30 avril 2010

Je viens d'aller porter Minou chez lui, en panique totale, il est 4hrs50 du matin.

Je suis si fatiguée.

Et j'ai passé la pire soirée de ma vie ever,ever,ever.

Je vais me coucher.

Et je reverrai pas Minou.

En tout cas, pas avant le 7 septembre, dans notre cours commun.

29 avril 2010

Marc dort dans mon lit, mes amies sont en furie et elles sont allées dire au Ptit Kid que je revois mon ex, mes parents boudent aussi, j'ai déçu à peu près tout le monde mais fuck.

Je suis juste bien.

28 avril 2010

Seigneur dieu de Jésus Christ

« J'ai pris ma décision, j'ai laissé Emilie. On vas-tu au cinéma ce soir, bébé ? »

Et moi, je suis complètement figée.

J'attends ça depuis des mois, et, pour vrai...

Je pense que ça me tente pu.

27 avril 2010

Mélie-mélo

J'ai fini ma session pis c'est une crisse de bonne nouvelle, je trouve.

Encore aucune note de rentrée, c'est normal, ça a l'air.
Reste que j'ai hâte de voir si j'ai réussi à sauver les pots cassés malgré ma gestion estudiantine épouvantable de fin de session.

Je voulais aller courir ce matin, pleine de bonne volonté, mais il neige, esti.
De-la-neige.

Ça fait que j'ai parlé au téléphone avec Minou pendant deux heures.
Ptit Kid est à Boston avec sa famille, il me manque doucement, mais pas vraiment.

Je retourne pas à ma job d'été que j'aimais tant, et hier j'ai pleuré à chaudes larmes en l'apprenant, mais là, ça va. Amie-Lumière non plus n'y retourne pas et je dois avouer que ça me fait un peu plaisir de savoir qu'elle y sera pas sans moi cet été.

À part de ça ?
C'est tout.
Hier j'ai écouté un film d'Hannah Montana et Mean Girl pour fêter le début des vacances et là, je bois du jus d'orange.

Je suis tellement libre, pas de cours d'été, rien pen toute. Je surveille le facteur, me reste deux réponses à recevoir, et sinon, ce sera la littérature, ben coudon, hein. J'ai choisi mes cours pour l'automne (pratiques théâtrales au Qc (un cours auquel Minou est inscrit, lui aussi), aspects & problématiques de la création littéraire, atelier de poésie, corpus étranger, littérature & psychanalyse) et ça semble cool, tout ça.

On va avoir l'appart bientôt bientôt et même si des fois j'ai des petits pincements au coeur quand j'erre dans ma maison confortable et quand j'écoute la télé avec mes parents je sais que, fuck, c'est pour le mieux tout ça.

26 avril 2010

Des amis - encore.

Mister O dit :
Je veux pas être chien, et prends-le surtout pas mal, mais est-ce que tu penses que celui-là, il va pouvoir dormir dans ton lit sans que tu capotes ?

Amélie dit :
Hein?

Mister O dit :
Ben la dernière fois, tu as foutu le gars dehors parce que tu voulais pas qu'il prenne la place de Minou. Es-tu prête à ce que lui, il dorme dans ton lit ?

Amélie dit :
Crisse, oui. Je suis même prête à lui libérer une tablette dans mon garde-robe, si ça lui tente.

Mister O dit :
Shiiiiiiit. Ben fonce, crisse. Qu'est-ce que t'attends?

Amélie dit :
J'ai peur.

Mister O dit :
Fuck you, t'as peur de quoi ?

Amélie dit :
De l'envolée de papillons que j'ai dans le corps chaque ostie de fois que je le vois. C'est quétaine hein ? C'est tellement vrai.

Mister O dit :
Justement. C'pas toi qui disait, blabla, la chimie, les papillons, la vie.

Amélie dit :
Ouin,je devais citer le destin aussi.

Mister O dit :
Ben justement. Tsé, le gars a dit clairement qu'il voulait pas de blonde, qu'il voulait pas d'attaches, parce qu'il sait qu'il part. Crois-tu vraiment qu'il va aller à l'encontre de son principe? Ben non. Il va se contenter de ce qu'il a présentement, parce que ça doit être vrai qu'il est bien tout seul en ce moment. Mais toi, es-tu profondément convaincue que...

Amélie dit :
Oui. Oui oui oui. Love at the fuckin' first sight.

Mister O dit :
Ben fonce crisse. Même si t'as peur. Pas de regrets, juste...

Amélie dit :
Des remords. Mais je veux pas m'imposer, tu comprends ? Il a dit qu'il...

Mister O dit :
Arrête, crisse. T'es pas en train de le demander en mariage, là! Qu'est-ce que tu veux toi?

Amélie dit :
J'aimerais juste ça être bien.

Mister O dit :
Bon ben, tu sais quoi faire.

Amélie dit :
Merci. C'est ben plate que ça aille pas marcher nous deux, tu sais.

Mister O dit :
Je sais ben. C'est pour ça que je m'arrange pour que tu sois heureuse ailleurs, au moins, tsé.

Amélie dit :
'Suis désolée.

Mister O dit :
C'est ben correct. En tout cas...ce gars-là, il sait pas la chance qu'il a.

25 avril 2010

Un nouveau message

De Minou.

J'aime ta nouvelle photo de profil, sur Facebook.

Ça me donne le goût de la changer, crisse.

...C'est vrai qu'elle est belle, vous trouvez pas ? ;)

Des amis

Kariann dit :

Arrête de te tourmenter
Il est pas Minou.
Il le sera jamais.
Et ce sera jamais aussi compliqué qu'avec Minou.
T'es habituée de réfléchir, mais tu faisais pas ça avant.
Alors , ARRÊTE .
Minou il aime la Amélie qui se torture
Et le reste de la planète aime l'autre.


Christine dit :

T'es belle, t'es intelligente.
Il te trouve intéressante, il va vers toi, vous dansez.
Essaie de juste...tsé.
Briser la glace.
Embrasse-le. Ça engage à rien.
Et s'il te repousse, il est cave.


Jean-Pascal dit :

Si t'as pas confiance en toi, arrête tout de suite.
Si t'es pas persuadée que ça peut marcher, que t'es assez hot pour que ça marche, que ça vaut la peine d'essayer, arrête tout de suite.
Si tu fais pas de move, tu le sauras jamais, tsé.


Valérie dit :

C'est sûr, s'il te repousse, tsé, ça va créer un malaise après.
Mais si tu fais rien, y'aura pas de malaise...y'aura rien pen toute.
Des fois frencher dans un bar ça brise la glace, tsé, ça envoie un message. ;)


François :

Remets-toi don de Chaton Fif avant.

Constat de...peur

Amélie dit :
Je suis juste chicken.
Et totalement effrayée à l'idée qu'il me repousse
Tsé, j'aurai l'air de quoi?

Jessica dit :
Ouin je sais, je vis un peu la même peur.
Sauf que moi j'ai peur qu'il me repousse, et j'ai peur de ce que ça implique s'il me repousse pas. C'est encore plus pathétique.

Amélie dit :
On est pitoyable.

24 avril 2010

Pis fuck

J'en parle, parce que j'ai envie d'en parler. Parce que j'ai bu un peu trop de sangria mais j'ai aussi mangé trop de sushis, vraiment trop de sushis, j'ai mal au coeur et là, j'ai le goût d'en parler. Je sens déjà que tout ça est ridicule et que ça va nul part, alors, aussi bien alimenter mon blog.

Le P'tit Kid.

J'en ai déjà parlé une fois, cliquer sur son nom en dessous du message, vous allez voir.

En tout cas.

Il mesure 6 pieds 4, il a un coeur grand comme la terre, on fait des concours de callage de pichets de rhum & coke spicy, il m'achète des sandwichs dans un Couche-Tard parce que je suis pauvre et affamée, quand il me serre dans ses bras ça fait tellement du bien, il sent bon (god bless l'inventeur du parfum Adidas), j'ai tout le temps envie de l'embrasser mais je trouve jamais le bon moment, et je sais pas si le bon moment va arriver un jour.

Il a eu 18 ans en novembre, il a pas son permis de conduire encore, il commence le Cégep (une technique pour être infirmier), il a des drôles d'amis, des fois je trouve qu'il pourrait être un peu moins mou (il me laisse toujours choisir, il est toujours gentil et patient) mais on dirait que...

Il est parfait.

Il est merveilleusement parfait.
Une perfection tellement rassurante.

Pas une perfection, tsé, énervante. Non,non. Une crisse de belle perfection. Le genre de perfection qui fait du bien. C'est le fun, être avec lui. C'est agréable. Je me sens bien. Je me sens unique. C'est égocentrique, hein? Peut-être un peu.

Il a dit à une amie qu'il me trouvait merveilleuse, et tellement belle. Il a dit aussi qu'il partait faire un stage en Afrique, dans longtemps quand même, et pour longtemps. Il a dit, j'ai pas envie de lui faire de la peine, je suis bien tout seul en ce moment, je peux pas envisager d'être avec elle en sachant que je vais partir, arrêtez de me rappeler qu'elle est merveilleuse, svp.

Je sais pas quoi penser. Il peut pas avoir changer d'idée en une semaine. Mais quand on danse ensemble, quand il met son bras autour de mes épaules, quand je suis collée contre lui dans la foule, quand on boit des shooters, quand il s'assoit sur un tabouret pour être à ma hauteur et que je me glisse près de lui, entre ses jambes, quand on se chamaille, quand il prend soin de moi, quand il me regarde, oh.

Je sais pas quoi penser. Ça bouillonne.

Et je suis profondément persuadée que ça fonctionnera pas, parce que ça se peut pas que ça fonctionne. Ce serait beaucoup trop simple, beaucoup trop agréable, beaucoup trop magique. Je veux dire, il peut pas réaliser que je vaux la peine de faire une croix sur ses principes, fuck, l'amour,tsé. Il peut pas être amoureux de moi, ni m'aimer bien.

Moi je crois qu'il est juste fin comme ça avec tout le monde, genre, en général.

Ou alors qu'il tripe sur ma meilleure amie, ça se pourrait beaucoup ça aussi. Ça fini toujours comme ça habituellement, anyway.

J'ai eu milles occasions de le frencher sauvagemment et j'en suis incapable. J'ai envie de me promener main dans la main avec lui dans un parc, je rêve qu'il m'invite au cinéma, j'ai quatre ans et demi. J'ai envie de me réveiller avec lui le matin, d'être bien.

Juste ça. D'être bien.

Je veux pas qu'il me promette la lune, je veux même pas qu'il dise que je suis sa blonde, c'pas vraiment grave, tsé. Je veux pas penser qu'il part en Afrique, je veux pas penser que je déménage à Montréal en juillet, qu'il reste ici.

Je veux juste être bien avec lui. Jouer avec mon cousin dans la piscine, faire des folies, l'embrasser, je suis sûre qu'il embrasse bien, oh.

Je veux pas penser à Minou. Je veux pas me demander si je dois penser à Minou. Je veux pas l'utiliser comme...rebound. Je veux pas qu'il croit qu'il est ça, tsé, un rebound.

Je voudrais qu'il finisse de travailler à la crèmerie et qu'il vienne me rejoindre, au chaud, dans mon lit. Qu'il me donne un baiser dans le front, qu'on soit bien.

Je radote un peu, je vous rappelle que je suis un peu soule, mais le fond reste vrai.

Je sais pas si ce qui va arriver. Je multiplie les occasions de le voir mais je marche sur une corde raide, je veux pas être collante, ni énervante, il a dit qu'il était bien tout seul Amélie, il a dit qu'il était bien tout seul, alors je reste zen, je souris, je lui donne un chaste baiser sur la bouche avant de partir dormir, je danse plus loin, je le laisse venir, je m'approche, je recule, mes amies hurlent parce que je passe le trois quart de mon temps à analyser la situation, je vérifie son profil Facebook au moins 50 fois par jour, je grince un peu des dents quand une jolie fille lui parle devant moi et pourtant, je sens qu'avec lui, je serai pas jalouse, je serai pas folle, je serai pas possessive.

J'ai juste envie qu'on soit bien.

Et je sais, je sais, Minou, tu l'as encore dans la tête, Minou Minou, commence par être bien sans lui et après tu essaies d'être avec quelqu'un d'autre mais, tsé.

J'ai-envie-d'essayer-quand-même.

Alors c'est ça.

Maintenant que l'abcès est crevé, je vais en parler tout le temps, tout-le-temps, tout le temps.

Et avec ça ben, faudrait que j'aille faire dodo, j'ai encore...2 travaux à remettre avant la fin officielle de ma session, dans...deux jours. 14 pages de choses intelligentes à composer. Ehlala.

C'est beaucoup plus drôle analyser ma vie, vous en conviendrez. ;)

Man

J'ai donné un petit baiser sur la bouche à quelqu'un de précieux hier soir, alors qu'on était crissement soul et défoncé.

Au lieu de le frencher sauvagement, je lui ai donné un petit baiser.

Et je trouve ça infiniment beau, tout ce qu'il m'inspire, lui.

22 avril 2010

Jugez-moi

Un jour, genre bientôt, je vais finir par lui dire ça.

Minou, on arrête-tu de jouer, là? Viens t'en, on va aller à la SAQ, on va écouter Just Friends chez nous, ça va être cool, on va réserver une petite maison à Old Orchard ou ailleurs pour l'été, juste pour partir un peu d'ici, on va manger des homards, en septembre tu vas dormir dans mon appart à Hochelaga après les cours pis tu sais quoi ? On va juste être bien.

Pis s'il dit non, ben...

Fuck off.

Je sais plus quoi faire d'autres, sinon.
Je suis à courts de moyens, pis pour la première fois, à courts de mots.

Cette nuit j'ai rêvé que j'avais le cancer.
Dans mon livre des rêves, ça veut dire qu'on est rongé par une peine qui nous bouffe toute notre énergie.

J'aimerais ça rêver à des affaires qui veulent dire que notre vie amoureuse va aller pour le mieux.

Ouin.

20 avril 2010

Dans mon coffret des Impatients...

Je viens de me lever, j'ai dormi 13hrs, il fait si beau dehors malgré les gros nuages.
Je suis encore en fin de session, plus que trois travaux et c'est la liberté.
Je sais pas où je serai en automne, et ça commence à m'énerver. J'attends le facteur avec impatience et je sacre chaque fois que y'a juste des comptes ou des flyers pour une pizzaria.

J'ai commencé à faire mentalement des boîtes, à trier dans ma tête ce que je veux amener à l'appart kitsh d'Hochelaga, et j'essaie qu'elles ne contiennent les photos de Minou que dans la version mentale, qu'une fois rendue à décider pour-de-vrai, ça soit ok, tsé, que je les amène pas.

J'ai acheté un coffret des Impatients dans la librairie de trouvailles merveilleuses juste à côté de l'UQAM, Milles mots d'amour et ça fait du bien se lever le matin, toute seule avec le chat, et piger une lettre d'amour à lire encore et encore, moi je cherche mes mots ces temps-ci, c'est peut-être parce que je ne sais plus exactement qui aimer, ou pourquoi j'aime, je reste là, transie, avec mon amour sous le bras et l'envie de le jeter ou de l'étreindre, je sais pas trop. Minou me manque, les autres ne le comblent pas et il me semble que c'est juste moi qui pourra faire en sorte que ça sera ok, tsé.

En attendant,

Je t'aime. En maudit. Je ne te le dis peut-être pas assez souvent. C'est pour ça que je te l'écris, pour que tu aies toujours mon amour sous les yeux - Alain Labonté, le Monsieur derrière les coffrets des Milles mots d'amour.

Fuck, hein. Fuck. C'est comme milles feuilles remplies de mots comme ça, ça me donne presque le goût de pleurer.

18 avril 2010

C'est parce que...

Coach de vie a dit commence don par vivre tes histoires de l'intérieur, après tu les écriras ici.

Je trouve que c'est une maudite bonne idée, des fois.

Promis, aussitôt que j'ai frenché, je vous raconte tout, calisse.

Mais j'essaie de l'écouter un peu, par moments.

17 avril 2010

:)

Esti que ça va bien.

15 avril 2010

Je vous parle plus du Hippie depuis bout parce que...

1. Je suis en fin de session pis j'ai pas tant le goût de me torturer émotionnellement.

Et surtout...

2. Quand je l'ai croisé aujourd'hui, s'il avait pu devenir invisible et disparaître, je crois qu'il l'aurait fait sur-le-champ.

Je comprends pas.
Je comprends rien.

Pis sérieux, je pense que je m'en calisse.
Allez-y, soyez tous déçus en coeur!

D'après moi le blog me porte malheur. Faudrait que j'arrête de parle de mes petits flirts ici, chaque fois c'est catastrophique ! (Mister O, Mister Love, le Hippie maintenant ! ) (j'inclus pas Minou parce que god, le seul avec qui ça a marché c'est lui pis j'en avais pas parlé sur le blog avant de le frencher, crisse. )

Hier encore

J'ai vu mes anciens beaux-parents hier. Ils étaient en voiture, ils ont passé devant moi, j'ai baissé la tête un peu, mais je savais bien qu'ils reconnaîtraient la voiture. J'allais justement chercher Minou, on allait s'assoir un peu au bord de l'eau, tu peux venir chez moi si tu veux, mes parents sont pas là. J'ai flatté le petit chien qui,excité, a grafigné la peinture de ma voiture et mes mollets. Faut croire qu'il me reconnaissait, le petit cabot. J'imagine que lorsque tu lèches la face de quelqu'un pendant un an et demi à chaque matin, ça vient à créer des liens.

On a parlé de cet été, encore et encore, on a retourné tout ça dans tous les sens inimaginables, je vous jure. Faut créer une belle chimie, faut vraiment arrêter de se disputer tout le temps. J'ai grimacé. Arrête de jouer au gars heureux pis ça va bien aller. Il a grimacé à son tour. Mais, des fois, je suis heureux.

Je suffoquais. J'ai crié. Longuement. Longtemps. Des mots durs, il a baissé la tête à son tour, et moi je rougissais de colère. Une semaine ça va pas bien tu reviens pleurer contre mes seins en me suppliant de maigrir, après je sais pas, vous devez baiser mais après c'est le bonheur, alors je compte sur mes doigts le nombre de jours avant que tu ne reviennes me voir en larmes et en me suppliant. Sérieux Minou, je suis pu capable, sois tu sors de ma vie complètement, sois tu arrêtes de faire comme si vous viviez une histoire idyllique toi pis ta crisse de folle prétentieuse.

Il a rien dit. Je l'ai fixé. Je pense que je l'ai blessé. Ça vaut bien pour toutes les fois où il m'a fait sentir comme ça. Moi je joue jamais avec toi, je sais pas pourquoi tu te sens obligé de mettre ce masque-là quand on est ensemble.

Il a haussé les épaules. Je le porte à longueur de journée, à longueur de semaine, ce masque-là, comme tu dis.

J'ai démarré la voiture. Ça semble pas peser trop lourd puisque tu t'entêtes à rester là...

Son cellulaire a sonné, sa maman, tu es avec Amélie ?! Invite-la à souper, c'est ma fête ce soir, oh, je t'en prie !

Il m'a regardé de biais, j'ai secoué la tête. J'ai articulé sans parler travail de session et il a dit que non,non, une autre fois maman, ok ?

Quand je l'ai déposé chez lui, j'ai fait des grands signes de main à sa mère par la fenêtre et je me suis dit qu'une grosse partie de mon coeur était resté dans cette cuisine-là, avec sa mère fragile et tous nos éclats de rire.

Crisse que je m'ennuie.

Et le soir, je faisais des travaux dans un Tim Horton, il faisait frette, le monsieur à côté de moi puait, il était 23 heures et j'ai texté à Minou, sacrament, veux-tu ben me dire où est-ce que j'ai gaffé pour me ramasser ici, à ce moment-là de ma vie ? Je comprends pas. Il m'a répondu déroule ton rebord, on sait jamais.

J'ai ri, et j'ai gagné un beigne.

Je cherche encore l'interprétation de ce signe.

Qui a dit que les détails ne comptaient pas ?

Mes 6 douloureuses pages sur la linguistique dans une nouvelle de Maupassant écrites en interligne double et en Times New Roman viennent de se métamorphoser en 8 pages écrites en Trebuchet sans MS à interligne double et demi.

J'aime Word.

Et je déteste le cours de Littérature & Langage.

14 avril 2010

Justement.

Juste comme Elaine, alias Coach de vie, me dit durant ton entrevue, mise sur ce qui est vrai : tu es plus stable qu'avant par rapport à lui, ben le téléphone sonne.



Minou, évidemment.



M - Comment tu te sens, pour cet après-midi?

A - Calissement stressée. Je pense que je me sens comme si j'allais disputer un match de boxe, genre.

M - Ben là...

A - Eille, tu réalises pas! Faut que je leur fasse voir que je suis saine, équilibrée, que je peux gérer de travailler avec toi cet été, que ça va être sweet à l'os, PIS JE LE CROIS MÊME PAS MOI-MÊME.

M - Sacrament, moi non plus je le crois pas.

A - Rappelle-moi pourquoi on veut travailler encore ensemble.

M - (silence) Je sais pas, on peut juste pas s'en empêcher.

A - Réponse absolument pas recevable dans le cadre d'une entrevue!

M - Je sais ben!

A - Mais je mise sur le fait que tsé, dans le fond, je suis pas une mauvaise employée, j'ai juste laissé...mon problème personnel...parfois...interférer avec...ma qualité de travail.

M - Je veux pas être défaitiste mais c'est précisément la raison pour laquelle elle hésite à te reprendre, Amé.

A - ESTI DE SIBOIRE, C'EST JUSTE HUMAIN, LÀ!

M - Calme-toi !

A - Non mais là, sacrament. T'es supposé m'encourager!

M - Ben, let's go let's go, crisse. Qu'est-ce que tu veux que je te dise?

A - Je sais pas, esti. Faut que je te laisse, làlà, je vais essayer de trouver comment m'habiller.

M - Ok.

A - Je vais t'appeler après.

M - Ben non, viens me voir à la maison...


ET ÇA RECOMMENCE.

Constat de...vêtements

Je sais comment m'habiller pour aller à une entrevue.
Je sais comment m'habiller pour aller à une audition.
Je sais comment m'habiller pour aller à une première date - en montrer juste assez mais pas trop, tsé, pour suggérer.
Je sais comment m'habiller pour aller manifester.
Je sais même comment m'habiller pour me fondre dans la masse de gens stylés lors d'un Lancement de Revue littéraire.

Mais ce matin...

Comment on s'habille pour aller à une entrevue avec ses anciens patrons, pour revendiquer son poste qu'on occupe depuis les deux dernières années, et les convaincre qu'ils peuvent nous engager sans se soucier de gérer nos problèmes sentimentaux avec un autre membre du staff et surtout, les persuader que le professionnalisme ne sera pas remis en question durant l'été ?

Hein ?

Comment les persuader que ça va bien aller alors que moi-même, je doute? Alors que je ne sais même pas si les vraies raisons qui me poussent à retourner travailler là-bas sont les bonnes ? (Lire ici, je crois par moments que je veux retourner à mon ancien emploi juste pour Minou.)

Seigneur.

J'imagine qu'il faut mettre quelque chose qui respire le bonheur, le bien-être, la confiance.

Pire bullshit ever.

J'ai frisé mes cheveux avec une montagne de spray-net et je pratique mon sourire.
Damn.

13 avril 2010

Dans un rond de fumée

Autour de la shisha, hier. On était assis sur des coussins indiens, il faisait un peu chaud, il y avait des drôles de chant qui sortaient d'on ne sait pas trop où, des hauts-parleurs bien cachés. J'avais mis mes jambes contre moi alors qu'il étendait les siennes sous la table. Je me recroquevillais dans le moment, mes babouches assorties à mes vêtements - comme toujours, comme toujours.

Il m'a dit, alors, c'est vrai ou pas que tu as quelqu'un dans ta vie?, et j'ai pensé au Hippie qui est si gentil, au Hippie qui reste éveillé très tard la nuit à boire du thé et à disserter en japonais ou en arabe, et j'ai souri un peu. Je sais pas trop, c'est compliqué. J'ai fait un geste de la main, et il a ri. Tu peux m'en parler, si tu veux. Non, je veux pas vraiment t'en parler. J'ai haussé les épaules. Il a ri encore. Ah, tu sais quoi ? Je sais pas si j'ai vraiment envie d'entendre ça, anyway.

J'ai souri un peu, encore, moi aussi.

On ne parlait pas, on se contentait d'essayer de faire des ronds de fumée avec plus ou moins de succès. On était assis nonchalament près l'un de l'autre, le thé faisait des volutes de fumée lui aussi, il était brûlant, je venais d'en renverser partout sur lui, je savais que tu allais faire un dégât, calisse ! et le soleil filtrait à travers les rideaux perlés.

J'ai eu envie d'être ailleurs, vraiment en Inde, ou juste ailleurs, pas obligé que ça soit aussi exotique, juste un endroit où être avec lui sans que ce soit compliqué. Tu penses à quoi ? qu'il m'a demandé. Je pense « je t'aime, je t'aime, je t'aime » et il a ri, tu ne peux pas m'aimer, tu ne t'aimes pas toi-même, tu ne peux pas m'aimer et j'ai ri, comme si tu t'aimais, comme si tu t'aimais! et on a ri encore plus fort parce que fuck, on le sait tellement qu'on s'aime.

De quoi tu as envie? qu'il a dit, même s'il connaissait la réponse. Je sais pas, Marc. J'ai envie de choses que tu ne peux plus m'offrir. Il a eu l'air perplexe. Comme quoi ? J'ai souri. Comme un baiser, comme une main, comme ta barbe dans mon dos en me réveillant, comme...

Je sais pas si c'était la vapeur de la shisha ou quoi, comme mon pénis bien dur pour commencer une journée du bon pied et j'ai ri, ri, ri, arrête de faire ton matcho insensible, gros bébé, ça marche pas.

On était juste bien, comme ça, pis j'ai pensé que oui, tsé, j'aimerais ça faire l'amour avec Marc encore. Il essaie toujours de me questionner sur ça et j'évase, j'évite, je fais un blocage. Pourquoi tu ne veux pas me parler des autres gars ? Et qu'est-ce que vous voulez que je réponde, tsé? Je veux pas parce que chaque fois je fini par imaginer que c'est toi.

Il a rien dit, il a baissé les yeux, a bu une gorgée de thé. Penses-tu qu'on va être capable de travailler ensemble cet été ?

Honnêtement, non. Il a rien dit. Moi non plus, je crois pas. Je n'ai pas bougé, j'ai écrasé mes jambes contre mon ventre, je crois que j'ai oublié de respirer. Alors, on fait quoi ?

Il a soupiré. Je sais pas. On dit que oui, oui, on va être capable, on fait comme si on se croyait et un jour on va sûrement finir par y croire. On est des comédiens, crisse.

Un temps.

Oui mais moi, avec toi, je ne joue pas.

Un autre temps.

Ah non, tu fais quoi ?

J'ai déposé doucement ma tasse contre la céramique de la table basse et j'ai posé mes jambes endolories sur les siennes. J'ai pensé à cette belle phrase-là, je sais pas trop pourquoi Marguerite Duras m'a poppé dans la tête, je fais même pas de travail sur elle, mais « je n'ai jamais écrit, croyant le faire, je n'ai jamais aimé, croyant aimer, je n'ai jamais vraiment rien fait qu'attendre devant la porte fermée. »

Il s'est levé. La shisha était éteinte et moi aussi, un petit peu.

Amé...tu ouvres des portes partout où tu passes.

J'ai souri encore, encore, encore, encore.

Crisse que je t'aime.

Dans une toilette

Mon cellulaire sonne. Très fort, la sonnerie de Minou.
Je réponds, éblouie.
Allo?
Il chuchote, allo, j'ai vu ton message texte, est-ce que ça va ? Es-tu correcte ?
Je comprends rien.
Oui oui, je t'ai juste dit de m'appeler quand tu aurais le temps, j'ai eu des nouvelles de la job, la directrice est partie imagine-toi don, et blablabla...

Après 5 minutes, je réalise qu'il chuchote encore. Voyons, pourquoi tu chuchotes ?
Léger malaise.
Je suis chez Emilie, je me suis cachée dans la toilette quand j'ai vu ton message texte, avant qu'elle puisse le lire. Je voulais t'appeler sur le champ.
Incompréhension totale et envie de rire.
Ben là, franchement, ça pressait vraiment pas tant que ça.

Léger malaise, encore.
Je sais ben, en tout cas, je peux pas te parler plus que ça, mais...je voulais surtout te dire bonne nuit. Bonne nuit.
Incompréhension totale et envie de rire.
Bonne nuit, Minou.
Légère hésitation.
Je...
Interrogation.
Quoi?
Soupir.
Oh, rien.

Il a raccroché.
J'ai soupiré à mon tour et j'ai continué à faire semblant de faire mes travaux de session.

Je sais pas si ça va avoir de nouveau un sens, cette histoire-là, un jour.
Je le sais tellement pas...

Constat de...fin de session

Quand c'est rendu que tes amis t'écrivent sur ton wall Facebook de lâcher Facebooke parce qu'ils savent que tu es so much en fin de session et so much en train de procrastiner et que ça va scrapper tous tes efforts...

Y'est temps que tu les écoutes.

Hum.

Je me console en pensant au décadent party de fin session qui approche. :)
Hein Elaine ? :)

L'art de scrapper une fin de session en quelques points faciles

1. Avoir un séminaire en esthétique théâtrale.
2. Le préparer.
3. Recevoir un appel de Minou.
4. Ne pas répondre.
5. Avoir un message vocal de Minou.
6. L'écouter.
7. Paniquer parce que notre boss appelle les anciens de la job d'été ce matin et ne pas avoir encore reçu d'appel.
8. Tourner en rond tout l'avant-midi en appelant Minou, l'Amie-Lumière et l'Autre-Amie aussi, en ne comprenant toujours pas pourquoi on n'a pas reçu d'appel.
9. Décider d'appeler la boss.
10. Pleurer un peu parce qu'elle a du choisir entre Minou et soi, qui elle voulait réengager, parce qu'elle ne souhaite pas revivre un été pris entre nos histoires de couple.
11. Être soulagée parce qu'on la convaincu de nous rencontrer tout de même en entrevue comme les autres - même Minou, tout le monde y repasse.
12. Partir en catastrophe vers l'université sans avoir préparer son séminaire.
13. Recevoir un message texte de Minou qui m'attend à notre bistro préféré, pour jaser avant que ton cours commence.
14. Recevoir simultanément - je vous jure! - un message texte du Gentil Hippie qui m'attend dans le J en baillant parce qu'il est fatigué, pour jaser avant que ton cours commence.
15. Répondre aux deux, ok j'arrive, tu es où exactement ? et se dire que le premier qui répond sera celui avec qui tu passeras le début avant le cours.
16. Recevoir une réponse immédiate de Minou, et le silence radio du Hippie. Ne pas savoir si on doit être heureuse ou triste mais être heureuse quand même.
17. Être pognée dans le %$/?%$?& de métro parce qu'un itinérant fait une crise d'épilepsie.
18. Arriver à l'université très,trop borderline pour le début du cours.
19. Ne pas aller au séminaire.
20. Jaser avec Minou.
21. Décider d'aller fumer de la shisha et boire du thé avec Minou.
22. Être heureuse.
23. Rejoindre Jessou pour souper.
24. Aller dans le cours du Sexy Chargé de Cours.
25. Partir à la pause parce qu'entre un baillement et un gloussement de fi-fille, la meilleure option reste...
26. 11$ le pichet de rousse au Grimoire.
27. Rejoindre pleins d'amis qu'on a pas vu depuis longtemps,longtemps,longtemps.
28. Squatter la terrasse de l'Amère à boire.
29. Réaliser qu'on ne pourra pas retourner ce soir en voiture chez soi parce qu'on est trop soul.
30. S'en calisser un peu.
31. Aller encore fumer de la shisha.
32. Boire des dairiquis aux fraises.
33. Se trouver un endroit où faire dodo cette nuit.
34. Se dire que finalement...la vie montréalaise, ça s'annonce MERVEILLEUX. :)

Vivement le mois de juillet !

11 avril 2010

Ouin, rendons-nous à l'évidence.

J'ai publié un lien vers une chanson de Miley Cyrus sur mon Facebook.

Non seulement, le hippie a écouté la toune, mais il a commenté le lien en plus.

Non mais tsé, là.

Si ça démontre pas un certain intérêt, je sais pas ce que ça démontre!

Non?

Oh, je vous ai pas dit ça!

Mes parents sont ok avec l'appart, finalement.
Ma mère a pleuré toutes les larmes de son corps, puis elle m'a dit ben oui, on va t'aider, tu le sais ben !

:)

Tout est bien qui fini bien.

(Le tout avec la promesse que je vais revenir chaque fin de semaine)

ALORS...

MONTRÉAL, HERE I FUCKIN' COME !

10 avril 2010

Crisse que je voudrais être avec Marc.
Marc et ses mots pour me rassurer, sa façon de balayer ma peine et de la mettre en poussières, toute petite. Je voudrais qu'il me prenne dans ses bras et qu'enfin, je respire.

Circulez, y'a rien à voir !

Pas d'appel.
C'est ok, je crois.

On est allée voir le film de Miley Cyrus pis crisse que j'ai pleuré. Mon amie m'a tapoté la cuisse, l'air de penser « c'est correct que tu utilises le père mourant de Miley Cyrus pour brailler ta peine, man, je t'accepte » pis je trouve que ça m'a fait pleurer encore plus, ça, une amie merveilleuse qui m'accepte.

J'ai relu et lu et relu ma décalque murale, et j'essaie de m'accrocher.

2 auditions restantes (l'UQAM en études théâtrales et en jeu, le 17-18 avril!), 3 réponses finales à avoir (l'UQAM (x2) et le programme en écriture dramatique.)

Je capote un peu plus, là.

Parce que sérieux, à part écrire des histoires et les raconter après, je sais pas trop ce que j'ai envie de faire dans la vie.

Pis je veux ben croire en moi, mais si personne d'autre que moi y croit, ça va être un petit peu plus difficile d'avancer.

Mais crisse, on avancera à pas de tortue, tant qu'on avance, hein !

Si jamais ça intéresse quelqu'un

Ça a bien été, l'audition.
C'était Carl Béchard et un prof de kung-fu et une madame ben ben sweet.
On a fait des petites blagues avec eux, puis on a joué notre scène comique, du Courteline, une scène très très moi.

Et ils ont ri.

Et mon complexe d'imposteur a rapetissé un peu.

Et je me faisais, tsé, des ... vagues espoirs. Un peu irréalistes, mais tout de même!
J'ai pris ça zen le reste de l'après-midi, et quand on est revenue ici, je me suis garrochée sur l'ordinateur, pour voir si on avait reçu THE courriel.

Rien.

Alors j'ai avalé ma déception et j'ai mangé des sushis comme une ogresse.

Et mon ami m'a appelé, yo Amé! Ils appelent finalement, leur système a planté. Je viens d'être appelé, mais je passais hier matin, so...keep goin' on, babe!

Esti.
Ça s'enligne vers la deuxième déception.

9 avril 2010

C'est l'audition au Conservatoire de Montréal demain.

Crisse, je suis enrhummée as fuck, comme à chaque esti d'auditions, je tousse mes poumons, je mouche, je pleure parce que tabarnack que j'y crois en mes rêves pis je vois ça inévitablement comme un mauvais présage, le rhume, tsé.

Pis j'aimerai ça transcender ça, ma peur, mes craintes, le rhume calisse, mon manque de confiance, j'aimerais ça ne pas me laisser impressionner par les comédiens devant moi mais je me sens toute petite et mon complexe d'imspoteur me pète en pleine face, calisse tu te prends pour qui maudite grosse épaisse de penser que tu peux être acceptée dans une école de théâtre et je me dégonfle.

Je jasais de ça avec ma boss tantôt et elle m'a dit « Lili, t'es pas game de faire ta fraîche pis de t'en calisser, pis de juste...t'amuser. Hein ! Qu'est-ce t'en penses ? T'es-tu game ? »

Pari tenu.

Le Bureau en Gros m'exploite peut-être un peu, mais esti que mes collègues m'apprennent à vivre.

8 avril 2010

Melting pot d'hippieteries.

On s'est envoyé des messages textes toute la journée.
Sweet, as usual.

Et là, il me parle sur FB.

« Ouais, je vais dans un rave sous-terrain samedi soir, bla bla bla ... ça serait cool que tu viennes, Chum-de-ta-meilleure-amie va être là lui aussi! »

J'ai demandé à Meilleure-Amie si ça lui tente, j'espère qu'elle va dire oui !

On fait des sorties à 4 avant même que je l'ai embrassé.

Alors là...ben, je ronge mes ongles et j'attends, tsé.

Qu'est-ce que vous voulez que je fasse de plus que ça ?

Ah oui. Je pense à Marc - qui me boude pour une raison obscure - et je fais des travaux de fin de session, parce que oui, entre mes histoires rocambolesques, je suis à l'école aussi, oui oui.

Eh seigneur.

Un rave sous-terrain dans un tunnel désafecté.

Eh seigneur.

Ça rentre quand même dans ma résolution 1 : ÊTRE CRAZY, CALISSE.

Eh SEIGNEUR.

7 avril 2010

Il est trop gentil

Il est venu me rejoindre au Lancement de la Revue, ce soir.

Crisse qu'il est sweet.

Nos amis communs comprennent rien, man c'est trop pas son genre de faire ça, d'habitude il s'en va quand y'a trop de monde, il est vraiment vraiment réservé.

Il s'assoit face à moi et pendant qu'une fille over talentueuse lit un poème tellement tellement bon et genre tragique, j'avais juste le goût de sourire.

Quand il me regarde, on dirait que je suis la seule fille qui existe.

Fek...il est très gentil, trop gentil pour que j'essaie pas. Malgré mes préjugés, malgré mes craintes, malgré la longue et douloureuse période d'abstinence qui se profile...

Quand il me regarde, on dirait que je suis la seule fille qui existe.

Et mon égocentrisme totalement brisé réclame encore et encore sa présence apaisante à mes côtés.

6 avril 2010

Je SAVAIS.

Le gentil hippie vient de dévoiler son vice caché.

Il est pas dealer de drug, il pue pas, il a pas des enfants cachés ni une femme illégitime indienne, non.

Il a 26 ans, et il est totalement puceau.

Je peux pas gérer ça, man.

Je peux pas.

5 avril 2010

Call me pathetic

Je suis fatiguée en crisse pis je reste là, au cas où le gentil hippie se connecterait sur Facebook.

Mon amie qui va marier un hippie cet été m'a dit premièrement, tu ne critiques jamais son look, JAMAIS JAMAIS JAMAIS. Ça fait partie de lui, ça, ma fille. Alors si jamais ça se développe vous deux, tu ravales ta superficialité et tu l'acceptes comme il est parce que lui, fuck, il te jugera jamais. Et pis, donne-lui du temps. Tsé, il a pas envie d'être accoté au pied du mur, que tu le stresses avec tes attentes. Oui, crois-y, penses-y, fantasme, emballe-toi, mais discrètement. Pour le moment ! Et pis tsé quoi ? Je le connais un peu ton hippie...c'est un grand timide. Il est super réservé. Attends une ou deux ou trois dates seul à seul et après, va falloir que tu fasses les premiers pas, babe. Parce qu'un hippie, c'est sensible. Et gêné.

Bon. Mon amie est pas trop objective. Elle se marie avec l'homme de sa vie qui se trouve être un hippie. Mais quand même, je prends note, je prends note!

Et là, le hippie est toujours pas là.
Fuck, je vais dormir, là.
J'écoute over and over la toune de Coeur de Pirate, True Colors, avec mon chat qui ronronne à côté de moi.

Et je me dis que c'est de lui que je vais m'ennuyer dans cette maison-là.

De lui, pis de mes souvenirs.

4 avril 2010

Mon cousin de 8 ans m'a dit j'ai fait imprimer des photos avec ma nouvelle imprimante, veux-tu les voir ?

Je me doute de rien, tsé. Je pense qu'il a fait printer des crisse de photos de pokémon.

Ben non. Des photos de Minou et lui au Parc Safari, à Noël, des photos de moi et Minou et lui à la plage, des photos de quand on était heureux.

Et ça m'a rentré en plein coeur, fuck, on était beau, il me semble vraiment qu'on était beau. J'aimerais ça vous les montrer, ces photos-là. Juste pour être sûre que je rêvais pas, que c'était vrai.

En tout cas...

J'ai bu du Dairiqui au framboise et je suis un peu soule. Je parle un peu avec le Hippie juste pour être sure qu'il existe vraiment, que c'est pas juste mon imagination ça non plus. Et puis, même en me forçant vraiment, je l'imagine tellement pas jouer à la Wii avec mon cousin. Ni faire une bataille de fusil à l'eau.

Ni m'embrasser devant ma famille.

Bon. Je suis un peu soule, je vais aller me coucher, je pense.

L'appartement

La fin de semaine de Pâques tire à sa fin et je n'ai toujours pa dit à mes parents que je pars en appartement.

Je sais plus quoi faire pour leur dire, je songe presque à laisser traîner le bail, genre.

Pourtant c'est facile.

« Papa, maman, j'ai décidé de partir en appartement pour l'automne. Je me suis arrangée, j'ai ouvert un compte à la Caisse Desjardins, à cause de mon bon crédit - oui oui - ils m'ont accordé une marge de crédit. Je vais travailler cet été, et je vais garder mon emploi aussi durant la session scolaire, alors...je suis capable de payer tout. Je veux pas que vous soyez frustrés mais je trouve ça dur et fâchant de ne pas être à Montréal, il faut que vous compreniez que pour le moment, dans mon domaine, c'est là-bas que ça se passe. Je vais revenir chaque fin de semaine vous voir, je veux pas que vous pensiez que je vous aime pas. Je m'en vais en appart avec une fille vraiment gentille qui a si hâte de vous rencontrer, ça fait 5 ans qu'elle est partie de chez elle, on va être dans le même bloc que Cathou et Princesse P et on connait aussi notre future voisine et ayez pas peur, on fera pas toujours le party pas plus qu'on le fait maintenant, mais j'ai vraiment envie, j'ai besoin de ça, pouvez-vous comprendre ? J'ai besoin de changer d'air, ça presse, ça urge. C'est pas contre vous c'est juste pour moi. Et fuck, j'ai besoin que vous m'appuyez là dedans, je veux magasiner les couleurs des murs de ma chambre avec toi Maman, je veux aller chez Ikea, je veux que tu rencontres Allison que tu viennes voir l'appart à Cathou parce que c'est le même!, je veux que tu sois rassurée, je veux que tu rencontres la mère de Alli aussi, je veux que tu m'achètes un panier à linge qui fite avec la couleur de ma future couette, je veux juste tsé...ton appui, même si c'est un deuil mais c'est un deuil pour moi aussi, tsé. Sauf que j'ai pas le choix de le faire un jour. Et je veux dire...c'est pas cool que j'ai signé sans vous en parler mais en fait... vous m'avez appris à être qui je veux sans faire de compromis, si je réussis à foncer dans la vie sans m'arrêter et à retomber les deux pieds sur terre c'est parce que vous m'avez appris la valeur de mon existence et je crois vraiment que là, là là, j'en suis rendue là. »

Ouin.

C'est ça que je voudrais leur dire, dans le fond.

4 heures plus tard

Je regarde le soleil se lever et je trouve qu'il fait beau.

Le Hippie et moi on a parlé toute la nuit et j'en redemande.

Maintenant...

Rester zen, cool et relax, ne pas m'emballer trop vite et me calmer.

Ouais.

Hihihihihihihiiiii.

Précision

1. Dans la mesure où le Hippie aussi, ça lui tente d'essayer.

2. Mais s'il me parle sur le chat Facebook depuis une heure, j'imagine que ça augure bien (bis).

3. Hihihi.

3 avril 2010

Le hippie

J'avais envie d'écrire un gros texte pleins de détails, mais finalement, non.

Le Hippie.

Je l'ai rencontré durant la manifestation, on s'est parlé un gros deux minutes et demi - et je suis généreuse. L'ami du chum de l'amie. Merci Facebook, on s'est retrouvé. Ce soir, il est venu fumer de la shisha et boire du thé avec nous. Meilleur-Ami-Hétéro et sa blonde m'ont dit, quand il est parti, fuck it, marie-le au plus crisse, pour une fois que tu as un bon gars dans ta vie, tu le laisses pas passer !

Il me fait des drôles de sourire, il a une moustache en forme de pic et il a une voix grave qui me fait capoter. C'est une drôle d'histoire, tsé. Un eye-contact, un macaron que je trouvais beau, et une invitation. Je sais pas fumer de la shisha, encore moins verser du thé sans rien échapper, et puis, fuck, c'était cool je crois. Il était là, très zen, assis avec mes amis, à me poser discrètement des questions sur moi parce qu'on se connait pas pen toute, ah tu étudies en littérature ? , et c'était...cool, vraiment cool.

Il étudie le japonais et l'arabe, il joue de la basse, il vient d'un petit village dans le coin de Québec et man, ça ressemble pas mal à tout ce que je sais de lui.À part que j'ai envie de le voir encore et encore et encore, parce qu'il m'intrigue vraiment. Il connait les paroles de What is love par coeur, pis messemble que ça augure bien, non ?

En même temps...ben y'a Minou. Minou qui court dans ma tête sans cesse du jour au matin, et je me demande, ça se peut-tu quand même ? Ça peut-tu cohabiter ensemble ? Est-ce que ça se peut, encore traîner des restes de Minou un peu partout dans moi et avoir envie, mais vraiment vraiment envie de...tsé...je sais pas quel mot utiliser...bâtir ? construire ? m'investir dans quelque chose avec lui?

Je peux pas sortir de moi Minou làlà, maintenant, juste à cause que ce gars mystérieux et définitivement attirant débarque dans ma vie à coups de slogans révolutionnaires, parce que je suis définitivement contre les rebounds.

Mais...ça se peut-tu que ça me tente quand même d'essayer ?

Constat de...manque de volonté,crisse

Quand tu fais un régime, tu as toujours plein de belles volontés, d'objectifs à suivre, de buts fixés, tsé, le genre de choses qui marchent rarement.

En fait ça marche au début. Au début, tu refuses les invitations à boire, tu cours chaque matin, tu calcules les calories et les divises pour faire des points et tu manges des légumes et tu coupes les trois P (pain,pâte,patates,et certaines de mes amies me conseillent d'en couper un quatrième, je vous laisse deviner lequel!)

Mais...

L'été arrive.

Osti, man. L'été.

L'été et les terrasses. L'été et les bouteilles de Gallo rosé qui se vendent en bouteille ordinaire, certes, mais aussi en format géant - juste pour faire chier, je suis sûre. L'été et les occasions de multiplier les occasions de boire du vin entre amis. L'été et mon futur balcon, sur lequel on projette déjà de boire du vin et de fumer des joints.

L'été et les resto, les BBQ gras, l'été et les vices - je pourrais jamais couper le quatrième P tout l'été.

Hier c'était l'été. J'ai joggé le matin...jusqu'à la SAQ. Beau compromis, je trouve.

C'était la fête de l'Amie-Lumière par excellence, celle que tout le monde aime, sans compromis. Elle me prévenait depuis le début de mon régime, mais pour ma fête tu bois ! Maigris en crisse avant mais pour ma fête tu bois, parce qu'elle voulait aller dans un bar où, really, si tu bois pas, c'est parce que tu conduis. Autrement...c'est plate en crisse. Même l'Amie-Sage buvait, celle que je n'avais jamais jamais vu boire.

Ensuite, les Boris au litchi parce que c'est beau bon pas cher, 6 boris au litchi frette, esti que ça rentre bien pendant que tu te maquilles dehors en te balançant mais trop vite, crisse, j'ai mal au coeur !

Et ensuite, ensuite je sais pu. Des shooters de stinger, des shooters de vodka-lime, un daiquiri aux framboises c'est tellement le drink d'été pis il était pas buvable le sale, encore des shooters, un drink immonde genre rhum-coco-ananas calisse, et le Petit Kid qui arrive avec son sourire lumineux et ses 18 ans - esti, salut ma belle, es-tu soule ? Mon sourire niais, oui oui, c'est la fête d'Amie-Lumière-Que-Tout-Le-Monde-Aime ! T'étais cute tantôt avec ta casquette de crème molle.

(Parce qu'en plus d'avoir 18 ans, il travaille dans une lèche crème.)

Et là, oui ça a été super payant ce soir, je vous paye des shooters ! et ces shooters-là, je crois qu'ils étaient de trop, parce qu'après, on a dérapé pour vrai, mais c'était cool. Mes amis de la job étaient là, je me suis excusée à un gars, excuse-moi dude, c'est moi qui a dit à Madame-Encore-Plus-Potineuse-Que-Moi que tu avais un gros pénis, je suis la meilleure amie à Amie-Lumière-Dévergondée, j'suis désolée. Et tout le monde rit parce que c'est tellement ridicule comme situation, le dude me serre dans ses bras, va cruiser le Petit Kid à la place, il attend juste ça et finalement, non.

Non parce que je me sentais trop soule, hier, pour que ça soit cool. Non parce que j'avais une robe soleil turquoise et que je l'assumais trop pas, ma robe soleil turquoise, hier. Non parce qu'il me semble que ce gars-là, il est précieux. C'est bizzare comme réflexion mais oui, il a l'air précieux, je sais pas, tellement cute (et mes amies me répètent, calisse c'est tu un caniche ou un chum que tu veux ?! ) et je voudrais pas gâcher ça en frenchant dans un bar quand j'ai bu as fuck comme je finis toujours par faire.

Alors on a dansé ensemble et il me donnait des coups de fesses et je riais, esti que je riais, parce que je l'appelle le petit mais dans le fond il mesure 6p4, et quand je suis partie, quoi quoi ? tu pars déjà ?!, il s'est penché pour me donner deux becs et ça a dégénéré un peu en grosse, grosse caresse, et en sortant dehors j'ai enlevé mes souliers et j'ai couru avec mes amies jusqu'à la voiture, parfaitement heureuse.

Ce matin ?

Message texte de Minou qui me sort de mon sommeil a 9hrs32. Tu étais soule hier, apparemment...J'ai reçu un message, tu le sais que j'aime pas ça les messages comme ça.

Mon inconscient le sait pas encore mais fuck him, vraiment vraiment fuck fuck fuck him.

Je préfère maigrir moins cet été et avoir plus de fun, et l'oublier.

C't'une question de cibler ses priorités, non ?

1 avril 2010

J'ai vu la «blonde» à Minou

J'étais assise sur une terrasse, rue St-Denis, on revenait de la manifestation monstre et on trouvait qu'on la méritait en crisse, notre pinte de rousse.

J'étais plusse fatiguée que fatiguée, je veux dire, hier je chialais un peu mais c'était cool, la manif. Beaucoup,beaucoup de mondes, le décompte de nos associations étudiantes faisait état de 30 000 personnes. On a marché, crié, brandit poing/pancarte/drapeau/bannière, on a pas arrêté du début jusqu'à la fin. On est partie juste avant que ça se gâche, dans le bureau du ministre Bachand.
Donc. Je savourais une pinte de rousse avec une amie que je n'avais pas vu depuis des années - et j'exagère pas, man. Elle savait pas que j'avais eu un Minou dans ma vie, elle avait aucune idée, alors ça vous donne un aperçu de tout ce qu'on avait à rattrapé, comme temps perdu.
Il faisait chaud, on riait, mon amie me racontait que des fois elle fourraille avec un unijambiste de 37 ans et j'étais parfaitement heureuse. On s'était sauvé de l'anti-émeute qui encerclait tout le monde même les gens qui voulaient pas pen toute lancer des oeufs, pis on était là, parfaitement heureux.
Puis c'est arrivé.
Sa «blonde» a passé près de notre table et elle a continué.
Je sais que c'était elle, fuck, je passe mon temps à l'espionner sur Facebook - ouin je sais, c'pas fort, c'pas grave.
Et puis, là, la révélation : euh, j'ai tellement rien à lui envier !
Voilà.
Maintenant je vais me coucher, un peu plus libérée.