25 mars 2008

Cratère affectif.

Je manque de mots.
Il y a des larmes coincés derrière mes paupières, et partout sous ma peau.
Je veux juste arrêter de penser, un peu.
Pour faire changement.

Elle est sans doute fâchée, mes mots ont dépassé la limite de l'acceptable, cet après-midi.
Même si je ne pense pas qu'il lui dira, il le fera peut-être.
Mais je vais assumer.
Je n'ai pas le choix.

Il lui a peut-être dit, je crois. Je ne sais pas.
Pourtant, je n'ai rien dis de compromettant. Seulement la vérité, et pas toute, pourtant.
Ce qui se disait sans me compromettre moi-même. Un peu égocentrique, la fille.
Ouais.

Ouais. Ils sont encore ensemble.
Et je ne suis pas plus heureuse, moi.
Je ne sais pas si je pourrais l'être plus s'ils étaient séparés.
Dans un cas comme dans l'autre, c'est écrit souffrance, peine et impuissance en néon rose partout autour de moi.
Surtout sur mon front.

C'est vraiment une situation de merde.
Chaque fois que je suis avec lui, je découvre d'autres raisons de l'aimer. Et j'en pleurerai, si je le pouvais. J'en braillerai.

Mais y'a rien qui sort, ni ici ni tantôt. Je me suis assise au volant de ma voiture éteinte et j'ai cligné des paupières pour que tout ça sorte, une bonne fois pour toutes. Comme ce matin, dans le cours de théâtre. Comme quand Jean-Marc nous a fait faire cet exercice sur la mémoire affective et qu'il a précisé ensuite que nous devions choisir un souvenir datant de au moins 7 ans, pour ne pas perdre le contrôle sur nos émotions.

Trop tard, le robinet était ouvert.

Et j'ai eu l'impression que je râclais une vieille plaie raboteuse, pas fermée du tout, sur laquelle on versait de l'alcool à friction au même moment.

Émotion tout à fait désagréable, je vous le jure.

Et là je peux pas croire que je suis en train de la réconfortée...

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