9 juin 2008

Écriture de joie

J'ai toujours écris sur mon malheur.
Voilà que je suis heureuse, et je ne sais plus quoi dire.
Pratiquerais-je l'écriture de déprime ?
Je refuse ! Je refuse,je refuse.
Je réclame le droit de flotter dans le bonheur et de manier toujours la plume.
C'est un choix déchirant, quand même. Si on me demandait de choisir entre le bonheur ou le talent, je ne sais pas ce que je choisirais. Sans doute le bonheur, en fait. Mais un bonheur comme je vis, là, maintenant. Un bonheur des premiers instants, un bonheur fragile, à entretenir. Un bonheur ponctués de sourires, de rires, de premières fois, d'instants furtifs, des questionnements - je l'embrasse ? il m'embrasse ? on s'embrasse ? ou on ne fait rien ? - , d'étapes à ne pas franchir trop rapidement que je respecte scrupuleusement, en priant pour un deuxième baiser d'une telle intensité.

Un café remplacé par des sushis, des boissons au lytchee, un party à raconter, encore et toujours, des mains qui se serrent, qui se touchent, des aveux, des confessions. Des pans de vie qu'on étale pudiquement devant soi, des yeux qui pleurent, des connivences. On est semblable, on se ressemble, sans pour autant trop l'être. On a vécu conjointement tous les maux de la terre, on partage les mêmes passions, on est...sur la même longueur d'onde!

Je n'ai pas peur d'être simplement moi, moi,moi et moi, avec lui. Moi et mes folies, moi et mes joies, moi et mes exclamations, moi, moi, moi. Tout simplement, si simplement ! Fini les artifices, les superflus, les retenues. Je me retrouve en lui, c'est...surprenant. Et j'en redemande. Je redemande de lui, déjà. Mais ça ne me fait pas peur, j'ai percé le mur de brique, je crois.

Il m'a dit tu n'es pas Cameron Diaz, mais tu as de bien plus beaux yeux qu'elle. C'est un compliment si sincère, si vrai. C'est un joli compliment, ou c'est peut-être parce que c'est le sien. Il m'a embarassé, quand il s'est exclamé sur une photo de moi, trouvée sur mon Facebook. Je ne suis pas habituée à ce qu'on me trouve belle, et intense, et surtout à ce qu'on me le dise, comme ça, si naturellement, dans un resto de sushi trop vert et trop moderne.

N'empêche, j'ai adoré mon après-midi, j'en redemande des comme ça. Et j'attends le deuxième baiser... : )

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