7 décembre 2010

La vie est une boucle

Ce qui est bizarre avec le fait de fréquenter quelque peu un ex de nouveau, c'est le sentiment de régression.

Je m'explique.

B., c'est le premier gars que j'ai frenché, c'est le premier gars qui m'a pris par la main, le gars pour lequel j'ai commencé à prendre la pilule, le premier gars que j'ai présenté à mes parents, nerveusement, tsé, B. c'est un peu mon premier tout - ou presque.

J'avais 15 ans, je connaissais rien à la vie, et Dieu seul sait à quel point ça n'a pas duré longtemps, et Dieu seul sait à quel point je me suis torturé avec ça longtemps par la suite, des histoires de " je t'aime mais je te trouve différente dans la vie que sur MSN " - mais où est passée ma dignité pour que je vous raconte tout ça ?

Anyway...le fait est là. À presque-21 ans, je n'ai pas envie de me sentir encore comme la pauvre & pitoyable Amélie de l'époque. Et ça demeure ma principale condition à tout ça : à la seconde où je me sens comme quand j'avais 16 ans, je quitte le projet.

Ça a failli se produire quelques fois mais à date, je m'en sors bien. Y'a de multiples raisons à ça, la première étant que j'ai vieilli et lui aussi. Je me sens plus en contrôle de mes émotions - ou j'arrive à avoir l'air de. On passe beaucoup de temps avec ses amis et ils m'apprécient aussi. L'expression " il a coulé de l'eau sous les ponts " n'aura jamais été aussi vraie que présentement.

Mais j'ai quand même l'impression...tsé, que je régresse.
Pourquoi revenir vers B. quand y'a des millions de gars sur la terre ?
Un concours des circonstances, d'abord.
Le croiser dans un bar, me faire abreuver de compliments, une discussion Facebook et une invitation chez lui le lendemain. Bang bang boom.

Mais là...pourquoi m'entêter ? Pourquoi ne pas juste apprécier le moment - même si je me suis endormie, esti - et passer à un autre appel ?

Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas.

On peut blâmer le timing aussi. C'est un - autre - fait : le timing n'a jamais été bon avec ce gars-là, et j'ai toujours cru que si nous nous étions rencontrés à un autre moment, ça aurait été différent. Est-ce que le moment est venu ?

Je me perds en conjecture et honnêtement, je n'ai pas de bonnes réponses.

Votre avis : retrouver un ex après 6 ans , c'est bien ou c'est mal ?

6 décembre 2010

Depuis que je suis revenue chez mes parents...

Je n'ai pas pleuré.
J'ai bu du vin cheap de dépanneur, du Nicolas Laloux.
J'ai attrapé des flocons de neige sur ma langue.
Je me suis trouvé une nouvelle job.
J'ai finalement sous-loué mon appartement.
J'ai embrassé 2 garçons ou presque.
Je me suis endormie en plein milieu d'une baise.
J'ai revu des anciens amis et c'est toujours aussi drôle.
J'ai appris à jouer au beer-pong (je cherche encore les raquettes)
J'ai aussi appris à jouer au Uno Extrème - maudit jeu de pas de règle incompréhensible.
J'ai mangé du sucre à la crème au Tim Horton.
J'ai fait le sapin de Noël.
Je revois sur une base régulière Ex-Mythique, c'est spécial.
C'est avec lui que je me suis endormie - ehlala.
J'écoute le cd d'Ariane Moffatt des covers de chansons pis maudit que c'est bon.
Facebook a changé l'interface des profils.
Je me suis questionné sur mes études - et j'ai toujours pas de réponse satisfaisante.
J'ai demandé à Marc-André de respecter ma décision de ne plus avoir de contact avec lui.
Je n'ai pas été triste quand il a décidé, pour une fois, de m'écouter.
J'ai renoué les liens avec ma meilleure des meilleures amies.
Je me suis fait photographier sur le Père Noël, la photo est horrible.
Je vais avoir 21 ans dans une semaine et je suis tellement bien.
On a pas eu de tempête de neige encore, mais je crois que ça s'en vient pour ce soir.

Je crois aussi que j'ai pris la meilleure décision de ma vie en revenant ici.

24 novembre 2010

Liste de priorités

1. Me trouver une job au plus sacrant.

2. Faire le travail de Formes & Fonctions

3. Sous-louer ma chambre à l'appartement pour janvier, quitte à payer le mois de décembre.

À ce propos...

Vous connaissez pas quelqu'un qui rêve d'une belle chambre dans un appartement coloré à 15 minutes de l'UQAM et 30 de l'UdeM? 350$ par mois, à trois minutes à pieds du métro, avec une coloc vraiment le fun et gentille, un beau balcon, un immeuble sécuritaire, Internet à 18$ par mois ?

16 novembre 2010

Lundi après-midi.

J'essaie de me sortir de moi.

Les néons agressants et l'accent français, j'ai mal à la tête. Parfois j'ai l'impression d'être à ma place, ici, parmi eux, d'autres fois je rage, je grince des dents, je me referme.

Je m'ennuie de je ne sais quoi, je fais une belle romantique, dans le sens pas agréable du terme. Le vague à l'âme, la nostalgie et pourtant, le pas léger dans la ruelle, je cherche encore les bons mots, toujours les bons mots pour dire l'innommable, mais doit-il seulement être nommé ?!

J'ai un creux dans l'estomac, un creux qui n'arrive pas à se remplir. Je m'inquiète constamment. La nuit toutes les raisons sont bonnes pour ne pas dormir. Penser à comment payer le loyer et visa qui s'accumule et vidéotron crisse c'est ben cher avoir plus que quatre postes à la télé et le théâtre et des fois oui ça serait le fun avoir assez d'argent pour deux ou trois bières avec les amours du bac.

Prier sans trop savoir comment faire, sans trop y croire vraiment non plus, en me sentant pas assez formée pour le faire, prier pour qu'un employeur me rappelle vraiment n'importe lequel je ne suis plus sélective.

Et pourtant, le moins je dors, le plus je profite du sommeil.

M'inquiéter aussi pour les travaux qui ne se rédigeront pas seuls, les travaux dans lesquels je n'excelle pas, pourquoi ?! Manque de motivation ? J'ai tellement désiré être dans ce programme... Dure adaptation face à la vie montréalaise ? Sûrement. Je retourne souvent chez mes parents pour me ressourcer mais je n'y arrive pas vraiment.

Presque envie de pleurer l'époque où tout était stable, l'amoureux, la carrière, l'avenir, c'était plus facile de croire en quelque chose, d'être heureuse. La vie était belle, si finement fissurée qu'elle en paraissait lisse, texturée.

La Coloc est souvent chez son nouveau copain et c'est correct, l'appart est grand quand je me promène nue après avoir fermé tous les rideaux et toutes les lumières, je ne peux plus voir mon reflet dans aucun miroir et au-delà de la grisaille et de la tête dans un étau, enfin, je me sens un peu bien.


(C'est aussi sur Hochelanuit. J'essaie d'alimenter les deux de choses différentes mais pour une fois, je trouvais que ça se plaçait bien ici aussi.)

27 octobre 2010

Oh ben hein

Je suis entrée dans l'École Nationale avec ma meilleure amie, souriante, relaxe. On mangeait des bonbons vraiment bons, il faisait un peu froid, j'avais mon nouveau bérêt avec des paillettes dessus.

J'ai signé mon nom, levé la tête, « hey ce sont des amies à Marc ça. Fuck. »
J'ai sorti mon cellulaire, « dis-moi que tu viens pas voir une pièce à l'École Nationale ce soir...»
La réponse ne s'est pas fait tardée, « oui et je vais être là avec Emilie »

Je n'ai même pas eu à argumenter. Meilleure amie avait déjà rayé nos noms et elle m'entraînait vers la sortie.

Je sais pas si je suis prête à avoir un autre homme dans ma vie, mais je sais que je ne suis pas prête à affronter ça.

Par contre, ma tarte au Rockabery après...ça, j'ai géré.

26 octobre 2010

Camoufler le maussade

Il fait froid dans mon appartement et même mon coeur est pas assez chaud pour réchauffer toutes les pièces. J'ai tout le temps un peu froid et je sais pas si c'est la pluie ou juste la vie mais je sais pas comment faire pour que mes orteilles dégèlent.

Avec l'homme-magique ça va, ça vient, je doute, j'ai peur, je n'ose pas, ou j'ose trop. On est aller voir notre spectacle de Joseph Arthur, c'était wow, vraiment totalement wow. Le chanteur, il peignait une toile en chantant une superbe chanson et je sais pas, ça m'a émue je pense, j'ai pleuré. C'était la première fois que quelque chose comme ça m'atteignait autant. La lumière, les couleurs. Je deviens sensible à ce genre de choses-là.

Après, on est retourné chez moi avec des amis qui sont venus nous rejoindre. On était soul, ben oui. On a parlé tellement longtemps, « tu sais Amé la première fois que je t'ai vu, je savais que ça allait fonctionné parfaitement toi et moi. » Je souriais, ma robe noire et blanche remontait contre mes cuisses mais c'est pas grave, j'avais les dents mauves et la tête pleine d'étoiles. Il sent tellement bon, une odeur comme pas banale, une odeur que je connaissais pas avant. Il s'est collé tout contre moi, il a fermé les yeux, « je fais juste vivre, là. » Les autres me faisaient des grands signes, non, non, c'est pas grave si on a pas frenché, laissez-moi juste profiter de ça.

Finalement, il a été malade. Dans mon lit. Du vomi fushia. Je sais pas encore si je dois trouver ça drôle ou pas, mais sur le coup, j'ai ri beaucoup et longtemps.

Hier soir, après le cours, on a été prendre une bière avec des amis au Grimoire et comme ça fini toujours comme ça avec des gens de théâtre, on a fini par parler de la vie avec un grand v, même si on connait pas ça tant que ça, la vie, tsé. On parlait du couple, de l'engagement, et en prenant une gorgée de bière, « je sais pas si je crois au couple. je pense que je suis plus pour l'amour libre. je veux dire, ça me semble impossible de rester toute sa vie avec une même personne, tout le monde a des choses à m'apporter, je sais pas si je pourrais me contenter d'une seule fille, genre, tout le temps. »

C'était juste de la théorie, parce que « j'ai jamais été en couple, jamais vraiment été amoureux, peut-être que je vais changer d'idée quand ça va arriver ! » mais moi ça m'a fait comme une enclume dans la poitrine. J'essayais d'objecter, « mais, là...voyons » et c'est tout ce qui sortait de ma bouche, des larmes dans la gorge, j'ai pris une gorgée à mon tour et je me suis intéressée à la texture de la table en bois cheap.

Une autre fille est revenue à la charge en me demandant pourquoi j'étais pas d'accord, et « je sais pas. je veux dire...je sais pas. pour moi c'est ça le propre d'un couple, toujours se renouvelle, s'apporter sans cesse des choses, et puis la passion...je sais pas. je suis pas un bon exemple je pense. »

Olivier ri un peu, « je connais la situation avec ton ex mais...mais ton ex, Amélie...je veux dire, c'est sans appel. Je peux pas croire que tu ailles penser deux secondes lui laisser une seconde chance. C'est tellement une réaction de marde. Si l'apparence est plus importante pour lui, that's it. Ça ne pourra jamais fonctionner. Je comprends pas comment on peut être blind by love. ça me dépasse. »

L'art de se sentir conne. Vraiment conne. Je balaie l'air de la main, « non non c'est un peu plus compliqué que ça, dit comme ça c'est sur que ça a l'air niaiseux mais... » , et je n'ai plus d'arguments. Il pose sa main sur mon épaule, « c'est pas grave, je dis pas ça pour que tu te sentes mal, je dis juste que...je comprends pas pourquoi tu te fais du mal comme ça. »

Le chum d'une amie qui sort un jeu de cartes, « bon je vous fais des tours ok ? » , merci merci merci, on a joué au pool aussi, on les a battu.

Rendu au métro, chacun de son côté de la ligne verte, on se faisait des mimes et des charades en criant, on riait, quand le métro est arrivé en même temps chacun de notre côté de la ligne verte, on s'est fait des bye bye jusqu'à ce qu'on se voit pu.

J'ai marché dans Hochelaga avec un peu plus de lourdeur que d'habitude, Karkwa dans mes oreilles. Mon cellulaire a sonné, c'était Marc-André. J'ai pas répondu.

17 octobre 2010

Oh!

Qu'est-ce que je ne vous ai pas dit ?

Les messages textes en alexandrin, les barre-tendres coupées en deux, son chandail un peu rose et ses pantalons qui n'allaient pas vraiment bien avec le chandail un peu rose mais ça m'a fait sourire, sa manière de tourner nonchalamment les pages de la revue littéraire jusqu'à mon texte, ses caresses de moins en moins hésitantes, maladroites, sa gentillesse extrème mais pas excessive, les similitudes avec Marc-André - mais ça s'arrête là, je veux dire, il a le droit d'aimer la même sorte de thé glacé, d'avoir un coton ouaté qui ressemble au sien, c'est ridicule.

J'ai fais le ménage de ma chambre, j'ai repris le contrôle sur mon environnement, je blogue au lieu de faire mon plan de dissertation, on ne perd pas ses bonnes vieilles habitudes. Il me reste de la vaisselle à faire mais là j'ai pas envie, j'ai pas envie du tout, j'ai hâte à demain matin, j'ai choisi mes vêtements, je prie un peu même si j'y crois pas trop, j'espère que tout ira pour le mieux, j'espère qu'il s'asseoira à côté de moi, qu'il sera tout près, qu'on se racontera à voix basse nos fins de semaine, qu'il rira, surtout. J'espère qu'il rira.

J'adore rire avec lui.

Dans la catégorie « Je suis parano »

Je me décerne la palme d'or !

Finalement, hum, c'était comme un malentendu magistral.

L'homme-magique l'est toujours, la vie est belle et quand je serai de retour à Montréal tantôt, je vous bloggerai ma vie ! : )

Tout-va-bien-au-royaume-d'Amélie. :)

16 octobre 2010

Caliss

Ça va prendre du vin, beaucoup de vin. L'homme-magique tenait plus de David Copperfield que d'Harry Potter : un illusionniste.

Ça me tente pas d'en parler plus, je vous vomirai un trop paquet de bile amère lundi soir si le tout s'avère vrai en matinée, mais d'ici là, tenez-vous le pour dit : ne jamais, jamais faire confiance à des hommes de théâtre.

13 octobre 2010

Pis en plus

Il écoute la Galère.

Pis quand il a pas eu le temps de l'écouter la veille, ben il se bouche les oreilles pour pas entendre le punch.

C'est l'homme de ma vie.

12 octobre 2010

Mon dieu qu'il était beau quand il est entré dans le café trop bruyant, y'avait trop de gens, j'aurais voulu être juste avec lui, il s'est assis à côté de moi, c'était parfait, je souriais, mon stress est tombé, les amies-merveilles ont souri, j'ai arrêté de respirer.

Il sentait beau, il a coupé ses cheveux, et c'était naturel d'être comme ça ensemble, tout près, trop près pour la concentration, j'ai arrêté d'étudier, on a parlé longtemps, des nouveaux plans, une sortie/date? demain au théâtre, il a travaillé dans un resto de sushi, je pensais que j'allais lui sauter dessus pour le frencher, mais je me suis contenue.

Pendant l'examen, j'ai soupiré un peu fort, découragée. Il a pris mon bras et m'a dessiné un sourire dessus. J'ai pris le sien, j'ai dessiné une fleur. Son parfum est enivrant, et tout le monde nous regarde en biais, j'ai si hâte de l'embrasser doucement, tranquillement.

Octobre est beau, cette année.

10 octobre 2010

J'ai envie

J'ai envie d'être amoureuse de mon homme-magique. J'ai envie que ça se puisse. J'ai envie d'en parler tout le temps, sans arrêter de sourire, tout le temps, avec un petit peu les joues rouges parce que c'est trop tôt pour en parler comme ça.

Avant j'avais envie d'être avec quelqu'un pour combler le vide, le maudit vide, au plus vite. J'ai dis, à la blague, que j'étais sur le point de ne plus être sélective. Juste avoir quelqu'un et me sentir moins mal, en sachant que ça règlerait rien, tsé. En sachant que ça resterait quand même lourd et disloqué, tant que j'aurais pas vraiment décidé d'être mieux.

Je pensais pas que ça se pouvait, être pulvérisée comme ça. Je suis knock out. Je savais pas que ça existait, des gars-magiques comme lui. J'ai peur, j'ai froid, on me dit, non mais arrête, ça va venir tranquillement, naturellement, il va encore te sourire mardi, il va encore te jouer dans les cheveux mais j'ai peur, est-ce que j'ai rêvé ? Je rêve de lui éveillée, j'attends qu'il apparaisse devant moi, je me pince un peu les bras.

J'ai envie d'être amoureuse de lui, j'ai envie de tomber complètement, totalement amoureuse. Je sais le moment où je me suis aperçue, cette semaine, que c'était pas un gars ordinaire, c'est quand je suis arrivée en retard à notre rendez-vous pour le musée, essoufflée, les cheveux en bataille, c'est quand il m'a dit bonjour en replaçant les mèches rebelles qui partaient dans tous les sens, sans reproche, heureux, heureux.

J'ai envie d'être amoureuse de lui, que les mois passent et qu'un matin, moi aussi, je vois dans ses yeux le bonheur, que ce soit ça, le bonheur, ses yeux le matin. J'ai envie d'écrire, j'ai envie de chanter, j'ai envie de courir dans notre ruelle, de jouer comme une enfant, j'ai pas envie d'être en amour, j'ai envie d'être en amour avec lui.

Je voudrais pouvoir lever la tête de mon ordinateur et qu'il soit assis devant moi, je voudrais pouvoir lui sourire, je voudrais être in a relationship avec lui sur Facebook, je voudrais même m'ennuyer, ne rien faire avec lui, lire chacun sur son sofa, se regarder des fois, quand une phrase nous fait penser à l'autre, juste être bien.

J'ai tellement envie d'être bien.

9 octobre 2010

i think you're magical

Je tourne en rond dans ma chambre, je bois du thé comme une défoncée et je m'ennuie de lui. Un nouveau lui, un tout nouveau lui, un lui qui fait du bien.

J'écoute de la musique, ça fait si longtemps que je n'ai pas fait ça, mettre mon iPod sur shuffle et puis, enjoy it, du Martha Wainwright, les Beatles, beaucoup de Abba, c'est pas grave, je chante quand même, assise en indien sur mon lit.

Je sais pas s'il arrive au bon moment, je sais pas si je suis complètement prête à ça, mais j'ai décidé d'arrêter de douter, I go with the flow. On verra. Quand il me prend dans ses bras c'est comme si je n'avais jamais existé avant.

Je suis délicieusement attirée par lui, par ses grands sourires, par sa perfection tellement mignonne, par son parfum, par ses cheveux bouclés et son rire incontrôlable, par sa folie, par son univers qu'il me décrit comme d'infinies possibilités.

J'ai un gros kick, comme quand j'avais 14 ans et que je savais pas que ça allait faire mal, tout ça. Je pensais pas que je pourrais arriver à oublier que ça fait mal, mais oui. Les balbutiements timides, hésitants, les frissons dans le cou, les heures passées à rêvasser, les chansons en boucle, toujours les mêmes, il fait chaud dans ma chambre et je suis bien occupée à me bâtir de nouveaux souvenirs.

J'ai un peu le vertige, je me sens remplie de quelque chose que je ne connais pas, la complicité, la vitesse, c'est effrayant et pourtant je ne me suis jamais sentie autant en confiance, avec sa simplicité, sa désarmante simplicité à aimer la vie et les petits bonheurs, la manière dont il dit qu'il est heureux à tous moments, simplement comme ça, je suis heureux - c'est rare, non ? dire qu'on est heureux ?

Je trouve ça beau. Effrayant, mais beau.

C'est si...chaste, comme histoire. Non, nous n'avons pas fourré, même s'il est venu dormir chez moi jeudi soir. On ne s'est même pas embrassé. Il a dormi sur le divan, moi je me suis couchée la joue contre le mur de ma chambre, de l'autre côté il y avait le salon ; je me sentais plus proche de lui que jamais. Il était très tard, on était très soul, je l'entendais doucement respirer, j'avais peur que ce soit pas vrai.

Le lendemain, on a mangé des toasts en se remémorant la journée, j'étais nerveuse, j'échappais tout, il a posé ses mains sur mes épaules et j'ai arrêté de m'agiter. J'ai oublié la moitié des choses que je devais amener chez mes parents pour la fin de semaine, mais bon. Il a pris mon gros sac, on a marché dans les feuilles mortes, ça sentait l'Halloween, il ne pleuvait pas, miracle. Dans la ruelle, vers le métro, on a trouvé un ballon qui flottait près du sol, le plus beau d'Hochelaga. Il a courut pour l'attraper, il l'a noué après notre sac.

Je n'ai jamais pu arrêté de sourire.

Je ne le connaissais pas la semaine dernière et il me semble que là, le savoir loin de moi, c'est insupportable. Je donnerais tout ce que j'ai pour être à Montréal, dans ma chambre, dans mon immense lit, avec lui, si je pouvais être là-bas avec lui et simplement m'allonger, écouter de la musique, sans presque se toucher, juste être bien.

C'est comme une bulle, une bulle reposante, dans laquelle il m'emmène chaque fois qu'on est ensemble. Il est gentil, il est doux, il me prend par la taille et il plonge sa tête dans le creux de mon cou dans mon épaule dans mes cheveux, il s'accote et il s'immisce dans la conversation. Je viens de perdre le focus, je suis désolée. Nos camarades sont un peu envieux, mais très contents pour nous.

Ça doit être ça qu'on appelle la synchronicité, le hasard objectif. Chaque lundi, je m'assois au milieu de mes bons amis dans ce cours-là. Je n'avais jamais réellement porté attention à lui, jusqu'à lundi passé, j'étais assise sur le bord des tables, il restait une place, je peux m'asseoir avec toi ? et c'est comme si ma vie avait enfin retrouvé un sens, un envers, un dessus, un dessous. On ne s'est plus quittés depuis.

J'essaie de...enfin, d'évacuer tout ça de ma tête mais c'est très dur, parce que j'ai été privée trop longtemps de ce bonheur d'être heureuse, tout simplement, du bonheur de rencontrer quelqu'un et d'avoir violemment envie de lui faire une place importante dans sa vie. Soudainement, le besoin impératif de frencher, de fourrer, de danser, tout devient secondaire.

Je tourne en rond dans ma chambre parce que j'ai décidé qu'il ne serait pas un rebound. D'abord parce qu'il a bien peu à voir avec Minou, aussi parce que j'ai décidé que je ne pouvais pas passer à côté de ça - peu importe ce que ce sera, en bout de ligne, un amoureux de passage, un bon ami, l'homme de ma vie, c'est vraiment pas important.

Ce qui est important, c'est tout ce qu'il est. Ce qui est important, c'est tout ce que je suis quand je suis avec lui. Il me rend heureuse, et quand je suis heureuse, je suis dangereusement contagieuse.

Il revient de Québec mardi, je n'en peux plus d'attendre. Heureusement que j'ai amplement de travaux pour patienter...ou pas.

5 octobre 2010

Pis vous savez quoi ? J'MEN FOUS.

Longtemps je me suis ennuyée de Marc.
Maintenant je crois que je m'ennuie d'avoir quelqu'un dans ma vie.

Je suis heureuse de savoir que je vais pas à tous moments peut-être arriver face à face avec lui et sa blonde dans un corridor de l'ÉST,mais...

Avec l'appart du bonheur, les amis-lumières tout à côté, mon programme que j'adore, les pièces de théâtre un soir sur deux ou même tous-les-jours-sauf-le-lundi, les amis-flamboyants du bacc, et tsé...

Je me sens tellement à ma place.
Je pense que je peux mettre sur la glace le projet de trouver celle que je suis au plus vite, on dirait que le vide à combler, il est moins pesant qu'avant.

Je n'ai pas besoin de lui pour exister.

JE DEVRAIS PAS, JE SAIS !

Mais Marc est célibataire sur Facebook.

Je pense que j'ai mal au ventre.

3 octobre 2010

Les soirs, les dimanches

(je l'ai publié aussi sur hochelanuit mais je sais pas si on est vraiment lu là-bas alors je publie ici aussi)


J'ai toujours de la difficulté avec les dimanches soirs, quand mes parents viennent me reconduire à l'appart du bonheur, quand je retourne dans ma routine, loin de ma bulle campagnarde, quand je suis toute seule face au ménage à faire, au lunch à préparer, aux travaux à continuer, quand la coloc est partie chez son nouveau prospect et que les amis-lumières retournent dans leur appart à eux après Occupation Double, je suis couchée au milieu de mon immense lit et je tourne en rond, je cherche je ne sais pas quoi mais je cherche quand même, je sais pas si un jour je vais me trouver.

Des fois, la voisine vient me voir, elle se couche dans le grand lit et on parle, avec des épisodes de Buffy sur la petite télé, juste pour couvrir un peu le silence. D'autres fois, je mets du Sara Bareilles et je danse dans le grand corridor, la perruche est morte alors je peux pas lui offrir mes performances vocales comme avant et je pense que ça crée un petit vide, je vais aller voir sur Kijiji si quelqu'un aurait pas une perruche à donner.

Je m'ennuie de lui dans ces moments-là, je m'ennuie comme c'est difficile à écrire, comme je l'ai trop souvent écrit avant, quand c'était plus clair, mais en fait ce l'est pas moins, ça devient juste monotone, toujours s'ennuyer des mêmes choses. Je pense que plus le temps passe, plus je m'ennuie de choses inusitées, comme l'odeur de son shampoing sur mes oreillers, comme de la manière dont il tenait le journal entre ses mains, comme ses épaules pleines de taches de rousseurs, le goût que ça avait, quand on s'embrassait, j'ai jamais trouvé de mots pour m'en souvenir autrement que physiquement, enfin...

Ça mène nul part. Il dort dans un grand lit avec cette fille plus jolie que moi, plus mince, plus ordonnée, j'ai tout gâché et ça me donne envie de soupirer vraiment fort, vraiment vraiment fort. On est en octobre et je sens que j'ai novembre en pleine poitrine.

Heureusement que demain, le théâtre, les rires, les amis-merveilles, l'odeur d'Hochelaga le matin quand on se réveille, le thé à l'orange, les lunettes de mon prof et son tatouage aussi, le chlore des cours de monopalme, ça va bien aller mais ce soir, oui, j'avais envie de replonger dans ce qu'on a été.

24 septembre 2010

Minou is in a relationship with Emilie on Facebook

J'ai pas besoin que les gens sachent avec qui je sors, comment je m'habille, ce que j'aime faire...mon compte Facebook, c'est juste professionnel pis ça va toujours rester comme ça.

Je sais pas trop pourquoi mais j'ai eu un petit sourire en voyant qu'il s'affichait maintenant avec Emilie, facebookalisation accomplie. Un petit sourire triste, tsé. Peut-être que finalement, après tellement de temps, il a fini par complètement m'oublier. Ça va faire un an la semaine prochaine, leur "couple". Peut-être que moi aussi, je suis ailleurs. Peut-être que je devrais juste laisser ça aller comme ça et ne pas m'en faire.

Il me semble que ces temps-ci, la vie m'amène à des endroits où je n'aurais jamais cru pouvoir aller si ce n'était de Marc-André. J'essaie...de faire confiance. De ne pas craindre.

Mais ça fait un peu mal quand même.

Jour 1

Holy FUCK.

Je n'ai plus aucune appétit.

Du genre, pas-du-tout-zéro.

Ce qui, en soi, n'est pas mauvais, puisque je mange seulement le strict minimum et j'apprend à me défaire de ce sentiment de « je mange parce que je n'ai rien d'autre à faire et/ou parce que je veux combler un viiiiide. »

Mais j'ai ressenti un petit pincement au coeur quand, devant une table complète de nourritures chinoises alléchantes, je n'avais pas particulièrement envie de manger.

Oh, remarquez, j'ai mangé quand même. Mais je ne ressentais pas de plaisir. Ça goûtait bon, mais ça n'avait pas la même ... satisfaction qu'avant.

Après mûre réflexion, c'est sans doute la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps, cette petite pilule-là.

Et hier, au bar karaoké, entourée de mes amis-lumières et des amis-merveilles du bacc, pendant qu'on chantait à tue-tête Belle, de Notre-Dame-de-Paris, je me suis dit que c'était sûrement un signe de la vie.

Belle. Je pense que je suis la voie de me voir ainsi.
Et ça fait du bien de voir une issue à tout ... ça.
En attendant, je continue de faire du sport et de...manger aux heures où les gens mangent.

Une petite citation pour la fin :

Amélie « Je sais pas ce que je vais faire, fuck, c'était mon plus grand plaisir, manger ! »
Roxane la juive (c'est un surnom affectueux) « Tu vas devoir tomber dans la luxure ! »
Amélie « Ouais, je vais m'acheter un shitload de batteries pour mon vibrateur. »

22 septembre 2010

Le point de non retour.

J'étais assise devant mon médecin, la mine basse. Point de non-retour, moyens drastiques, IMC, tu n'as pas d'antécédents de maladies cardiovasculaires alors je vais te prescrire ceci, si tu ne veux pas mourir à 30 ans, c'est un traitement hormonal...

Je proteste un peu, pour la forme. Vous êtes certaine que c'est pas juste la paresse ?

Je me passais en boucle dans ma tête le vidéo du Tyra Bank show sur la femme qui aspire à devenir la plus grosse femme du monde entier. I hate to walk, it's so overrated ! J'avais honte. Je pensais aussi à Minou, à ce qu'il aurait pensé, je voyais son regard déçu, et ça m'a enragé.

Je me suis confiée bêtement à mon médecin, je suis désolée, ça n'a pas été une année facile, j'ai abusé de ... pas mal de choses, disons.

Elle me tapote la main, gentiment. Heureusement que ton copain est là pour toi !

Je ris un peu. Non, justement. Il est parti. À cause de...ça.

Elle redevient sérieuse. Souvent les hommes pensent que les femmes en surplus de poids sont comme les alcooliques, qu'ils vont parvenir à les changer, à les aider. Mais l'obésité, c'est une maladie. Et tu cherches enfin de l'aide pour te structurer.

C'est la chose la plus humiliante de toute ma vie.

Ses médicaments-là vont faire en sorte de te donner plus d'énergie. Ils augmentent ta satiété plus rapidement. Tu n'auras plus envie de te tourner vers la nourriture, tu vas voir. Mais ce ne sont pas des béquilles. Si tu ne changes pas ton alimentation et tes habitudes, tu perdras 2lbs par semaine tant et aussi longtemps que tu les prendras. Mais après...vois ça comme un coup de pouce de la médecine.

Je suis ressortie avec les pilules, le coeur aux bords des lèvres et j'ai filée au IGA m'acheter des raisins.

En passant

Ouin ben là, je suis peut-être parano, mais j'ai reçu deux commentaires légèrement étranges d'un lecteur anonyme sur des vieux,vieux messages.

Et je sais pas pourquoi ça m'a foutu le malaise mais j'ai décidé de plus autoriser les commentaires anonymes sur le blog - pour un ti-bout au moins, ou jusqu'à ce que le commentateur weird se manifeste avec une identité.

C'est tout.



Quelqu'un peut m'aider à élucider ça ?

21 septembre 2010

J'écoute en boucle un morceau que Jérome (oui,oui, celui d'Opération Reboot) m'a envoyé, une chanson du nouveau cd des Hommes rapaillés. Ça me rentre dedans comme c'est pas possible, avec toujours une vague envie de pleurer.

C'est l'automne et dans mon lit trop grand, je me sens toute petite - pour une fois. Il fait un peu froid à l'appart du bonheur, les couleurs fluos arrivent pas à me réchauffer.

Je sais pas ce que j'ai, encore une vague de nostalgie. Mais je suis mieux, maintenant. Tellement mieux. Sauf que des matins comme ça, où ma coloc est au travail, mes voisins à l'école, personne à qui parler, mon chat à Valleyfield et mes parents aussi, fuck, je me sens seule comme c'est pas possible, entourée de livres et de vêtements et de souliers, j'ai arrêté de faire semblant que je voulais les ranger.

Mais cet après-midi, le cours de scénographie, et les amis, les merveilleux amis du bacc.
Et juste marcher dans mon quartier délabré, ça va me faire du bien, je pense.
Je sais pas. Peut-être. Ou pas.

Mais je sais juste que ce soir je dois retourner chez mes parents en prenant le train.
C'est ça au fond, le noeud du problème, le trou dans la poitrine.
Je ne sais pas ce qui m'énerve le plus : penser que je pourrais croiser Minou, ou alors savoir que je ne le croiserai probablement pas.

C'est correct, c'est mon heure déprimée.
Demain, ça va bien aller.

17 septembre 2010

Le seul talent de Marc-André, c'est de bousiller sa vie et celles des gens qui l'aiment. Il n'a rien à donner mais il demande tout en retour.

Ça fait du bien de constater que moi, j'ai beaucoup plus que ça à offrir.

Une semaine à Montréal

Je me suis inscrite à des cours de monopalme pis je me trouve encore drôle d'avoir fait ça.

J'me suis fait virer de bord solidement par un gars hier. Après, tous les autres gars de ma cohorte m'ont donné des becs en me disant que j'étais comme leur maman, alors les autres filles en solidarité ont payé des tournées de shooter pour que j'oublie ce terrible moment.

On a appelé un taxi avec un mauvais accent anglais devant le Marché du Store à 3hrs du matin en partageant un moment de rires hystériques mémorables.

Finalement ils ont tous fini par dormir sur mes sofas après la soirée la plus trash de ma vie et ma coloc a pas trop aimé ça.

Le ménage est jamais fait à mon appart, la perruche est crissement gossante pis je l'énerve sûrement autant en lui chantant dans les oreilles genre tout-le-temps.

J'ai presque pu peur de prendre le métro la nuit toute seule - mais encore un peu.

Je retourne chez mes parents ce soir pis j'ai hâte de dormir dans un lit confortable et de mettre mon nez dans le pelage de mon chat.

Mon travail de session est plus fort que le tien

Parce que c'est le travail universitaire le plus cool de l'École Supérieure de Théâtre, parce qu'on a bien besoin d'avis & de commentaires pour cheminer, parce que ça va être une expérience en soi pour moi de ne pas étaler mes états d'âme sur un blog (même si je le fais quand même) ...

«Moments accidentels». :)
http://momentsaccidentels.wordpress.com/

14 septembre 2010

Je sais pas comment décrire ma rentrée.

Essoufflante ? Clairement.

Après m'être déguisée en nerdz pour parcourir l'UQAM de A à Z, après avoir été ébahie devant des professeurs tous plus intenses et enrichissants les uns que les autres, après avoir rencontré des dizaines de nouvelles personnes en quelques heures, après ne pas avoir toujours géré le ménage de mon appart, après avoir fêté beaucoup trop et abuser du balcon, je ...

J'en veux encore.
Je suis tellement là.
Je veux dire, souvent, même, tout le temps, je suis quelque part en souhaitant être ailleurs, ou en pensant à un moment à venir, à vivre.
Sauf cette fois-ci.
Je suis tellement là. Complètement présente.

J'imagine que c'est bon signe.

9 septembre 2010

Encore des gens qui se plaignent que je romance ma vie.
Maintenant on me traite de menteuse.
Mon meilleur-ami-gay.
Fuck that.

Je commence à être vraiment tannée. Full of shit.

J'écris presque plus, je me sens vide, censurée, triste.

Il se passe pleins de choses en plus.

31 août 2010

C'était une fille formidable

J'en ai pas parlé encore ici parce que je cherche vaguement les mots pour exprimer ça depuis trois jours et honnêtement, je ne les ai pas encore trouvé.

J'ai appris samedi après-midi, innocemment, en naviguant sur Facebook avec mon cellulaire - et ça rend la nouvelle encore plus horrible il me semble - le décès d'une très bonne amie avec qui j'allais au Cégep.

J'avais entendu parler de l'accident de voiture, bien sûr, tout le monde en avait entendu parler. Mais je n'avais pas pensé à elle en particulier, pourquoi ce serait quelqu'un que je connais ? Je n'ai pas arpenté Facebook, d'un air morbide, en m'attendant à tomber sur une connaissance quelconque qui serait morte dans l'accident - j'ai une amie qui fait ça et j'ai toujours trouvé ça plutôt discutable.

Alors voilà, mon amie est morte et je ne sais pas comment réagir. Nous n'étions plus très proches, j'avais fait mes choix (discutables également) de programme universitaire, de vie de couple fusionnelle, et de son côté, elle était partie faire un programme en design.

Mais je suis sûre que vous pourrez comprendre...Mél était ma partner de Cégep. Celle avec qui j'étudiais toute la nuit, celle avec qui je faisais tous mes projets, celle avec qui je déconnais silencieusement en faisant des dessins stupides pendant les cours magistraux d'Éléments de culture, celle avec qui j'achetais des bonbons en prévision des films en philo. On avait pratiquement tous nos cours ensemble.

Mél est la première amie que je me suis fait en Arts et Lettres parce qu'avec elle, c'était facile. Elle aimait tout le monde et well, grande surprise, tout le monde l'aimait. C'était une fille rassembleuse, rayonnante, intense. On papotait des heures durant avec Myriam, notre autre partner de Cégep.

Ça faisait un bout que je n'avais pas croisé Mél dans un bar, ou dans un resto, ou discuté avec elle sur Facebook. Je ne peux pas donc dire que c'était encore une amie proche. Mais ça me chamboule complètement. Une histoire d'accident horrible, en plus. L'alcool, la vitesse, elle a aboutit, fuck, une remorque à bateau, un autobus, et elle a terminé sa course dans le salon d'une maison. Personne ne l'a dit à voix haute pour ne pas manquer de délicatesse mais tout le monde le pense, oui, elle ne s'est pas aidé en agissant comme ça.

De là à penser qu'elle le mérite...je ne crois pas. Du temps que nous faisions les 400 coups ensemble, on désignait toujours un conducteur, je l'ai déjà vu se chamailler avec un ami qui voulait conduire avec un verre de trop dans le nez. Une erreur de jugement ? Absolument. Je ne sais pas si elle faisait ça souvent, je ne suis pas là pour jouer l'avocat du diable, c'est facile de tourner la page du journal en se disant, eh ben, un autre jeune irresponsable, mais je crois sincèrement que Mél n'était pas une tête brûlée.

Quelque part en moi, je crois, avec ironie peut-être, que Mél préfère être décédée de cette manière...flamboyante...plutôt que d'une manière désolante. Elle vivait avec, je me répète, beaucoup d'intensité. Ce soir-là, c'était le soir de la lune et Mars qui étaient côte-à-côte. Parfois j'essaie d'imaginer qu'elle a levé la tête, déconcentrée, en disant à son ami (qui n'est pas décédé), regarde la lune, c'est malade ! Wow ! et qu'elle riait. J'espère vraiment qu'elle riait et qu'elle était heureuse. On ne le saura sans doute jamais, mais bon.


Ce sont les funérailles demain, je ne sais pas si des amis du Cégep iront, moi je suis chanceuse, dans la mesure où je n'ai pas encore commencé l'université et que ma job me permet d'être en congé. Je suis un peu mal à l'aise de me pointer là-bas toute seule mais je me sens encore plus mal à l'aise à l'idée de ne pas y aller. Je ne sais pas comment m'habiller, ni quoi dire à sa famille éplorée, en fait, je ne suis à l'aise qu'avec une seule partie des funérailles : celle où on doit se rappeler un souvenir qui nous est cher avec la personne décédée.

Voilà. Pour une fille qui cherchait ses mots, on peut dire que ça a fait du bien. C'est pas tellement littéraire ou poétique mais ça m'a vraiment fait du bien.

26 août 2010

Constat de...malbouffe

Des fois, en finissant de travailler, y'a vraiment rien de plus satisfaisant qu'un tête-à-tête avec un double-cheese-burger-bacon-pas-de-cornichon.

Ouais, je dois maigrir, ouais, je dois faire attention, ouais, du Mcdo, c'est pas trop trop bon sur les artères...

Mais maudit que c'est satisfaisant.

25 août 2010

Le choix raisonnable

J'étais en train de lire un livre de filles. Le genre comme je les aime plus ou moins mais bon - légèrement mal traduit, avec une héroine un peu trop vieille et pleine de préoccupations qui sont un peu trop éloignées des miennes. Comme Rafaëlle Germain n'a pas publié récemment, je me rabat sur ça.

Mais pour une fois, l'histoire me passionnait radicalement - j'ai lu presque le trois-quart en une nuit, comme en fait foi l'heure : fucking 4 hrs du matin. Une femme mariée qui revoit un ex et qui se questionne sur ses sentiments encore vifs et puissants, qui revoit son histoire avec lui en comparaison avec ce qu'elle vit aux côtés de son mari.

Mais comme j'ai déjà fait fait un travail universitaire sur la chose - me méritant un A, un A!, c'est-à-dire les héroines de chick litt et leur fin toujours heureuse et raisonnable, je suis allée lire la fin.

Ben oui, je me suis un peu gâchée le plaisir parce que là, je suis juste fâchée.

Évidemment, elle reste avec son mari. Ces femmes-là, peu importe ce qu'elles font, qu'elles trompent leur mari / renient leurs amis / complotent contre leur patron, elles finissent toujours, toujours, toujours par avoir un happy ending sous le signe de la dévotion, du choix raisonnable, posé, adulte et réfléchi.

Je ne sais pas si c'est ma propre propension à toujours choisir les options les plus intenses mais blessantes, mais j'arrive difficilement à comprendre le pourquoi du comment.

Ou alors c'est simplement que ça m'angoisse franchement, de ne pas pouvoir envisager moi-même un jour de choisir la vie tracée et paisible, d'être l'épouse d'un homme qui me beurrerait les toats le matin et avec qui je pourrais jouer au Scrabble, élever des enfants potelés et prendre des portraits de famille souriants.

J'ai juste jamais pu m'envisager comme ça.

24 août 2010

Mange, prie, aime...écrit ?

Je suis allée voir Mange, prie, aime un peu par hasard, en finissant de travailler. Mon cellulaire a sonné, viens au cinéma, je m'en vais voir ça avec mes soeurs et ma mère, et comme la famille de Marie Minou est ma famille préférée (à l'exception de la mienne), alors, j'ai décidé d'y aller.

Je sais pas trop quoi en penser. J'étais assise dans la salle, je contemplais l'histoire fabuleuse de Liz qui a décidé d'enfin s'écouter et de vivre, et je mettais en perspective ma propre vie, mes propres peines, je réfléchissais doucement à mes vieilles tristesses et à mes peurs chroniques et à mon incertitude et à la tiédeur que je ne laisse jamais, jamais m'envahir...

Et j'ai pas trouvé encore de réponses à mes questions silencieuses. Quand est-ce que ça fini, la peine ? Quand est-ce qu'on pardonne, quand est-ce qu'on arrête de juste apprendre à vivre avec la peine, quand est-ce qu'on l'évacue - ou juste qu'on la transforme en quelque chose de mieux ?

Quand est-ce qu'on arrête d'espérer en quelque chose en quoi on ne croit plus vraiment ?

23 août 2010

Ma vie montréalaise est plate

Je sais pas quoi faire.

Je suis là, je contemple mon appartement coloré et propre, ma chambre placée, et le calendrier : 2 semaines complètes avant le début des cours.

S'en suit une légère détresse et une panique imminente.

VOUS FAITES QUOI À MONTRÉAL QUAND VOUS ÊTES EN VACANCES ?!

14 août 2010

Questionnement existentiel

Je me demande parfois si je suis une bonne amie.

Si je dis les bons mots aux bons moments, si je sais ouvrir mes bras quand il le faut pour juste consoler sans rien rien ajouter aux larmes et aux petits drames, si je réagis de la bonne manière, si, si, si...

J'essaie surtout de ne pas ramener constamment la discussion à moi, parce que fuck que ça m'énerve, quelqu'un qui fait ça. Malheureusement pour mon entourage, j'ai souvent des anecdotes divertissantes à raconter et, well, je vole parfois la vedette.

Chaque jour je mesure la chance que j'ai d'avoir des amis-lumières si formidables autour de moi en sachant très bien que peut-être, du jour au lendemain, ça peut s'arrêter.

Juste pour vous dire

Des fois - mais plus souvent qu'autrement, j'écris aussi sur ce blog collectif dont je suis (fièrement) la tête pensante derrière le projet : Hochelanuit, un blog qui regroupe quelques modestes auteurs habitant dans la luxuriante contrée des putes et des seringues.

http://hochelanuit.blogspot.com/

Allez faire un tour !

Je monologue pas mal ces temps-ci mais avec l'automne qui approche et l'école qui recommence, j'ose croire que mes amis commenceront un jour à écrire aussi.

Si vous êtes citoyens et que vous êtes intéressés par le projet, contactez-moi ! :) hochelanuit@gmail.com

When I was a little girl...

J'avais 13 ans. Je sautais sur mon trempoline avec ma presque soeur en rigolant. Mon bracelet de pieds se brise et les billes roulent et sautent au rythme de nos propres corps.

Je m'arrête dramatiquement, ça veut dire qu'on peut faire un voeu, on prend des billes, on fait un voeu et on les jette derrière nos épaules sans regarder où elle tombe !

J'étais déjà théâtrale.

Je déclare qu'avant mes 21 ans, je vais avoir embrasser...hihihi...Cousin de mon Amie.

La presque soeur, elle, déclare qu'avant mes 21 ans, je vais avoir embrasser...hihihi...mon Voisin.

Ce matin, je prenais ma douche et je sais pas pourquoi mais je pensais à ça.
Je vais avoir 21 ans dans cinq mois et fuck, je sais pas ce que la petite Amélie de 13 ans pensait qu'elle allait être rendue là, mais je trouve ça un peu triste de ne pas être en mesure de réaliser son souhait.

13 août 2010

J'étais là, assise autour de la petite table, le coeur battant parce qu'on perdait au Cranium mais pas de beaucoup, et je me suis dit que fuck, la prochaine fois qu'un gars allait entrer dans ma vie, il allait avoir des croûtes à manger pour accoter mes amis et être aussi merveilleux et parfaitement imparfaits qu'eux.

C'est décidé : mon prochain chum va devoir être capable de gérer du bingo de nuit, des gone wild road trip des mardis soir et s'adapter avec mes amis-lumières. Il va devoir aussi m'aimer à l'infini, moi et mes hanches trop rondes et mon bedon rebondi, moi et mes crises d'hystérie et mon surplus d'amour.

Voilà.

5 août 2010

« Tu es due pour blogger »

Je pensais pas que ça pourrait arriver, vivre sans Marc-André et me sentir aussi bien, complète et heureuse. J'y croyais juste pas. Il me semblait que l'équation serait toujours bancale, que la vie n'aurait jamais de sens, que je ne serai plus jamais en équilibre.

Oh, well, je n'affirme pas que je suis en équilibre - est-ce que ça se peut vraiment?, mais je peux à tout le moins affirmer que ça va drôlement bien depuis quelques semaines.

Chaque seconde où je pense à Marc, je m'occupe les mains, les jambes, l'esprit. J'ai relu tous mes Harry Potter, je les recommence en anglais dès demain, du premier au septième. J'écoute des films comme une folle. Je bois du vin et je m'en fous un peu, de pas maigrir pour le moment. Je bois du vin qui goûte le paradis et je me sens bien.

J'ai une nouvelle amie merveilleuse. Elle s'appelle Marie Minou et je crois que c'est la première fois que ça m'arrive, un fuckin' coup de foudre amical (sauf avec Kariann, long time ago.) C'est la première fois que je deviens aussi rapidement amie avec quelqu'un, sans le stade des moments hésitants et des réserves, du genre « je lui raconterai pas ma vie elle va croire que je suis folle ». C'est plutôt, ouais, je suis folle, voilà. Et tant mieux, je crois qu'elle est aussi folle que moi.

Que je puisse me sentir moi-même aussi rapidement avec une personne, on dirait que ça me réconforte sur la vie en général. Sur le fait que, ouais, avec Marc-André aussi, c'était ça. Du jour au lendemain, il a basculé dans mon existence et il a brouillé toutes les cartes. De savoir que ça se peut encore, à un autre niveau, certes, mais que ça se peut...on dirait que ça me donne le courage de continuer à ne pas le voir.

Refuser ses invitations. Ne pas regarder le profil de sa fuckin' laide blonde - parce qu'elle est laide. Sérieusement. Elle est laide. Ok, elle a un plus beau corps que moi mais elle est laide. BON. Ne pas répondre au téléphone quand c'est lui. Ne pas penser à lui quand je suis triste...ou presque pas. En fait, le plus dur, c'est de ne pas penser à lui quand je suis heureuse. Je sais qu'il serait content de savoir que je vais bien, mais si je lui dis, j'irai mal ensuite. C'est tellement vicieux, comme cercle, comme relation.

Alors voilà. Je fais des choses totalement crazy et ça me fait du bien. Ma job me plaît toujours autant, j'ai jamais autant eu hâte à l'université que maintenant, d'avoir un lit à l'appart du bonheur, je peux plus attendre, je vous jure ! J'envisage la vie montréalaise d'un oeil gourmand. Ça sera parfait, juste...parfait. Avec la BFF, la Coloc, les Voisins, Marie Minou. Wow. Dans mon appart plus que coloré.

Il me semble que Marc-André, lui, n'a plus aucune place dans ma nouvelle vie.

C'est bien, non ?

15 juillet 2010

En attendant la 27

Hier j'ai compris un truc vraiment important en discutant avec Kariann. Le genre de truc que tout le monde a compris mais que moi, bon, ça m'aura pris sensiblement beaucoup plus de temps à gérer.

K. : « Je peux pas croire que tu lui parles encore, esti de chien sale de salaud de...»
A. : « Je sais ben...pis le pire, le piiiiiire, c'est que Meilleur Ami Gay était de son bord, lundi soir !»
K. : « Comment ça ? »
A. : « Ben, il trouve lui aussi que je devrais perdre du poids, alors t'imagine ces deux-là ensemble dans la même pièce pendant 3 heures... »
K : « Amé...même si on trouve tous que tu devrais perdre du poids pour ta santé, EST-CE QU'ON TE MENACE D'ARRÊTER D'ÊTRE TON AMI SI TU LE FAIS PAS ? C'est ça la différence avec Minou. Nous on t'aime comme tu es, intégralement. »

Pis messemble que c'est douloureusement vrai tout ça. Douloureusement dans la mesure où je voudrais tellement que ça puisse juste être ça, Minou qui accepte et qui comprend et qui laisse cette fille qui, citons François, ''qui ne l'attire pas et qu'il n'aime vraisemblablement pas mais comme il est pas capable d'avouer que son ex qu'il a laissé parce qu'elle est trop grosse l'attire plus qu'elle, il joue une game qu'il est le seul à croire '' et puis en même temps...je crois pas qu'on pourrait revenir ensemble. Plus maintenant. Trop de choses brisées et le mot chose c'est fuckin' vague mais j'ai pas le goût d'être plus explicite et de les nommer, on dirait que ça fait trop mal.

Quel gâchis.

14 juillet 2010

Glamourous

Ce soir, on se la joue glamour.

On va à la première médiatique de Miam,miam!, une pièce de théâtre présentée au TNM dans le cadre du Festival Juste pour Rire, grâce à mon amie merveilleuse qui a pleins de contacts.

Et après ? Radiolounge. Pour la fête à la meilleure amie-lumière. Le paradis du douchebagisme, du chandail Ed Hardy et des poteaux de strip-tease.

Tuez-moi maintenant.

13 juillet 2010

Théâtre d'été

Hier, à mon appart, il y avait :

1. Ma coloc désabusée de voir son chum partir pour x nombre d'années en Autriche

2. Gribouillis ma voisine (http://petitsgribouillisdevie.blogspot.com/) que je n'avais jamais rencontrée ailleurs que virtuellement qui est arrivée en même temps que...

3. Minou, qui s'est pointé sur un nowhere chez moi, pour ''parler'' et boire une bière.

4. Le Gay, mon meilleur ami gay, qui venait se plaindre et comploter dans le dos de....

5. Son Chum Mexicain, qui est arrivé pratiquemment au même moment.

Beau moment.

9 juillet 2010

Discussion mouillée

Je discutais avec Amie-Lumière-Médecin en barbotant dans la piscine de ma peur de ne plus jamais pouvoir aimer comme j'ai aimé Minou.

ALM - '' Tu sais, Amélie...moi, je n'ai jamais aimé comme toi. "
M - '' Hein ?! ''
ALM - '' Non, jamais. Je sais pas ce que ça fait, tsé, d'être transcendé par la passion. ''
M - '' Ben là! Ça fait 1 an que tu es avec ton chum, tu dois avoir vécu ça au moins au début ! ''
ALM - '' Non, jamais. ''
M - '' Fuck...''
ALM - '' Je sais pas, j'ai une théorie comme quoi...tsé, certaines personnes comme moi sont trop rationnelles pour se laisser emporter par ça. Un moment donné, tu te dis, eille làlà, ça suffit ! et tu arrêtes de chercher la passion à tout prix. Mon chum, je sais pas si c'est l'homme de ma vie mais pour l'instant c'est ça qui est ça alors en attendant je vis avec.

Outre ma profonde envie de pleurer, son calme et sa... sérénité m'ont presque donné envie de la jalouser d'être juste...bien avec cette idée-là.

ALM - '' Tu sais quoi ? Moi je pense que ça va te prendre un gars pas mal terre-à-terre pour te faire descendre de ton nuage, un gars en finances ou en santé ou whatever, mais un gars qui fait pas de théâtre lui non plus, juste pour que...tsé, tu te calmes les idées de passion un peu pis que tu vives de quoi de moins éphémère. ''

Seigneur.

8 juillet 2010

En fait

Ce qui me fait vraiment le plus peur, c'est de plus jamais pouvoir aimer comme ça, avec autant de ferveur, de passion, d'inconscience à la limite. Ne plus jamais pouvoir croire que ce soit le bon et le seul et l'amour ultime, et, tsé, vivre une relation de ''conjoint de fait''.

Encore la tiédeur.
J'ai vraiment un problème avec ça.

Ça m'apprendra

J'ai envie de vomir.
Je suis allée stalker le profil de Minou via le compte Facebook à mon père.
D'une part, j'étais toute attendrie parce qu'il a mis une photo de sa soeur et lui dans la piscine.
D'une autre, il a...il a...commenté la photo de !/$$%/& de salope en voyage. '' Wow cowgirl, blablabla, là je te reconnais, je t'aime mon amour ! ;)''

OK J'AI LE GOÛT DE VOMIR.
SACRAMENT.

Non mais est-ce qu'on s'en sort un jour ?
D'un côté je veux l'envoyer chier et de l'autre ça me blesse tellement.

J'ai vraiment envie de boire pour oublier ça et ça tombe bien en sacrament, le gros festival de débauche commence ce soir jusqu'à samedi dans mon petit patelin.

De retour après mes trois nuits d'ivresse,crisse.

Surtout qu'hier il me textait joyeusement blublublu...ah le sale...

7 juillet 2010

Puisque ça a bien fonctionné hier...

Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.
Je veux travailler aujourd'hui.

6 juillet 2010

Kinda vacances...

Je me rends compte que ce que j'aime le plus dans ma job, c'est la possibilité de travailler pratiquement tous les jours. C'est très rare que le téléphone ne sonne pas pour me proposer des heures supplémentaires, que j'accepte avec plaisir.

Mais là, ça fait...2 JOURS...que le téléphone ne sonne pas.
Et je tourne en rond en MAUDIT.

Ok, ok, ça va me permettre d'aller à l'appart du bonheur encore pour nettoyer et peinturer et placer des choses, mais entre nous, avec la canicule, je peux pas faire trois pas sans suer à grosses gouttes et boire un litre d'eau. L'air climatisé de mes parents me semblent pas mal plus attirant.

Mais je vais y aller quand même, s'ils ne m'appellent pas. Parce que j'aspire un jour à ce que ce soit fini, qu'on puisse décemment y habiter.

D'ici là...je prie tous les dieux pour que le téléphone sonne.

5 juillet 2010

Téléphone nocturne

'' Ch'suis soul, Amé...''
'' Je-m'en-fous, Minou. Crisse. Y'est 11hrs. Une chance que mes parents dorment pas! ''
'' Che voulais juss te dire que...tsé...des ex là...cha peut pas être amis...''
'' ... ''
'' Ch'est ça. ''
'' ... J'hais tellement ça quand tu m'appelles quand t'es soul. ''
'' Che suis pas soul ! Che suis juss réchauffé ! ''
'' De toute façon Minou, on a jamais réussi à être ami. Notre couple a pas marché, notre amitié non plus. ''
'' Che t'avait dit que che voulait venir voir ton nouvel appart mais non,non,non, on peut pas che voir maintenant...Emilie est en Europe et moi je l'aimeuh, Émilie. ''
* bruit de téléphone qu'on raccroche *

" Mom ? ''
'' Quoi ? ''
'' Si Marc rappelle, réponds pas. ''
'' Euh...ok. ''

J'ai marché tranquillement jusqu'à mon cellulaire et je lui ai envoyé un message texte : '' De toute façon Marc, tu mérites juste qu'elle te trompe en Belgique, juste pour voir ce que ça fait, être abandonné. ''

Et après, j'étais encore trop en crisse : '' En fait, Marc, elle mérite pas un grand esti de flanc mou comme toi, tu mérites qu'elle fourre en Europe des beaux gars forts,gentils et intelligents, des gars qui la respecteraient, pas comme toi. ''

Et après, parce que je bouillais encore : '' Ah pis fuck you. Meurs pis brûle en enfer. ''

L'appart du bonheur

Je travaille comme une folle depuis cinq jours (des 9 à 21 et des 8 à 18) et je n'ai même pas vu encore mon appartement. Mes adorables parents et ma coloc se démènent comme des diables depuis le 1er juillet pour que ça ait l'air enfin de quelque chose et cet après-midi, je prie tous les dieux, le téléphone ne sonne pas alors je suis en congé et j'y vais enfin.

Je me sens un peu coupable de mon manque de contribution, alors aujourd'hui, j'arrive avec des essentiels : du Monsieur Net, des moppes, des rouleaux pour peinturer et surtout, du champagne (bas de gamme, mais tsé, quand même, des bulles. )

J'ai hâte en MAUTADINE.

Photos à venir. :)

2 juillet 2010

Je lui donnais 2 semaines

Son ex-blonde-future-blonde-fiancée-en-Europe est partie hier.
Minou m'a rappelé aujourd'hui.

J'ai regardé mon cellulaire sonné, j'ai soupiré et j'ai continué à friser mes cheveux.

Une page se tourne, faut croire.

1 juillet 2010

Vu sur Postsecrets

Voici ce à quoi se résume mes pensées quotidiennes au travail.
Sweet SAQ, sweet SAQ.
Mais ça reste des pensées.
Malheureusement.


29 juin 2010

Y'a des moments...


J'étais assise avec les amies-lumières dans un resto un peu crade, après un party. On mangeait de la poutine et des goudilles au poulet en discutant bruyamment et puis soudain, c'était ça, c'était complètement ça.

J'avais pas besoin de rien de plus.

Oui, ça serait le fun, avoir encore un Minou avec qui dormir le soir, avoir un Minou à téléphoner durant mes pauses à la job, un Minou qui m'enverrait des messages textes quand je serai loin juste pour me dire qu'il pense à moi et oui, des fois, encore, ben oui, j'ai le coeur serré quand je pense à lui, mais ce soir-là, c'était juste ça, c'était parfait : des amies-lumières, de la poutine, des potins et tellement d'amour.

Et ça fait tellement du bien.

Dans deux jours, on va avoir l'appart du bonheur, je travaille comme une crazy bitch alors ce sont mes gentils parents qui vont aller peinturer pour moi, god.

On a un chat, aussi. Coco le chat de son petit nom a été abandonné derrière une succursale de la SAQ avec une canne de bouffe et comme je travaillais ce matin-là...je l'ai adopté, le coquin.

25 juin 2010

Constat éclair

38hrs/semaine à la SAQ pour l'été = devenir alcoolique.

Merci.

22 juin 2010

Les hommes

Le Hippie s'est fait une copine, il est in a relationship but it's complicated sur Facebook. Il l'appelle Milady et ça me fait un peu sourire, j'imagine leur mariage médiéval.

Le Ptit Kid revoit son ex, apparement. Je les ai croisé à la lèche crème avec les amies-lumières. Tout le monde appréhendait ma réaction...qui n'est jamais venue. Tant mieux pour eux, tsé. C'est un peu de ma faute, j'avais juste à faire un move.

Mister O m'écrit sur mon wall Facebook que je suis belle et ça m'énerve.

Minou...ben...c'est Minou. Toujours égal à lui-même. Il me donne des nouvelles à des intervalles irrégulières , et j'en sollicite de moins en moins. Aux dernières nouvelles - rapportées par une ancienne collègue du parc historique, il partirait rejoindre sa salope en Europe deux semaines cet été, et il aurait comme projet de la fiancer. Je sais pas encore si je dois en rire ou en pleurer.

16 juin 2010

Karma strikes again

Adieu, Bureau en Gros.
Bonjour, SAQ, job sur appel, aucun avantages sociaux.
J'ai pris la chance que ça fonctionne.

En fait, j'ai pas vraiment eu le choix. Les patrons du B.E.G m'ont clairement signifié que je devrais choisir car ce n'est pas dans la politique de la compagnie de laisser ses employés avoir deux emplois, on préfère que nos employés s'investissent à fond ici.

Dis comme ça...
Le choix était facile.
Je pouvais pas refuser la SAQ.
Et j'ai su entre les branches qu'il y a une forte probabilité que je sois embauchée à temps partiel en septembre, youppi !

À part de ça?
J'ai perdu 10 lbs mais avec tout l'alcool qui transite entre mes mains chaque jour, c'est de plus en plus compliqué de ne pas céder et de ne pas goûter à tout. Ehlala.
Mais pour dire comme une amie...et je vous laisse avec ses sages paroles...

'' Amélie ! Arrêter de boire quand tu travailles à la SAQ, c'est comme...décider de pas faire de pipe quand t'es pute. ''

10 juin 2010

Des fois le karma est contre toi

D'autres fois, il est avec toi.

Là je me situe au milieu.

J'ai juste 2 conflits d'horaire avec mes deux jobs pour la semaine du 13 au 19.
Et ils me semblent passablement faciles à résoudre.

Les paris sont ouverts à savoir combien de temps je vais pouvoir combiner SAQ & BEG ! :)
Je suppose qu'à la mi-juillet, ce sera plus possible et que je devrais faire un vrai choix.
D'ici là...

Je croise mes doigts et je retourne travailler. Ehlala.

Varias d'une petite vie plate

J'ai réussi l'exploit de concilier mes deux jobs cette semaine. Je suis plutôt contente. J'ai vraiment pas envie de partir du Bureau en Gros mais s'il le faut, ben, je le ferai.

-

Je me suis brouillée avec une bonne amie et ça m'attriste beaucoup. Moi et ma furieuse incapacité à dire non ( ou plutôt ma fâcheuse tendance à dire oui à tout). Je fini toujours par décevoir quelqu'un et/ou moi-même.

-

J'ai acheté la peinture pour l'appart.
Seigneur.
Plus que 20 jours et il me semble qu'on a rien de très très préparé.

-

J'ai commencé à mettre des sous de côté pour l'année scolaire, et ça me brise le coeur de penser que je n'irai pas en vacances cet été parce que j'ai choisi de vivre à Montréal. Mais bon, hein. De toute façon...c'est pas comme si les gars sexy et intelligents se bousculaient à ma porte pour m'amener à l'aventure dans des terres inconnues en juillet. Tsk.

-

C'est tout je pense.
Ah oui.
J'ai déjà acheté mes cartables pour septembre.
Shame on me mais j'ai siiiiiiiiii hâte que ça commence !

7 juin 2010

Constat de...mauvaise connaissance de mon blog par mon entourage

Mon amie me dit ce soir, anyway moi, lire ton blog ça m'intéresse pas, je suis sûre que tu romances full ta vie.

J'ai cligné des yeux quelques secondes, et j'ai éclaté de rire.

Tsé, je veux dire, l'art de dire n'importe quoi.
Je suis peut-être dans le champ, mais...
Je considère pas que je «romance ma vie», au contraire. Si je romançais ma vie, je crois que j'aurai fait pousser pleins de bébés avec Minou, je pèserai 110 lbs et je vous annoncerai que je vais tourner dans un film d'ici trois semaines.

Ou par là elle entendait que j'«améliore» ma vie. Je sais pas. Je suis pas certaine d'avoir compris. Je lui ai dis, va lire mon blog pis on s'en reparlera que je romance !
Ça m'a un peu, tsé, fuck.
Je sais pas trop pourquoi ça m'a aussi vexé.
Mais ça m'a vexé.
Comme si je m'inventais une vie ici.
Au contraire.
Je sais pas.
Humf.

Il me semble que mes anecdotes qui sont ici, comme a répliqué une autre amie, moi je lis pas son blog, sinon chaque fois que je lui parle, je suis déjà au courant de tout et ça m'énerve.

J'ai l'impression que je suis plutôt une fille vraie dans la vie.

C'est à méditer.

Tout ou rien

Je verse souvent dans les extrèmes. Avec moi, c'est tout ou rien, on s'entend là-dessus.

J'étais crissement déçue de ne pas pouvoir retourner cet été travailler au Parc Historique où j'incarnais une bienveillante meunière depuis deux ans...mais comme j'aimais bien ma job au Bureau En Gros (le BEG, pour les intimes), j'avalais la pilule de m'être fait tassée littéralement au profit de la réambauche de Minou - crisse d'esti de calisse. :)

En décembre j'ai travaillé pour la SAQ, un petit contrat pour lequel j'ai fait le pire calcul monétaire de mon existence : 12 heures de travail en trois semaines. Même à 20,75$ de l'heure...c'était pas tellement rentable.

Quand j'ai reçu une lettre de la SAQ me disant que j'avais eu une évaluation parfaite et que j'étais une candidate à réambaucher pour l'été, j'ai été quelque peu surprise et, persuadée que j'aurai encore quelques heures par ci par là, j'ai coché oui pour l'emploi.

Ils m'ont rappelé mi-mai, pour me donner un 3 heures de formation. Je me suis organisée avec le BEG, tout allait bien. J'étais complètement persuadée que ça finirait comme cet hiver.

Or...tsé, le karma, des fois. Or, je suis la première sur la liste d'appel. Et la liste d'appel ne contient que 8 personnes. 8 personnes pour desservir les 6 succursales de ma région.

Première semaine du contrat ? J'ai 14h30 de schéduler sur l'horaire.
En une semaine, la première de juin, je fais plus d'heures que durant toutes les vacances de Noël.
Et ça, sans compter qu'ils peuvent m'appeler n'importe quand pour me demander de rentrer et m'offrir plus d'heures.

14h30 à la SAQ = 300$
24hrs au Bureau en Gros = 215$

SAQ = gros salaire, mais aucune sécurité d'emploi, avec possibilité d'être embauché comme employée temps partiel à la fin de l'été.
Bureau en Gros = petit salaire, mais des heures chaque semaine, et une job de fin de semaine pour l'automne.

Je sais plus quoi faire. Y'a le facteur appart qui sonne comme une cloche dans ma tête.
Et je ne peux pas refuser d'heures à la SAQ, autrement je suis dehors.

J'aime vivre dangereusement, je crois que je vais lâcher le BEG, j'aurai pas le choix. Jusque là, je réussis à tout concorder, mais je travaille mercredi au BEG et on m'a clairement dit que la SAQ allait m'appeler mercredi matin pour rentrer travailler.

Seigneur.

Je devrais peut-être en parler le plus tôt possible à mes patrons du BEG, histoire de tâter le terrain...

Aidez-moi ?
L'été, ma maison a une odeur particulière, ça sent le soleil, la poussière qui se soulève doucement à cause du vent, à cause de la porte patio toujours ouverte, ça sent un peu l'herbe, un peu tout le temps le BBQ, le bois, tsé, ces choses-là.

C'est une odeur que j'ai toujours associée à Marc-André et qui me rendait profondément, douloureusement heureuse. Sa présence dans la maison, il me semblait que c'était une partie de lui cette odeur insolite que je n'avais jamais senti avant.

Cet été, Marc-André n'est plus là. Et la maison embaume déjà le soleil et ça me trouble de constater que ce ne sont plus que des souvenirs, nos ébats, nos baisers, nos soirées couchés dehors à regarder les étoiles, ça n'existe plus et pourtant, l'odeur est toujours là. Comme un parfum de mémoire.

6 juin 2010

L'insulte suprême

Minou a commis la gaffe ultime, l'insulte suprême.

Mon père est tout heureux et tout content d'être ami Facebook avec Marc, et c'est réciproque.
Hier, il a pensé à sa fête, et lui a écrit un petit mot sur son wall.

Je me suis sournoisement connectée sur le wall à mon père et...tadam, le mot a disparu!

Minou a supprimé le mot de mon père sur son wall.

C'est genre...l'Insulte avec un grand I.
Je peux pas croire. Je suis tellement fâchée.
For God SAKE

5 juin 2010

C'est la fête à Minou aujourd'hui.

Pis je m'en calisse.

Ohhhh que oui.

Je m'en vais souper avec Meilleur Ami Hétéro au Commensal, la vie est fuckin' belle, mon appart va être merveilleux, et je suis plus que jamais persuadée qu'un matin de juillet ou d'août ou de septembre mais un matin bientôt, je vais me réveiller dans ma belle chambre, aller dans ma cuisine jaune soleil boire un thé et réaliser que tout ça, c'est parfait.

31 mai 2010

Je sais pas si c'est parce que je lis Les murs d'Olivia Tapiero et que ça parle depuis des centaines de page d'épurer d'arracher d'amincir de détruire mais j'ai une folle envie de propreté et d'ordre autour de moi et un peu sur tous les aspects.

Ça a commencé par le ménage de ma chambre et mon angoisse face au mini-espace que je vais avoir à l'appart, et ça continue. J'ai supprimé plus que la moitié de mes amis Facebook, et je (re)(re)(re)commence un régime demain.

Ehlala.

Mon seul problème avec ça c'est que plus l'été avance, plus les occasions de boire et de fêter sont nombreuses.

30 mai 2010

Constat de...mode

J'ai vidé trois tiroirs de foulards de ma commode, je les ai mis dans des boîtes décoratives.
J'imagine que c'est ce qu'on appelle rentabiliser son espace.

J'ai vidé mes tiroirs de bureau, 15 paires de jean.
15 PAIRES DE JEANS.

Et au cas où vous ne me connaîtriez pas dans la vie de tous les jours, sachez que j'ai horreur des jeans, je suis presque toujours en leggings/robe/chandail long.

Maintenant je commence à moins stressée avec l'absence de garde-robe dans ma chambre dans mon appart. 15 paires de jeans en moins à amener, ça déloade une penderie.

Et j'ai pas encore osé fouiller dans mon garde-robe pour sortir tous les souliers.

Seigneur.

Mais bon. Comme ma mère m'offre de m'acheter de nouveaux vêtements si je me départis d'au moins la moitié du stock que j'entrepose dans ma chambre...:)

(Rendu là, c'est un peu compulsif mon affaire. Je suis juste in-ca-pa-ble de me départir de certains vêtements à teneur sentimentale.)

28 mai 2010

Je décide toujours de blogger à des heures pas possibles, quand je devrais dormir, mais bon.

Ça fait un petit bout, hein. J'ai eu des problèmes de connection - toujours pas réglés, d'ailleurs. François, François ?

Pis le pire, c'est que, bof, tsé. Rien de palpitant. La vie d'une caissière dans un Bureau en Gros, c'est loin d'être exaltant. Quoique les potins sont pas mal plus nombreux avec une quarantaine d'employés que dans un groupe de 7 ou 8 comme lorsque je travaillais au Parc Historique, mais bon.

J'ai eu ma rencontre de programme, hier. On a échangé des sourires et notre nervosité, j'étais milles fois heureuse de ne pas être en enseignement quand j'ai vu les gens de ce profil-là. J'ai spotté des visages sympathiques, me suis promis de les connaître en septembre, mais bon, on sait tous que ça change très très vite, tout ça.

C'est ça. C'est un peu plate.

22 mai 2010

Constat de...message de l'univers

Écrire un message texte à Minou en pleine nuit quand on est soule et s'attendre à trouver un message haineux du dit Minou au réveil.

Écrire un message texte à Minou en pleine nuit quand on est soule et trouver pleins de messages de ses amies-lumières au réveil.

Messemble que c't'un signe.

J'suis chanceuse en crisse qu'elles soient dans ma vie.

Vendredi soir

J'ai fini de lire La solitude des nombres premiers ce matin avec une tasse de thé et le coeur à l'envers, vraiment.

Hier soir, au restaurant, c'était notre souper de job, il y avait Guillaume et toute sa bonté, Guillaume et la façon dont il récupère mes gaffes sans me faire sentir comme une abomination, sans me faire sentir comme une grosse personne maladroite, Guillaume et nos petits jeux et nos sourires, et l'ancienne boss que je connaissais pas a dit, juste assez fort pour que j'entende, ils sont cutes ces deux-là, ils s'échangent leurs plats depuis tantôt, et j'ai pensé que oui, on devait être beau.

Guillaume qui s'appuie contre mon dossier de chaise nonchalamment et moi je frémis littéralement chaque fois qu'il me frôle, plus tard on était assis près de l'eau et j'étais entre ses jambes et j'étais juste...parfaitement bien.

Guillaume et son odeur, Guillaume et ses sourires et son humour et sa perfection parfaite qui, je le sais je le sens, ne me lasseront jamais, jamais.

Il est à milles lieux de Minou et on dirait que c'est tant mieux. C'est pas pareil, et c'est tant mieux.

Et-on-ne-s'est-toujours-pas-embrassé.

19 mai 2010

Constat de... bonheur version 3.0

Hier soir, j'étais avec tous mes collègues de travail attablés dans un petit bar du coin, on buvait de la sangria, le P'tit Kid était assis à côté de moi et il sentait tellement tellement bon, il remplissait mon verre sans arrêter et là, quelqu'un a dit, on se call de la pizza, man! alors on s'est callé de la pizza à minuit et demi dans un petit bar, de la grosse pizza grasse que j'ai mangé sans me sentir coupable, puis après, je suis allée porter le P'tit Kid chez lui, on jasait, il était sweet, il m'a serré si fort dans ses bras mais il s'est toujours rien passé pis c'est tellement correct comme ça parce que j'ai l'impression qu'on s'apprivoise, et tout d'un coup, ça m'est vraiment apparu comme une illumination, peut-être que c'est juste ça le bonheur finalement, pour le moment. Peut-être que y'a rien d'autre qui pourrait me combler autant que de travailler dans un Bureau en Gros 40 heures semaine avec des gens crissement cool, en sachant qu'en septembre je vais commencer mon bac de rêve, en sachant que dans à peu près un mois l'appart jaune et les folies montréalaises avec la BFF et tous les autres, en sachant que c'est peut-être pas parfait mais que ça frôle en maudit ma perfection.

16 mai 2010

Constat de...fille qui a pas cruisé dans un bar depuis belle lurette

Ok, fuck.

Ça marche comment, la cruise dans un bar ?!

Hier soir, aux Foufs. Avec des amies-lumières, des crazy bitchs d'amies-lumières. On est un peu soule, juste assez pour que ce soit drôle. Avec mes brand new cheveux (des rallonges à clip) qui me donnent un look de Miley Cyrus (obèse,certes,mais bon), je suis, comme on dit par chez nous, all-in.

On a du plaisir, on joue au pool avec des gars, ça fait 1 heure qu'on flirte légèrement avec eux.
On s'en va aux toilettes et se chercher une autre motherfucker smirnoff-grenadine, ils disparaissent. Yo, ça fait une heure de votre temps que vous investissez à nous parler et pouf, vous disparaissez !

On se promène un peu, on évite un vieil homme louche qui nous fait des clins d'oeils pervers, on remonte sur la terasse pour fumer un petit cigare avant de partir, on retrouve nos «amis» qui fument aussi...avec des filles. L'idée, c'était d'être indépendante, right. Alors, ils viennent nous voir, le gars-barbu-qui-me-titillait-depuis-le-début me dit , hey, vous êtes là, blablabla, alors BFF dit au gars, mais, yo vous êtes avec des filles!

Et le gars-barbu-qui-me-titillait-depuis-le-début répond : ouais, c'est ma blonde.

ATTENDS UN PEU LÀ.
Tu joues au pool avec deux filles en les cruisant depuis une heure et tu arrives en disant que finalement, tu as une blonde.

Je suis tombée sul cul, les amis.
Tombée-sur-le-cul.

Finalement la soirée s'est terminée complètement dans l'absurdité as usual mais franchement, wow. J'étais découragée.

Et BFF qui disait, c'pas grave, c'pas grave, y'en aura d'autres.

Ehlala.

13 mai 2010

Ma job ­> ma vie

Je travaille dans un endroit où on vend de la papeterie en gros - guess where.

Je travaille beaucoup, genre du temps plein, genre depuis la fin de session que je travaille comme une crazy bitch.

Mon poste, c'est aux impressions & copies. Je fais des photocopies, je fais des petits montages dans Publisher, je trouve ça agréable, c'est relativement stimulant. Des fois je fais de la caisse aussi, et j'aime ben ça.

En fait, j'aimais ben ça.

Ma boss, c'est Bonne-Amie-du-Secondaire, une fille avec qui je passais le plus clair de mon temps de secondaire 3 à secondaire 5. Pis tsé, des fois, la vie, ben ça fait en sorte qu'on s'est perdue de vue, sans jamais pourtant arrêter de prendre des nouvelles et tout. Moi j'ai terminé le Cégep, elle, elle a décidé de prendre quelques années pour travailler et pour vivre, elle est gérante justement à l'endroit où je travaille.

Non, mieux : elle est ma gérante.

Voyez-vous venir les problèmes aussi gros que moi je les vois maintenant ? Vous êtes bons, moi j'ai rien prévu. Je me disais, ça va être si agréable de travailler avec elle, elle est chill, Bonne-Amie-du-Secondaire, on s'entend super bien, youppi youppi.

Fuckin' shit.
Fuckin' fuck de fuckin' shit.
C'est une workaholic.
Une vraie de vraie.
De la pire espèce.
Je suis en train de virer folle, littéralement folle, complètement et totalement folle.

Au début je me disais, bon ben, elle prend ça à coeur, tsé. Tant mieux, dans le fond. Elle a lâché ses études et pis, fuck, elle aime ce qu'elle fait, elle compte se réorienter pour travailler dans le commerce, retourner aux études un jour prochain en marketing et tout, tant mieux. Elle est intense mais bon...c'est mieux que d'être blasé, tsé.

Je retire ses paroles et je les regrette amèrement.

Je veux dire, c'est pas sa faute à elle, vraiment totalement pas. Elle travaille de cette façon-là.

Mais là, moi, je dors pu, la nuit.
Je pense à la job, tout le temps.
J'angoisse je m'inquiète, je repense aux commandes que j'ai prise, à la manière dont je les ai fait, je me demande si tout va bien quand j'ai assuré la journée, je suis complètement paniquée. Je marche sur des oeufs, ça fait deux mois - deux ostis de mois - et j'ai l'impression que je devrais être way better que ce que je peux faire en ce moment.

Et pourtant, les «big boss » sont vraiment gentils et compréhensifs. Mais je me mets tellement de pression sur les épaules que sérieux, je craque. Et c'est ça, l'effet pervers. Bonne-Amie sait très bien que je suis une fille gentille, responsable, que je suis travaillante et perfectionniste. Alors elle m'en demande bien plus que si j'étais simplement une commis normale qu'elle connait pas, tsé. Elle se permet beaucoup.

Et je ne suis pas certaine de comprendre tsé, comment ils fonctionnent. Je passe mon temps à me faire rabâcher que blablabla, le client, blablabla, le service à la clientèle, blablabla, être serviable et compréhensif, ne pas faire attendre personne, blablabla, mais aussitôt que je suis débordée et que je demande gentiment de l'aide, blablabla, tu dois apprendre à être plus autonome.

Ohmondieu.

J'ai respiré très très fort et j'ai compté jusqu'à vingt-sept dans ma tête avant d'être suffisament calme pour sourire, grincer des dents et continuer ma journée.

Autonome ?! Autonome ?!?! Il y a quatre clients au comptoir, des gens partout au libre-service et le monsieur vient de dérègler le fax, qui photocopie cinquante fois son document au lieu de le faxer. Et on me dit que je devrais être autonome parce que je demande, gentiment, peux-tu aider Monsieur avec le fax ?!?! Je catche pas. Je fais pas ça parce que je veux me sauver de la job, je fais ça parce que je trouve ça plus respectueux pour les clients de demander de l'aide que de faire patienter 5 personnes pour un client en «détresse».

Parce que ça, c'est une autre histoire, les clients en «détresse».

Tout ça pour dire que quand j'ouvre mon cell et que je reçois un message vocal d'une employée de mon département, en beau sacrament, « Allo Amélie c'est moi rappelle-moi merci bye » j'ai juste le goût de pleurer.

Et d'être insomniaque.
Parce que j'appréhende don ben demain matin.
Et je me demande vraiment ce que j'ai pu faire de pas correct, viarge.

Potins qui n'en sont pas vraiment, yo yo

Quand même.
Je vous priverai pas de mes potins.
They still exist !

Après une étonnante promenade à vélo - ça devait faire 5 ans que j'avais pas enfourché un vélo, je manquais légèrement d'élégance - nous nous sommes retrouvés, les amies-lumières et moi, à la lèche crème du Ptit Kid.

Et il était là.
Et j'étais vraiment heureuse de le voir.
Et il a bagayé un peu quand il a pris la commande de l'Amie-Parfaite parce qu'on se regardait en souriant pis j'ai vraiment vraiment eu envie qu'il soit dans ma vie pour me sourire comme ça, oui quand j'irai pas bien mais surtout quand je vais être être heureuse.

Il a dit, tu vas venir hein quand on va aller à Arbraska! (http://www.arbraska.com/)

Mon sourire s'est un peu figé parce que fuck que j'avais pas l'intention d'y aller. Moi, me promener dans les arbres attachée avec juste un harnais...Moi et mon surplus de poids et ma maladresse, on est vraiment, vraiment pas d'accord avec ce genre de passe-temps, vous comprenez.

Alors j'ai bredouillé un Oh ben oui ben je pensais plutôt faire la photographe officielle, tsé, photographier tout le monde de la job dans les airs dans les arbres, hihi

Pourquoi tu as peur ?

J'ai vraiment eu envie de lui dire oui j'ai peur que la corde pète parce que je suis grosse, imbécile. Ou alors que je reste coincée et que je m'humilie devant la planète entière ou pire...que je te fasse honte, à toi.

Dans la vie, j'ai dis, Oh ben, j'ai un peu le vertige, genre.

Alors il a dit, mais non, on va faire les tyroliennes, tu vas voir, on va les faire ensemble!

On a papoté encore un peu, et je suis allée rejoindre mes amies. Elles me regardaient, incertaines. Ben quoi ?

Ben rien, tu as juste l'air bizzare.

J'ai ri un peu. Ben non, je suis juste en train de me demander si ça me ferait mal beaucoup me fouler une cheville pour quelques semaines, le temps de laisser passer la sortie à Arbraska.

Avant de partir, je l'ai regardé et il m'a fait un grand signe de la main, derrière son comptoir.

Et tout ça, c'est un peu ridicule, tsé.
Mais...c'est agréable, quand même, un petit flirt enfantin. On a même pas frenché, tsé. On frenchera peut-être jamais. Mais ça fait du bien un peu. Beaucoup. Des fois. Souvent.

Ahhhhhh...

Femme de ménage

L'idée c'est comme de reprendre ma vie en main, genre.
Je me donne l'été.

Ça se peut que ça soit plate des fois, le blog, ici. Je vais parler de ménage, de peinture, d'entraînement, de boîtes, de set de chambre.

Mais c'est ça l'idée.

Reprendre ma vie en main.

Ça commence par où ?

Ça a commencé par un ménage exhaustif de mon char, tantôt, avant qu'il pleuve.
J'ai tout vidé en tenant à bout de bras un sac à poubelle et en me maudissant de me complaire autant dans la malpropreté. J'ai passé la balayage dans tous les racoins et j'ai vidé du Monsieur Net dans une chaudière, ça a a fait ben ben d'la broue pis ça sentait les agrumes, j'ai frotté, frotté, frotté.

On aurait dit que je me nettoyais moi-même.

Fek c'est ça.

L'idée, c'est de reprendre ma vie en main, et ça commence par mon environnement immédiat, I guess.

Your song

Je chante souvent parce que les mots me manquent pour écrire.

Je reprends des airs familiers et je me laisse porter par ce qu'ils me rappelent, par l'émotion, je copie la voix et les intonations, l'espace d'un moment, je cesse d'exister, je ne suis que chanson & mélodie.

Apparement, je chante bien, mais je n'ai jamais eu envie d'en faire une passion, ou de vivre cet art, ou d'y étudier. C'est même pas un passe-temps, à vrai dire. C'est juste une partie de moi, encore plus ancrée en moi que l'écriture. C'est juste naturel, comme respirer, manger, avaler de la salive, se moucher. Je pense à rien quand je chante, j'ai pas besoin de me fouiller les tripes, je fais juste un copie-coller de mes émotions sur les paroles d'un autre et ça va, ça passe.

Je chante beaucoup ces temps-ci.
C'est un peu ma façon de fuir, j'imagine.

12 mai 2010

Lassitude

Je n'ai plus envie de parler de Minou, ni de lui parler à lui.
Je suis rendue à un point où, franchement, ça ne me dit plus rien.
Pas envie de raconter notre histoire encore & encore, pas envie de me torturer, oh que non.

Je travaille, je fais du jogging, je ris à m'en casser des cotes, je dors beaucoup, je ne regarde presque plus ses photos, et je me rends compte que finalement, j'existe.

Malgré tout, malgré la peine, le léger vague à l'âme, j'existe et j'existerai encore. Septembre m'empli de hâte et d'impatience, je peux enfin me projeter dans l'avenir et être sereine.

Et j'irai même jusqu'à dire qu'en ce moment, làlà, je ne voudrais même pas de chum ni même frencher ni même fourrailler, rien rien rien.

Je suis juste bien.

11 mai 2010

Le plaisir de lire

Je suis en train de lire La solitude des nombres premiers pis god, c'est don ben bon tout ça.

Et ça fait du bien, de lire juste pour le plaisir de lire, sans avoir à radoter des pages et des pages d'analyse, après.

J'avais un peu oublié ça. :)

10 mai 2010

Non mais hein, le karma des fois!

Je suis en congé toute la fin de semaine.

Il pleut.

Je travaille toute la semaine comme une crazy bitch.

Gros, gros, huge soleil.

Esti, man. Esti.

9 mai 2010

Ma vie est plate

Je travaille 40hrs par semaine dans un Bureau en Gros, je vois mes amies - mais pas tant que ça, on est toutes occupées. Je joue aux Sims, j'achète des trucs pour mon appart, je compte les dodos avant que ça arrive, l'esti de 1er juillet, comme si ça allait arriver plus vite. J'ai tout lu 100 fois plutôt qu'une sur mes cours et mon nouveau programme, je m'inscris juste le 27 mai, c'est loin, c'est long, c'est plate.

J'avais pas de nouvelles de Minou depuis jeudi, et ce matin, le message texte le plus bizzare de l'histoire des messages textes minouesques : Désolé je veux pas voir personne, je ne me sens pas bien encore, je veux la paix, je ne veux plus de messages, je ne veux plus d'appel.

Et moi je suis là, totalement perplexe, à me dire spontanément, crisse, ce doit être Emilie qui m'a texté avec son cell, voyons don. Et tout de suite après, ben, ça m'a fait mal. J'ai souvent mal ces temps-ci, ça se décrit bizzarement, mais c'est juste ça. Aouch. Comme une petite chute intérieure chaque fois.

Le Hippie est venu me parler hier, m'inviter à prendre une bière chez lui durant l'été, j'ai dis oui.

Le Ptit Kid m'a donné son nouveau numéro de cellulaire sur FB cette semaine, on joue à Petville et on se trouve drôle.

Pis moi, je suis mal faite, parce qu'un message texte insignifiant de Marc me chavire complètement.

Esti que oui, esti que je suis mal faite.

4 mai 2010

Non, je suis pas allée.

Parce que j'ai tiré des cartes de tarot virtuel sur Facebook qui disaient de pas y aller - demander à Jess, c'est totalement vrai.

Et j'entends François sacrer parce que tsé, ça devrait tellement pas être la number one des raisons pour pas aller voir Minou en pleine nuit à l'hôpital, je-le-fuckin'-sais.

Tranche de vie qui explique pourquoi je passe mes nuits à l'hôpital avec Marc

J'ai sept ans.

Il y a une nouvelle voisine dans le semi-détâché gris où j'habite avec mes parents, juste à côté. Si je cogne dans le mur de ma chambre, elle m'entend chez elle. Elle joue avec ce qui semble être son frère et son cousin et god, ils ont l'air tellement cool. Je rêve, je meurs, je voudrais tellement être leur amie. Je suis assise sur la galerie et j'attends qu'ils viennent me voir. Mon grand-père arrive sur ses entrefaits, pour me proposer d'aller cueillir des fraises avec lui. J'adore viscéralement mon grand-père, et cueillir des fraises avec lui est sans doute mon moment préféré de la semaine. Mais je veux tellement, tellement être amie avec la voisine que je décline l'offre de mon grand-père, qui s'étonne un peu mais qui repart doucement.

Quelques minutes plus tard, pour la première fois de ma vie, je suis happée par le sentiment cruel de la...culpabilité.

J'entre en trombe dans la maison, en pleurant, et je supplie ma mère de venir me porter au champ de fraises, fuck les voisins, je veux être avec grand-papa maintenant, lala, tout de suite. Je me souviendrais toujours de ça. La culpabilité. Je savais pas encore c'était quoi réellement mais d'instinct, j'avais compris.

Ben je ressens ça, en ce moment. Je me demande si je dois aller voir Minou, même s'il m'appelle en pleurant, même s'il est tout seul dans une foutue chambre avec trois autres monsieurs qui toussent et qui pètent, même si je suis fatiguée, fuck, tellement épuisée.

Je sais que je vais regretter amèrement de ne pas être aller.

Alors...

Ben, j'y vais, làlà.

3 mai 2010

L'appendice de Minou

En fait, il en plus d'appendice, Minou.
Depuis aujourd'hui.

C'est immanquable : chaque fois que je suis acceptée dans un truc en art dram, Minou entre d'urgence à l'hôpital. La première fois, il s'est fait frapper par un char en traversant la rue. Là, son appendice éclate.

J'ai passé la soirée avec des amies à ruminer ma colère, il ne m'a même pas appelé pour me dire qu'il était fier de moi, fuck esti, il le sait tellement en plus que c'était important, c'est ça qui me fait chier, vous comprenez! Il sait que c'est IMPORTANT. Moi je lui ferai jamais ça, jamais jamias! et la soirée à envoyer des fuckin' messages textes haineux, sérieux Minou si tu avais voulu délibérément me faire chier et me blesser, ben tu aurais pas pu choisir une meilleure façon, fuck !

Vers 11hrs, j'arrive à la maison, la tête pleine de conseil des amies, et le coeur un peu en berne, le cellulaire muet et mon envie de tuer Minou intacte. Je me couche, le téléphone sonne chez moi. Pas sur mon cell, non non, à la maison. Ma mère entre dans ma chambre, Minou au téléphone. Il a l'air bizzare.

Et pour cause. Il venait juste de se réveiller, il sortait de la salle de réveil. Je suis à l'hôpital, j'ai fait une crise d'appendice, je suis correct là, j'avais juste le goût de te parler. (J'entends déjà Meilleur Ami Hétéro faire une crise de coeur en lisant ça.)(Et sacrer aussi.)

Une demie-heure plus tard j'étais dans sa chambre.

Là je suis fatiguée, fuck, tellement fatiguée. Il faisait tellement pitié à voir, coucher au milieu du trop grand lit, emmêlé dans des maudits draps d'hôpital bleus. Je déteste les hôpitaux. Viscéralement. Probablement moins que Minou qui a passé son enfance à se faire trimballer entre deux traitements de chimio, mais je n'ai jamais, jamais, jamais été heureuse dans un hôpital, et encore moins au 7ième étage de l'hôpital de notre ville, là où mon grand-père est mort, où mon père était quand il a eu le cancer, où ma mère a eu son empoisonnement sanguin...

Ça sent, tsé, une odeur de mort.

Anyway. Il était là et on a parlé, je l'ai fait boire, je l'ai aidé - gloups - à faire pipi, malgré son orgueil, avec des mots pas ben ben rassurants - Minou ton pénis je l'ai déjà vu arrête de faire ton prude, bonjour Monsieur Pénis, long time no see ! - et on riait parce que c'était absurde, en fait, totalement ridicule. Il a fini par me chasser le temps de pisser, et on a joué un peu à « je suis sur mon lit de mort alors je me confesse » .

Minou - Des fois là...
Amélie - Oui...
Minou - Des fois j'ai l'impression qu'on est comme le couple dans Le grand Départ.
Amélie, même si je comprends que trop bien - Comment ça ?
Minou - Ben, la femme tsé, elle accepte pas le départ de son mari, pis lui ben, finalement, il part mais il se rend compte que l'exotisme de la femme plus jeune, c'pas tant hot, parce qu'à la fin y'a des jumeaux pis il a pas l'air heureux. Dans le fond là, est-ce qu'on va finir par être heureux un jour ?
Amélie - J'sais pas, Minou. Des fois j'me dis que tu sais pas trop quel rôle je joue, la femme qui peut pas te laisser partir ou l'exotisme.
Minou - Des fois j'aimerais ça être la fille qui se suicide pis c'est ça, me...
Amélie - Eille! Je vais dire à l'infirmière de débrancher ta morphine toi, mon torrieux!
Minou - T'es gentille d'être venue me voir.
Amélie - Comme si j'allais te laisser tout seul quand tu viens juste de te réveiller d'une opération comme ça, tsé.
Minou - Mais non mais, tsé,...
Amélie - Ouais, je sais.
Minou, soupirant - Crisse que ça serait plus simple si on était capable d'être juste des amis.
Amélie, soupirant - Je serai jamais ton amie, Minou, ok. Et si tu me considères comme une amie je serai peut-être mieux de partir maintenant, parce qu'une amie, ça passe pas la nuit au chevet de son ex quand elle travaille à 8hrs le lendemain.
Minou - Ah....merci,merci,merci d'être là.
Amélie - Je vais vraiment arrêter d'être gentille un jour, je te jure.
Minou - Je vais t'appeler demain...ma mère a appelé Emilie...
Amélie - Salope.
Minou - Ça serait malaisant que tu te pointes ici et qu'elle soit là, fek...je vais t'appeler avant.
Amélie - Salope, salope, salope.
Minou - J'ai même pas la force de te dire d'arrêter.
Amélie - Tant mieux. Salopesalopesalopesalopesalope.
Minou - T'es conne, bébé.
Amélie - Toi tu gâches tout.
Minou - Ouin. Toi aussi, dans le fond.
Amélie - Ah..Minou, moi je veux juste être heureuse, tsé. Avec toi.
Minou - Mais moi aussi j'aimerais ça mais, mais, à la fin, j'étais pu heureux. C'est pour ça que les gens se séparent, Amélie. Parce qu'ils sont plus heureux.
Amélie - Pis là, tu l'es vraiment plus ?
Minou - Ben non.

J'ai pris mes trucs, premièrement parce qu'il commençait à tomber de fatigue et parce que fuck, moi aussi. J'ai flatté un peu ses cheveux, ses mains, ses paumes, ses tempes, ses cuisses. Il souriait, il était beau même pleins de bandages, le visage enflé par la morphine et la fatigue.

Tu sais quoi Minou ? Ça va te forcer à prendre du repos, ce mois-là de convalescence.Et ça va te permettre d'être tout seul, de penser juste à toi, à tes petis caprices, du prendre du temps. Bonne nouvelle, non ?

Il a souri, il m'a fait bye bye de la main.

En prenant l'ascenseur, une vieille infirmière s'est jointe à moi.

Nurse - Oh, tu es Amélie, n'est-ce pas ?
Amélie, étonnée - Oui, oui. Je suis désolée, j'avais pas le droit d'être là, hein?
Nurse - Non, tu avais pas le droit, mais quand ce sont nos nouveaux patients, on laisse passer bien souvent.
Amélie - Ohh. Ben, merci. Ça m'a fait du bien de le voir.
Nurse - Ça a du lui faire du bien aussi, il marmonne votre nom depuis son réveil.
Amélie sarcastique - Oh, attention, il marmonnait peut-être Emilie aussi...
Nurse - Non, non. Amé, Amé, Amé, c'est toi ça non, Amé ?
Amélie, émue - Oui oui, c'est moi.
Nurse - Ça fait 40 ans que j'accompagne des patients qui se réveillent après des opérations. Crois-moi, il disait Amélie. Pourquoi il aurait du dire Emilie ?
Amélie - Oh ben, des fois, il est mêlé...

En démarrant la voiture, il jouait Stairway to heaven de Led Zeppelin, j'ai compte cinq araignées-du-soir-espoir et là, je vais dormir, manne.

FUCKIN' SHIT DE BONHEUR DE JOIE !

JE SUIS ACCEPTÉE EN ÉTUDES THÉÂTRALES À L'UQAM.
AMEN.
Le téléphone a sonné très tard dans la nuit, je dormais pas encore, je papotais sur MSN, je regardais le film d'Hannah Montana, bref, j'étais insomniaque.

C'était Minou. Mon oncle vient d'avoir un ACV, ils viennent de nous appeler. Ma mère capote, tsé, il est à Vancouver, fuck, elle peut pas rien faire. J'avais besoin de te le dire...

J'aurai voulu le prendre doucement dans mes bras et le bercer, pleurer avec mon ancienne belle-mère doucement, ils ont tous si peur de la mort depuis le cancer de Minou, la mort et tout ce que ça implique.

Au lieu de ça, j'ai parlé à Marc de la dame à Tout le monde en parle, je suis sûre que si vous l'avez écouté vous savez qui j'évoque, cette dame en phase terminale, tellement courageuse, qui regardait avec une lucidité incroyable sa mort à venir et qui avait le goût, non, fuck, le besoin de vivre encore plus fort.

« La vie ne se compte pas en respirations, mais en moments qui coupent le souffle. »

Et vlan!

Finalement, on a eu des bonnes nouvelles. Il aura pas de séquelles, juste beaucoup, beaucoup d'effroi.