31 mai 2010

Je sais pas si c'est parce que je lis Les murs d'Olivia Tapiero et que ça parle depuis des centaines de page d'épurer d'arracher d'amincir de détruire mais j'ai une folle envie de propreté et d'ordre autour de moi et un peu sur tous les aspects.

Ça a commencé par le ménage de ma chambre et mon angoisse face au mini-espace que je vais avoir à l'appart, et ça continue. J'ai supprimé plus que la moitié de mes amis Facebook, et je (re)(re)(re)commence un régime demain.

Ehlala.

Mon seul problème avec ça c'est que plus l'été avance, plus les occasions de boire et de fêter sont nombreuses.

30 mai 2010

Constat de...mode

J'ai vidé trois tiroirs de foulards de ma commode, je les ai mis dans des boîtes décoratives.
J'imagine que c'est ce qu'on appelle rentabiliser son espace.

J'ai vidé mes tiroirs de bureau, 15 paires de jean.
15 PAIRES DE JEANS.

Et au cas où vous ne me connaîtriez pas dans la vie de tous les jours, sachez que j'ai horreur des jeans, je suis presque toujours en leggings/robe/chandail long.

Maintenant je commence à moins stressée avec l'absence de garde-robe dans ma chambre dans mon appart. 15 paires de jeans en moins à amener, ça déloade une penderie.

Et j'ai pas encore osé fouiller dans mon garde-robe pour sortir tous les souliers.

Seigneur.

Mais bon. Comme ma mère m'offre de m'acheter de nouveaux vêtements si je me départis d'au moins la moitié du stock que j'entrepose dans ma chambre...:)

(Rendu là, c'est un peu compulsif mon affaire. Je suis juste in-ca-pa-ble de me départir de certains vêtements à teneur sentimentale.)

28 mai 2010

Je décide toujours de blogger à des heures pas possibles, quand je devrais dormir, mais bon.

Ça fait un petit bout, hein. J'ai eu des problèmes de connection - toujours pas réglés, d'ailleurs. François, François ?

Pis le pire, c'est que, bof, tsé. Rien de palpitant. La vie d'une caissière dans un Bureau en Gros, c'est loin d'être exaltant. Quoique les potins sont pas mal plus nombreux avec une quarantaine d'employés que dans un groupe de 7 ou 8 comme lorsque je travaillais au Parc Historique, mais bon.

J'ai eu ma rencontre de programme, hier. On a échangé des sourires et notre nervosité, j'étais milles fois heureuse de ne pas être en enseignement quand j'ai vu les gens de ce profil-là. J'ai spotté des visages sympathiques, me suis promis de les connaître en septembre, mais bon, on sait tous que ça change très très vite, tout ça.

C'est ça. C'est un peu plate.

22 mai 2010

Constat de...message de l'univers

Écrire un message texte à Minou en pleine nuit quand on est soule et s'attendre à trouver un message haineux du dit Minou au réveil.

Écrire un message texte à Minou en pleine nuit quand on est soule et trouver pleins de messages de ses amies-lumières au réveil.

Messemble que c't'un signe.

J'suis chanceuse en crisse qu'elles soient dans ma vie.

Vendredi soir

J'ai fini de lire La solitude des nombres premiers ce matin avec une tasse de thé et le coeur à l'envers, vraiment.

Hier soir, au restaurant, c'était notre souper de job, il y avait Guillaume et toute sa bonté, Guillaume et la façon dont il récupère mes gaffes sans me faire sentir comme une abomination, sans me faire sentir comme une grosse personne maladroite, Guillaume et nos petits jeux et nos sourires, et l'ancienne boss que je connaissais pas a dit, juste assez fort pour que j'entende, ils sont cutes ces deux-là, ils s'échangent leurs plats depuis tantôt, et j'ai pensé que oui, on devait être beau.

Guillaume qui s'appuie contre mon dossier de chaise nonchalamment et moi je frémis littéralement chaque fois qu'il me frôle, plus tard on était assis près de l'eau et j'étais entre ses jambes et j'étais juste...parfaitement bien.

Guillaume et son odeur, Guillaume et ses sourires et son humour et sa perfection parfaite qui, je le sais je le sens, ne me lasseront jamais, jamais.

Il est à milles lieux de Minou et on dirait que c'est tant mieux. C'est pas pareil, et c'est tant mieux.

Et-on-ne-s'est-toujours-pas-embrassé.

19 mai 2010

Constat de... bonheur version 3.0

Hier soir, j'étais avec tous mes collègues de travail attablés dans un petit bar du coin, on buvait de la sangria, le P'tit Kid était assis à côté de moi et il sentait tellement tellement bon, il remplissait mon verre sans arrêter et là, quelqu'un a dit, on se call de la pizza, man! alors on s'est callé de la pizza à minuit et demi dans un petit bar, de la grosse pizza grasse que j'ai mangé sans me sentir coupable, puis après, je suis allée porter le P'tit Kid chez lui, on jasait, il était sweet, il m'a serré si fort dans ses bras mais il s'est toujours rien passé pis c'est tellement correct comme ça parce que j'ai l'impression qu'on s'apprivoise, et tout d'un coup, ça m'est vraiment apparu comme une illumination, peut-être que c'est juste ça le bonheur finalement, pour le moment. Peut-être que y'a rien d'autre qui pourrait me combler autant que de travailler dans un Bureau en Gros 40 heures semaine avec des gens crissement cool, en sachant qu'en septembre je vais commencer mon bac de rêve, en sachant que dans à peu près un mois l'appart jaune et les folies montréalaises avec la BFF et tous les autres, en sachant que c'est peut-être pas parfait mais que ça frôle en maudit ma perfection.

16 mai 2010

Constat de...fille qui a pas cruisé dans un bar depuis belle lurette

Ok, fuck.

Ça marche comment, la cruise dans un bar ?!

Hier soir, aux Foufs. Avec des amies-lumières, des crazy bitchs d'amies-lumières. On est un peu soule, juste assez pour que ce soit drôle. Avec mes brand new cheveux (des rallonges à clip) qui me donnent un look de Miley Cyrus (obèse,certes,mais bon), je suis, comme on dit par chez nous, all-in.

On a du plaisir, on joue au pool avec des gars, ça fait 1 heure qu'on flirte légèrement avec eux.
On s'en va aux toilettes et se chercher une autre motherfucker smirnoff-grenadine, ils disparaissent. Yo, ça fait une heure de votre temps que vous investissez à nous parler et pouf, vous disparaissez !

On se promène un peu, on évite un vieil homme louche qui nous fait des clins d'oeils pervers, on remonte sur la terasse pour fumer un petit cigare avant de partir, on retrouve nos «amis» qui fument aussi...avec des filles. L'idée, c'était d'être indépendante, right. Alors, ils viennent nous voir, le gars-barbu-qui-me-titillait-depuis-le-début me dit , hey, vous êtes là, blablabla, alors BFF dit au gars, mais, yo vous êtes avec des filles!

Et le gars-barbu-qui-me-titillait-depuis-le-début répond : ouais, c'est ma blonde.

ATTENDS UN PEU LÀ.
Tu joues au pool avec deux filles en les cruisant depuis une heure et tu arrives en disant que finalement, tu as une blonde.

Je suis tombée sul cul, les amis.
Tombée-sur-le-cul.

Finalement la soirée s'est terminée complètement dans l'absurdité as usual mais franchement, wow. J'étais découragée.

Et BFF qui disait, c'pas grave, c'pas grave, y'en aura d'autres.

Ehlala.

13 mai 2010

Ma job ­> ma vie

Je travaille dans un endroit où on vend de la papeterie en gros - guess where.

Je travaille beaucoup, genre du temps plein, genre depuis la fin de session que je travaille comme une crazy bitch.

Mon poste, c'est aux impressions & copies. Je fais des photocopies, je fais des petits montages dans Publisher, je trouve ça agréable, c'est relativement stimulant. Des fois je fais de la caisse aussi, et j'aime ben ça.

En fait, j'aimais ben ça.

Ma boss, c'est Bonne-Amie-du-Secondaire, une fille avec qui je passais le plus clair de mon temps de secondaire 3 à secondaire 5. Pis tsé, des fois, la vie, ben ça fait en sorte qu'on s'est perdue de vue, sans jamais pourtant arrêter de prendre des nouvelles et tout. Moi j'ai terminé le Cégep, elle, elle a décidé de prendre quelques années pour travailler et pour vivre, elle est gérante justement à l'endroit où je travaille.

Non, mieux : elle est ma gérante.

Voyez-vous venir les problèmes aussi gros que moi je les vois maintenant ? Vous êtes bons, moi j'ai rien prévu. Je me disais, ça va être si agréable de travailler avec elle, elle est chill, Bonne-Amie-du-Secondaire, on s'entend super bien, youppi youppi.

Fuckin' shit.
Fuckin' fuck de fuckin' shit.
C'est une workaholic.
Une vraie de vraie.
De la pire espèce.
Je suis en train de virer folle, littéralement folle, complètement et totalement folle.

Au début je me disais, bon ben, elle prend ça à coeur, tsé. Tant mieux, dans le fond. Elle a lâché ses études et pis, fuck, elle aime ce qu'elle fait, elle compte se réorienter pour travailler dans le commerce, retourner aux études un jour prochain en marketing et tout, tant mieux. Elle est intense mais bon...c'est mieux que d'être blasé, tsé.

Je retire ses paroles et je les regrette amèrement.

Je veux dire, c'est pas sa faute à elle, vraiment totalement pas. Elle travaille de cette façon-là.

Mais là, moi, je dors pu, la nuit.
Je pense à la job, tout le temps.
J'angoisse je m'inquiète, je repense aux commandes que j'ai prise, à la manière dont je les ai fait, je me demande si tout va bien quand j'ai assuré la journée, je suis complètement paniquée. Je marche sur des oeufs, ça fait deux mois - deux ostis de mois - et j'ai l'impression que je devrais être way better que ce que je peux faire en ce moment.

Et pourtant, les «big boss » sont vraiment gentils et compréhensifs. Mais je me mets tellement de pression sur les épaules que sérieux, je craque. Et c'est ça, l'effet pervers. Bonne-Amie sait très bien que je suis une fille gentille, responsable, que je suis travaillante et perfectionniste. Alors elle m'en demande bien plus que si j'étais simplement une commis normale qu'elle connait pas, tsé. Elle se permet beaucoup.

Et je ne suis pas certaine de comprendre tsé, comment ils fonctionnent. Je passe mon temps à me faire rabâcher que blablabla, le client, blablabla, le service à la clientèle, blablabla, être serviable et compréhensif, ne pas faire attendre personne, blablabla, mais aussitôt que je suis débordée et que je demande gentiment de l'aide, blablabla, tu dois apprendre à être plus autonome.

Ohmondieu.

J'ai respiré très très fort et j'ai compté jusqu'à vingt-sept dans ma tête avant d'être suffisament calme pour sourire, grincer des dents et continuer ma journée.

Autonome ?! Autonome ?!?! Il y a quatre clients au comptoir, des gens partout au libre-service et le monsieur vient de dérègler le fax, qui photocopie cinquante fois son document au lieu de le faxer. Et on me dit que je devrais être autonome parce que je demande, gentiment, peux-tu aider Monsieur avec le fax ?!?! Je catche pas. Je fais pas ça parce que je veux me sauver de la job, je fais ça parce que je trouve ça plus respectueux pour les clients de demander de l'aide que de faire patienter 5 personnes pour un client en «détresse».

Parce que ça, c'est une autre histoire, les clients en «détresse».

Tout ça pour dire que quand j'ouvre mon cell et que je reçois un message vocal d'une employée de mon département, en beau sacrament, « Allo Amélie c'est moi rappelle-moi merci bye » j'ai juste le goût de pleurer.

Et d'être insomniaque.
Parce que j'appréhende don ben demain matin.
Et je me demande vraiment ce que j'ai pu faire de pas correct, viarge.

Potins qui n'en sont pas vraiment, yo yo

Quand même.
Je vous priverai pas de mes potins.
They still exist !

Après une étonnante promenade à vélo - ça devait faire 5 ans que j'avais pas enfourché un vélo, je manquais légèrement d'élégance - nous nous sommes retrouvés, les amies-lumières et moi, à la lèche crème du Ptit Kid.

Et il était là.
Et j'étais vraiment heureuse de le voir.
Et il a bagayé un peu quand il a pris la commande de l'Amie-Parfaite parce qu'on se regardait en souriant pis j'ai vraiment vraiment eu envie qu'il soit dans ma vie pour me sourire comme ça, oui quand j'irai pas bien mais surtout quand je vais être être heureuse.

Il a dit, tu vas venir hein quand on va aller à Arbraska! (http://www.arbraska.com/)

Mon sourire s'est un peu figé parce que fuck que j'avais pas l'intention d'y aller. Moi, me promener dans les arbres attachée avec juste un harnais...Moi et mon surplus de poids et ma maladresse, on est vraiment, vraiment pas d'accord avec ce genre de passe-temps, vous comprenez.

Alors j'ai bredouillé un Oh ben oui ben je pensais plutôt faire la photographe officielle, tsé, photographier tout le monde de la job dans les airs dans les arbres, hihi

Pourquoi tu as peur ?

J'ai vraiment eu envie de lui dire oui j'ai peur que la corde pète parce que je suis grosse, imbécile. Ou alors que je reste coincée et que je m'humilie devant la planète entière ou pire...que je te fasse honte, à toi.

Dans la vie, j'ai dis, Oh ben, j'ai un peu le vertige, genre.

Alors il a dit, mais non, on va faire les tyroliennes, tu vas voir, on va les faire ensemble!

On a papoté encore un peu, et je suis allée rejoindre mes amies. Elles me regardaient, incertaines. Ben quoi ?

Ben rien, tu as juste l'air bizzare.

J'ai ri un peu. Ben non, je suis juste en train de me demander si ça me ferait mal beaucoup me fouler une cheville pour quelques semaines, le temps de laisser passer la sortie à Arbraska.

Avant de partir, je l'ai regardé et il m'a fait un grand signe de la main, derrière son comptoir.

Et tout ça, c'est un peu ridicule, tsé.
Mais...c'est agréable, quand même, un petit flirt enfantin. On a même pas frenché, tsé. On frenchera peut-être jamais. Mais ça fait du bien un peu. Beaucoup. Des fois. Souvent.

Ahhhhhh...

Femme de ménage

L'idée c'est comme de reprendre ma vie en main, genre.
Je me donne l'été.

Ça se peut que ça soit plate des fois, le blog, ici. Je vais parler de ménage, de peinture, d'entraînement, de boîtes, de set de chambre.

Mais c'est ça l'idée.

Reprendre ma vie en main.

Ça commence par où ?

Ça a commencé par un ménage exhaustif de mon char, tantôt, avant qu'il pleuve.
J'ai tout vidé en tenant à bout de bras un sac à poubelle et en me maudissant de me complaire autant dans la malpropreté. J'ai passé la balayage dans tous les racoins et j'ai vidé du Monsieur Net dans une chaudière, ça a a fait ben ben d'la broue pis ça sentait les agrumes, j'ai frotté, frotté, frotté.

On aurait dit que je me nettoyais moi-même.

Fek c'est ça.

L'idée, c'est de reprendre ma vie en main, et ça commence par mon environnement immédiat, I guess.

Your song

Je chante souvent parce que les mots me manquent pour écrire.

Je reprends des airs familiers et je me laisse porter par ce qu'ils me rappelent, par l'émotion, je copie la voix et les intonations, l'espace d'un moment, je cesse d'exister, je ne suis que chanson & mélodie.

Apparement, je chante bien, mais je n'ai jamais eu envie d'en faire une passion, ou de vivre cet art, ou d'y étudier. C'est même pas un passe-temps, à vrai dire. C'est juste une partie de moi, encore plus ancrée en moi que l'écriture. C'est juste naturel, comme respirer, manger, avaler de la salive, se moucher. Je pense à rien quand je chante, j'ai pas besoin de me fouiller les tripes, je fais juste un copie-coller de mes émotions sur les paroles d'un autre et ça va, ça passe.

Je chante beaucoup ces temps-ci.
C'est un peu ma façon de fuir, j'imagine.

12 mai 2010

Lassitude

Je n'ai plus envie de parler de Minou, ni de lui parler à lui.
Je suis rendue à un point où, franchement, ça ne me dit plus rien.
Pas envie de raconter notre histoire encore & encore, pas envie de me torturer, oh que non.

Je travaille, je fais du jogging, je ris à m'en casser des cotes, je dors beaucoup, je ne regarde presque plus ses photos, et je me rends compte que finalement, j'existe.

Malgré tout, malgré la peine, le léger vague à l'âme, j'existe et j'existerai encore. Septembre m'empli de hâte et d'impatience, je peux enfin me projeter dans l'avenir et être sereine.

Et j'irai même jusqu'à dire qu'en ce moment, làlà, je ne voudrais même pas de chum ni même frencher ni même fourrailler, rien rien rien.

Je suis juste bien.

11 mai 2010

Le plaisir de lire

Je suis en train de lire La solitude des nombres premiers pis god, c'est don ben bon tout ça.

Et ça fait du bien, de lire juste pour le plaisir de lire, sans avoir à radoter des pages et des pages d'analyse, après.

J'avais un peu oublié ça. :)

10 mai 2010

Non mais hein, le karma des fois!

Je suis en congé toute la fin de semaine.

Il pleut.

Je travaille toute la semaine comme une crazy bitch.

Gros, gros, huge soleil.

Esti, man. Esti.

9 mai 2010

Ma vie est plate

Je travaille 40hrs par semaine dans un Bureau en Gros, je vois mes amies - mais pas tant que ça, on est toutes occupées. Je joue aux Sims, j'achète des trucs pour mon appart, je compte les dodos avant que ça arrive, l'esti de 1er juillet, comme si ça allait arriver plus vite. J'ai tout lu 100 fois plutôt qu'une sur mes cours et mon nouveau programme, je m'inscris juste le 27 mai, c'est loin, c'est long, c'est plate.

J'avais pas de nouvelles de Minou depuis jeudi, et ce matin, le message texte le plus bizzare de l'histoire des messages textes minouesques : Désolé je veux pas voir personne, je ne me sens pas bien encore, je veux la paix, je ne veux plus de messages, je ne veux plus d'appel.

Et moi je suis là, totalement perplexe, à me dire spontanément, crisse, ce doit être Emilie qui m'a texté avec son cell, voyons don. Et tout de suite après, ben, ça m'a fait mal. J'ai souvent mal ces temps-ci, ça se décrit bizzarement, mais c'est juste ça. Aouch. Comme une petite chute intérieure chaque fois.

Le Hippie est venu me parler hier, m'inviter à prendre une bière chez lui durant l'été, j'ai dis oui.

Le Ptit Kid m'a donné son nouveau numéro de cellulaire sur FB cette semaine, on joue à Petville et on se trouve drôle.

Pis moi, je suis mal faite, parce qu'un message texte insignifiant de Marc me chavire complètement.

Esti que oui, esti que je suis mal faite.

4 mai 2010

Non, je suis pas allée.

Parce que j'ai tiré des cartes de tarot virtuel sur Facebook qui disaient de pas y aller - demander à Jess, c'est totalement vrai.

Et j'entends François sacrer parce que tsé, ça devrait tellement pas être la number one des raisons pour pas aller voir Minou en pleine nuit à l'hôpital, je-le-fuckin'-sais.

Tranche de vie qui explique pourquoi je passe mes nuits à l'hôpital avec Marc

J'ai sept ans.

Il y a une nouvelle voisine dans le semi-détâché gris où j'habite avec mes parents, juste à côté. Si je cogne dans le mur de ma chambre, elle m'entend chez elle. Elle joue avec ce qui semble être son frère et son cousin et god, ils ont l'air tellement cool. Je rêve, je meurs, je voudrais tellement être leur amie. Je suis assise sur la galerie et j'attends qu'ils viennent me voir. Mon grand-père arrive sur ses entrefaits, pour me proposer d'aller cueillir des fraises avec lui. J'adore viscéralement mon grand-père, et cueillir des fraises avec lui est sans doute mon moment préféré de la semaine. Mais je veux tellement, tellement être amie avec la voisine que je décline l'offre de mon grand-père, qui s'étonne un peu mais qui repart doucement.

Quelques minutes plus tard, pour la première fois de ma vie, je suis happée par le sentiment cruel de la...culpabilité.

J'entre en trombe dans la maison, en pleurant, et je supplie ma mère de venir me porter au champ de fraises, fuck les voisins, je veux être avec grand-papa maintenant, lala, tout de suite. Je me souviendrais toujours de ça. La culpabilité. Je savais pas encore c'était quoi réellement mais d'instinct, j'avais compris.

Ben je ressens ça, en ce moment. Je me demande si je dois aller voir Minou, même s'il m'appelle en pleurant, même s'il est tout seul dans une foutue chambre avec trois autres monsieurs qui toussent et qui pètent, même si je suis fatiguée, fuck, tellement épuisée.

Je sais que je vais regretter amèrement de ne pas être aller.

Alors...

Ben, j'y vais, làlà.

3 mai 2010

L'appendice de Minou

En fait, il en plus d'appendice, Minou.
Depuis aujourd'hui.

C'est immanquable : chaque fois que je suis acceptée dans un truc en art dram, Minou entre d'urgence à l'hôpital. La première fois, il s'est fait frapper par un char en traversant la rue. Là, son appendice éclate.

J'ai passé la soirée avec des amies à ruminer ma colère, il ne m'a même pas appelé pour me dire qu'il était fier de moi, fuck esti, il le sait tellement en plus que c'était important, c'est ça qui me fait chier, vous comprenez! Il sait que c'est IMPORTANT. Moi je lui ferai jamais ça, jamais jamias! et la soirée à envoyer des fuckin' messages textes haineux, sérieux Minou si tu avais voulu délibérément me faire chier et me blesser, ben tu aurais pas pu choisir une meilleure façon, fuck !

Vers 11hrs, j'arrive à la maison, la tête pleine de conseil des amies, et le coeur un peu en berne, le cellulaire muet et mon envie de tuer Minou intacte. Je me couche, le téléphone sonne chez moi. Pas sur mon cell, non non, à la maison. Ma mère entre dans ma chambre, Minou au téléphone. Il a l'air bizzare.

Et pour cause. Il venait juste de se réveiller, il sortait de la salle de réveil. Je suis à l'hôpital, j'ai fait une crise d'appendice, je suis correct là, j'avais juste le goût de te parler. (J'entends déjà Meilleur Ami Hétéro faire une crise de coeur en lisant ça.)(Et sacrer aussi.)

Une demie-heure plus tard j'étais dans sa chambre.

Là je suis fatiguée, fuck, tellement fatiguée. Il faisait tellement pitié à voir, coucher au milieu du trop grand lit, emmêlé dans des maudits draps d'hôpital bleus. Je déteste les hôpitaux. Viscéralement. Probablement moins que Minou qui a passé son enfance à se faire trimballer entre deux traitements de chimio, mais je n'ai jamais, jamais, jamais été heureuse dans un hôpital, et encore moins au 7ième étage de l'hôpital de notre ville, là où mon grand-père est mort, où mon père était quand il a eu le cancer, où ma mère a eu son empoisonnement sanguin...

Ça sent, tsé, une odeur de mort.

Anyway. Il était là et on a parlé, je l'ai fait boire, je l'ai aidé - gloups - à faire pipi, malgré son orgueil, avec des mots pas ben ben rassurants - Minou ton pénis je l'ai déjà vu arrête de faire ton prude, bonjour Monsieur Pénis, long time no see ! - et on riait parce que c'était absurde, en fait, totalement ridicule. Il a fini par me chasser le temps de pisser, et on a joué un peu à « je suis sur mon lit de mort alors je me confesse » .

Minou - Des fois là...
Amélie - Oui...
Minou - Des fois j'ai l'impression qu'on est comme le couple dans Le grand Départ.
Amélie, même si je comprends que trop bien - Comment ça ?
Minou - Ben, la femme tsé, elle accepte pas le départ de son mari, pis lui ben, finalement, il part mais il se rend compte que l'exotisme de la femme plus jeune, c'pas tant hot, parce qu'à la fin y'a des jumeaux pis il a pas l'air heureux. Dans le fond là, est-ce qu'on va finir par être heureux un jour ?
Amélie - J'sais pas, Minou. Des fois j'me dis que tu sais pas trop quel rôle je joue, la femme qui peut pas te laisser partir ou l'exotisme.
Minou - Des fois j'aimerais ça être la fille qui se suicide pis c'est ça, me...
Amélie - Eille! Je vais dire à l'infirmière de débrancher ta morphine toi, mon torrieux!
Minou - T'es gentille d'être venue me voir.
Amélie - Comme si j'allais te laisser tout seul quand tu viens juste de te réveiller d'une opération comme ça, tsé.
Minou - Mais non mais, tsé,...
Amélie - Ouais, je sais.
Minou, soupirant - Crisse que ça serait plus simple si on était capable d'être juste des amis.
Amélie, soupirant - Je serai jamais ton amie, Minou, ok. Et si tu me considères comme une amie je serai peut-être mieux de partir maintenant, parce qu'une amie, ça passe pas la nuit au chevet de son ex quand elle travaille à 8hrs le lendemain.
Minou - Ah....merci,merci,merci d'être là.
Amélie - Je vais vraiment arrêter d'être gentille un jour, je te jure.
Minou - Je vais t'appeler demain...ma mère a appelé Emilie...
Amélie - Salope.
Minou - Ça serait malaisant que tu te pointes ici et qu'elle soit là, fek...je vais t'appeler avant.
Amélie - Salope, salope, salope.
Minou - J'ai même pas la force de te dire d'arrêter.
Amélie - Tant mieux. Salopesalopesalopesalopesalope.
Minou - T'es conne, bébé.
Amélie - Toi tu gâches tout.
Minou - Ouin. Toi aussi, dans le fond.
Amélie - Ah..Minou, moi je veux juste être heureuse, tsé. Avec toi.
Minou - Mais moi aussi j'aimerais ça mais, mais, à la fin, j'étais pu heureux. C'est pour ça que les gens se séparent, Amélie. Parce qu'ils sont plus heureux.
Amélie - Pis là, tu l'es vraiment plus ?
Minou - Ben non.

J'ai pris mes trucs, premièrement parce qu'il commençait à tomber de fatigue et parce que fuck, moi aussi. J'ai flatté un peu ses cheveux, ses mains, ses paumes, ses tempes, ses cuisses. Il souriait, il était beau même pleins de bandages, le visage enflé par la morphine et la fatigue.

Tu sais quoi Minou ? Ça va te forcer à prendre du repos, ce mois-là de convalescence.Et ça va te permettre d'être tout seul, de penser juste à toi, à tes petis caprices, du prendre du temps. Bonne nouvelle, non ?

Il a souri, il m'a fait bye bye de la main.

En prenant l'ascenseur, une vieille infirmière s'est jointe à moi.

Nurse - Oh, tu es Amélie, n'est-ce pas ?
Amélie, étonnée - Oui, oui. Je suis désolée, j'avais pas le droit d'être là, hein?
Nurse - Non, tu avais pas le droit, mais quand ce sont nos nouveaux patients, on laisse passer bien souvent.
Amélie - Ohh. Ben, merci. Ça m'a fait du bien de le voir.
Nurse - Ça a du lui faire du bien aussi, il marmonne votre nom depuis son réveil.
Amélie sarcastique - Oh, attention, il marmonnait peut-être Emilie aussi...
Nurse - Non, non. Amé, Amé, Amé, c'est toi ça non, Amé ?
Amélie, émue - Oui oui, c'est moi.
Nurse - Ça fait 40 ans que j'accompagne des patients qui se réveillent après des opérations. Crois-moi, il disait Amélie. Pourquoi il aurait du dire Emilie ?
Amélie - Oh ben, des fois, il est mêlé...

En démarrant la voiture, il jouait Stairway to heaven de Led Zeppelin, j'ai compte cinq araignées-du-soir-espoir et là, je vais dormir, manne.

FUCKIN' SHIT DE BONHEUR DE JOIE !

JE SUIS ACCEPTÉE EN ÉTUDES THÉÂTRALES À L'UQAM.
AMEN.
Le téléphone a sonné très tard dans la nuit, je dormais pas encore, je papotais sur MSN, je regardais le film d'Hannah Montana, bref, j'étais insomniaque.

C'était Minou. Mon oncle vient d'avoir un ACV, ils viennent de nous appeler. Ma mère capote, tsé, il est à Vancouver, fuck, elle peut pas rien faire. J'avais besoin de te le dire...

J'aurai voulu le prendre doucement dans mes bras et le bercer, pleurer avec mon ancienne belle-mère doucement, ils ont tous si peur de la mort depuis le cancer de Minou, la mort et tout ce que ça implique.

Au lieu de ça, j'ai parlé à Marc de la dame à Tout le monde en parle, je suis sûre que si vous l'avez écouté vous savez qui j'évoque, cette dame en phase terminale, tellement courageuse, qui regardait avec une lucidité incroyable sa mort à venir et qui avait le goût, non, fuck, le besoin de vivre encore plus fort.

« La vie ne se compte pas en respirations, mais en moments qui coupent le souffle. »

Et vlan!

Finalement, on a eu des bonnes nouvelles. Il aura pas de séquelles, juste beaucoup, beaucoup d'effroi.

2 mai 2010

Je suis arrivée dans le Tim Horton comme une princesse.
Je sortais du théâtre, j'étais en robe, bien coiffée, bien maquillée.
Il était tout petit dans son manteau d'hiver même s'il faisait chaud, trop chaud pour un manteau d'hiver, mais je me suis pas aperçu qu'il faisait chaud, j'ai froid tout le temps.

On a commandé, un thé miel & citron pour moi, un grand café avec quelques beignes pour lui. J'ai souri.

Le toaster faisait crissement du bruit et c'était agressant mais comme Minou et moi on a un monde à part quand on est ensemble, ben, on s'en rendait pas vraiment compte.

On a parlé longtemps de tout et de rien. Il avait un stage de clown en fin de semaine, on badinait, je lui racontais la pièce que je venais de voir, lui celle qu'il avait vu hier, sans entrer dans le vif du sujet. Puis, tout d'un coup, fuck man, pourquoi t'es gentille avec moi ? Pourquoi t'es encore là ? J'agis toujours comme le pire des salauds pis toi tu restes là ?

Esti que je le sais pas pourquoi je reste là, comme si l'amour c'était pu un argument valable tout d'un coup. J'me suis sentie tellement...fatiguée. Et ça a du paraître, parce qu'il a mis sa tête entre ses mains et qu'il marmonnait des insultes à son égard. Je sais pas pourquoi je reste là, Minou. Je peux pas m'en empêcher. Tout le monde me dit que tu changeras jamais, que si tu m'as laissé une fois t'aurais pas de scrupule à le faire encore, et encore, et encore, pis fuck, moi, je comprends rien, je reste là, je peux pas m'empêcher de vouloir te rendre heureux parce que si t'es heureux, je suis heureuse, et là je le vois que t'es pas heureux, ça me brise le coeur, je suis crissement mal faite, hein ? J'aimerais mieux pouvoir m'en calisser, honnêtement.

Il secouait toujours la tête,toujours toujours la tête, tsé quand Emilie va partir en juillet, on va enfin avoir la paix, on va pouvoir être ensemble, on va...

J'ai levé la main. Stop. Il m'a regardé avec un drôle d'air. Si tu comptes être avec moi du 1er juillet au 23 août, jusqu'à ce qu'elle revienne, si tu comptes être avec moi pour ensuite retourner la voir aussitôt qu'elle va revenir, sous prétexte qu'elle est plus mince, ben oublie ça immédiatement. Je le supporterai pas, Minou, tu comprends ? Des fois j'ai peur de me briser complètement et je sais qu'avec ça, ça serait...tsé, le summum, là, fuck. Plus que ce que je peux endurer.

Il a haussé les épaules. Je sais pas ce qui va arriver à son retour, je peux rien promettre.

J'ai pris mon sac. C'est vraiment dommage, parce que c'est justement de ça dont j'ai besoin. Des promesses. Des véritables promesses. De la confiance, genre. De l'assurance.

Il a voulu me retenir, Mais toi, t'es parfaite, c'est ça ? Toi tu doutes jamais ?

J'ai souri. Je doute pas de moi. Je doute pas que je t'aime.

Il s'est refrogné. Dis pas ça, Amé...crisse.

Il comprend rien. Tu comprends rien.

Et je suis partie.

Oui, vraiment, ne pas le voir de l'été, c'est une excellente décision.

1 mai 2010

Petits riens du tout

Mon chat a fait un saut vertigineux de mon lit à mon bureau pour se coucher près de mon ordinateur, en ronronnant. Il ferait tout pour être à mes côtés. J'ai vraiment une relation fusionnelle avec elle (c'est Madame mon Chat).

En l'espace d'un mois, deux de mes amies m'ont avoué avoir laissé sur un coup de tête leur chum respectif après avoir lu le texte que j'ai soumis à l'École Nationale de Théâtre pour le programme en Écriture Dramatique, parce que fuck, c'est vraiment ça, l'amour, manne. Minou est fou s'il refuse tout ça, pis moi ben, je me rends compte que c'est plate en crisse, mon couple, que c'pas ça, que je suis pas heureuse comme je devrais l'être.

Pis moi j'ai juste le goût de brailler, ou de boire des shooters de kamizake, pis de dire, yo, l'amour des fois c'est juste de pouvoir rester avec quelqu'un dans la même pièce sans se parler pendant deux heures pis être bien quand même, pis savoir que c'est pas grave. De boire encore, encore, encore, pis une fois très soule, d'avouer, des fois j'aimerais ça moi vivre un amour qui soit pas un amour de téléroman ou de pièce de théâtre, pourquoi toi tu veux scrapper ton p'tit bonheur?

Marc m'a rappelé hier, sans grande surprise. J'aimerais ça qu'on aille boire un café, pour s'expliquer... J'ai dis oui, je trouvais que je lui devais bien ça - sans entrer dans les détails, mais je crois qu'Amie-lumière-qui-lit-mon-blog serait d'accord avec moi.

Finalement, non. Finalement, sa pièce a fini trop tard, il avait une discussion avec la metteure en scène, il est allé boire une bière - et moi, je me suis endormi. Mon cellulaire a vibré ce matin, très tôt - Je m'excuse, j'étais coincé, je pouvais pas dire non...

Non, non, c'est pas grave, je dormais, je te dis. Tu es revenu chez toi à quelle heure?

...Silence.

Sacrament.

Mais, Amé! On s'était laissé vraiment en mauvais terme, elle pis moi. Je lui devais bien ça...

Je veux dire, je crois pas que ça pourrait être plus ridicule, comme situation.

T'es en train de t'excuser d'avoir fourré avec Emilie au lieu de venir me parler quand TU m'appeles pour me demander de briser ma résolution de prendre du temps pour ME parler ? Pis tu me chockes ? Tu vas avec Emilie ?

Crisse, t'es fâchée là, c'est ça ?

Je suis pas fâchée, je suis déçue.

C'est pire.

Je sais.

Ben là...je te dois rien...

Ah, check Minou ! Tes ostis d'excuse valent pas de la marde, I give fuckin' up! L'été, je veux l'été pour vivre autre chose, ok ? Toi tu t'es jamais privé, tu peux pas me reprocher ça...

...Je m'excuse, je m'excuse. J'agis toujours comme un con.

Crissement.