9 octobre 2010

i think you're magical

Je tourne en rond dans ma chambre, je bois du thé comme une défoncée et je m'ennuie de lui. Un nouveau lui, un tout nouveau lui, un lui qui fait du bien.

J'écoute de la musique, ça fait si longtemps que je n'ai pas fait ça, mettre mon iPod sur shuffle et puis, enjoy it, du Martha Wainwright, les Beatles, beaucoup de Abba, c'est pas grave, je chante quand même, assise en indien sur mon lit.

Je sais pas s'il arrive au bon moment, je sais pas si je suis complètement prête à ça, mais j'ai décidé d'arrêter de douter, I go with the flow. On verra. Quand il me prend dans ses bras c'est comme si je n'avais jamais existé avant.

Je suis délicieusement attirée par lui, par ses grands sourires, par sa perfection tellement mignonne, par son parfum, par ses cheveux bouclés et son rire incontrôlable, par sa folie, par son univers qu'il me décrit comme d'infinies possibilités.

J'ai un gros kick, comme quand j'avais 14 ans et que je savais pas que ça allait faire mal, tout ça. Je pensais pas que je pourrais arriver à oublier que ça fait mal, mais oui. Les balbutiements timides, hésitants, les frissons dans le cou, les heures passées à rêvasser, les chansons en boucle, toujours les mêmes, il fait chaud dans ma chambre et je suis bien occupée à me bâtir de nouveaux souvenirs.

J'ai un peu le vertige, je me sens remplie de quelque chose que je ne connais pas, la complicité, la vitesse, c'est effrayant et pourtant je ne me suis jamais sentie autant en confiance, avec sa simplicité, sa désarmante simplicité à aimer la vie et les petits bonheurs, la manière dont il dit qu'il est heureux à tous moments, simplement comme ça, je suis heureux - c'est rare, non ? dire qu'on est heureux ?

Je trouve ça beau. Effrayant, mais beau.

C'est si...chaste, comme histoire. Non, nous n'avons pas fourré, même s'il est venu dormir chez moi jeudi soir. On ne s'est même pas embrassé. Il a dormi sur le divan, moi je me suis couchée la joue contre le mur de ma chambre, de l'autre côté il y avait le salon ; je me sentais plus proche de lui que jamais. Il était très tard, on était très soul, je l'entendais doucement respirer, j'avais peur que ce soit pas vrai.

Le lendemain, on a mangé des toasts en se remémorant la journée, j'étais nerveuse, j'échappais tout, il a posé ses mains sur mes épaules et j'ai arrêté de m'agiter. J'ai oublié la moitié des choses que je devais amener chez mes parents pour la fin de semaine, mais bon. Il a pris mon gros sac, on a marché dans les feuilles mortes, ça sentait l'Halloween, il ne pleuvait pas, miracle. Dans la ruelle, vers le métro, on a trouvé un ballon qui flottait près du sol, le plus beau d'Hochelaga. Il a courut pour l'attraper, il l'a noué après notre sac.

Je n'ai jamais pu arrêté de sourire.

Je ne le connaissais pas la semaine dernière et il me semble que là, le savoir loin de moi, c'est insupportable. Je donnerais tout ce que j'ai pour être à Montréal, dans ma chambre, dans mon immense lit, avec lui, si je pouvais être là-bas avec lui et simplement m'allonger, écouter de la musique, sans presque se toucher, juste être bien.

C'est comme une bulle, une bulle reposante, dans laquelle il m'emmène chaque fois qu'on est ensemble. Il est gentil, il est doux, il me prend par la taille et il plonge sa tête dans le creux de mon cou dans mon épaule dans mes cheveux, il s'accote et il s'immisce dans la conversation. Je viens de perdre le focus, je suis désolée. Nos camarades sont un peu envieux, mais très contents pour nous.

Ça doit être ça qu'on appelle la synchronicité, le hasard objectif. Chaque lundi, je m'assois au milieu de mes bons amis dans ce cours-là. Je n'avais jamais réellement porté attention à lui, jusqu'à lundi passé, j'étais assise sur le bord des tables, il restait une place, je peux m'asseoir avec toi ? et c'est comme si ma vie avait enfin retrouvé un sens, un envers, un dessus, un dessous. On ne s'est plus quittés depuis.

J'essaie de...enfin, d'évacuer tout ça de ma tête mais c'est très dur, parce que j'ai été privée trop longtemps de ce bonheur d'être heureuse, tout simplement, du bonheur de rencontrer quelqu'un et d'avoir violemment envie de lui faire une place importante dans sa vie. Soudainement, le besoin impératif de frencher, de fourrer, de danser, tout devient secondaire.

Je tourne en rond dans ma chambre parce que j'ai décidé qu'il ne serait pas un rebound. D'abord parce qu'il a bien peu à voir avec Minou, aussi parce que j'ai décidé que je ne pouvais pas passer à côté de ça - peu importe ce que ce sera, en bout de ligne, un amoureux de passage, un bon ami, l'homme de ma vie, c'est vraiment pas important.

Ce qui est important, c'est tout ce qu'il est. Ce qui est important, c'est tout ce que je suis quand je suis avec lui. Il me rend heureuse, et quand je suis heureuse, je suis dangereusement contagieuse.

Il revient de Québec mardi, je n'en peux plus d'attendre. Heureusement que j'ai amplement de travaux pour patienter...ou pas.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

I believe in miracles
Where d'you from you sexy thing ♪

Cora Chelté a dit…

C'est cute... Profites-en!!

Noisette Sociale a dit…

C'est trop chouette de lire tout ça! Il semble y avoir effectivement pas mal de magie dans l'air ;-)

Par contre, l'autre là... faudrait peut-être arrêter de l'appeler Minou ;)

Noisette Sociale a dit…

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Anonyme a dit…

Je te souhaite tout le bonheur du monde. C'est si précieux, quelqu'un qui a une aptitude au bonheur.


C