23 novembre 2008

Mélodie nocturne

Avec ma nouvelle trame de fond, qui coule en étreintes et en mer, je ne peux faire autrement qu'être heureuse, avoir envie de blogger et délaisser mes travaux de fin de session.

Après les tulmultes du début, les incertitudes, les moments d'incompréhension, les moments où je voulais partir et ne plus revenir, les moments où il avait envie d'en faire pareil, après six petits mois où je ne vous ai pas parlé de ça parce que j'avais trop foi en lui,en moi et surtout ,en notre amour...je crois que je peux dire que notre couple, c'est du solide, et qu'on est rendu à un stade où c'est tellement...doux. C'est comme de la soie, ou une robe de chambre molleteuse. Quand il me prend dans ses bras j'en oublie tout le reste, et quand il me souffle un moi aussi avant même que mes lèvres forment silencieusement un je t'aime quand je pars travailler après un dîner écourté dans sa famille...

J'en oublie de respirer, ou de ponctuer mes textes.

Je suis peut-être devenue ennuyeuse à lire. Je ne sais pas. Je ne croyais pas que ça pouvait faire ça, l'amour. Transcender tout. Transpercer les complexes, les blessures qu'on croyait inguérissables, même les souvenirs qu'on croyait impérissables. Je pensais pas que l'amour, ça avait ce poids-là. Un poids plume, un poids qui chatouille, qui donne envie de boire du vin blanc couchés dans des draps blancs, avec un petit chien frisé, en se jouant dans les cheveux.

J'ai envie d'écrire, je redéfinis ce dont j'ai envie d'écrire, maintenant. J'ai envie d'écrire des mots d'amour, des mots heureux, des mots moins beaux pour montrer qu'après la pluie, il y a vraiment du beau temps. Je lève souvent la tête au ciel pour remercier, juste pour dire merci, sans trop savoir à qui m'adresser, ou à quoi. Je suis reconnaissante. Je ne croyais jamais avoir de raisons de l'être.

J'ai perdu des amis, j'en ai retrouvé d'autres, je vivais chaque jour avec la frustration de ne pas savoir si j'avais fait le bon choix. Je ne sais pas pourquoi hier soir précisément, peut-être que c'était en fait le vin blanc, mais j'ai réalisé que je ne voulais pour rien au monde être ailleurs que couchée près de Marc-André, même si on était samedi soir, qu'il était vingt-deux heures et que je croulais déjà de sommeil. J'ai compris ma mère, ma tante, Any, Alice, Vanessa, toutes les femmes que j'avais auparavant critiqué, toutes ces femmes qui ont choisi le bonheur d'être deux. Maintenant, j'ai compris.

Quand mon chum m'a avoué, un peu pompette - ah, maudit vin blanc! - qu'il me composait un poème pour ma fête, qu'il se forçait vraiment beaucoup pour que ce soit beau, pour me faire plaisir, que c'était ça, les cachotteries, les sors de ma chambre viiiiite, qu'il faisait ça parce qu'il savait que c'était ça, ma vraie passion, des mots qui sonnent, des mots qui...résonnent - ah, maudit sois-tu, Céline Dion ! - , des mots d'amours, des mots heureux, parce qu'il voulait que ce soit spécial...

Je n'ai plus eu aucune incertitude, ni envie de drames, ni de bars, ni d'incompréhensions, de complications...J'ai eu envie de rester allongée dans ses bras, ses lèvres si près des miennes, mon nez contre le sien, pour le reste de ma vie.
Oui, vraiment, je vais écrire. Je lui dois bien ça. À lui comme à vous.

1 commentaires:

SAndrine a dit…

Non, tu n'es pas ennuyeuse à lire. Ça fait du bien de penser que ça existe toujours les bons gars, l'amour vrai.

T'es belle à lire, continue.