6 mars 2010

Minou en milles et milles mots

Ok, je sais même plus où j'étais rendue.

Mais il se passe trop de choses pour que je garde ça pour moi.

Et comme mes amies refusent d'en entendre parler...


Minou, il va pas bien, ces temps-ci. Après avoir menti à sa blonde, dans ma voiture, il me semble que ça fait une petite éternité de ça, la blonde en question s'est mis à hurler - littéralement. Je ne voulais pas entendre, je vous jure que je ne voulais pas, mais je veux dire...je pouvais pas ne pas entendre.


« C'est ça, tu me fuis maintenant ? C'est quoi ton problème? Je t'ai attendu toute la journée à l'UQAM, je t'ai cherché partout, poireauté comme une crisse de tarte, pendant que toi tu faisais je sais pas quoi ! La communication dans un couple, Minou ! La communication !! Tu as peur de moi ou quoi ? Je sais que tu penses que je suis fru à cause du courriel que tu lui as envoyé (note de la rédaction : ce lui-là, c'est moi) mais tu sais comme moi que c'est pas juste ça !! La communication dans un couple, Minou !!! »


En tous cas...ça se décrit difficilement, mais elle était vraiment hystérique, elle criait, elle sacrait, faudrait que je vous l'imite - si je vous vois un jour, vous me le demanderez, c'est plutôt drôle en fait.


Ce qui l'est moins, c'est quand Minou a lui aussi pété une coche, larmes incluses.


« Làlà Émilie, arrête ! Ça va pas bien ces temps-ci, tu me fais RUSHER ! Arrête ok ? Je...j'ai besoin de temps. (Note de la rédaction : AH BEN TABARNACK. ) J'ai besoin d'être...tout seul. »


Bon. Même la plus pokerface des filles n'auraient pu résister à ouvrir bêtement la bouche, façon je-suis-interloquée-en-crisse. Je suis supposée faire quoi ? Réagir comment ?

Bon. C'était probablement pas la meilleure chose à faire mais j'ai un peu saisi l'occasion de jouer à la fille-cool-et-compréhensive : j'ai détaché la ceinture de Minou, qui pleurait et qui se faisait encore enguirlander par Émilie (le festival des reproches, je vous jure), et il s'est collé tout contre moi, et moi je lui flattais les cheveux et je jouais avec ses lobes d'oreilles et je me disais, ayoye, ayoye, ayoye...

Quand il a fini par raccrocher - ou plutôt, par se faire raccrocher la ligne au nez , on est resté là longtemps, en silence. Puis j'ai dit, Ok,parle-moi. Qu'est-ce qui se passe ?

« Il se passe que ça feel pas. Je trouve ça dur, ces temps-ci. Je m'ennuie de toi...de la simplicité qu'on avait. Je veux dire...j'ai pas une session cool, j'aime pas trop mes cours et je suis découragé, je me demande dans quoi je me suis embarqué en pensant que j'allais être un jour un comédien, je suis tout le temps déprimé et puis tsé...Émilie...elle pense que je serai pas capable, et pis, tsé, mes notes...elle trouve pas ça suffisant, un B- comme moyenne, je sais pas trop, je me sens toujours minable quand elle est là, déjà que je me questionne à la base, c'est comme pas évident. Elle me met beaucoup de pression, elle voudrait que je vienne vivre avec elle, qu'on aille chaque fin de semaine chez ses parents, mais moi j'ai juste...pas envie de la voir.»

Ok. C'est méchant, et je vais l'assumer : j'ai ressenti une pointe de joie quand il m'a avoué qu'il était pas heureux.

Osti que je suis bitch, hein ?

Pour compenser, j'ai passé l'heure suivante à le réconforter, à rire avec lui, à flatter vigoureusement ses cheveux, à me dire qu'on était don ben perdu tous les deux pour se retrouver dans un moment comme ça, dans mon char plein de buée même pas parce qu'on frenche.

1 commentaires:

Anna a dit…

wow, la peine de mes 19 ans. Ici, pareil comme la tienne.

Good luck, girl !! ;)