au creux de ses bras et je me sens enfin chez moi. Je me blottis contre lui, je lui demande, le trouves-tu gentil ? et il dit oui, je le trouve sympa ,et là,làlàlàlàlà, j'ai vraiment envie de pleurer parce que moi il m'énerve, il est pas comme Marc il est pas comme Marc il est pas aussi merveilleux que Marc et je sais que je dois pas penser comme ça je vois dans ma tête les yeux de ma mère qui me font la morale arrête de penser à Marc arrête de penser que tu vas retrouver un deuxième Marc, mais j'ai tellement mal que c'est trop douloureux et je lâche un petit Mais c'est pas Marc...

Son meilleur ami me touche aussi le bras, il compatit, ben oui, vous êtes gentils, je pleure un petit peu mais furtivement, tsé, Olivier revient et il faut partir il est déjà tard, on s'assoit ensemble sur la banquette arrière, moi avec mon coeur sous le bras et l'impression qu'il y a quelqu'un entre nous deux, l'impression que je devrais vraiment l'évacuer de moi pour que ça puisse fonctionner, la terrible et douloureuse certitude que je n'ai pas oublié du tout Marc-André et que je l'aime encore, que je suis encore immensément amoureuse de lui. Meilleur ami de Minou fouille dans mon cellulaire, lis des messages de Marc, regarde nos photos, il secoue la tête, l'air abattu un peu, il aime ça parler de Marc avec moi, on ri et moi ça me fait du bien - mais non, non,non, c'est pas bien il ne faut pas il ne faut pas il ne faut pas et je crois qu'après tout ça, Olivier comprend que finalement, ne pas être en bons termes avec mon ex ça signifiait plutôt je suis pas tellement prête à me réinvestir, je suis encore amoureuse de lui.

J'ai des cours avec lui jeudi et vendredi. Il va peut-être descendre ici pour sortir avec nous dans un bar vendredi après l'école, avec Meilleur ami de Minou, qui vient aussi.

Avant de partir chez lui il m'a fait un clin d'oeil et il est sorti sans me donner deux becs sur les joues comme tsé, la convention l'oblige. Je sais pas trop quoi penser.

Je sais vraiment pas trop.

Je sais trop pas.

Damn.