20 mai 2008

Le poème magnifique

Je l'ai trouvé, à la page 21, comme me l'a si gentiment déniché May. Merci beaucoup. : ) C'est un extrait de Le souffle de l'harmattan, un roman que je n'ai pas lu,mais que je me promets de lire cet été. Voici la transcription exacte de ce poème qui est venu m'illuminer, me toucher, me remuer les entrailles, hier soir. Je l'adore encore plus, à sa relecture, presque autant que lorsque mon amie Virginie le lut, hier soir, mots dorés et véritables sortant de sa bouche trop petite, me semblait-il, pour un texte de cette grandeur (bien qu'elle fut à sa hauteur.) Enfin...voici.

Je vieillard d'amertume
et je m'alaise dans la nuit
Je suis la solitude
dans les champs effleurés de vent
Ondées de cris des fétiches
dans les jardins de ma mort
Et ma mémoire est creuse
comme la terre froide
Et je m'élancolique le chemin blond
de ta brûlure bénie
Ô douleurs de toute une vie
il pleut sur la maison renoncée
Mais hier encore
j'aujourd'huissais à jamais
Et voilà que je m'ensonge
et que je ne voudrais ne pas souffrir
Mais il faut tuer
tous ceux que je fus sans y croire
Sauf celui que tu aimas
et seul digne d'être cru et qui me survivra
Ce mendiant de pain brûlé
qui adorait ton songe et ton dieu
Ah! j'aujourd'hui comme un fou
qui s'effondre d'une vision d'éternité
Et j'infini le souffle et la majesté
des astres flambés dans ta bouche
Mon il a besoin d'elle
et mon île a besoin d'ailes
Et le premier soleil s'est levé
quand tu m'as fait voir ta gloire
C'était un matin d'odeurs et de murmures
et je me souviens de la fraîcheur des bruits
Mais la main née de ta caresse
fut une journée encore plus neuve
Oh, j'au loin de ce monde
et j'autrefois d'un éblouissement
Je m'agnifique tes yeux d'or brûlé
et j'amour ton visage qui n'est plus
Et mes derniers jours sont des pluies d'injures
qui me saignent
Tandis que monte à l'orient
le soleil de ma névrose
Mais c'est la mort qui se lève ainsi
dans l'éclair d'une vie
Et je pleure tout ce que tu fus
et tous les miracles qui coulaient de ta main
Mais en pleurant je brille
comme une larme de gemme
Oui en pleurant
je brille de mon silence et de mon secret
J'étincelle de tous ces chants
qui tombent sur moi en grâces de feu
Et je suis pur enfin je suis pur
et je suis pardonné d'avoir vécu
Ô saintes plaies vous me sacrez
d'un sang de femme et m'exaucez
Je suis pur enfin
pur à jamais d'avoir été aimé.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

De rien ;) Wow, c'est vrai qu'il est beau ce poème!