9 janvier 2009

Souper de filles, hier.

Deux heures à popoter mon rôti de porc aux pommes, à jaser, à rater mon mélange à brownies, à rire, à boire des drinks immondes avec du jus de pamplemousse parce qu'on a rien d'autre et du faux rhum à la mangue.

Deux heures à rire, à papoter, à bitcher, à me dire que je ne suis plus rendue à la même place qu'elles mais que bon dieu, je les aime, mes amies précieuses.

Après un détour dans un bar où, franchement, je n'avais rien à y faire, je suis revenue chez moi avec É. , une de mes amies dont je suis plus ou moins proche parce qu'avant...avant je n'arrivais pas à la comprendre, elle et ses choix raisonnables, elle et sa retenue, elle et la façon qu'elle avait de ne pas profiter de sa vie, enfin...

Ça m'a presque fait pleurer quand j'ai réalisé que maintenant, je la comprenais parfaitement. Que maintenant, j'étais...plus comme elle que comme les autres. Que me coucher à 10hrs un vendredi soir après avoir lu toute la soirée, c'était correct. Que je n'avais plus envie de me soûler tous les soirs, que je préférais être avec l'Amoureux avant tout. Que j'envisageais un choix de carrière peut-être moins "rebelle" et "intense" qu'avant parce que fuck, j'ai envie d'avoir une belle qualité de vie, des samedi matin paresseux et beaucoup de temps pour me faire pousser une famille.

Ça m'a donné un coup au coeur. Je me suis revue trop souvent à quatre pattes par terre, à ramper ma vie parce que j'avais trop bu pour oublier qui j'étais, celle que je n'avais pas encore trouvé et qui me comblerait. Je me suis revue en décolleté, danser ma vie pour oublier que je n'avais personne avec qui partager mes craintes, mes joies et avec qui marcher mon petit bonhomme de chemin.

É. m'a demandé, mais maintenant que tu as un copain fantastique, des plans d'avenir, est-ce que tu te sens plus matante, plus...beige ?

J'ai pris quelques secondes pour y réfléchir. Est-ce que je me suis perdue dans mes nouvelles préoccupations d'adultes ?

Non, je ne crois pas. Je n'ai pas perdu l'essence de celle que j'étais, je l'ai simplement apprivoisé. Je me suis trouvée, oui, je crois que c'est ça. Je suis moins hystérique, moins prompte, mais pas moins passionnée, ni engagée. J'ai vieilli.

Et je continue de croire que finalement, ça n'est pas triste, vieillir.

1 commentaires:

Anna a dit…

vieillir? À 19 ans, on dit grandir.

Grandis mais ne vieillis pas.
C'est juste ça, l'important.