29 décembre 2008

Marc-André a dit à ma mère, tantôt : On a fait un pacte, Amélie et moi. Le jour où elle va atteindre le poids qu'elle s'est fixée, je m'en vais directement à la bijouterie, je lui achète une bague et je la demande en mariage.



Bonne année 2009 !

22 décembre 2008

Magasiner un 22 décembre, plus-jamais.

19 décembre 2008

L'Amoureux et moi, profitant de notre semaine de vacances (enfin,quasi-vacances dans mon cas), nous avons décidé cette semaine de demeurer littéralement ensemble toute la dite semaine, puisque mes parents ne l'étaient pas encore, eux, en vacances - gniak gniak gniak.



Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'était GÉNIAL !



J'en veux encore.



Je ne peux plus attendre jusqu'à l'an prochain.



Wow...



Plus de détails bientôt, j'ai la tête pleine de textes à venir. :)

18 décembre 2008

Il me reste deux travaux à faire, un examen, trois représentations de notre pièce (dont une ce soir), et après, je serai vraiment en vacances.

...Je sais pas si j'y arriverai en un seul morceau, parce que j'aspire seulement à être avec l'Amoureux.

Awww...

17 décembre 2008

Satin bleu

J'étais un peu hésitante, d'abord.

Je l'avoue, même si j'ai maigri, j'avais peur qu'elle ne m'aille plus. Même si j'ai détesté mon bal des finissants, je ne me suis jamais trouvée si belle que le jour où j'ai revêtu un peu contre mon gré cette foutue robe, et où je me suis surprise à l'aimer instantanément - peut-être à m'aimer un peu plus, aussi.

Elle est longue, elle plisse à la taille, elle est couverte de perles discrètes, elle est bleue et elle m'allait à merveilles. J'en étais venue à oublier que je n'étais pas une princesse et que ce n'était pas mon prince qui m'accompagnait ce jour-là. Ma belle robe de satin, que je ne croyais plus jamais porter. Merci, le cours de Création théâtrale du Collège de Valleyfield !

Je l'ai enfilé un peu à contre-coeur et je me suis tournée tranquillement vers le miroir, en plissant un peu les yeux.

...Elle était parfaite. Encore plus parfaite qu'elle ne l'avait été avant. J'ai presque eu envie de pleurer quand j'ai pensé que pour une fois, j'allais être belle. Big, blonde and beautiful.

Maman a retrouvé le collier de pierre du Rhin qui allait avec elle et le châle, aussi. Je suis magnifique, honnêtement - ça ne m'arrive pas souvent, des élans égocentriques comme ça, j'en suis désolée.

Et cette fois-ci, il y aura quelqu'un pour me prendre dans ses bras une fois que la lumière tombera et je continuerai de briller pour lui, juste pour lui.

Une deuxième chance pour me réconcilier avec la fin de mon secondaire. Un nouveau départ, une nouvelle fin sous le signe du bonheur.

16 décembre 2008

Petit questionnement vraiment gênant et quétaine.

Quand un garçon vous dit qu'il croit que vous êtes la femme de sa vie avant même que vous n'ayez eu le temps de lui faire part de vos propres réflexions sur la question - à savoir qu'il est probablement l'homme de votre vie, est-ce qu'on a le droit d'y croire fort fort fort ?
Il m'a dit ce matin, quand j'étais encore un peu assommée par le sommeil et la courte nuit, quand je regarde dans tes yeux je ne me pose pas de questions, j'ai des papillons dans le ventre et des bulles de champagne dans la tête. C'est ça l'amour, je suppose. Ça ne s'explique pas.

That's my fairy tale.

Parce que c'est pas un prince sur un cheval blanc, mon Amoureux, mais c'est un garçon qui m'embrasse sur le front, qui m'appelle juste pour me dire qu'il s'ennuie de moi vingt minutes après être retourné chez lui, et surtout, c'est un vrai garçon qui n'existe pas juste dans les livres pour fillette, un garçon avec des failles, des faiblesses, des défauts, un prince des marais à mon image.

Je l'aimeuh !

Un mardi de décembre

* Message inintéressant, je suis désolée. J'essaie juste d'écrire de nouveau et je sais pas trop par où commencer ! *

On s'est réveillé ce matin très tôt, glacés sous des trop petites couvertures qui nous semblaient si chaudes en juillet. On s'est enlacé et on s'est aimé doucement, sans trop d'haletements ni de coups de corps, à cinq heures du matin, juste parce qu'on s'aime peu importe l'heure du jour et de la nuit.

On s'est levé pour déjeuner avec ma mère qui tardait à partir travailler parce qu'elle aussi, elle trouve que décembre s'étire trop jusqu'aux vacances. On a mangé des toasts au miel et à la confiture, bu du jus d'orange, et on s'est partagé les journaux en baillant paresseusement.

Repus, on s'est recouché pour écouter la fin de notre film de la veille, mais on s'est endormi. Je me sentais déjà en vacances et c'était dangereux parce que je suis loin de l'être, mais c'est ça, décembre avec toi, c'est une fin de session de ouate, où avoir 78% dans un examen, ça ne me dérange plus quand je repense à nos bonhommes de neige et à nos nez rouges de froid, au lieu de l'étude que j'aurai du faire.

Quand je me suis réveillée de nouveau les rideaux étaient ouvert et c'est le soleil qui m'a tiré de mes songes. Pour me venger - parce que je suis totalement incapable de dormir longtemps avec de la lumière - j'ai enlevé les couvertures du lit, sorti les vêtements propres de leurs sacs et on est allé faire des achats de Noël.

On ne pouvait pas se garer près d'une SAQ sans acheter de vin et on en est ressorti avec une bonne bouteille de blanc, choisie juste parce que l'étiquette était décorée d'un papillon. On a emballé nos cadeaux, l'un avec beaucoup de minutie et l'autre - moi - un peu plus grossièrement, puis on s'est aimé longuement, avec les haletements et les bassins brûlants qui nous avait manqués ce matin quand on était trop fatigué pour s'aimer convenablement. On a bu, on a fait l'amour et je me suis dis, entre deux soupirs, que c'était ça, et que c'était tout ce à quoi j'aspirais désormais dans la vie. Avoir un emploi qui me permettait de passer autant de journées nue à courir sur ton corps. Vivre avec toi dans une cuisine jaune et des draps blancs. Boire du vin à trois heures de l'après-midi sans me sentir coupable. Courir dix minutes sur un tapis roulant avec toi à côté qui me regarde. Rayer de ma liste de choses à vivre avec toi le numéro 368 (te chanter la chanson de ma vie). Faire l'amour deux fois en une heure sans se lasser de l'autre, sans cesser de le découvrir et de s'en émerveiller encore.

C'est pour ça, je crois, que j'ai décidé de me diriger vers l'enseignement à l'université. Parce qu'une vie comme ça avec l'Amoureux, c'est tout ce que je désire pour le futur. Et que cette carrière me permettrait d'avoir tout ça à proximité.

14 décembre 2008

Sage,sage maman.

Je ne suis pas une fille réputée pour son ordre et sa rigueur en ce qui a trait à la propreté de, par exemple, ma chambre ou, pire, ma voiture. En fait, je me laisse traîner sans ressentir la moindre goutte de honte face à cette terrible habitude.

Ce qui agace beaucoup l'Amoureux, parce qu'il est un vrai maniaque du febreeze et qu'il aime beaucoup que tout soit propre, bien rangé et à sa place dans son environnement immédiat. Il endurait sans trop chigner ma malpropreté ambiante depuis six mois quand, ce matin, en nous réveillant, il a décidé que c'était assez.

On a sorti l'aspirateur centrale dehors, une chaudière avec de l'eau chaude et du Vim senteur brise fraîche, la bouteille de febreeze et il a entrepris de nettoyer de fond en comble ma voiture pendant que moi, je faisais le ménage de printemps prématuré de ma chambre.

On a fini le tout quelques heures plus tard, épuisés, mais heureux. J'avais un peu mal à la tête à cause du febreeze, mais ça allait. Ma mère riait un peu de nous voir, elle m'a dit plus tard qu'on avait l'air d'un vrai couple.

Ce à quoi je lui ai répondu par une face de hein ?

"Euh, maman, on est un vrai couple. Genre, on est déjà un couple."
"Je parle pas de ça, Amélie. Je veux dire, vous avez déjà l'air d'un couple solide, prêt à affronter les petits désagréments du quotidien..."
"Genre, nettoyer son char quand y fait -10C dehors ?"
"Genre. ;)"
"Ouin...je vieillis, hein ? "
"Bin, oui. Ça fait pas toujours mal, vieillir,tsé. "
"Ça fait moins mal maintenant qu'avant, en tous cas!"
"C'est parce que t'as vieilli, ça. ;)"
"Awww..."
"Tu trouves pas que c'est mieux maintenant ? "
" C'est sûr ! On dirait que je vieillis et que c'est moins terrifiant que ça en avait l'air avant."
"C'est parce que tu as quelqu'un à qui tenir la main quand c'est trop lourd, 19 ans sur les épaules et une vie à assumer."
"Awww...Maman ! J'm'en vais écrire ça sur mon blog ! "

12 décembre 2008

J'pense que mon chum devrait étudier à l'UDM,criss.

Un colis suspect, aujourd'hui.

Tabarnack !

11 décembre 2008

Breaking news !

Eille, tabouère.
C'est quoi l'histoire de la pseudo-fusillade à l'UQAM?

Je suis totalement paniquée et incapable de rejoindre l'Amoureux.

Si vous avez des détails, n'hésitez pas !

10 décembre 2008

S'cusez.

Le lien vers la boule d'eau marche pas, je pense.

C'est ça, une boule d'eau.
Waterball, selon Google.

http://allvintagestore.com/Toys%20Pics/TD2%20Snow%20white%20waterball.jpg

Papillon mauve

L'Amoureux est venu en surprise, ce soir.
Il ne pouvait pas, absolument pas.
C'est ce qu'il me répétait depuis des semaines.
Présentation finale de scène, blabla.

Il est arrivé avec un gros sac pesant et un sourire fatigué, la tête pleine de neige fraîchement tombée.

Il s'est assis et comme c'était la seule occasion d'être tous ensemble, mes parents et lui et moi, ils m'ont offert mes cadeaux de fête en avance de quelques heures.

Mes parents m'ont payé mes pneus d'hiver, m'ont acheté un Bluetooth pour mon auto, m'ont acheté un ballon suisse pour faire de l'exercice et ils m'ont acheté la paire de bottes que je voulais. Yess ! : )

Mais le clou de la soirée, c'est l'Amoureux. Il était un peu gêné mais visiblement vraiment fier de son coup. J'ouvre ma carte, il m'avait écrit un poème - un alexandrin parfait. J'étais déjà charmée sans avoir ouvert le cadeau.

Je le sors, c'est vraiment lourd, et l'Amoureux surveille chacun de mes gestes, l'air de croire que je vais tout faire gaffer comme à mon habitude - le nombre de verres que j'ai brisé dans ma vie...

Je sors délicatement l'objet de sa boîte...C'est une boule d'eau.

Vous savez, les boules qui tiennent sur des socles ? J'ai trouvé une seule photo sur Google, mais vraiment laide. Enfin, ça ressemble à ça : http://www.dulys.com/boule%20d

Mais la mienne à moi, elle contient trois papillons mauves (awww,ma couleur préférée!), incrustés de petites pierres brillantes vertes et bleues sur leurs ailes. Enchevêtrés ensemble par un fil or, il y a, à leur base, des petites fleurs bleues pâles et jaunes. Pleins de brillants scintillent partout dans l'eau de la boule, et le socle extérieur est décoré avec le même type de fleurs et des espèces de faux feuillages en porcelaine.

Il me dit, tourne-la.

On peut tourner une manivelle ; il y a une petite mélodie (awwww comme Edward dans Twilight qui offre une mélodie à Bella !) et les papillons tournent dans l'eau en balayant tous les brillants.

Dans sa carte, le poème évoque toutes les significations symboliques d'un papillon : l'espoir, la transformation, la femme, l'idéal de beauté (awww qu'il a fait rimer avec " cet insecte déjà te ressemble d'emblée !), la métamorphose, la quête, le bonheur conjugal...

Je crois pas qu'il existe sur Terre un cadeau de fête susceptible de me plaire plus que celui que l'Amoureux m'a offert ce soir.

Je n'ai jamais été aussi heureuse. Mon bonheur-o-mètre menaçait d'exploser quand on s'est allongé dans mon lit, pas pour faire l'amour ou quoi que ce soit, non, juste pour se serrer dans nos bras et s'aimer fort, fort,fort.

Je suis vraiment la fille la plus chanceuse du monde.

Petit post insignifiant (2)

C'est ma fête demain !
Joie, joie !

Ma première fête heureuse.

Je viens de voir mes notes sur Bleumanitou.
It's all good !

Vraiment, je suis contente. J'ai appliqué le peu d'effort pour un maximum de résultats, cette session-ci. Ça me réussit bien mieux que le pas d'effort du tout pour pas de résultat, je crois. Faut dire que mes cours étaient vraiment faciles, aussi.

Plus qu'une semaine et deux jours d'école, je ne peux plus m'endurer, je-veux-être-en-vacances, je veux passer mes journées au lit à écrire, à lire, à faire l'amour et à regarder des films ou juste la neige qui tombe paresseusement.

L'Amoureux m'a téléphoné ce matin, très tôt. Lui qui ne commençait l'école que plus tard, il avait entrouvert les yeux, aperçu la neige et penser à moi.

JE L'AIME ! : )

9 décembre 2008

Petit post insignifiant.

Il a bien aimé ma petite attention,finalement.

J'ai le meilleur chum du monde. ♥

En plus, il neige, dehors ! : )

8 décembre 2008

LA chanson du moment

...Qui dessine tellement bien ma relation avec l'Amoureux.


La liste - Rose

Aller à un concert
Repeindre ma chambre en vert
Boire de la vodka
Aller chez Ikea
Mettre un décolleté
Louer un meublé
Et puis tout massacrer

Pleurer pour un rien
Acheter un chien
Faire semblant d'avoir mal
Et mettre les voiles
Fumer beaucoup trop
Prendre le métro
Et te prendre en photo

Jeter tout par les fenêtres
T'aimer de tout mon être
Je ne suis bonne qu'à ça
Est ce que ça te dé-çoit ?
J'ai rien trouvé de mieux à faire
et ça peut paraître bien ordinaire
Mais c'est la liste des choses que je veux faire avec toi

Te faire mourir de rire
Aspirer tes soupirs
M'enfermer tout le jour
Ecrire des mots d'amour
Boire mon café noir
Me lever en retard
Pleurer sur un trottoir

Me serrer sur ton coeur
Pardonner tes erreurs
Jouer de la guitare
Danser sur un comptoir
Remplir un caddie
Avoir une petite fille
Et passer mon permis

Jeter tout par les fenêtres
T'aimer de tout mon être
Je ne suis bonne qu'à ça
Est ce que ça te dé-çoit ?
J'ai rien trouvé de mieux à faire
Et ça peut paraitre bien ordinaire
Mais c'est la liste des choses que je veux faire avec toi

Je sais je suis trop naïve
De dresser la liste non exhaustive
De toutes ces choses que je voudrais faire avec toi

T'embrasser partout
S'aimer quand on est saouls
Regarder les infos
Et fumer toujours trop
Eveiller tes soupçons
Te demander pardon
Et te traiter de con

Avoir un peu de spleen
Ecouter Janis Joplin
Te regarder dormir
Me regarder guérir
Faire du vélo à deux
Se dire qu'on est heureux
Emmerder les envieux.



...Awwww !
Il m'a dit je t'aime pour vrai.

Il m'a serré dans ses bras en me murmurant des solstices de je t'aime qui ressemblaient à l'infini.

Et quand il a dit quand tu me regardes comme ça, je sais qu'on va s'aimer assez fort pour tout affronter ensemble.

Et pour la première fois, je l'ai cru.

De tout mon être.

6 décembre 2008

Top de je t'aime

Je suis partie de chez l'Amoureux jeudi matin, le coeur gros de notre petite dispute matinale.
Et ça fait troiiiiiiiiiis jours qu'on ne s'est pas vu !

J'en suis rendue à me demander, même si on passe notre temps à se téléphoner, s'il va m'aimer encore ,demain soir.

6 mois, 6 mois. 1001 je t'aime différents, je suis nerveuse.
Peut-être qu'il va trouver ça...quétaine.
En tous cas...
J'en ai la moitié de fait.
Je ne dormirai pas beaucoup cette nuit, je crois !
Humfff...

Mon top préféré, à date ?

...Je t'aime

Parce que j'ai renversé de la sangria sur tes jetons de poker et que tu m'as embrassé tout de même pour la première fois, après avoir tout essuyé.

Parce que tu m'as aidé à cacher les cadeaux de Noël qui sont déjà sous mon sapin pour que mon petit cousin continue de croire à la magie de Noël.

Parce que tu me mordilles la lèvre en m'embrassant.

Parce que tu as des taches de rousseur un peu partout sur le corps, et que c'est vraiment mignon.

Parce que Noémie, c'est vraiment un beau prénom pour une petite fille, et que je ne pourrais plus le donner à une fillette que j'aurai eu avec un autre homme que toi.

Parce que je ne supporterai pas que quelqu'un d'autre m'appelle...bébé.

Parce que ça t'énerve que je te téléphone sans arrêt juste pour entendre ta voix mais que tu me laisses le faire quand même.

Parce que j'aime sentir l'odeur de ta barbe.

Parce que tu as une barbe rousse.

Parce que tu me proposes, au milieu de l'après-midi, de s'éclipser de la réunion de famille pour aller faire l'amour dans ta chambre.

5 décembre 2008

Pas pire.
En une journée, je suis rendue à 410 je t'aime parce que ...

Je devrais être rendue à 1001 d'ici dimanche.

J'ai si hâte de le voir.
C'est vraiment trop long, jusqu'à dimanche !

4 décembre 2008

Ça va faire 6 mois avec l'Amoureux, dimanche.
J'ai acheté la bouteille de vin, et je cherchais comment rendre la journée un peu plus spéciale.
T'sé, 6 mois, c'est comme...une demie année!

Dans mon jargon, si vous n'aviez pas compris, c'est ÉNORME !

Alors, quand il m'a demandé, d'une voix toute piteuse au téléphone, après notre presque dispute de ce matin, pourquoi tu m'aimes, bébé ? ...

Ça m'a donné envie d'écrire toutes les raisons pour l'aimer.
Je pense qu'il y en aura 1001.
Je pensais lui donner pour Noël dans son super-méga-organisateur-de-temps - lire ici un cartable mou avec des pochettes pour séparer les matières...
Mais je vais lui donner dimanche, après qu'on se soit installés tout collés dans son lit avec nos coupes de vin.

Ça commencerait bien l'autre demie année avant nos un an. : )

2 décembre 2008

  • Analyse Top Dogs (Aujourd'hui)
  • Apprendre mes textes pour le spectacle (Mercredi)
  • Questionnaire pour le cours de littérature (Mercredi)
  • Entrevue avec Jean-Marc (Vendredi)
  • Entrevue avec Daneau (Mercredi)
  • Travail de session Courants III (Jeudi)
  • Travail de session Culture et Média (Dernière semaine)
  • Demander au prof de Cult. un travail supplémentaire (Par courriel le plus tôt possible)
  • Demander notes de cours à Alexis pour l'examen de littérature (Après le cours de mercredi)
  • Lire Le malade imaginaire de Molière (Vendredi)
  • Lire Phèdre de Racine (Vendredi)

Ouin. Pas pire, hein, comme liste de fin de session !

Ça c'est sans compter tous les examens à préparer et l'épreuve uniforme de français...

Faudrait peut-être que j'arrête de bloguer !

1 décembre 2008

C'est ma fête dans un peu plus qu'une semaine.

Ça s'annonce doux, festif et amusant.

Bien mieux que mes 18 ans.

Tout ce que je souhaite, c'est pouvoir me réveiller dans ses bras le matin de mes 19 ans. C'est le plus beau des cadeaux qu'il pourrait me faire, mon Amoureux qui m'a écrit un poème pour accompagner mon cadeau qui " se regarde, s'entend. C'est un cadeau pour la vie. "

Je n'ai pas la moindre idée ce qu'il va m'offrir, et je n'en peux plus d'arriver au 11 décembre !

...: )

30 novembre 2008

Guirlandes et sapins

C'est le 1er décembre dans quelques heures, et je viens de réaliser que je n'ai pas de calendrier de l'Avent. Une première dans ma vie.

Pourtant, je suis bien prête à accueillir Noël à bras ouverts, cette année. Le sapin est décoré, surélevé, et les cadeaux s'empilent déjà à son pied. Des lumières ornent la rampe de l'entrée, des boules vertes et rouges aussi. On a sorti les anges, les père Noël - même celui qui chante du rap - et la crèche des boulamites. Je ne me souviens plus de la dernière fois où ma maison a été aussi magique à l'approche des Fêtes.

On dirait que toute la famille veut se surpasser pour le premier Noël de l'Amoureux parmi nous. Ma mère a acheté des jeux de société, une bouteille de vodka et se promet " toute une veillée " !
J'écoute le disque de Noël de Marie-Élaine Thibert en cachette et je télécharge tous les cantiques que je trouve sur Limewire pour me faire une compilation pour ma voiture.

J'emballe mes cadeaux avec soin. Minutieusement, je frise les rubans et je colle les gros choux sur le papier d'emballage que ma mère a acheté - on en manque déjà. J'ai des autocollants pour adresser les cadeaux à leur destinataire aux images les plus populaires de décembre : bonhomme de neige, reines, boules de Noël, cannes de Noël, pingouins, ours polaires, oursons, en voulez-vous, en voilà !

Je suis peut-être trop enthousiaste, c'est vrai. Mais...c'est la première fois où Noël se conjugue avec joies, amour et souvenirs. Je n'ai que trop peu de souvenirs de mes derniers Noël, si peu comparativement à ceux de mon enfance. Y'a comme un trou dans mes Noël. C'est ordinaire, comme sensation. J'exècrais cette période de l'année, comme une obligation, une corvée. Acheter des cadeaux, les emballer en plus ? Pas le temps. Un kiosque dans le centre d'achat, 20$ supplémentaires, et voilà, c'était fait. J'achetais n'importe quoi, pour autant que j'achetais quelque chose.
Cette année...c'est différent. J'ai mis du coeur dans mes cadeaux et ça parait, je pense. Oui, ça parait. Je ne sais pas si l'Amoureux va aimer son cadeau ; j'espère. Ça a quelque chose de symbolique, disons. D'unique. Je vais sans doute lui glisser un petit mot pour lui expliquer la symbolique, il sait que les mots ça me connait mieux sur papier ,de toute façon. C'était une folie, mais ça vaudra la peine, juste pour voir sa réaction.
Et puis, le 25 décembre, nous avons un souper dans sa famille. Ma deuxième famille. Pour la première fois, je n'appréhende pas ce jour. Pas cette fois, pas de lecture emmitouflée dans mes couvertures, pas de clavardage jusqu'aux petites heures, pas plus pour le Jour de l'An, où nous serons la veille dans un chalet avec ma nouvelle famille encore. Première fois de ma vie où je ne souhaiterais pas bonne année à mes comparses qui, comme moi, n'attendaient pas avec impatience cette journée.
En attendant que tout le monde soit atteint par la folie des Fêtes - par l'esprit de NOËL, comme je répète à l'Amoureux qui rit un peu de moi et mon énervement, je vais...me concentrer sur les examens, projets et textes à apprendre. Je ne finis que le 20 décembre cette année ! Grosse fin de session, mais aucune motivation notable pour me mettre à la tâche. J'en suis encore à me demander si je ne commence pas tout de suite mes mots pour l'Amoureux.
Cette année, Noël sera givré. : )

29 novembre 2008

L'oursin

Je n'ai plus que des mers de ciment
à nager et à coudre à mes foulards
des jettons comme bouées
et tes yeux comme rivages

Je vois des poissons crayons
qui m'incitent à crever au large
comme un ballon plein de miel et de rien
qui explosera d'être trop pur d'air
et de sucre bourdonnant

J'arrache les algues poisseuses de tes cheveux
Tu as un oursin dans l'oreille
Garde la tête hors du bitume
Nous nous ferons dévorer par les autobus

Tes nageoires ont des plumes
Plus du merle que de l'hirondelle
Tu rêves de t'élancer des airs
Pour mourir à mi-chemin
Du dernier plongeon.

24 novembre 2008

C'est fou ce que ça procure, le sentiment d'accomplissement personnel.
L'impression d'avoir escaladé une montagne qui prend forme comme...une course anodine de vingt minutes sans arrêt dans un gymnase.

20 minutes à courir, 20 minutes à penser à Marc, à ma troupe de théâtre, à mes 20 lbs perdues depuis le début de l'année, à mes parents, à mon orgueil qui ne s'en remettrait pas, à ma satisfaction personnelle.

20 minutes à entendre des "let's go Amélie, t'es capable !", " come on y'en reste pu gros ! ", et à répondre à ça, les larmes aux yeux d'être trop consciente de vivre un moment pas comme les autres, " je vais me rendre jusqu'à la fin avec vous, inquiète-toi pas ! " et ... être totalement et entièrement certaine de dire la vérité.

Le dépassement de soi. Les 70 redressements assis sans arrêt et sans presque d'efforts, après. Les félicitations, les " t'es hot, c'tait hot c'que t'as fait " un peu primitifs mais tellement du fond du coeur des filles bleachées qui ont aucune réelle idée de ce que ça représentait vraiment pour moi mais qui sont capables quand même d'esquisser une petite idée.

Les messages textes de mon chum. Les pleurs de ma mère au téléphone. Le sentiment enfin de ne pas décevoir personne, moi la première.

Ça m'en prend plus, et tout le temps, de ça.

Un corps endolori de bonheur.

23 novembre 2008

Mélodie nocturne

Avec ma nouvelle trame de fond, qui coule en étreintes et en mer, je ne peux faire autrement qu'être heureuse, avoir envie de blogger et délaisser mes travaux de fin de session.

Après les tulmultes du début, les incertitudes, les moments d'incompréhension, les moments où je voulais partir et ne plus revenir, les moments où il avait envie d'en faire pareil, après six petits mois où je ne vous ai pas parlé de ça parce que j'avais trop foi en lui,en moi et surtout ,en notre amour...je crois que je peux dire que notre couple, c'est du solide, et qu'on est rendu à un stade où c'est tellement...doux. C'est comme de la soie, ou une robe de chambre molleteuse. Quand il me prend dans ses bras j'en oublie tout le reste, et quand il me souffle un moi aussi avant même que mes lèvres forment silencieusement un je t'aime quand je pars travailler après un dîner écourté dans sa famille...

J'en oublie de respirer, ou de ponctuer mes textes.

Je suis peut-être devenue ennuyeuse à lire. Je ne sais pas. Je ne croyais pas que ça pouvait faire ça, l'amour. Transcender tout. Transpercer les complexes, les blessures qu'on croyait inguérissables, même les souvenirs qu'on croyait impérissables. Je pensais pas que l'amour, ça avait ce poids-là. Un poids plume, un poids qui chatouille, qui donne envie de boire du vin blanc couchés dans des draps blancs, avec un petit chien frisé, en se jouant dans les cheveux.

J'ai envie d'écrire, je redéfinis ce dont j'ai envie d'écrire, maintenant. J'ai envie d'écrire des mots d'amour, des mots heureux, des mots moins beaux pour montrer qu'après la pluie, il y a vraiment du beau temps. Je lève souvent la tête au ciel pour remercier, juste pour dire merci, sans trop savoir à qui m'adresser, ou à quoi. Je suis reconnaissante. Je ne croyais jamais avoir de raisons de l'être.

J'ai perdu des amis, j'en ai retrouvé d'autres, je vivais chaque jour avec la frustration de ne pas savoir si j'avais fait le bon choix. Je ne sais pas pourquoi hier soir précisément, peut-être que c'était en fait le vin blanc, mais j'ai réalisé que je ne voulais pour rien au monde être ailleurs que couchée près de Marc-André, même si on était samedi soir, qu'il était vingt-deux heures et que je croulais déjà de sommeil. J'ai compris ma mère, ma tante, Any, Alice, Vanessa, toutes les femmes que j'avais auparavant critiqué, toutes ces femmes qui ont choisi le bonheur d'être deux. Maintenant, j'ai compris.

Quand mon chum m'a avoué, un peu pompette - ah, maudit vin blanc! - qu'il me composait un poème pour ma fête, qu'il se forçait vraiment beaucoup pour que ce soit beau, pour me faire plaisir, que c'était ça, les cachotteries, les sors de ma chambre viiiiite, qu'il faisait ça parce qu'il savait que c'était ça, ma vraie passion, des mots qui sonnent, des mots qui...résonnent - ah, maudit sois-tu, Céline Dion ! - , des mots d'amours, des mots heureux, parce qu'il voulait que ce soit spécial...

Je n'ai plus eu aucune incertitude, ni envie de drames, ni de bars, ni d'incompréhensions, de complications...J'ai eu envie de rester allongée dans ses bras, ses lèvres si près des miennes, mon nez contre le sien, pour le reste de ma vie.
Oui, vraiment, je vais écrire. Je lui dois bien ça. À lui comme à vous.

Quand je serai grande, je veux être Daniel Bélanger

À tout le moins, écrire comme lui.
Parce que ça m'a fait lui téléphoner très tard, trop tard, le sortir de son sommeil pour lui avouer, spontanément, que je l'aime et que maintenant, j'aime Daniel Bélanger. C'est depuis qu'on en a écouté ensemble, sur la plage, après nos propres étreintes dans la mer, je crois. Chanson thématique, va.

En attendant...


http://danielbelanger.com/ (Pour écouter la chanson, le vidéo sur la page principale du site)

Étreintes
Daniel Bélanger

Si je me devais de choisir
Pour une raison d’espace
Un seul de mes souvenirs
Ce serait celui de toute manière
De nos étreintes dans la mer

Si vous voyez que change mon visage
Qu’il s’illumine en plein février
Dans la grisaille des jours salis
C’est pas que j’m’amuse de l’hiver
J’pense à nos étreintes dans la mer

Ouhhhh ouhhhh ouhhhh
À nos étreintes dans la mer
Ouhhhh ouhhhh ouhhhh
À nos étreintes dans la mer

Si vous croyez qu’à mon dernier sourire
C’était ajouté une lueur
Une singulière splendeur
J’le dois ni au paradis ni à l’enfer
Mais aux étreintes d’une femme dans la mer
J’le dois ni au paradis ni à l’enfer
Mais aux étreintes d’une femme dans la mer

Ouhhh ouhhh ouhhhh
Aux étreintes d’une femme dans la mer
Ouhhh ouhhh ouhhh
Aux étreintes d’une femme dans la mer

19 novembre 2008

Du blabla et du bla.

" Un vrai rayon de soleil et du talent pur !

Travaille à fond et ne t'attarde pas à ce que les autres font. Mets toutes tes énergies sur toi, sur ton travail. Garde ta belle écoute et ta belle ouverture, les portes te seront grandes ouvertes. Avec un peu plus de rigueur, je ne saurai bientôt plus quoi faire pour t'aider.

Go vas-y, vas-y pour toi. "

Merci, merci cent fois. Merci d'être celui qui a su me dire les bons mots au bon moment, même si le copain doute et a peur pour moi, même si j'ai trop peur du jugement encore pour l'avouer à haute voix. Merci d'être là maintenant, quand j'ai eu besoin d'avoir une main tendue prête à m'assurer que même si je tombe, ça fera mal, mais de moins en mois. Merci d'être, avant mon professeur, mon ami. Et merci d'avoir utilisé le mot talent. Je ne crois pas que ce soit un mot à utiliser à la légère, je ne t'en crois pas capable.

*

J'ai gagné la première place au concours intercollégial de poésie. Yééé ! Avec un extrait de Marée-moi,un long poème écrit en attendant mon chéri durant un de ses nombreux rendez-vous à l'hôpital.

Une autre main tendue au bon moment. Une petite tape sur l'épaule quand j'en avais bien besoin, de ça aussi. Ça fait du bien, même si je suis pas habituée à ça. Je peux à peine croire qu'on commente et qu'on aime mon blog, alors...!

Je doute souvent de moi,mais jamais de mon art. Ça prend juste une confirmation de temps en temps!

Même s'il m'a fallu reconsidérer ma façon d'aborder l'art, depuis que je suis en couple et heureuse. J'ai toujours écris en fouillant une main dans le fond de mon corps, en tournant et tortillant ma plaie pour en extraire de l'autre main du jus pour mes textes. C'est un peu sadique, mais c'est tout de même vrai. Je me forçais à songer aux choses qui m'attristaient énormément pour tirer quelque chose de moi.

Je ne peux plus faire ça, maintenant. Les plaies se sont enfin cicatrisées, et les dernières guérissent au rythme où je maigris, au rythme où je découvre enfin le bonheur d'être aimée, et d'aimer en retour. Même en pensant très,très fort à Bruno...plus rien! Non, même plus la douce nostalgie de l'an passé quand je le croisais au Cégep, non, rien,rien,rien. Ça surprend et ça apaise tellement ! Vous pouvez pas comprendre.

Je suis enfin en paix avec moi-même, je ne me lasserai jamais de l'écrire, de le dire, de le penser, de le crier, ah !

Ça équivaut à quoi, alors ? Ça signifie nouvelles recherches artistiques, esthétiques. Nouvelles façons d'écrire, de jouer, de chanter. Nouveaux horizons. Pas moins artistiques, juste moins tortueux pour arriver au même résultat. J'en suis à ce stade-là, dans mes pensées.

Et je suis parfaitement comblée de l'art que je crée par les temps qui courent - j'en ai si peu de temps, entre dodo-école-travaux-job-troupe-chum-famille-des-fois-les-amis-des-fois-l'impro.

Mais je n'échangerai pas de place avec l'Amélie d'il y a un an pour RIEN-AU-MONDE! : )
J'aimerais tellement qu'il soit là, avec moi, le jour où je viens sans doute de prendre officiellement l'une des plus grandes décisions de ma vie - une des plus importantes, aussi.

Mais on se revoit juste vendredi.

Je devrais me contenter d'une voix au téléphone, alors que ce que je souhaite, présentement, c'est des bras, des yeux et son odeur, tout contre moi, qui me rassure et qui m'aime en chair et en os.

Wow.
Bon, je suis pas certaine de comprendre.
Apparemment que mon blog serait un blog indésirable et qu'il doit être vérifié, pourtant j'arrive encore à y accéder et à vous écrire.

Ehlàlà...

En espérant ne pas tout perdre !

16 novembre 2008

Parfois je regarde l'Amoureux avec stupéfaction et les yeux dans la graisse de bine. Lui, ça le fait rire. Moi, ça m'étonne toujours.

Ça me prend par moments, des petits moments anodins répétés tant de fois. Sur la route entre nos deux chez-soi - qui deviennent de plus en plus des chez-moi partagés - , en jouant au Monopoly avec une bouteille de vin rouge, même quand on fait l'amour, ou quand il me tient la porte d'un restaurant - surtout le petit resto de sushi à l'Île-Perrot.

Je ne m'habitue jamais à vivre autant de bonheurs avec lui. Je suis toujours douloureusement consciente de la chance que j'ai d'avoir Marc-André dans ma vie. Je ne prendrais jamais ça pour acquis. Jamais.

13 novembre 2008

Un cours annulé.
Du Damien Rice.
La pluie qui vient avec.

Le sourire jusqu'aux oreilles.
Un foulard.
Une tuque de laine.

L'Amoureux chez lui.
Heureusement que Facebook existe.
Des notes à transcrire pour prendre de l'avance.

Un 5 à 9 à ma job ce soir.
Puis une vingtaine de minutes d'autoroute.
L'Amoureux et ses bras chauds, réconfortants.

Je voudrais que l'automne ne se termine jamais.

12 novembre 2008

Jeux d'enfants

C'est par tant de fois que je fus ici, et même en y pensant très bien, je n'ai pas souvenirs d'y avoir été heureuse. Le sable qui crisse sous mes bottes, les grands sapins devant nous qui ne meurent pas, eux non plus. Je sens encore l'odeur de la sève sur leur tronc robuste et le couinement imaginaire des fourmis à leurs pieds quand nous détruisions leurs nids. L'école primaire de mes premiers instants, là où on me prédisait un avenir brillant d'astronaute, de médecin, d'un métier altruiste et gratifiant. Je serai une grande personne qui serait quelqu'un, m'affirmait-on, sans que je ne comprenne trop pourquoi certaines grandes personnes n'arrivaient à n'être que quelconque.

Petit sourire amer à ce vieux souvenir; maintenant je fais de l'art égoistement, pour me sauver moi-même, de moi-même, me sauver sans doute des récréations passées ici à déjà savoir que dans ma différence, j'étais une exception. J'imagine que je rêvais dès lors du jour où je remettrais les pieds ici avec lui, prouvant à la gamine que j'étais qu'elle avait raison.

J'ai eu une petite pensée à l'adresse d'une ancienne camarade, partageant ma différence corporelle : elle étudiait maintenant en chimie, avait toujours garder son aigreur et était désormais lesbienne. Petit frisson. Une autre pensée pour la meilleure amie de l'époque, qui avait peur de tout et de rien, et qui marche présentement à mes côtés, en théâtre et en folie. Qui l'aurait cru...

On a fait rouler des cocottes de pin qui s'étaient perdues par hasard jusqu'au milieu du terrain asphalté. J'ai eu l'impression, dans ce froid, emmitouflée avec sa présence réconfortante, que c'était un moment important, sans pouvoir dire exactement pourquoi. Le genre de moment où je regarde partout, un peu naïvement, en étant consciente d'être en train de vivre ce qui allait devenir un nouveau souvenir. Un nouveau souvenir doux.

Quand il a grimpé dans le module de jeux malgré sa jambe blessée, j'ai su tout de suite qu'il voudrait que j'en fasse de même, et je me suis revue tant de fois au pied de ce module coloré, regardant les autres enfants grimper, se balancer, même se blesser. J'aurai tellement aimé tomber du bas de ce module ! Mais mon petit corps déjà trop gos et malhabile n'a jamais osé s'y aventurer, de peur d'y rester coincé.

Allez viens, viens, mon bébé, qu'il me dit, sans savoir que je suis pétrifiée devant ce vestige de mon passé. Je me revois, en leggings, les cheveux courts - heureusement que mes parents ne m'ont pas choisi un prénom trop masculin - et les grands chandails pour oublier mon petit ventre trop gros. J'ai revu mes souliers à velcro et mon casque de vélo mauve. Allez, petit bébé, c'est facile, qu'il me répétait, alors qu'il était déjà au sommet. Je suis le roi du monde, tandis qu'il lâchait ses mains et se laissait aller contre le fer du module. J'ai eu peur, puis j'ai traîné mes bottes jusqu'à l'escalier et j'ai traversé le pont de corde prudemment. J'ai toujours été trop prudente, trop vieille, trop fânée, même à la petite enfance. Je n'ai jamais été piqué par un taon ou une abeille ou une guêpe, je n'ai jamais brisé mon bras ou ma jambe ou les deux, jamais vomi et presque pas saigné du nez. Pas de risques, pas de pont en cordes, pas de vélo sans casque, surtout pas de rollerblade, ni de camp de jour. Surtout pas.

Après avoir posé mes deux pieds sur la structure métallique et surtout, solide, il était là, il m'attendait, souriant, dans la noirceur, avec sa tuque qui lui donne l'air d'avoir l'âge de mes souvenirs, les bras grands ouverts. Quand je m'y suis glissée, pour la première fois en ces lieux, je m'y suis sentie aimée.

On est resté comme ça longtemps, immobile, en silence. J'observais le ciel étoilé à travers mes lunettes buées, et je l'ai senti frissonné contre moi. Il fait froid, hein ? Oh,tu sais ... Il a pris mon visage entre ses doigts gantés. Non, je sais pas. Dis-moi-le. J'ai rougis un peu. Quand je suis avec toi, je n'ai jamais froid.

Doucement, il m'a entraîné vers le bout du module, là où se trouve le mat que je n'ai jamais osé monter, ni descendre, le mat dont je ne me suis jamais approchée. C'est le temps de vaincre ses peurs, bébé. Allez!

En joignant le geste à la parole, il descendit agilement du module, et me tendit la main. Je vais te guider, te dire où mettre tes pieds, tu vas tellement être fière de toi après.

J'ai levé la tête vers le ciel et j'ai dis merci, à qui, je sais pas, mais merci, de m'être rendue ici, là, présentement, avec l'homme le plus formidable et imparfait de la terre, qui complète tellement la femme d'exception et de défauts que je suis. À deux on a nos qualités qu'individuellement, on ne peut trouver soi-même.

J'ai posé ma grosse botte maladroite sur la spirale de fer verte et j'ai respiré, longtemps. J'ai pensé à Mickey Mouse, aux Babysitters, et même à Harry Potter. J'ai pensé aux garçons qui me jettaient du sable dans les cheveux du haut de ce module sur lequel j'avais rageusement grimpé sans jamais me résoudre à toucher au mat, et j'ai eu envie de pleurer, un peu. J'ai dix-neuf ans, et j'ai encore mal à la fillette que j'étais.

Mes doigts glacés s'accrochaient au métal comme si ma vie en dépendait. Mes pieds, petit peu par petit peu, se sont laissés guider par la voix douce et chaude de mon amoureux, et en moins de deux minutes, j'étais sur la terre ferme, à sautiller avec chéri, à pleurer franchement, à caresser Amélie la gamine et à lui donner un sac de deux piasses de bonbons mental.

Il m'a pris par la main, tu vois que c'étais pas si pire, je t'ai dis qu'ensemble on vaincrait toutes tes peurs, et quand nous sommes ressortis de la cour de récréation en passant près des structures de ballon-poires, il me semblait qu'enfin...enfin...

J'avais fais la paix avec mon passé.

10 novembre 2008

Hermétique sans cesse

Je ne sais pas trop dans quoi je m'embarque. Par soucis d'anonymat, parce que je veux que ça reste pour moi et moi seule, je vais taire ma démarche ici mais croyez-bien que ça me démange les doigts d'en glisser un mot, et même plus.

Mais j'ai décidé de foncer, advienne que pourra. J'en suis rendue là. Et je me sens bien appuyée, tellement tellement tellement bien appuyée pour affronter tout ça. Merci à vous. Ça ira. Et surtout, on n'oubliera pas d'avoir du plaiiiiiisir. : )

9 novembre 2008

Ahhh, si vous saviez !

À quel point ça fait du bien de lire que des purs inconnus sont heureux de me voir heureuse, quand j'ai l'impression qu'une partie - importante! - de mon entourage le prend plus ou moins bien, étrangement.

À quel point de lire vos mots qui parlent des miens me gênent mais surtout, me flattent l'égo de l'écrivaine qui sommeille toujours en moi. Je retrouverais peut-être mes vrais mots, bientôt. Je l'espère.

Je me sens comme Kiki dans Avaler la mer et les poissons - grandiose création théâtrale québécoise - qui ne peut plus peindre parce qu'elle est amoureuse et comblée. Ça prendra le temps qu'il faudra avant de me réapproprier mon art, j'imagine.

À part ça, quoi ? Le quotidien, simplement. Les travaux, les cours séchés mais calculés - pour ne pas trop prendre de retard, ni signer mon arrêt de mort nul part, les baisers, l'amour, la vie. Mon amoureux commence à reprendre du poil de la bête après l'accident, ça fait du bien, ça aussi.

Moi, je recommence à me prendre en main, après cette pause obligée. De retour aux entraînements rigoureux, à la surveillance de mon alimentation et au soin de mon apparence - c'est-à-dire cesser de me présenter au cégep en pyjama (honte à moi) !

J'ai des projets pleins la tête, et je ne m'empêche plus de rêver. Ça goûte tellement bon, mes rêves. Surtout quand ils sont conjugués aux siens. Et chaque jour quand je me réveille, je ne regrette rien de mes choix, ni de mes décisions parfois douloureuses. Et quand je sors clubber, je ne voudrais pour rien au monde être comme ces filles seules, qui cherchent à tout prix une paire de bras où se blottir, un verre de plus pour oublier.

Voilà. : )

De retour bientôt avec de la création, j'espèèèèère !

5 novembre 2008

Je pense que je vais t'aimer jusqu'à ce que j'en oublie la signification. Parce que y'a rien de plus beau que ton corps nu, sous les draps fragiles, quand je m'habille le matin, face à toi, tremblante de nos ébats matinaux. Je pense que je vais t'aimer jusque dans tous les pores de ma peau, parce qu'être à toi, ça veut dire en entière, ça veut dire des cheveux aux pellicules, des mains aux genoux, ça veut dire me laisser habiter par toi.

C'est plus doux depuis que tu es là. Ça fait moins mal, ça dure moins longtemps, ça prend plus de temps, pour me décourager. Je marche seule dans les corridors avec ta voix dans mes oreilles. Tu ne me quittes jamais. Heureusement. Parce que souvent, quand j'ai l'impression que les murs s'effritent autour de moi, y'a ton image qui me sourit, y'a tes bras qui me rappelent que désormais, je ne suis plus jamais seule.

3 novembre 2008

Une bonne motivation

Deux mots, une ville : Punta Cana.

En juin.
Avec l'Amoureux.
Pour célébrer notre année ensemble.

Bonne motivation pour me gérer la vie, l'entraînement, et le régime-alimentation-saine.

Je veux pas être laide, sous les palmiers, moi.
Et je veux qu'il me soulève dans l'eau turquoise quand on va faire l'amour dans l'océan.

31 octobre 2008

Je ne culpabiliserai plus jamais d'être enfin heureuse.

Voilà le compte-rendu de ma soirée théâtre de mercredi, qui s'annonçait si belle et qui a pris une tournure atroce.

29 octobre 2008

Quand sa mère est venue nous dire, un peu de lassitude dans la voix, qu'il neigeait déjà, je me suis sentie revivre. J'ai enfilé mon manteau trop froid pour l'hiver précoce et, fébrile, mes grosses bottes dont tout le monde déplorait le port hâtif. Quand j'ai mis un pied dehors, dans la neige fragile qui tombait du ciel comme un cadeau inattendu, je me suis tourné vers lui, qui bougonnait déjà. Il avait sa tuque qui lui donne l'air d'un enfant et il claupinait jusqu'à sa voiture, dans son manteau que nous avions choisi avec soin pour remplacer l'autre, détruit par l'alsphate, qui lui avait pourtant sauvé la vie.

J'ai regardé le ciel pour une deuxième fois depuis que nous sommes ensemble et j'ai dis merci. Merci de nous faire vivre un autre début de saison ensemble, et faites qu'il y en ait bien d'autres. Je l'ai arrêté alors qu'il balayait le tapis de neige sur son pare-brise, je l'ai embrassé et il m'a demandé pourquoi j'étais comme ça.

C'est notre première neige ensemble, mon amour.

Il a souri, et c'était plus réconfortant que tous les pyjamas du monde.

27 octobre 2008

Hermétique,encore,désolée.

Je vais faire quelque chose d'un peu stupide, demain, vu ma situation financière.
Et je suis pas trop contente de moi.

Mais parfois, faut savoir suivre ses instincts.

Ouais.Ouais.

Ouais.

Mes lundi

Mes lundi soirs, surtout.

Mes moments privilégiés avec la merveilleuse troupe de théâtre dont je suis si honorée de faire partie, dirigée par Émilie, une...j'allais encore dire merveilleuse mais disons...un fabuleux et extraordinaire bout de femme forte et qui m'inspire, m'impressionne énormément.

La troupe, ça brasse des rêves et ça fait rouler le cerveau en masse, disons. Ça complique un portefeuille et ça serre une ceinture, mais ça apporte tellement,tellement de bonheur. Je n'ai qu'un mot à la sortie de mes lundi soir, au petit local d'où on entends la musique festive de la caissière du café étudiant sous nous : ENCORE !

J'en veux toujours plus, je ne vois pas le temps filer et je voudrais que ça dure, qu'on se voit plus souvent, au lieu de mon cours de théâtre du lundi après-midi.

Franchement...ce n'était qu'un petit mot pour souligner ça, probablement que Mic le verra et approuvera. Je suis encore trop émotionnée pour pouvoir en dire davantage. Mais merci à vous, et à Émilie, de tisser mes rêves pâles d'une étoffe plus brillante.

26 octobre 2008

Coup de musique du mois

Coeur de pirate, c'est ma nouvelle meilleure amie, je pense.
Ses chansons me rentrent dedans, me donnent envie d'en écrire, de prendre le métro jusque chez elle et d'entrer dans sa vraie vie, à elle, parce qu'on se ressemble à travers nos mots.

Allez hop, tout de suite, via Myspace !

http://www.myspace.com/coeurdepirate

22 octobre 2008

Je me suis réveillée tout doucement dans le brouhaha de ceux qui partaient travailler ou étudier en me sentant relativement privilégière de pouvoir paresser encore un peu plus longtemps qu'eux. J'ai roulé dans le grand lit moelleux et il s'est collé à moi, en me murmurant des douceurs. Je dormais encore à moitié quand il est parti, quand il s'est assis près de moi en me caressant le visage. Peut-être bien que j'ai rêvé, aussi.

Et quand le froid mordant est venu me tirer de Morphée pour de bon, j'ai paressé encore un peu, j'ai lu des pièces de théâtre toute nue dans son grand lit blanc et je me suis souvenue qu'il y a un mois, la simple idée de me présenter à ses parents le rebutait comme rien d'autre.

J'ai ri un peu, pour la forme.

Et je me suis sentie incroyablement bien quand j'ai vu quelques flocons percer les nuages.

21 octobre 2008

333ième message. J'espère que ça veut dire quelque chose, un signe, la Trinité, je ne sais pas, parce que présentement, j'en aurais bien besoin.



Beaucoup de pressions sur mes épaules, par les temps qui courent. À cause des cours, des choix professionnels, du choix d'une carrière stable versus une carrière alléatoire, de la pression académique.



Beaucoup de pressions à la maison. Maman qui veut me voir publier mes écrits, qui veut me voir exceller dans des concours, gagner des bourses. Mon père qui est pessismiste comme dix.



Et l'Amoureux qui subit lui aussi du stress intense, avec la reprise des cours après l'accident. Il est débordé comme pas un et nos rapports s'en ressentent. Moi j'ai besoin de le voir, parce que je vis mal tout ça, tout ce stress, tout ce poids qui repose sur mes épaules qui ne savent plus où donner de la tête, ces temps-ci. Et lui qui ressent le besoin de s'isoler en cas de tempêtes de travaux, qui devient bête et désagréable, ça ne fait pas bon ménage.



Je donnerais ma prochaine paye (et Dieu seul sait à quel point j'en ai besoin - pressions économiques aussi,tiens!) pour l'avoir avec moi, présentement. L'avoir à mes côtés et poser ma tête contre sa poitrine et juste...respirer. Respirer longtemps, tranquillement.

17 octobre 2008

Semaine de...relâche?

De devoirs,plutôt!

Je regarde la liste qui me semble interminable de tâches que j'aurai à accomplir d'ici une semaine pour arriver réellement en même temps que tout le monde à la fin de cette session qui file sans que je n'ai le temps de la voir et...

Je dirai tout bas que j'ai hâte de faire certains travaux.

CHUT !

16 octobre 2008

Philosophie des aurores

Au cours d'une conversation animée avec une amie déprimée,

C'est vraiment cliché ce que je vais dire et tu as le droit d'en rire, mais je pense que quand tu rencontres LE gars, tu te souviens exactement du moment où tu l'as rencontré. Pas de l'heure ni de la date précise, mais du soleil qu'il faisait, du vent, du paysage, de tes vêtements, des siens. Tu te souviens des premiers mots, des premiers sourires, de la gène du début qui s'éclipse rapidement. Et...à ce moment précisément, tu as un espèce de sentiment drôle qui naît en toi, indescriptible, comme si tu savais que tu es exactement là où il le faut, avec le timing parfait, comme si...Comme si le destin avait un goût quelconque.
Mon chum dort en petite boule dans mon lit, il a l'air d'un gros bébé.
Je reviens de m'entraîner je suis toute collante.
Je suis méga pressée et gérée par la vie aujourd'hui.
Mais juste la vue de Marc tout serein comme ça, chez moi, ça a suffit à me faire respirer par le nez, et à me faire prendre le taureau par les cornes pour arriver en même temps que tout le monde à la fin de la semaine.

Serais-je devenue zen ?

14 octobre 2008

Les merveilles

Ces temps-ci, ça va, ça vient, et ça dure. À coups de baisers et d'étreintes étroites, à coups de journées et de secondes, j'ai de plus en plus confiance en mon Homme et en notre couple. Nos jambes emmêlées au matin me donne envie de ne plus bouger pour le reste de ma vie tant je me sens bien. J'ai besoin de cette certitude, que Marc m'insuffle un peu plus à travers les moments que je passe avec lui.

Mais hier, c'était tendu. Des pécadilles, mais c'était tendu. On écoutait Contre toute espérance, un film québécois un peu obscure dont personne n'a jamais entendu parler, mais qui est probablement un des meilleurs sortis récemment - dans le même genre que Continental un film sans fusil mais infiniment meilleur.

Grosso modo, le mari a eu un ACV et il ne peut plus marcher, il n'a plus le courage de le faire, il peut à peine parler, et il se laisse détériorer sans rien faire pour remédier à la situation. Son grand ami de toujours, interprété avec brio par Gildor Roy, s'emporte dans une scène. Il le soulève, le met sur ses pieds et le "brasse", lui dit qu'il ne peut pas se laisser aller comme ça, qu'il doit se battre, et c'est extrèmement touchant.

Mon chum me regarde et me dit, doucement, c'est à ça qu'on reconnaît un vrai ami, hein?

Je hoche la tête, je réfléchis un peu...j'éclate en sanglots.

Je-m'ennuie-de-mes-amies!

Je sais que nous n'avons pas le même horaire, que je n'ai pas beaucoup d'heures de cours comparé à elles, que je vis sans doute dans un fuseau horaire complètement différent des leurs, mais je-m'ennuie. Je suis toujours toute seule au Cégep, je m'ennuie un peu de mon rythme de vie de l'an passé. Pas que je ne sois pas heureuse avec mon chum,au contraire. Je ne me suis jamais sentie aussi bien, sereine et saine...de toute ma vie ! Mais je m'ennuie.

J'ai hâte au 1er novembre, on sort entre filles! Ça va faire du bien,ça.

2 octobre 2008

Morphée

Je dors souvent chez mon copain, ces temps-ci, pour prendre soin de lui, et tout simplement parce qu'avec son accident, il ne peut plus se déplacer chez moi. J'étais toujours mal à l'aise, je dormais mal, je me réveillais le matin aussi fatiguée que la veille, avec des courbatures, à 5hrs AM. Je ne sais pas pourquoi mon corps réagissait comme ça, comme s'il n'était pas d'accord, comme si le pourtant très confortable lit ne suffisait pas à me faire oublier tout le stress et le poids des dernières semaines.

Hier soir, tout fier de lui, l'Homme m'a avoué avoir fait des exercices toute la semaine pour pouvoir se déplacer, se positionner en conséquence, et hum...enfin, pour mettre fin à notre période d'abstinence. Alors hier soir, après ça , je me suis endormie comme un petit bébé, j'ai lâché prise, et j'ai tellement bien dormi, pouah ! Ça m'a fait un bien fou, de m'endormir dans ses bras, comme avant. De me faire réveiller par lui, qui m'enlance. De faire l'amour au dodo et au réveil, deux fois en quelques heures, et de sentir tout son corps emboîté sur le mien.

C'est sûr, ce n'est pas très intime chez lui. Nous deux, ses deux parents, son frère et sa blonde, en plus de sa soeur et son chum parfois, ça commence à faire "du monde à la messe" ! Au moins son lit ne craque pas et nos silences sont bien plus chargés d'amour que des cris d'animaux. Nous ne baisons pas chez lui, nous faisons l'amour. Et ça fait du bien, de me sentir aimée comme ça, après les moments de stress, de peur, de découragement, de pleurs...Ça fait du bien, de me retrouver comme ça avec lui, liés et si près l'un de l'autre. Lui balancer en plein visage que je l'aime et que je ne l'abandonnerai jamais, lui qui pleure de...joie? D'un trop plein de bonheur durable ? Nous construisons notre vie à deux de plus en plus solide, avec l'habileté d'un briqueleur qui comprend son nouveau métier après des tentatives plus ou moins réussies.

Et je l'aime. J'en suis si certaine, ça pop en moi à tout moment, je l'aime de la tête et du coeur. Je l'aime. Et ça fait du bien, ça aussi. Une certitude ancrée en moi, une certitude qui me fait avancer avec lui dans mon ombrage, une certitude, enfin. Depuis le temps ! Je n'ai pas peur qu'il me quitte ce soir, je n'ai pas peur qu'il me trompe, je n'ai pas peur qu'il me rejette. Même si parfois je dois lutter contre les mauvaises habitudes du passé, ce n'est plus trop dur de les relèguer à mon tiroir L'Ex dans les confins de ma mémoire. Je souris en naviguant sur le Facebook de ce dernier, parce que même en me forçant beaucoup, je n'arrive plus à me souvenir pourquoi je l'aimais. Et même en relisant vieux blogs et textes, je n'y arrive plus. Et je suis heureuse.

Et j'aime.

Et rien ne pourrait être plus beau que cette certitude où je suis enfin arrivée.

29 septembre 2008

Quelqu'un a dit ce soir que l'amour,c'est lorsque nous sommes en face de quelqu'un et que nous nous surprenons à penser que c'est avec elle que nous voulons passer notre vie, tous nos moments de quotidien, même les moins agréables.

J'ai vraiment eu envie de serrer mon chétif amoureux dans mes bras. Heureusement que je le vois demain !

Les journées sont longues sans lui, et je m'ennuie de l'été. Ahh...

28 septembre 2008

Excusez-moi de vous avoir alerté avec mon message un peu alarmant - justement. Marc va mieux ...on ne peut pas dire qu'il va bien, mais il va mieux.

C'est une dure épreuve, et individuellement, et pour notre couple. Mais on est solide, on l'a toujours su et là, on en a la preuve.

Je reviendrais vous en dire plus, je suis débordée de travaux et d'obligations. Je vous aime, n'oubliez jamais de le dire. Maintenant, j'ai appris le poids d'une vie.

25 septembre 2008

Marc s'est fait happer par une voiture, lundi soir, quand il traversait la rue, à quelques mètres de chez lui.

Depuis je ne vis plus. Je survis.

20 septembre 2008

Cachez ce saint ce que je ne saurai voir !

Parfois je tourne des pages de ma vie sans le savoir, sans même m'en apercevoir. Je ne suis pas en train de me dire continuellement " Tiens, voilà cette étape qui se termine pour moi ! " Habituellement, la rupture est faite, nette et cicatrisée, et je constate ensuite qu'il n'y a pas eu les dégâts escomptés.

Ce fut le cas pour Bruno - mon ex mythique - et c'est le cas pour...le Saint.

Ce night-club où je sortis jadis chaque vendredi durant deux années de façon assidue. Cet endroit où j'ai viré des brosses mémorables, où j'ai rampé par terre, où j'ai faili me faire battre une fois - oui, oui ! - où j'ai pleuré, où j'ai aimé, où j'ai embrassé de parfaits inconnus pour me prouver à moi-même que malgré mes kilos en trop, je pouvais le faire, moi aussi. Ce bar où j'ai bu des centaines de litres d'alcool, où j'ai échappé des verres de Sex on the beach sur les souliers de mes amies, où j'ai attendu dehors des heures dans le froid glacial de la nuit pour y entrer par des soirées trop achalandées.

Ce bar que plusieurs amis et connaissances fréquentent encore assiduement, et où je suis fréquemment invitée. Hey, viens-tu au Saint ce soir ? Ce bar qui, dans mon temps,était l'endroit où aller le vendredi, est maintenant le spot des samedi, délaissé au profit des vendredi Chez Mau', un autre bar où l'on sollicite souvent ma présence.

Cette époque où j'étais la première à être coiffée, maquillée et ivre semble résolue - elle l'est. Je devais sortir à Montréal ce soir ; j'ai préféré rester sagement ici, à faire des devoirs, à écrire sur mon blog quelque peu abandonné, à vaguer sur Internet, en sachant que plus tard, l'Amoureux allait revenir de son spectacle avec son école et qu'on allait dormir ensemble, au chaud, juste bien.

Le changement s'est opéré graduellement, je ne l'ai pas vu venir. Ça coule de source, maintenant, passer des soirées avec Marc plutôt qu'aller me soûler dans un bar. Je n'ai pas envie du tout de faire ça de nouveau. Ça ne me manque pas, mais vraiment pas. C'est étrange, hein ? C'est tellement étrange...

Et je regarde les photos de ces gens à ce bar, soûls, heureux, libertins, et je regarde sur mon desktop la photo de Marc et moi à Old Orchard, sur la plage, le matin, et ... mon choix se fait naturellement, sans dilemme douloureux, sans regrets, sans regards vers le passé.

Cette époque n'est plus, et c'est tant mieux.


Canyon

Ça n'allait pas bien, vendredi. J'avais une grosse boule d'émotions mélangées coincée dans le travers de ma gorge. Ça débordait jusque dans mes yeux, mon mal d'être, d'exister, dans cette salle de cours, avec ces gens, écrivant mes notes.

Pleins de questionnements sournois qui remontent en moi, pleins d'interrogations qui ne devraient pas être. Qu'est-ce que je fais en théâtre? En art dramatique ? Moi, j'aime créer, mais peut-être que c'est avec un crayon, en tête à tête avec une feuille et un univers que je me sens le mieux, pas nécessairement sur une scène, devant des gens, à jouer à être une personne que je ne suis pas. Je le fais quotidiennement, merci.

Moi qui est travaillé si fort, si dur - et je n'exagère pas - pour me rendre cette session-ci dans ce cours-là avec mes amis, voilà que je ne me sens plus à ma place. Mais elle est où, ma place ? Elle est où, quand je ne peux pas être dans les bras de mon amoureux ? J'en ai forcément une en dehors de lui, en dehors de celle que je suis avec lui.

Je suis prise pour le stage de la troupe de théâtre, la deuxième audition. J'ai eu un vague sourire en apprenant la nouvelle. Je le savais. Je le sentais.Tout se déroule comme je l'avais prévu, je commence à croire en la visualisation. Même, mieux que prévu ! Je n'avais pas prévu Marc et son amour, mais c'est bien mieux que tout ce à quoi je rêvais. Oh oui, cent fois mieux !

Alors ? Pourquoi ça me tort le coeur comme ça ? Pourquoi je regarde les autres rire et déconner sans être capable de m'inclure ? Je ne suis pas une personne show of, ou comment le dire en français...qui aime se donner en spectacle - littéralement. J'ai longtemps trouvé que le meilleur des passe-temps, des loisirs, c'était un bon livre couchée au creux de mes couvertures - et je dois dire qu'après faire l'amour, ce l'est encore à mes yeux.

J'en ai parlé avec Marc, pour qui l'art dram', c'est comme une seconde nature. Et c'est peut-être ça, mon problème. Le théâtre, ce n'est pas inné chez moi. Je dois travailler fort pour rendre le même effet que lui, on dirait que mon chum a une centaine de personnalités interchangeables selon le texte qu'il récite !

Moi, c'est l'écriture. C'est former des belles lettres rondes, c'est - et je l'ai souvent dis auparavant - bâtir tout un monde avec vingt-six lettres. C'est bête, c'était un échappatoire souvent, que j'ai affûté, peut-être pas à point, mais tout de même.

En finissant le cours, j'avais l'âme sous le bras et le cellulaire rivé à l'oreille, j'avais besoin d'entendre sa voix, pour donner un sens à tout ça. Je n'ai pas assisté à mon cours de l'après-midi, je me suis couchée en boule dans mon lit et j'ai attendu que ça passe.

Ça n'a pas passé.

Et le soir, une sangria à la main, Marc n'y pouvait rien. Las de mes sourires tristes et de mes larmes, il m'a avoué que l'été lui manquait, quand nous étions insouciants et tellement plus heureux, parce que ces temps-ci, à part me plaindre et être débordée, je ne faisais rien d'autres. Ce qui, évidemment, m'a fait cessé de sourire net et pleurer encore plus.

Je me suis couchée le coeur gros, le nez rouge et les yeux piquants. Quelques heures plus tard, je me réveillais, l'amoureux collé à moi, ses bras autour de ma taille, son souffle dans mon cou. Qu'est-ce que tu fais ? Petit moment d'hésitation...J'apprend à vivre au quotidien avec toi.

Ouais, je suis plutôt dans un bas, présentement, bébé chat. Petites larmes furtives de ma part, parce que oui, je me sens plutôt moche. C'est pas grave, ça va passer, on le savait que ce serait difficile. Larmes moins furtives, je décoche mais ça vaut la peine , hein ? Parce que moi je trouve que ça vaut la peine !

Excuse-moi pour tantôt, j'ai dis ça parce que je suis fatigué, je le pense pas, je t'aime.

Ce qui, j'en conviens, ne résoud pas mon problème existentiel d'orientation de carrière - BAC en Études théâtrales ? En Recherche/Animation culturelle ? Certificat en Création Littéraire, en attendant de voir ? J'essaie l'UQAM en Jeux ?

Mais au moins, je sais que j'aurai toujours quelqu'un sur qui compter, quelqu'un qui dort avec moi et qui respire dans mon cou quand ça ne va pas. Ça paraît peu, mais au fond, c'est tellement face à l'inconnu.

Ce que je voudrais être encore capable d'écrire

Trouvé sur son blog, La nuit de Matthieu Simard.

" Et quand l’histoire se répète, on pleure toujours autant. Comme si on avait oublié, pourtant l’oubli semble inhumain. Comme si c’était la première fois que ça arrivait, pourtant l’image de la dernière fois est trop précise dans nos paupières. Les sourires affligés, les accolades maladroites, les poignées de main transpirantes, rien ne suture les ouvertures cruellement sanglantes qui ornent notre chair. Et quand l’histoire se répète, on sursaute, on s’effondre, on souffre comme si c’était inhumain, plus inhumain que toutes les autres fois. Il y a bien quelques braises humaines, mais de nos larmes on les éteint trop rapidement pour en sentir la chaleur, trop froidement pour en saisir l’importance. Ça n’arrive pas qu’aux autres, on l’oublie trop souvent. Ça n’arrive qu’à nous, on dirait tout le temps. Et on a hâte à la nuit, à l’obscurité, que tout se fonde à tout, que les lacérations deviennent invisibles, que la douleur et les sons rejoignent le vide silencieux. Alors, les pleurs peuvent exploser, vivre seuls en pulsions musculaires, mourir en sanglots chaque seconde de chaque minute. Et quand l’histoire se répète, on se rappelle que parfois, il n’y a pas d’autre façon de respirer qu’en pleurant, la nuit, en silence. "

15 septembre 2008

Énergie Cardio

Chaque fois que j'en reviens un peu plus rouge que la veille, un peu plus en sueurs que jamais, je suis fière de moi. Je resplendis, les cheveux mouillés, le souffle haletant et le pas traînant.

Parce que je gagne chaque fois un peu plus mon combat contre mon vieux ennemi, mon corps.

Et quand je dois jeter des jeans trop grandes, ça m'émeut à un point que vous ne pouvez imaginer.

Et quand je dors près de Marc, le nez dans son cou et ma main dans la sienne, je me souviens que je n'en serai pas là si je n'avais pas rencontré ce bout d'homme, si je n'avais pas tout fait pour qu'il entre dans ma vie sans jamais en ressortir. C'est lui qui me motive à aller suer, me démener, sur un elliptique ou un tapis roulant, c'est pour lui que je soulève des poids inimaginables en criant presque de douleurs. C'est lui qui m'a convaincue que mon poids n'était pas si décourageant, et que j'avais tout en moi, à portée de main, pour me sentir mieux, bientôt.

C'est tellement vrai, et je le réalise pleinement chaque jour un peu plus.

Imprévisible

Moi ?

Non, pas vraiment.

J'aime que tout soit planifié dans l'ordre et dans le possible, j'aime savoir où je m'en vais, comment, à quelle heure et de quelle façon, le plus précis possible, merci. Je suis une maniaque de la ponctualité (lors de rendez-vous amical et amoureux, pas dans mes cours, haha) et je suis du genre à inscrire des petites activités des mois à l'avance à mon agenda, histoire d'être certaine de ne rien oublier - parce que c'est moi, ça.

Mais l'Amoureux n'est paaaaas comme ça, et c'est quelque chose qui me pèse beaucoup, et auquel je dois m'adapter. Avec son horaire en dent de scie, l'Amoureux doit concilier famille,travail - plus pour longtemps, au moins ! - , université, répétitions fréquentes et imprévues, travaux, amis - de temps en temps, je ne suis pas trop négligée de ce côté - et finalement, amoureuse.

Alors souvent, quand je ne m'y attends pas, que je m'attèle à mes devoirs, motivée, en pyjama, une grosse couette sur la tête, ding-dong, bin j'ai fini mes travaux plus tôt !

Ne vous méprenez pas. J'adoooore ses surprises, et je suis sincère - malgré le ton de mon message. Rien ne me fait plus plaisir que de le voir quand je crois devoir m'en passer. Mais ça bouleverse tout mon échéancier,planning, agenda de la semaine, et après je dois ramer six fois plus fort pour tout rattraper.

Et je suis incapable de me passer de lui, comme je suis incapable de me passer...d'organisation.

Alors ce matin, quand il est parti en me disant qu'il ne savait pas quand il allait revenir cette semaine - sûrement ce soir et jeudi - , que samedi il avait un truc avec l'école - auquel il ne m'invite toujours pas, by the way - et qu'on allait sans doute se revoir uniquement dimanche...

Ça m'a fait dresser le poil sur les bras. Parce que je savais que j'avais affaire à tout clancher mes travaux mardi dans l'après-midi, si je veux arriver à temps partout ! Baptème...

11 septembre 2008

Ça va mieux, là.
J'ai simplement paniqué pour rien.
Alors que moi, je me demandais s'il comptait me laisser, lui il annonçait - enfin - en grande pompe à ses amis d'université qu'il a une blonde et que pour les initiations de demain, il ne comptait pas frencher personne - comme c'est, semble-t-il, monnaie courante dans son programme d'étude.

Après un souper-sushi aux chandelles, j'en suis venue à la conclusion que j'ai le meilleur chum du monde.

Surtout quand il s'est réveillé pour venir me chercher à ma soirée d'initiation où j'étais et où j'ai bu trop de shooters en trop peu de temps pour pouvoir décemment conduire, ce qui a provoqué des cris d'hystérie de la part de mes collègues étudiantes quand elles ont vu l'homme qui partage ma vie.

Je suis comblée. : )

10 septembre 2008

Bon

Quand même, je ne vais pas tout gâcher, cette fois !
Oh que non.

Merci. Message hermétique qui fait du bien.

8 septembre 2008

Mélie-Mélo (1)

Je me suis vraiment gavé de l'Amoureux en fin de semaine, parce que je le revois uniquement mardi, et puis après samedi.

On sait tous les deux qu'on ne pourra pas continuer comme ça éternellement, que nous allons être aspirés par les travaux à remettre, les devoirs, les lectures, les textes à apprendre, et que nous vivons sur du temps emprunté avant de devoir réduire les périodes passées ensemble, mais je m'en fous. Je m'en fous, tant qu'on est ensemble, plus rien ne m'importe.

J'ai un nouvel emploi que j'adore, avec un immense conflit d'horaire qui vient avec, mais bon. Je butine un peu partout ailleurs pour trouver THE emploi, qui me permettrait de concilier théâtre,travaux,emploi et amoureux, en étant bien rémunéré. Alors je prie beaucoup et en attendant, je slice de la viande froide (1 lbs de baloney ciré, s'te plaît, avec 1 demie lbs de poulet pressé !)

J'économise et je rêve de ce chez-nous qui nous attend l'an prochain, et je suis rassurée : quoi qu'il arrive, je déménage, que ce soit avec mon chéri ou avec Alice !

Il suffit de trouver un rythme de vie et de l'adopter. Ça semble si simple, dis comme ça...Oui,si simple.

N'empêche, en écoutant Occupation Double : Les retrouvailles, hier, je me disais que c'était effectivement plus simple d'avoir trouvé l'amour au pied d'un moulin que devant 2 milions de téléspectateurs avides d'images croustillantes.

6 septembre 2008

Avaler la mer et les poissons

Le texte est somptueux, rentre-dedans, mouillé et lumineux. Je l'ai lu en une courte heure, assise sur ma toilette, incapable de détacher mes yeux des mots amers et douloureux d'amour et de mort hâtifs. J'ai dévoré les phrases, les virgules, l'itallique et la symbolique. Au détour d'une page, Kiki l'artiste explique simplement à Jérôme, son ami-mort avec qui elle a la chance de discuter une dernière fois de l'au-delà, son nouveau bonheur.

Et j'ai tout compris, j'ai tout compris ce que moi je tente d'écrire depuis le tout début,j'ai compris comment je me sens, j'ai compris pourquoi je me sens lasse et amoureuse à la fois, comment c'est possible de vouloir faire briller son bonheur sans pourtant vouloir blesser les uns et les autres.

J'ai rencontré un homme. Un raz-de-marée.

La pièce regorge de belles citations, que j'aurai volontairement souligné si j'avais eu un crayon à ma lecture - même si on dit qu'il ne faut jamais faire ça, je suis de l'école qui croit pourtant que c'est pas un pêché mortel. La pièce porte sur les deuils, et comme dirait Josélito, pas seulement les deuils que nous oblige la mort. Le deuil d'une amitié, qui fait souvent aussi mal que la peine d'amour, le deuil de soi, le renoncement de son art contre le bonheur, bref...On retrouve ici des thèmes qui parsèment mes écrits, mon blog, vous en conviendrez. Cette pièce a vraiment trouvé écho en moi. Et le 5 novembre, lors de la représentation à laquelle j'assisterai, je me promets le droit d'en pleurer, de pleurer sur le raz-de-marée qui m'envahit et pour qui je suis prête à accepter ses changements, ses deuils parfois profonds, de sourire aussi, parce que c'est tellement beau, quand ça nous arrive, et que je le comprends pour la première fois. Parce que je laisse quelqu'un me bouleverse en entier sans peur, sans mouvement de recul. Parce que je me suis retrouvée en cette Kiki - et non pas en la Kiki de Marie-Sissi Labrèche, quoiqu'avant...- qui a décidé de ne pas bouder le bonheur.

En vrac, des citations :

J'ai arrêté de prier, mais à chaque seconde, je me bats contre mon propre cynisme.

Ça fait du bien de s'arrêter. Même si c'est pour regarder la mort passer.

Je voudrais pouvoir absorber tout ce que vous avez dit. En faire une réserve pour tous les silences dans l'avenir. C'est...c'est un travail solitaire...mais je me sens pas seule, quand je peins.En ce moment oui. En ce moment, par contre, ici, étonnamment avec vous, je me sens vraiment très seule.

Mais y a des jours où je suis épuisée à force de tirer sur mes rêves.

J'ai été totalement en dehors de la vie.

Tu vois, des journées comme aujourd'hui, j'aimerais ça croire en Dieu. Pour sortir de moi.

Ariel...des fois c'est comme un souffle dans mon cou. Une présence.

Avant de te connaître, j'contemplais ma toile après une journée de travail, pis tout était là. Comme une preuve. C'était simple, vivant, en dehors de moi.

Ce qui goûte la mort quand on s'embrasse, c'est pas le baiser. C'est toute la vie d'avant qui
veut mourir. Qui veut faire de la place...à nous.

C'est venir à travers les yeux de quelqu'un...pour se faire croire que ça vaut la peine.

Il s'est vraiment passé quelque chose d'exceptionnel entre nous. Qu'est-ce que tu veux que je
te dise?...Pardonne-moi!

Est-ce que j'étais plus facile à aimer quand y avait juste toi pis Jérome ? Quand j'étais personne ?

Mon Dieu ! ça te fait peur que je sois heureuse ?

(En didascalie) Ariel est seule avec sa plus grande peur. Celle d'être aspirée par la mort. La sienne.

(Monologue d'Ariel qui parle à son mari décédé) C'est trop violent ça, Jérôme. Comment veux-tu que j'y crois ? Est-ce qu'il y a des abîmes que tu m'as pas racontés...lesquels? Toutes les fois où tu me regardais sortir avec le plus complice des sourires, est-ce que c'était un jeu ? Y a une peur qui s'installe...c'est mieux si tu reviens...Pas obligé d'être demain...tu peux prendre le temps que tu veux...Juste me dire quand. Me donner une date...précise...une limite...sur
laquelle j'vais pouvoir m'appuyer quand c'est trop dur...

La réalité est si brutale. Y a tellement de bruit...Toi...c'est le silence...Moi, je sais pas...

Ça a été ...fulgurant. On a été frappés par la foudre. Ça existe. Et puis ça reste Ariel. Quelque chose de fort. Je pouvais pas reculer.

Être mort, c'est quoi ça ? Même mort, on dirait que le mort apprivoise encore sa mort.

- Qui on aime quand on aime les autres comme soi-même ?
- Personne. On aime, c'est tout.

Tu le sais, j'ai jamais connu ça... être deux. Ça m'a mis à l'envers. Mais je suis courageuse.

Si je croyais en Dieu, je lui demanderais de me libérer du mal.

Après un certain temps, la mort m'a donné envie de vivre.

Kiki - Survivre, c'est vivre davantage.
Ariel - Porter les morts.
Kiki - Et vivre très fort.
Ariel - Survivre aux morts, avec les morts.
Kiki - Et vivre encore plus qu'avant leur mort.

Bon, peut-être pas si en vrac que ça, finalement...
Avec tout ça, je l'ai relu une deuxième fois, et je ne peux plus d'attendre la représentation.

4 septembre 2008

Surprise, surprise

Ce que j'aime, chez Marc, c'est sa tendance à être imprévisible.

Comme lorsqu'il m'appelle et qu'il déclare : Bin, je vais tout te raconter mes nouveaux cours ce soir, mon bébé. Je m'ennuie trop, je m'en viens chez toi, à tantôt !

Je fonds.

Je fonds comme un sundae resté dehors trop longtemps. Et mon coeur se gonfle d'amour et j'écris des nicks MSN incroyablement mielleux et quétaines, et j'oublie que j'ai des Barbies à aller chercher pour mon cours de théâtre, et j'envoie balader mon dictionnaire de la mythologie.

Je l'aimeuh !

Juste une nuit avant lui

C'est moins dur que je le croyais au départ.
Je ne passe pas mes soirées à pleurer en répétant son prénom comme une litanie, c'est toujours ça de gagné.

Mais je m'ennuie tout de même. Je m'ennuie quand je rate son premier appel de la journée parce que je suis au milieu d'un cours, et qu'il ne répond pas à la pause, ni après le cours, ni quand je suis rendue chez moi. Je m'ennuie quand j'ouvre mon agenda et que mes photos de notre voyage que j'ai oublié - volontairement - de remettre à leur place s'éparpille sur mon bureau. Je m'ennuie quand mon amie me dit au pire, je vais aller dormir chez mon chum et que moi, moi, ça fait une semaine bientôt que je n'ai pas vu le mien.

Je pense à lui tout le temps, j'imagine que ça fait partie de la game. Et autant j'ai envie de tout raconter sur lui ici, par écrit, autant je ne sais plus quoi dire lorsqu'on me demande des petites choses aussi simples que pourquoi tu l'aimes ? Qu'est-ce qui fait que tu crois que votre amour va durer ? Qu'est-ce que ça goûte, vos baisers ?

En fait, en relisant les questions qu'Alexis (mon meilleur public à date, pour mes histoires d'amour, exaquo avec Claudine) me posait hier midi, je ne trouve pas ça exactement...facile à répondre, finalement. Pas oralement, en tous cas. Alors qu'avec mon clavier, j'ai tant de réponses, trop de mots qui me viennent en tête, tellement c'est beau, nous deux. Tellement ça m'émeut, tellement je sais que lorsqu'il va stationner sa voiture devant chez moi, vendredi soir, je vais avoir les larmes aux yeux et les lèvres avides de lui.

3 septembre 2008

Échéancier avancé

Je suis heureuse !

La première semaine sans l'Amoureux se passe bien. On se téléphone à tout moment, on se dit qu'on s'ennuie avec des trémolos d'enfant de huit ans dans la voix, et je ne peux pas croire qu'il reste encore deux jours avant de le revoir.

C'est un tout autre mode de vie qui mérite d'être célébré car grâce à lui, je suis...tout à fait en avance dans tous mes cours, dans tous mes travaux !

Wow. Je n'y crois pas.

Amenez-en, Antigone, Médée, Ovide, Marie Laberge, en voulez-vous, en v'là !

Tout-fi-ni.

Je suis en extase.

2 septembre 2008

Et voilà

Rebienvenue à vous et à moi dans mon vrai chez-moi, mon vrai de vrai blog.



On peut simplement se modifier soi-même sans tout chambouler autour de nous, hein ? : )

13 août 2008

Un pas sur la plage

Un an et un jour plus tard, je change de blog, encore.
Merci ma vieille adresse blog, de m'avoir permis de me retrouver, de me trouver en fait.

Je n'étais rien quand j'ai créé ce blog, perdue entre la mort de mon grand-père adoré et un vieil amour qui ne voulait pas s'éteindre.

J'ai débuté le Cégep, j'ai écris, j'ai vécu, j'ai pleuré, je me suis questionné, et j'ai eu des réponses.
La transition s'est faite en douceur, remarquez. Je me suis dis un matin que je pourrais bien aimer ce gars-là, et ça tombe bien, il s'est dit la même chose. Je me suis dis un matin que je pourrais bien arrêter de tout dramatiser et de voir ma vie comme un mauvais film de série B, et comble de chance, c'est arrivé !

Je suis prête pour le bonheur.

Suivez-moi ici : http://joiesmultiples.blogspot.com

Amélie en joies multiples, c'est mon nouveau chez-moi, pas encore tout à fait terminé, mais je l'aime déjà. Ajustez vos liens, si cela s'applique! Je vous attends là-bas! :)

1 août 2008

Rayon de lumière

Je reviens de nos trois jours d'amoureux sur la côte Est américaine avec des étoiles pleins les yeux, du soleil dans le ventre et la peau encore soufflée par le vent chaud de la plage. Mon voyage a été formidable, encore plus beau que ce à quoi je m'attendais. Old Orchard est une petite ville sympatique et conviviale, la mer était bonne et les vagues nous taquinaient doucement.


Avec l'Homme, c'est encore mieux qu'avant, si seulement c'est possible. J'appréhendais discrètement de lui découvrir des défauts insurmontables, des vilaines failles, des trous dans l'âme auquel je ne saurai m'accomoder. C'est tout le contraire. On s'est découvert une complicité de chaque instant, une façon de dédramatiser nos conflits et nos désaccords bien à nous, que plusieurs ne comprendraient pas.

Debout devant l'océan, la nuit tombée, bien au chaud dans ses bras malgré l'air frisquet du soir, je lui ai affirmé n'avoir peur de rien tant qu'il était à mes côtés. Plus loin que les je t'aime que je distribue au gré de mes pensées, cette déclaration représente pour moi la plus belle preuve d'amour que je n'ai jamais dis à quelqu'un. J'ai toujours eu peur de moi, ou des autres, ou de la maladie, de la mort, de ce que je ne peux contrôler ou, pire, de ce qui échappe à mon emprise. Mais avec lui, j'oublie ces craintes. J'oublie d'être effrayée par la vie, et je profite.

Quand j'étais à cheval en mini-jupe et en gougoune sur des grosses pierres roses, déterminée à traverser le petit chemin pour me rendre à la berge où nous allions déguster un rouleau d'homards, il m'a tendu la main et m'a jeté au visage un fugace je t'aime si discret que j'ai cru l'halluciner. C'est ça, mon homme. Il ne me dit pas je t'aime dans les moments appropriés, il le fait lorsque je m'y attends le moins, et c'est pour ça qu'ils ont toujours autant de valeurs à mes yeux.

Quoi dire de plus ? Je suis revenue depuis deux semaines, en fait, quand j'écris ce billet. Je n'ai pas eu le temps ni l'envie d'écrire davantage depuis notre retour. J'ai enchaîné activités par dessus animation à la job, et j'ai multiplié les moments à deux par dix. Ce n'est peut-être pas très sain, mais je n'ai jamais eu droit à ma part de bonheur, je la croque maintenant à pleine dent. Et je sais que ceux qui me sont chers comprennent et approuvent mes décisions.

Je ne pense plus à septembre comme à un abattoir et à nous comme deux porcs condamnés, je suis persuadée que nous n'allons pas voir notre histoire se terminer ainsi, si vite. Il m'a promis de me présenter à ses parents à Noël, j'ai compris aussi pourquoi il était si réticent. Ce n'est pas de l'ordre public, sachez seulement que même les plus belles familles ont parfois des sourires plaqués qui n'en sont pas des vrais.

J'ai lu récemmente des mots sur Adomonde de AnnE qui m'ont profondément ému, parce que je comprenais particulièrement bien ce qu'elle avançait. Je vous cite :

Depuis le début, je suis toujours étonnée de la facilité qui émane de cette histoire. Ça doit être un bon signe, j'imagine. À une autre période de ma vie, je me disais qu'aimer, c'était être déchirée de l'intérieur, remettre son amour en question à toutes les heures, qu'un amour vrai était torturant, déroutant... Ben c'est questionnable comme pensée. Je n'ai jamais aimé autant quelqu'un dans ma vie, et pourtant c'est pas torturant du tout comme relation.

Voilà précisément comment je me sens, là, tout de suite, maintenant.

23 juillet 2008

Je lui ai demandé, hier soir, s'il ne me présentait pas à sa famille parce qu'il ne voulait pas de moi dans sa vraie vie.

Il m'a regardé droit dans les yeux,et il m'a dit, simplement, " Ma vraie vie, c'est toi. "

De quoi je me plains ?

22 juillet 2008

Songes éveillés

Je nous vois déjà dans une grande cuisine jaune et ensoleillée, en train de faire ensemble le souper.

Je nous imagine dans notre salon à l'éclairage tamisé, coupes de vin à la main, étendus et conversant légèrement.

Je nous aperçois dans l'intimité de notre chambre, un nouveau lit comme terrain de jeu et cocon confortable, notre endroit à nous, enseveli sous les couvertures, enlacés et endormis.

Je nous dessine une salle de bain pratique, avec des tiroirs et des miroirs, et un bain et une douche où continuer à se mouiller et à s'aimer sous les jets.

Ça ne me prendrait pas plus grand qu'un trois et demi avec lui pour être parfaitement heureuse,tout-le-temps. C'est irréaliste, pour cette année du moins, même si on en a parlé, même si on voudrait bien y croire. Qui sait...

Pas de palmiers hors de ma tête

On part pour Old Orchard dans quelques jours ; 6 jours, 5 dodos, parsemés d'heures et de nuits ensemble, pour ne pas trop s'ennuyer.

On est toujours ensemble, et ça dérange mon entourage. Mes amis se sentent délaissés, et mes parents nous trouvent un peu décourageants. Mais je m'en voudrais tellement de ne pas profiter de tout le temps qui s'offre à nous, je m'en mordrais les doigts si en septembre, j'ai gaspillé des minutes précieuses où l'on aurait pu se voir.

Passer du temps avec lui, c'est toujours agréable. Et même quand on est pas sur la même longueur d'onde, et même quand je pleure, et même quand il pleure, et même quand on se tempête, on fini toujours par se réconcilier. Mon lit est notre no man's land, on s'y bat et s'y embrasse, c'est notre navire, qui chavire un peu mais pas complètement, c'est mes efforts combinés aux siens, c'est ma vie qui a changé, c'est ma vie que j'entrevois autrement.

16 juillet 2008

Déjà mon 300ième message. Ça va vite, hein, la vie ? Ça va vraiment vite.
On part dans deux semaines à la mer, je suis plus heureuse que jamais et j'ai rencontré le chien et le père de l'Amoureux - toujours ça de gagné !

Je ne pense plus à septembre, c'est comme un gros trou noir dans ma tête.

Ça va faire mal, si on tombe.
Ça va faire mal, quand on va tomber.

Je préfère la première phrase.

12 juillet 2008

Le fils de la meilleure amie d'enfance à ma mère est décédé la nuit passée.
Accident de voiture, il roulait trop vite dans une trop grande courbe.
Il avait mon âge.

Ma mère est dévastée même si elle ne fréquente plus son amie depuis longtemps et moi, je suis un peu de glace, figée.
Je ne le connaissais pas personnellement, mais...enfin...
Ça me bouleverse.

Ma mère a fondu en larmes en apprenant la nouvelle, en me répétant que c'était son enfant unique, son seul enfant, son bébé.

J'ai hâte que l'Amoureux arrive, l'atmosphère est à la mort, chez moi.
J'ai envie de lui téléphoner juste pour lui dire que je l'aime et d'être prudent, sur les routes.
Même si je sais qu'il l'est toujours, même si c'est lui qui me sermonne sur ma vitesse.

Je me sens toute cendrée.

Je ne sais rien, sauf que je t'aime.

On a écouté un épisode des Invincibles, hier.
Un épisode super-triste, durant lequel Carlos et son ancienne fiancée, Lyne, se confrontent après que la jeune femme eut découvert que son ex avait eu un enfant avec la psychologue que Lyne a engagé dans son entreprise.

BREF.

L'important, ce n'est pas tant le contexte mais plutôt le dialogue qui s'en est suivi. De mémoire, c'était à peu près ça que Lyne disait à Carlos :

" Je suis tellement mélangée, Carlos. Y'a tellement de choses dans ma tête, j'ai l'impression que c'est confus, que je sais pu rien, que j'ai jamais rien su, la seule chose qui est complètement claire pour moi présentement...c'est que je t'aime. C'est niaiseux, hein? "

Et Carlos de répondre, avec beaucoup de sincérité (je saiiis que c'est une série télévisée, mais quand même! ) : " Non, c'est loin d'être niaiseux. '"

L'Amoureux m'avait prévenu que la scène était triste, mais j'ai carrément éclaté en sanglots. Je me suis revue tant de fois perdue et désespérée, avec la seule certitude d'aimer. C'était atroce. Alors que maintenant j'ai tous les points d'ancrage nécessaires pour m'épanouir et jouir de mon bonheur, alors que maintenant j'aime et je me sais aimée en retour, je me laisse déstabilisée par le refus de mon Amoureux à me présenter à sa famille - pour le moment.

Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

10 juillet 2008

Son passé

Ça me fait mal, voir des photos de ses ex.

Ça me met toute à l'envers.

Je suis ridicule, je sais.

Surtout que c'est moi qui a fouillé dans son Facebook jusqu'à ce que je réussisse à les trouver, toutes les deux.

C'est absurde, je sais qu'il y a longtemps qu'ils ne sont plus ensemble, encore plus pour la première, mais...juste de savoir qu'il a pu embrasser ces filles, les toucher, les...aimer...ça me tord le coeur, je sais, c'est ridicule.

Surtout la dernière, sa Bybi, je suis...horriblement figée devant mon écran d'ordinateur et je lui regarde l'air, en me disant qu'ils ne vont pas si bien que ça ensemble, en fait. De façon tout à fait objective, il va sans dire, hum...

Je ne suis pas jalouse d'elle, je suis jalouse de leur intimité, des moments partagés, des voyages, merde, qu'il a fait avec elle !

Mon bébé à moi, qui me fait sentir tellement mieux, tellement belle, qui m'aime, je le sais, pourtant ! ...

Rien à faire, je suis affreusement jalouse de son passé, même si je sais très bien qu'occuper son présent, c'est déjà une chance inestimable.

Nouveau look

Besoin de changement, besoin d'espaces.
Un peu d'air pur, on dirait bien.
Besoin de blanc clair, de bleu éveillé, de vert mousseux.
Et voilà.

Besoin de changement parce que ma vie est en mouvement et parce que je suis tannée, d'être la fille qui achète toujours des vêtements noirs. J'ai envie de rose, de vert, de jaune, de rouge, de bleu, de motifs et de pois.

Et voilà !
Quand il m'a dit je t'aime pour la première fois, j'ai cru que ma vie allait s'arrêter. J'ai cru que j'étais simplement trop heureuse, que le ciel allait me tomber sur la terre, que son je t'aime allait être suivi d'un mais c'est trop compliqué, mais pas du tout.

Pas-du-tout.

Il s'est penché un peu, a pris mon menton entre ses mains, a caressé mes joues et m'a embrassé.

Hier, un verre de vin à la main, en le regardant discuter d'un théâtre de marionnette avec ma mère pendant qu'il faisait griller des steaks sur le BBQ - il tenait à le faire - et qu'il faisait chaud et beau et que le ciel était d'un bleu vraiment pâle, j'ai levé la tête au ciel et j'ai dis merci, à qui ou à quoi, je ne sais pas, mais j'avais vraiment besoin de remercier quelqu'un pour m'avoir envoyé un ange dans ma vie.

5 juillet 2008

:o)

Que de bonheurs, quoi dire d'autres !
C'est en masse. : )

3 juillet 2008

Douce moitié

...De Matthieu Simard.
Parce que l'Amoureux m'a dit les mêmes mots, la poétique et la finesse en moins.
Parce que ça a trouvé écho en moi.

" Quand je suis en face de toi, n’importe où, c’est pas important, quand je suis en face de toi et que je regarde ton visage, tes yeux et leur lumière, ta buche et sa roseur, je lévite. Une vibration juste en dessous de mon sternum, en plein cœur de mon corps, une vibration illuminante .Je passerais des heures come ça, à te regarder me sourire, à lire dans tes yeux toute la douceur du monde, tu me fais sentir mieux, pas bien, mieux. Une vibration, une boule de feu bleue qui tourne trop vite, une musique magique, sous ma peau, ça résonne dans les os, ça résonne dans mon mètre cube. "

" Il est là, le romantisme, dans les gestes silencieux, dans l’absence de mots, dans le flottement de l’air. Quand tu regarde loin en sentant les doigts de ta blonde glisser dans ton dos. Quand tu clignes des yeux en prenant ton temps, deux secondes, les yeux fermés, parce que l’éternité t’appartient, à toi, ce moment précis-là, avec ta douce, l’éternité t’appartient. "

" La première fois que je t’ai vu, dans une petite brasserie sale, bienvenue aux dames, j’ai tout de suite voulu te prendre, dans mes bras. Une pulsion, un besoin de te toucher, de regarder dans tes yeux, le plus profond possible, de plonger en toi, dans ta vie, dans ton histoire, de plonger sans regarder en arrière, en sachant que ça allait faire mal. Tout le monde m’a dit d’être prudent, j’ai répondu oui, en mentant à tout le monde. Je savais que c’était trop dangereux pour moi, pour mon petit cœur fragile, je savais que je pouvais mourir torturé en entrant dans ton univers, mais c’était plus fort que moi, trop fort pour moi, il fallait. C’était la première fois que ça m’arrivait. "
Merci Matthieu Simard de me nourir comme ça.

Mon coeur est un homard.

J'écris, ces temps-ci. J'écris ailleurs qu'ici et ça me fait du bien. J'écris en lumière, j'écris en pleurant un peu, pour la forme, pour le surplus d'émotion, peut-être aussi parce que je suis dans un violent syndrôme pré-menstruel - ça n'aide certainement pas.

Mon coeur est un homard, c'est le nom de mon fichier. Un homard parcec que mon amour me racontait, ce matin là, qu'il avait mangé ça là où on s'en va en vacances peut-être ensemble, bientôt. 24 dodos !

Quand tes yeux s’accrochent aux miens, c’est comme si je voyais pour la première fois. C’est beaucoup d’émotion pour mon petit cœur habitué aux larmes et aux scènes de rupture, aux déchirures. C’est beaucoup d’amour pour mon corps honteux qui a toujours eu peur de l’été et des piscines, peur des jupes et des camisoles. C’est beaucoup de bonheur, tellement que chaque jour j’ai peur que ce soit le dernier, le dernier des jours heureux, la dernière fois que mon afficheur indique ton nom, le dernier des baisers langoureux, la fin de notre nous fragile et en construction.

J’ai peur que tu te tannes de mes manies, de mes phobies, de mes complexes et de mon enthousiasme débordant qui, je le sais, je le sens, t’énerve un peu – peut-être pas tout le temps, mais quand même. J’ai peur que tu veuilles avoir plus ailleurs, j’ai peur de ne pas savoir comment te retenir, peur que tu partes, peur que ma drôle de famille, mes amies accaparantes et mon constant besoin d’attention finisse par t’effrayer, finisse par te lasser de moi.

« Qu’est-ce que tu fais ? »
« Je te fais l’amour, mon bébé. »


On a eu une journée difficile, aujourd’hui. On en aura d’autres. Je pleurerai encore, j’en suis bien désolée. Je pleure souvent. Ce doit être le bonheur qui refuse encore d’adhérer convenablement à ma peau, ce doit être moi qui réagis mal à lui, comme une réaction allergique. Mais ça se traite, ça, mon bébé. Ça s’apprend, surtout. Ça va aller. Je n’ai pas peur des journées grises, ni des disputes bruyantes, ni des soirées comme ça où je me sens seule et déprimée. Il y a des soleils au fond de mes yeux, je tâcherai de ne pas l’oublier. Je n’ai pas peur d’affronter tout ça, je n’ai pas peur de me mettre à nue devant toi, pas peur de grimper mes montagnes, ni d’arrêter de ronger mes ongles. J’ai envie que tu m’apprennes la certitude, envie qu’avec toi je me sente bien mais que sans toi, je le sois aussi. Je ne veux pas me perdre à travers toi, je veux m’y découvrir, t’y découvrir aussi.

Je ne parle pas d’éternité, je ne parle pas d’avenir, ni de gros projets. Je ne t’ai même pas dis je t’aime. Pourtant oui, oui je t’aime. Je t’aime parce qu’avec toi, parce que quand tu es là, je n’ai plus peur de rien. Avec toi, je me sens belle, ne serait-ce que parce que tu poses les yeux sur moi. Tu m’enveloppes, mon amour. Tu m’enserres et quand tes mains parcourent mon ventre, je me sens toute petite, je me sens mieux. Quand tu m’embrasses, je suis si heureuse que j’en pleure. Je n’arrive pas à voir en moi ce que toi, tu y vois, mais j’y parviendrai. Je t’aime parce que tu as cette façon de me sourire qui me fait sentir si spéciale, je t’aime parce que tu as l’air parfois d’avoir huit ans, et que je trouve ça adorable. Je t’aime quand tu es taquin, je t’aime encore plus quand tu es triste, quand tu réfléchis et que tu laisses tomber ton masque.