29 octobre 2008

Quand sa mère est venue nous dire, un peu de lassitude dans la voix, qu'il neigeait déjà, je me suis sentie revivre. J'ai enfilé mon manteau trop froid pour l'hiver précoce et, fébrile, mes grosses bottes dont tout le monde déplorait le port hâtif. Quand j'ai mis un pied dehors, dans la neige fragile qui tombait du ciel comme un cadeau inattendu, je me suis tourné vers lui, qui bougonnait déjà. Il avait sa tuque qui lui donne l'air d'un enfant et il claupinait jusqu'à sa voiture, dans son manteau que nous avions choisi avec soin pour remplacer l'autre, détruit par l'alsphate, qui lui avait pourtant sauvé la vie.

J'ai regardé le ciel pour une deuxième fois depuis que nous sommes ensemble et j'ai dis merci. Merci de nous faire vivre un autre début de saison ensemble, et faites qu'il y en ait bien d'autres. Je l'ai arrêté alors qu'il balayait le tapis de neige sur son pare-brise, je l'ai embrassé et il m'a demandé pourquoi j'étais comme ça.

C'est notre première neige ensemble, mon amour.

Il a souri, et c'était plus réconfortant que tous les pyjamas du monde.

1 commentaires:

Anna a dit…

cute.