28 mai 2008

60% pour ça ! JE SUIS OUTRÉE, OUTRÉE, OUTRÉE ! Et fâchée. Et déçue. Et bouleversée. : (

Je suis tellement outrée.
Voilà mon travail de sexualité, pour lequel j'ai eu 60%. 60 %.
Ça signifie que ce cours de MERDE va faire baisser ma cote R dramatiquement, tout ça parce que la prof...hum. Je crois qu'elle ne m'aimait pas beaucoup. Ça se répercute dans ma note, en tous cas ! Je ne sais pas quoi faire, je crois être victime d'une injustice..Enfin, jugez par vous-mêmes!

Le pire, le PIRE, c'est que...c'est juste trop vrai, tout ça. C'est mes vrais tourments, mes vraies pensées, c'est...trop moi, c'est tout moi ! Et on me dit que ça vaut 60%. Je suis blessée plus qu'il ne le faudrait, je crois.

C'est romancé, soit-dit en passant. La portion sur la première relation sexuelle est très loin de la réalité - enfin...disons que je n'aborderais pas ce sujet sur ce blog, mais ce n'est pas tout à fait ça, en fait. Quoique... enfin !

Mais BREF.
Ce matin, je me suis déshabillée, et je me suis regardée dans le miroir. Flambante nue, j'ai fait face à mon corps et à mes tourments. J'ai touché mes courbes, j'ai aimé mes seins et mon visage, j'ai presque baissé les yeux devant mes cuisses. J'ai pensé à toutes les fois où je me suis tortillée sous une couverture, cherchant à ce qu'on ne voit pas mon corps, ou si peu dans la noirceur. J'ai songé aux caresses et aux morsures, aux baisers et aux coups qu'il avait reçus. Mon corps d'acier, mon corps de marbre, qui résiste aux assauts de la vie mieux que mon cœur.
*
Je l'aime. C'est la conclusion à laquelle j'en suis venue, et ça m'a presque émue aux larmes. Je suis bien avec mon corps, avec ses défauts et ses charmes. Je ne suis pas une beauté exotique, ni une beauté traditionnelle, et mes cuisses n'entrent pas dans des pantalons médium, mais j'ai appris à accepter ma différence, et à la célébrer. Tant pis pour les autres, ceux qui n'y arrivent pas, ceux qui ne peuvent pas faire abstraction de mes hanches généreuses. J'ai un beau sourire, de longs cheveux et des yeux très bleus qui ne demandent qu'à être heureux. Je le suis, je crois.
*
Il n'en a pas toujours été ainsi.
*
Quand j'étais petite, j'étais empêtrée dans ce corps tordu, dans ce corps qui changeait trop tôt, dans ses seins grandissant et avec ce poil qui poussait sans mon consentement. Mes lunettes d'Harry Potter sur le nez, mes cheveux en lulus et mes dents de lapins dissimulaient mes craintes et mes questionnements. J'étais une élève brillante à qui on a omis d'enseigner les fondements d'une sexualité saine. Mes parents m'aiment plus que tout au monde, je suis leur fille unique, leur bijou, leur trésor, et c'est peut-être pour ça qu'ils n'ont jamais manifesté l'envie ou le besoin de me parler de sexualité. J'ai dû faire mes propres expériences seule, et me renseigner en lisant en cachette, le soir, des livres comme Full sexuel pour apprendre ce que c'était, un 69 et une fellation. J'avais 13 ans et je délaissais tranquillement mes barbies, j'ignorais que les femmes pouvaient se masturber et je croyais qu’advenant le cas, je n'avais qu'à faire l'amour entre mes menstruations pour ne pas tomber enceinte, puisque tout le monde sait que c'est pendant nos règles que le taux de fécondité est le plus élevé...
*
J'ai longtemps cru que l'amour était comme les livres des Baby-sitters : léger, facile à transporter et indémodable. J'avais tort. C'est peut-être ma surconsommation de livres fleurs bleues, ou la vidéocassette d' Une promenade inoubliable qui jouait sans cesse chez moi, mais j'avais une drôle de conception de l'amour. J'attendais l'Amour, le vrai, celui avec une majuscule obligatoirement et des fioritures dans le M.
*
Finalement, il est venu avec un grand B.
*
L’Ex a mis les pieds dans ma vie par l’entrée gauche de la salle Albert-Dumouchel, un après-midi de mars glacé, durant une manifestation pour les coûts de scolarité. C’était il y a trois ans. J’avais quinze ans, ma naïveté intacte et mon enfance pas trop loin derrière moi, à peine érodées. J’étais là parce que je croyais que mon unique présence pouvait faire changer les mentalités plus vite, parce que j’ai toujours été prompte à revendiquer mes valeurs et mes idées. J’y étais parce que ne pas y être et aller magasiner comme les autres filles de mon âge pour qui une grève signifiait un après-midi de congé me puaient au nez, et parce que j’avais envie de rencontrer l’ami du chum de mon amie, B. qu’il s’appelait, qu’on m’avait dit.
*
Finalement, c’est toute mon existence qui a changé, et je ne sais pas où sont rendus les 103 millions réclamés…
*
Avec du recul, cette histoire me désole un peu. Comment une fille aussi féministe, indépendante et révoltée peut-elle, du jour au lendemain, vivre une telle dépendance affective, et durant si longtemps ? C’est insensé ; plusieurs n’y ont pas cru, au départ. Oui, j’ai le sens du drame bien affiché, et je suis sans doute théâtrale, mais allons, j’allais m’en remettre en deux ou trois semaines, il n’y avait pas de quoi paniquer…Par moments, le terme « dépendance » me semble faible, tant mon état était…programmé sur sa vie, mené par ses humeurs et ses envies. Il ne m’a pas abusé, il a à peine profité de la situation : je me suis donné à lui toute entière, mon cœur, mon corps, peut-être un peu de mon âme aussi.
*
On s’est aimé tout de suite, sans chercher à savoir ce qui tuerait un jour notre amour. Il aurait fallu. Il aurait fallu se demander si on pouvait s’aimer sans se détruire, parce qu’il me semble que dès le départ, c’est ce qu’on a fait. Se demander si on pouvait passer à travers les marées hautes et le regard des autres.
*
J’avais quinze ans, et l’amour m’a rentré dedans.
*
On formait un drôle de couple mal assorti, qui au fond l’était sans doute plus que bien d’autres autour de nous. J’avais l’âge des cheveux flamboyants et des t-shirts indécents; il était plus vieux que moi, était plus poilu que mon père et aimait Nirvana jusque sur ses vêtements. On marchait pendant des heures main dans la main en se parlant à voix basse, et on chantait Wish you were here de Pink Floyd, couchés dans l’herbe tête contre tête, et… on était simplement heureux. Je me disais parfois, quand j’étais tellement heureuse que je sentais mon cœur battre dans mes oreilles, quand mon sourire était trop large pour mon visage, que ça ne pouvait pas durer, que c’était trop beau pour être vrai…
*
Ce l’était sans doute.
*
Je ne me souviens plus, spontanément, de ma vie avant lui. Mes joies, mes peines, mes goûts, j’ai tout oublié. Mais je me souviens exhaustivement de toutes les minutes, de tous les mots et les rires précédant notre premier baiser. Et je me rappelle la morsure du froid, l’odeur de mon foulard, le trou dans ma mitaine, la neige qui s’entêtait à rester, et le soleil qui ne pointait pas le bout de son nez. Je me souviens même avoir pensé, stupidement, que ce n’était plus grave puisque j’en avais un juste pour moi. C’est fou, c’est comme si j’avais un polaroïd à la place de la mémoire, je peux étaler toute ma vie avec lui devant moi, et malgré tout, j’arrive à trouver ça beau.
*
C’est peut-être parce que je ne l’ai pas totalement oublié, ou parce que j’écris ce travail quelques jours après l’avoir revu et… embrassé de nouveau, mais j’aime à croire que notre amour fut, aussi court ce laps de temps fut-il, heureux. Qu’il n’a pas toujours été sale et déconstruit!
*
À trop aimer, on aime mal. Ou alors, on aime sans pouvoir se contrôler, sans mesurer les dégâts à venir, sans prévoir de petite cuillère pour les petits morceaux, après. Ça, personne ne me l’avait appris. J’ai trouvé la leçon particulièrement dure, le professeur intransigeant et on peut dire, à la lueur de cette dernière rencontre avec l’Ex, que j’ai échoué au cours lamentablement.
*
La théorie, mais surtout la discussion entourant la portion des relations amoureuses du cours m’a beaucoup fait réfléchir sur mon couple… enfin, sur le couple que nous avons formé épisodiquement durant les trois dernières années. À la question sur la plus belle et la plus mauvaise expérience amoureuse, j’ai répondu la même pour les deux. Parce que c’est vrai. Il a été mon antithèse durant plusieurs années, m’apportant à la fois bonheur et désespoir, réconfort et source de tristesse. Il m’a soutenu durant le cancer de mon père, mais m’a laissé tomber le soir de son opération. Il regarde et touche mes seins, mais n’arrive pas à me regarder dans les yeux sans baisser les siens.
*

Mes seins. Ou plutôt, les siens. C’est drôle, c’est une anagramme, je n’avais jamais remarqué. C’est avec lui que j’ai vécu la majorité de mes expériences, tous domaines confondus : premier baiser, premier french, premières fois dans un bar avant d’avoir 18 ans, premier changement de salle dans un cinéma parce que je n’avais pas l’âge d’aller voir Sin City, premier joint, première caisse de bière achetée en douce dans un dépanneur,… ma première fois.
*
Je n’ai jamais regretté d’avoir poussé la porte de sa chambre, ce soir-là. D’être entrée dans la cour des grands, d’avoir dit oui et encore, au lieu de ma mère va arriver bientôt. J’étais amoureuse, ce n’était plus mon copain, mais c’était ce qui y ressemblait le plus. Je voyais quelqu’un d’autre, mais je m’en fichais : tout ce que je voulais, le plus passionnément au monde, c’était d’être avec lui, en lui. J’y fus dans tous les sens du terme. Il m’a dit je t’aime et je n’ai pas répondu, je cherchais un terme plus fort que l’amour et toutes ces choses-là. Ça me dépassait. J’étais accro à lui, rien au monde ne me faisait me sentir mieux que sa présence. Quand on se disputait – et on se disputait souvent –, je pleurais durant des heures, je brisais les cadres de nos photos et je m’endormais, épuisée, un sanglot coincé dans la gorge. Je n’ai jamais osé brûler les portraits de nous deux, comme c’était la mode, il n’y a pas si longtemps. Je n’ai jamais voulu lui dessiner une moustache ou découper sa tête et ne garder que la mienne. Je ne l’ai jamais hais à ce point, ou alors, je confondais le tout avec mon amour trop grand pour que j’en voie les limites, le début ou la fin.
*
Je protégeais farouchement notre intimité de nos amis, communs ou pas, qui voulaient s’y immiscer. Je disais souvent, en rigolant, que nous étions des Roméo et Juliette nouveau genre : nos deux groupes d’amis étaient comme chien et chat, et cela se ressentait, involontairement, dans les rapports que nous entretenions. Je crois qu’il a été méchant, parfois, envers moi. Moi, jamais. Même quand j’aurai voulu qu’on m’arrache le cœur pour que tout ça cesse, je n’ai jamais dit des grossièretés sur lui. Ç’aurait été facile, pourtant. Nos amis étaient un prétexte parfait à nos disputes, qui débutaient inévitablement par je t’ai vu ce soir, mais tu étais avec untel, avec je ne suis pas venue te parler, pfft. C’était ridicule, et au fur des mois et ensuite, des années, mon état ne s’améliorait pas. On se disputait à propos de tout et de rien, mais surtout à propos de tout : tout était propice à l’engueulade, aux crises de jalousie et aux altercations parfois…physiques entre nous. Oh, presque rien. Je me ruais sur lui, écorchée par l’amour que je ne reconnaissais plus, et il me serrait si fort entre ses bras que je finissais par fondre en larmes et maugréer des excuses qu’il n’entendait pas.
*
Nous travaillions ensemble. C’était la pire idée, vraiment. On vivotait ensemble ou séparés, mais jamais très loin l’un de l’autre. J’ai tout fait pour le faire craquer, j’ai dragué ses amis et plus encore…. Il a fait des trucs encore pires, qui ne s’écrivent pas dans un travail scolaire. La goutte qui a fait déborder mon vase, c’était…c’est un peu pathétique : c’est une plainte d’un client qui nous avait entendus s’envoyer promener dans l’arrière-boutique. Ce fut comme… un déclic. J’ai réalisé que notre amour était, premièrement, malsain, et qu’il avait envahi toutes les sphères de ma vie, qu’il m’asphyxiait et que ça ne pouvait définitivement plus continuer ainsi.
Je lui ai écrit une longue lettre, un peu comme celle-ci, mais bien plus romantique. Je l’ai déchiré, j’ai démissionné et j’ai fait couper mes cheveux. Depuis, ils poussent librement et à leur façon, et j’ai l’impression que les décisions que j’ai prises, aussi douloureuses furent-elles au départ, ne purent qu’être bénéfiques pour moi. J’ai eu mal, j’ai eu terriblement mal, et je crois que je suis toujours marquée aujourd’hui par cette longue parenthèse avec lui. J’ai peur de m’engager sérieusement avec des garçons qui le voudraient, je préfère frencher à gauche et à droite, me soûler et laisser la vie suivre son cours. J’ai souvent honte de mes agissements, mais au moins, j’ai dépassé le stade d’appeler ma mère dans la toilette d’un bar au milieu de la nuit pour lui dire que B. est pas gentil, maman. Non, presque rien, j’te dis! J’ai frenché son meilleur ami parce qu’il frenchait son autre ex, et pis là, on s’est disputé. Bin oui, encore. Ouiiii, viens me chercher…
*
On s’en doute, je n’ai jamais eu une sexualité très stable, ça va avec la santé du cœur et de l’esprit, ça. J’ai longtemps pensé que baiser m’apporterait, à tout le moins, du réconfort. Alors, c’est ce que j’ai fait. Son ami, notre collègue de travail, des garçons qu’ils ne connaissaient pas de prime abord mais dont je m’arrangeais pour orchestrer la rencontre. Sourire et montrer mes seins dans un beau chandail décolleté, mettre des lentilles cornéennes et souligner mes yeux bleus de khôl noir, c’était ça, ma spécialité.
*
Ou devrais-je plutôt dire, ce l’est.
*
Qu’est-ce que tout ça a à voir avec la session dans le cours de psychologie de la sexualité humaine ? Je ne suis pas certaine. Je ne sais pas si mon travail final cadre avec les objectifs du cours, qui sont…d’en apprendre plus sur soi-même, je pense ? D’être plus à l’aise avec sa sexualité ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si je suis mieux avec moi-même spécialement à cause de ce cours, ou si c’est le processus normal d’un « deuil » beaucoup trop long qui m’a rendue malade. Je ne sais pas si tu t’attendais à un travail avec des termes spécifiques ou les descriptions de mes problèmes hormonaux, je ne sais vraiment pas. Ce que j’ai retenu le plus de ton cours, et à mes yeux c’est le principal, c’est…me confier à des gens qui me respectent et qui, souvent, me font comprendre que je ne suis pas un cas étrange et bizarroïde. C’est accepté de prononcer des mots que je m’interdisais, c’est d’avoir pu écouter l’histoire formidable de deux homosexuels épanouis, qui m’ont beaucoup inspiré. C’est d’avoir été plongé au cœur de l’intimité de l’être humain et d’avoir accepté le défi de me regarder, nue, dans un miroir, sans flancher. Je n’ai peut-être pas été assidue dans mes devoirs, j’ai peut-être perdu deux fois l’imprimé de cours et le journal de bord, mais chaque fois que j’ai assisté à un cours, j’y étais totalement présente. Et, chaque fois, j’en ressortais troublée, en proie à une grande réflexion sur moi-même.
*
Ce matin, quand j’ai enfilé un chandail, boutonné mes pantalons, quand j’ai peigné mes cheveux, j’ai aperçue mon reflet dans le miroir. Ce matin, pour la première fois depuis longtemps, avec cette dissertation à la main et la tête bouillonnante encore d’idées et de non-dits, je me suis trouvée…belle.
*
Je n’ai pas fait complètement la paix avec mon passé, mais je suis confiante pour le futur, et je réalise que dans l’immédiat, ça ne va pas si mal, après tout. Si j’embrasse suffisamment de crapauds, je finirais bien par trouver mon prince charmant qui, je l’espère, personnifiera l’amour avec un C., ou un P., ou même un O., tiens, pourquoi pas !
*
*
*
COME ON LÀ ! 60 FUCKING POURCENT POUR UN TRAVAIL COMME ÇA ! JE SUIS TELLEMENT INSULTÉE !
Ok, ça valait pas 95%, mais ... criss, 70 ? 65 à la limite ? MAIS 60 CALISS DE POURCENTAGE ?
Je suis outrée.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne connais pas les critères de corrections du travail, mais en ce qui concerne le texte, c'en est un très beau. J'ai vraiment été touchée par ce que j'ai lu. En fait, tout ce que tu écris me touche, d'une manière ou d'une autre. Je sais que c'est frustrant de recevoir une mauvaise note pour un travail où l'on s'est donnée à 200% et même qu'on y a laissé un peu de notre âme, mais au moins, toi tu le sais qu'il est bon. Tu sais que tu as beaucoup de talent. Alors continue de croire en toi! Mais tu as entièrement le droit de détester ton prof parce que tu méritais beaucoup plus que 60% à mon avis!

Anonyme a dit…

Ouin. Elle a vraiment dû jouer sur les critères de correction du travail, parce que c'est certain que
ça méritait plus, ne serait-ce qu'à cause du coeur que tu y as mis.

Tu devrais demander à voir la grille de correction.

On se voit dans une semaine =D !

Anonyme a dit…

Il y a une discernation à faire ici. Ça aurait valu plus dans un cours d'Art et Lettre ou peu importe, de création littéraire, quelque chose du genre.
Le fait est qu'il s'agissait d'un cours du secteur Sciences humaines, d'où le fait qu'il ne fallait pas axé sur la beauté du texte, mais sur un style plus rigoureux, puisque, comme il est dit, c'est tout de même un domaine scientifique axés sur l'être humain. De là tiennent les critères de correction qui sont, malgré tout ce que les gens peuvent croire, assez ardus à respecter parfois.
J'espère que ça aura pu t'éclairer sur ta note finale.

Anonyme a dit…

Moi, je suis en larmes après avoir lu. Je vis des moments difficiles ces temps-ci, et disons que ça me fait beaucoup réfléchir.

Pour ce qui est de la note, ben je m'abstiens de commenter, seulement parce que je ne sais pas quelles étaient les consignes ni en quoi consiste la grille de correction.