8 juin 2008

C'est ainsi que tous les premiers baisers devraient être.

J'ai fais un long texte plutôt formel, et je l'ai supprimé.
Je ne suis qu'émotions.
Ma tête tremble un peu quand je pense à hier.
Mon corps est renversé, mes sens déroutés.

Hier, on m'a embrassé.

Hier, quelqu'un a pris mon visage tendrement entre ses mains, et il a dit regarde-moi.
Quelqu'un a effleuré doucement de baisers légers mes joues, mon nez, mes mâchoires, mon cou.
Je me suis abandonnée entre ses mains, je n'ai pas bougé, submergée par mon premier vrai baiser.

Quelqu'un a glissé sa main contre ma taille, l'a encerclé et m'a attiré contre lui, même si j'étais humide de sangria, même si mes cheveux n'étaient plus très bien coiffés, même si mon joli maquillage avait coulé. Quelqu'un a touché mes seins avec tant de précaution que j'ai failli, dans mon empressement habituel, presser ses mains contre moi.

Personne n'avait jamais posé ses lèvres sur aucune partie de mon corps avec autant de considération pour moi, pour celle que je suis vraiment.

Hier, on m'a dit on a tout l'été et je te pardonne. Hier, on m'a regardé comme jamais auparavant. Hier, je me suis sentie belle, désirable et désirée. Je me serais offerte à lui s'il l'avait demandé, probablement parce que je savais qu'il ne le ferait pas.

J'ai embrassé ses joues, sa barbe rousse et ses lèvres rieuses. Ça goûtait sucré, ça goûtait bon. J'ai effleuré son menton et il a souri, je l'ai senti. J'ai dis c'est ben d'adon comme ma Marie-Louise que j'incarne et il a ri, cette fois. J'ai passé mes mains autour de son cou, et j'ai soutenu son regard.

Hier, j'ai eu envie de brûler les étapes.

Aujourd'hui, je compte les savourer une par une. Ne pas en manquer une. Je m'applique sérieusement à celle qui inclue le flirt sur le lieu de travail ostentatoire après l'embrassade de la veille. J'ai envie qu'il m'embrasse encore. J'ai envie de le faire, moi aussi. Apprendre comment embrasser sans se presser, sans sentir une urgence quelconque, un besoin à combler.

Je suis heureuse qu'il ait dit tes parents sont là, on doit y aller mais surtout,surtout, qu'il m'ait embrassé encore quand je lui ai demandé s'il me disait qu'on a tout l'été pour vrai ou pour de faux.

Je crois qu'en son langage délicat, ça voulait dire tais-toi,idiote. : )

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