28 mai 2008

60% pour ça ! JE SUIS OUTRÉE, OUTRÉE, OUTRÉE ! Et fâchée. Et déçue. Et bouleversée. : (

Je suis tellement outrée.
Voilà mon travail de sexualité, pour lequel j'ai eu 60%. 60 %.
Ça signifie que ce cours de MERDE va faire baisser ma cote R dramatiquement, tout ça parce que la prof...hum. Je crois qu'elle ne m'aimait pas beaucoup. Ça se répercute dans ma note, en tous cas ! Je ne sais pas quoi faire, je crois être victime d'une injustice..Enfin, jugez par vous-mêmes!

Le pire, le PIRE, c'est que...c'est juste trop vrai, tout ça. C'est mes vrais tourments, mes vraies pensées, c'est...trop moi, c'est tout moi ! Et on me dit que ça vaut 60%. Je suis blessée plus qu'il ne le faudrait, je crois.

C'est romancé, soit-dit en passant. La portion sur la première relation sexuelle est très loin de la réalité - enfin...disons que je n'aborderais pas ce sujet sur ce blog, mais ce n'est pas tout à fait ça, en fait. Quoique... enfin !

Mais BREF.
Ce matin, je me suis déshabillée, et je me suis regardée dans le miroir. Flambante nue, j'ai fait face à mon corps et à mes tourments. J'ai touché mes courbes, j'ai aimé mes seins et mon visage, j'ai presque baissé les yeux devant mes cuisses. J'ai pensé à toutes les fois où je me suis tortillée sous une couverture, cherchant à ce qu'on ne voit pas mon corps, ou si peu dans la noirceur. J'ai songé aux caresses et aux morsures, aux baisers et aux coups qu'il avait reçus. Mon corps d'acier, mon corps de marbre, qui résiste aux assauts de la vie mieux que mon cœur.
*
Je l'aime. C'est la conclusion à laquelle j'en suis venue, et ça m'a presque émue aux larmes. Je suis bien avec mon corps, avec ses défauts et ses charmes. Je ne suis pas une beauté exotique, ni une beauté traditionnelle, et mes cuisses n'entrent pas dans des pantalons médium, mais j'ai appris à accepter ma différence, et à la célébrer. Tant pis pour les autres, ceux qui n'y arrivent pas, ceux qui ne peuvent pas faire abstraction de mes hanches généreuses. J'ai un beau sourire, de longs cheveux et des yeux très bleus qui ne demandent qu'à être heureux. Je le suis, je crois.
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Il n'en a pas toujours été ainsi.
*
Quand j'étais petite, j'étais empêtrée dans ce corps tordu, dans ce corps qui changeait trop tôt, dans ses seins grandissant et avec ce poil qui poussait sans mon consentement. Mes lunettes d'Harry Potter sur le nez, mes cheveux en lulus et mes dents de lapins dissimulaient mes craintes et mes questionnements. J'étais une élève brillante à qui on a omis d'enseigner les fondements d'une sexualité saine. Mes parents m'aiment plus que tout au monde, je suis leur fille unique, leur bijou, leur trésor, et c'est peut-être pour ça qu'ils n'ont jamais manifesté l'envie ou le besoin de me parler de sexualité. J'ai dû faire mes propres expériences seule, et me renseigner en lisant en cachette, le soir, des livres comme Full sexuel pour apprendre ce que c'était, un 69 et une fellation. J'avais 13 ans et je délaissais tranquillement mes barbies, j'ignorais que les femmes pouvaient se masturber et je croyais qu’advenant le cas, je n'avais qu'à faire l'amour entre mes menstruations pour ne pas tomber enceinte, puisque tout le monde sait que c'est pendant nos règles que le taux de fécondité est le plus élevé...
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J'ai longtemps cru que l'amour était comme les livres des Baby-sitters : léger, facile à transporter et indémodable. J'avais tort. C'est peut-être ma surconsommation de livres fleurs bleues, ou la vidéocassette d' Une promenade inoubliable qui jouait sans cesse chez moi, mais j'avais une drôle de conception de l'amour. J'attendais l'Amour, le vrai, celui avec une majuscule obligatoirement et des fioritures dans le M.
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Finalement, il est venu avec un grand B.
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L’Ex a mis les pieds dans ma vie par l’entrée gauche de la salle Albert-Dumouchel, un après-midi de mars glacé, durant une manifestation pour les coûts de scolarité. C’était il y a trois ans. J’avais quinze ans, ma naïveté intacte et mon enfance pas trop loin derrière moi, à peine érodées. J’étais là parce que je croyais que mon unique présence pouvait faire changer les mentalités plus vite, parce que j’ai toujours été prompte à revendiquer mes valeurs et mes idées. J’y étais parce que ne pas y être et aller magasiner comme les autres filles de mon âge pour qui une grève signifiait un après-midi de congé me puaient au nez, et parce que j’avais envie de rencontrer l’ami du chum de mon amie, B. qu’il s’appelait, qu’on m’avait dit.
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Finalement, c’est toute mon existence qui a changé, et je ne sais pas où sont rendus les 103 millions réclamés…
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Avec du recul, cette histoire me désole un peu. Comment une fille aussi féministe, indépendante et révoltée peut-elle, du jour au lendemain, vivre une telle dépendance affective, et durant si longtemps ? C’est insensé ; plusieurs n’y ont pas cru, au départ. Oui, j’ai le sens du drame bien affiché, et je suis sans doute théâtrale, mais allons, j’allais m’en remettre en deux ou trois semaines, il n’y avait pas de quoi paniquer…Par moments, le terme « dépendance » me semble faible, tant mon état était…programmé sur sa vie, mené par ses humeurs et ses envies. Il ne m’a pas abusé, il a à peine profité de la situation : je me suis donné à lui toute entière, mon cœur, mon corps, peut-être un peu de mon âme aussi.
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On s’est aimé tout de suite, sans chercher à savoir ce qui tuerait un jour notre amour. Il aurait fallu. Il aurait fallu se demander si on pouvait s’aimer sans se détruire, parce qu’il me semble que dès le départ, c’est ce qu’on a fait. Se demander si on pouvait passer à travers les marées hautes et le regard des autres.
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J’avais quinze ans, et l’amour m’a rentré dedans.
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On formait un drôle de couple mal assorti, qui au fond l’était sans doute plus que bien d’autres autour de nous. J’avais l’âge des cheveux flamboyants et des t-shirts indécents; il était plus vieux que moi, était plus poilu que mon père et aimait Nirvana jusque sur ses vêtements. On marchait pendant des heures main dans la main en se parlant à voix basse, et on chantait Wish you were here de Pink Floyd, couchés dans l’herbe tête contre tête, et… on était simplement heureux. Je me disais parfois, quand j’étais tellement heureuse que je sentais mon cœur battre dans mes oreilles, quand mon sourire était trop large pour mon visage, que ça ne pouvait pas durer, que c’était trop beau pour être vrai…
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Ce l’était sans doute.
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Je ne me souviens plus, spontanément, de ma vie avant lui. Mes joies, mes peines, mes goûts, j’ai tout oublié. Mais je me souviens exhaustivement de toutes les minutes, de tous les mots et les rires précédant notre premier baiser. Et je me rappelle la morsure du froid, l’odeur de mon foulard, le trou dans ma mitaine, la neige qui s’entêtait à rester, et le soleil qui ne pointait pas le bout de son nez. Je me souviens même avoir pensé, stupidement, que ce n’était plus grave puisque j’en avais un juste pour moi. C’est fou, c’est comme si j’avais un polaroïd à la place de la mémoire, je peux étaler toute ma vie avec lui devant moi, et malgré tout, j’arrive à trouver ça beau.
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C’est peut-être parce que je ne l’ai pas totalement oublié, ou parce que j’écris ce travail quelques jours après l’avoir revu et… embrassé de nouveau, mais j’aime à croire que notre amour fut, aussi court ce laps de temps fut-il, heureux. Qu’il n’a pas toujours été sale et déconstruit!
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À trop aimer, on aime mal. Ou alors, on aime sans pouvoir se contrôler, sans mesurer les dégâts à venir, sans prévoir de petite cuillère pour les petits morceaux, après. Ça, personne ne me l’avait appris. J’ai trouvé la leçon particulièrement dure, le professeur intransigeant et on peut dire, à la lueur de cette dernière rencontre avec l’Ex, que j’ai échoué au cours lamentablement.
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La théorie, mais surtout la discussion entourant la portion des relations amoureuses du cours m’a beaucoup fait réfléchir sur mon couple… enfin, sur le couple que nous avons formé épisodiquement durant les trois dernières années. À la question sur la plus belle et la plus mauvaise expérience amoureuse, j’ai répondu la même pour les deux. Parce que c’est vrai. Il a été mon antithèse durant plusieurs années, m’apportant à la fois bonheur et désespoir, réconfort et source de tristesse. Il m’a soutenu durant le cancer de mon père, mais m’a laissé tomber le soir de son opération. Il regarde et touche mes seins, mais n’arrive pas à me regarder dans les yeux sans baisser les siens.
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Mes seins. Ou plutôt, les siens. C’est drôle, c’est une anagramme, je n’avais jamais remarqué. C’est avec lui que j’ai vécu la majorité de mes expériences, tous domaines confondus : premier baiser, premier french, premières fois dans un bar avant d’avoir 18 ans, premier changement de salle dans un cinéma parce que je n’avais pas l’âge d’aller voir Sin City, premier joint, première caisse de bière achetée en douce dans un dépanneur,… ma première fois.
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Je n’ai jamais regretté d’avoir poussé la porte de sa chambre, ce soir-là. D’être entrée dans la cour des grands, d’avoir dit oui et encore, au lieu de ma mère va arriver bientôt. J’étais amoureuse, ce n’était plus mon copain, mais c’était ce qui y ressemblait le plus. Je voyais quelqu’un d’autre, mais je m’en fichais : tout ce que je voulais, le plus passionnément au monde, c’était d’être avec lui, en lui. J’y fus dans tous les sens du terme. Il m’a dit je t’aime et je n’ai pas répondu, je cherchais un terme plus fort que l’amour et toutes ces choses-là. Ça me dépassait. J’étais accro à lui, rien au monde ne me faisait me sentir mieux que sa présence. Quand on se disputait – et on se disputait souvent –, je pleurais durant des heures, je brisais les cadres de nos photos et je m’endormais, épuisée, un sanglot coincé dans la gorge. Je n’ai jamais osé brûler les portraits de nous deux, comme c’était la mode, il n’y a pas si longtemps. Je n’ai jamais voulu lui dessiner une moustache ou découper sa tête et ne garder que la mienne. Je ne l’ai jamais hais à ce point, ou alors, je confondais le tout avec mon amour trop grand pour que j’en voie les limites, le début ou la fin.
*
Je protégeais farouchement notre intimité de nos amis, communs ou pas, qui voulaient s’y immiscer. Je disais souvent, en rigolant, que nous étions des Roméo et Juliette nouveau genre : nos deux groupes d’amis étaient comme chien et chat, et cela se ressentait, involontairement, dans les rapports que nous entretenions. Je crois qu’il a été méchant, parfois, envers moi. Moi, jamais. Même quand j’aurai voulu qu’on m’arrache le cœur pour que tout ça cesse, je n’ai jamais dit des grossièretés sur lui. Ç’aurait été facile, pourtant. Nos amis étaient un prétexte parfait à nos disputes, qui débutaient inévitablement par je t’ai vu ce soir, mais tu étais avec untel, avec je ne suis pas venue te parler, pfft. C’était ridicule, et au fur des mois et ensuite, des années, mon état ne s’améliorait pas. On se disputait à propos de tout et de rien, mais surtout à propos de tout : tout était propice à l’engueulade, aux crises de jalousie et aux altercations parfois…physiques entre nous. Oh, presque rien. Je me ruais sur lui, écorchée par l’amour que je ne reconnaissais plus, et il me serrait si fort entre ses bras que je finissais par fondre en larmes et maugréer des excuses qu’il n’entendait pas.
*
Nous travaillions ensemble. C’était la pire idée, vraiment. On vivotait ensemble ou séparés, mais jamais très loin l’un de l’autre. J’ai tout fait pour le faire craquer, j’ai dragué ses amis et plus encore…. Il a fait des trucs encore pires, qui ne s’écrivent pas dans un travail scolaire. La goutte qui a fait déborder mon vase, c’était…c’est un peu pathétique : c’est une plainte d’un client qui nous avait entendus s’envoyer promener dans l’arrière-boutique. Ce fut comme… un déclic. J’ai réalisé que notre amour était, premièrement, malsain, et qu’il avait envahi toutes les sphères de ma vie, qu’il m’asphyxiait et que ça ne pouvait définitivement plus continuer ainsi.
Je lui ai écrit une longue lettre, un peu comme celle-ci, mais bien plus romantique. Je l’ai déchiré, j’ai démissionné et j’ai fait couper mes cheveux. Depuis, ils poussent librement et à leur façon, et j’ai l’impression que les décisions que j’ai prises, aussi douloureuses furent-elles au départ, ne purent qu’être bénéfiques pour moi. J’ai eu mal, j’ai eu terriblement mal, et je crois que je suis toujours marquée aujourd’hui par cette longue parenthèse avec lui. J’ai peur de m’engager sérieusement avec des garçons qui le voudraient, je préfère frencher à gauche et à droite, me soûler et laisser la vie suivre son cours. J’ai souvent honte de mes agissements, mais au moins, j’ai dépassé le stade d’appeler ma mère dans la toilette d’un bar au milieu de la nuit pour lui dire que B. est pas gentil, maman. Non, presque rien, j’te dis! J’ai frenché son meilleur ami parce qu’il frenchait son autre ex, et pis là, on s’est disputé. Bin oui, encore. Ouiiii, viens me chercher…
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On s’en doute, je n’ai jamais eu une sexualité très stable, ça va avec la santé du cœur et de l’esprit, ça. J’ai longtemps pensé que baiser m’apporterait, à tout le moins, du réconfort. Alors, c’est ce que j’ai fait. Son ami, notre collègue de travail, des garçons qu’ils ne connaissaient pas de prime abord mais dont je m’arrangeais pour orchestrer la rencontre. Sourire et montrer mes seins dans un beau chandail décolleté, mettre des lentilles cornéennes et souligner mes yeux bleus de khôl noir, c’était ça, ma spécialité.
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Ou devrais-je plutôt dire, ce l’est.
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Qu’est-ce que tout ça a à voir avec la session dans le cours de psychologie de la sexualité humaine ? Je ne suis pas certaine. Je ne sais pas si mon travail final cadre avec les objectifs du cours, qui sont…d’en apprendre plus sur soi-même, je pense ? D’être plus à l’aise avec sa sexualité ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si je suis mieux avec moi-même spécialement à cause de ce cours, ou si c’est le processus normal d’un « deuil » beaucoup trop long qui m’a rendue malade. Je ne sais pas si tu t’attendais à un travail avec des termes spécifiques ou les descriptions de mes problèmes hormonaux, je ne sais vraiment pas. Ce que j’ai retenu le plus de ton cours, et à mes yeux c’est le principal, c’est…me confier à des gens qui me respectent et qui, souvent, me font comprendre que je ne suis pas un cas étrange et bizarroïde. C’est accepté de prononcer des mots que je m’interdisais, c’est d’avoir pu écouter l’histoire formidable de deux homosexuels épanouis, qui m’ont beaucoup inspiré. C’est d’avoir été plongé au cœur de l’intimité de l’être humain et d’avoir accepté le défi de me regarder, nue, dans un miroir, sans flancher. Je n’ai peut-être pas été assidue dans mes devoirs, j’ai peut-être perdu deux fois l’imprimé de cours et le journal de bord, mais chaque fois que j’ai assisté à un cours, j’y étais totalement présente. Et, chaque fois, j’en ressortais troublée, en proie à une grande réflexion sur moi-même.
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Ce matin, quand j’ai enfilé un chandail, boutonné mes pantalons, quand j’ai peigné mes cheveux, j’ai aperçue mon reflet dans le miroir. Ce matin, pour la première fois depuis longtemps, avec cette dissertation à la main et la tête bouillonnante encore d’idées et de non-dits, je me suis trouvée…belle.
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Je n’ai pas fait complètement la paix avec mon passé, mais je suis confiante pour le futur, et je réalise que dans l’immédiat, ça ne va pas si mal, après tout. Si j’embrasse suffisamment de crapauds, je finirais bien par trouver mon prince charmant qui, je l’espère, personnifiera l’amour avec un C., ou un P., ou même un O., tiens, pourquoi pas !
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COME ON LÀ ! 60 FUCKING POURCENT POUR UN TRAVAIL COMME ÇA ! JE SUIS TELLEMENT INSULTÉE !
Ok, ça valait pas 95%, mais ... criss, 70 ? 65 à la limite ? MAIS 60 CALISS DE POURCENTAGE ?
Je suis outrée.

27 mai 2008

Révolte ponctuée de jurons

Bon, ça a l'air que je suis trop franche.
Que je dis trop la vérité, tout le temps.
Et sans mettre de gant blanc.

Je me sens un peu...cheap, présentement.
J'ai dit d'une personne qu'elle était laide mais très gentille, dans un contexte donné.
Ça a fait scandale.

Ah mais ça m'énerve, de toujours mettre des gants blancs!
Fuck, si elle s'est déjà regardée dans le miroir, elle le sait, qu'elle est laide !
Comme moi je sais que je ne suis pas laide mais que je n'ai pas un beau corps !
C'est pas un tabou, sacrament. Elle est laide, elle est laide, fuck.

Je comprendrais jamais les gens qui s'empêtrent dans des conventions et des non-dits. Une autre de mes amies est laide, je ne me suis jamais gênée pour, disons, éviter de lui dire qu'elle est belle. Tabarnack, je la trouve pas belle ! Et je n'iaime pas ses nouveaux cheveux, est-ce que je lui ai sorti une panoplie de compliments fake ? NON ! J'ai juste pas passé de commentaires.

Et, c'est con hein, mais je m'entends de la même chose de mes amies. J'ai mal fait mon toupet, dans un bar, un soir. J'ai demandé à Clau si mon toupet était beau, elle m'a dit que franchement, non, ça faisait dur. On a éclaté de rire et je l'ai refait.

Je suis CERTAINE que l'autre amie ne me l'aurait pas dit. Pourquoi ? Pour ma susceptibilité ? Voyons don !

Tout ça pour dire que l'Ex a frenché une fille franchement laide, mais bien gentille, et que ça m'a blessée.

J'en suis encore à me demander pourquoi.

26 mai 2008

Je suis occupée, ma vie va à un rythme d'enfer, ça n'arrête pas, et j'en suis heureuse.

Voilà, je n'ai rien de plus à dire. : )

Je vous reviens - très bientôt je crois - avec de nouvelles anecdotes croustillantes. : )

24 mai 2008

Je suis pas bin bin fière de moi.
J'ai décidé de ne plus fumer.

Ce qui ne m'empêche pas de boire, by the way.

Hier soir, dans une foule de corps chauds et inconnus, je l'ai vu.
L'Ex, celui que je n'attendais pas.
Mais dont je devinais la présence.

Un moment un peu...bizzare, comme si on avait arrêté la mascarade des visages maquillés et mouillés autour de nous. Comme si, quand ses bras se sont enroulés autour de moi, j'ai oublié un peu de respirer. Comme si, comme son nez a effleuré mon cou et mes joues, je me demandais si je n'étais pas en train de vivre ce genre de moments décisifs, ce genre de moments où poser telle ou telle action détermine exactement le reste de...sa vie ?

Je n'ai pas osé l'embrasser franchement, pour ne pas dire frenchement. Je ne pouvais pas, ce n'était pas raisonnable, ce serait anéantir tous mes efforts à zéro...

Et depuis ce matin je me demande, depuis quand je suis raisonnable, moi.

22 mai 2008

Mauvaise habitude

De fumer du pot, trop souvent.
C'est l'été, je n'ai pas d'argent, alors quoi de mieux que les joints qui circulent sur la terrasse de la B.O, hein ?

Quoi de mieux...

La modération,bien sûr !

...Si seulement j'avais un peu de volonté !

20 mai 2008

Le poème magnifique

Je l'ai trouvé, à la page 21, comme me l'a si gentiment déniché May. Merci beaucoup. : ) C'est un extrait de Le souffle de l'harmattan, un roman que je n'ai pas lu,mais que je me promets de lire cet été. Voici la transcription exacte de ce poème qui est venu m'illuminer, me toucher, me remuer les entrailles, hier soir. Je l'adore encore plus, à sa relecture, presque autant que lorsque mon amie Virginie le lut, hier soir, mots dorés et véritables sortant de sa bouche trop petite, me semblait-il, pour un texte de cette grandeur (bien qu'elle fut à sa hauteur.) Enfin...voici.

Je vieillard d'amertume
et je m'alaise dans la nuit
Je suis la solitude
dans les champs effleurés de vent
Ondées de cris des fétiches
dans les jardins de ma mort
Et ma mémoire est creuse
comme la terre froide
Et je m'élancolique le chemin blond
de ta brûlure bénie
Ô douleurs de toute une vie
il pleut sur la maison renoncée
Mais hier encore
j'aujourd'huissais à jamais
Et voilà que je m'ensonge
et que je ne voudrais ne pas souffrir
Mais il faut tuer
tous ceux que je fus sans y croire
Sauf celui que tu aimas
et seul digne d'être cru et qui me survivra
Ce mendiant de pain brûlé
qui adorait ton songe et ton dieu
Ah! j'aujourd'hui comme un fou
qui s'effondre d'une vision d'éternité
Et j'infini le souffle et la majesté
des astres flambés dans ta bouche
Mon il a besoin d'elle
et mon île a besoin d'ailes
Et le premier soleil s'est levé
quand tu m'as fait voir ta gloire
C'était un matin d'odeurs et de murmures
et je me souviens de la fraîcheur des bruits
Mais la main née de ta caresse
fut une journée encore plus neuve
Oh, j'au loin de ce monde
et j'autrefois d'un éblouissement
Je m'agnifique tes yeux d'or brûlé
et j'amour ton visage qui n'est plus
Et mes derniers jours sont des pluies d'injures
qui me saignent
Tandis que monte à l'orient
le soleil de ma névrose
Mais c'est la mort qui se lève ainsi
dans l'éclair d'une vie
Et je pleure tout ce que tu fus
et tous les miracles qui coulaient de ta main
Mais en pleurant je brille
comme une larme de gemme
Oui en pleurant
je brille de mon silence et de mon secret
J'étincelle de tous ces chants
qui tombent sur moi en grâces de feu
Et je suis pur enfin je suis pur
et je suis pardonné d'avoir vécu
Ô saintes plaies vous me sacrez
d'un sang de femme et m'exaucez
Je suis pur enfin
pur à jamais d'avoir été aimé.

Ricochets et pans de murs.

Les temps sont durs pour les rêveurs.

-Amélie Poulain.



C'est tout ce que j'avais à dire.

C'est cette phrase que je retiens toujours, chaque fois que j'écoute Le fabuleux destin d'Amélie Poulaine. Cette phrase, et les moments de complicité entre ma tendre amie d'enfance et de maintenant, et moi.



La musique, aussi. Qui vient m'éperonner le coeur et me donner envie de marcher sous la pluie, sous un parapluie, avec des sandales ouvertes aux pieds, ma peau étonnée des gouttes sur mes orteilles. Envie de manger des framboises, envie de regarder le temps qui passe dehors et les oiseaux qui se cachent, si on considère qu'il pleut toujours.Envie de m'asseoir et de sourire, sans raisons, parce qu'en fait, on n'a pas besoin de raisons pour être heureux.



Sur le fil, c'est ma chanson, c'est la sienne aussi, à ma précieuse amie. C'est cette chanson qui nous unie, particulièrement. C'est sur elle qu'elle a dit mes mots, qui se voulaient les siens. C'est une chanson...qui me touche beaucoup. Ouais.



Yann Tiersen est mon héros, et Amélie Poulaine mon modèle, voilà !

Par un soir de beuverie assortie...

J'ai écris pas mal, et longtemps. Jusqu'à 4 heures du matin, des mots que jamais je ne lui montrerai, je crois. Mais je peux bien le faire ici, ça va m'épurer, je crois.

Une seule page, recto-verso. J'étais saoule, j'étais...droguée, ouais, je l'étais. J'étais fatiguée et vaguement blessée, vaguement triste. Mon écriture est itallique, si seulement c'est possible. Je tanguais, je devais être penchée sur ma feuille, sur ma vie, sur la sienne, la nôtre. Enfin, c'est ce que ça donne - sans retouches, sans ajouts, sans rien d'autre.


D'habitude, quand je prends de la drogue, je pense à lui avant de le reste. Ça me vrille l'estomac, jusqu'à ce qu'il m'ordonne, en me serrant les épaules, d'arrêter. Je n'arrête jamais vraiment, mais ça me fait plaisir, d'occuper ses pensées. Il dit que je pense trop...tu crois probablement la même chose. C'est sans doute vrai.

Ce soir, j'ai pensé à toi, pendant que je sentais mon cerveau se ramollir et mes sens se déculper. Ça m'a fait un peu bizzare de perdre un si veux réflexe, ça me contrariait, et ça me calmait. Tu as souvent cet effet-là sur moi. Ça m'a fait sourire, un peu. Quand je m'étouffais, j'imaginais quelles intonations auraient pris tes éclats de rire, si tu m'avais vu. J'ai compris que tu ne me trouves pas belle, mais amusante : je t'avoue que j'abuse de drôleries devant toi, pour ne jamais cesser de voir tes yeux s'illuminer, mais ça commence à devenir quétaine, et c'est sans importance, en fait.

J'ai pourtant laissé vagabonder ces idées pendant un moment, et puis j'ai eu envie de te voir, là, tout de suite. Je commençais à avoir l'esprit embrumé, mais pas les yeux, ni totalement le coeur. Je m'étais souvent demandé, bien des fois avant aujourd'hui, quelle tête j'avais quand je lui parlais. À voir la tienne, quand j'ai voulu te retrouver sur cette terrasse emplie de gens insoucieux de mon état et encore moins du tien, j'ai compris. Réplique exacte de cette expression muette de douleur que je connaissais trop bien, pour lui avoir fréquemment tenu la main.
J'ai figé. Je n'avais pas l'habitude de lire si facilement le visage de quelqu'un. C'est peut-être parce que j'ai si souvent guetté tes moindres mimiques, je ne me souvenais pas celles-là, mais c'était aussi comme si je les avis cotoyées toute ma vie.

Le reflet de cette souffrance ancienne, apaisée mais bien présente, me fit lever les yeux au ciel. Fallait-que tu ressentes ça aussi ? Fallait-il que tu te perdes dans un amour que je devinais tortueux pour enfin trouver la paix, aussi relative soit-elle ? Aussi précaire la mienne était-elle ?

J'ai compté pendant trois ans chaque seconde passées sans lui, j'ai conté chaque instant où il m'effleurait de sa présence. Je l'ai aimé en me questionnant sur tout, sauf sur l'amour irrationnelle que je lui portais, que j'éprouvais. Je l'ai aimé, et c'est cliché, du premier regard au dernier, quand je fus assez forte pour l'embrasser sans céder.

Je voyais enfin le visage du...désespoir, un visage déserté par ces sentiments qui nous font croire, un visage qui essayait de recoller les pots cassés et qui ignorait où étaient les petits morceaux - logés dans tes orteils, avais-je envie de lui dire. Et il fallait que ce soit sur ton...tu m'excuseras, beau visage, que s'affichent ma vie passée, les angoisses et les pleurs. C'était injuste, c'est ce qui m'a traversé l'esprit en regardant les étoiles, tentative vaine de te laisser ta douloureuse intimitié avec elle. Elle avait l'air gentille, et tu avais l'air conquis. Je me sentais plus mal encore que si j'avais surpris un baiser.

Il m'était dur de détacher mes yeux de toi. J'aurai voulu prendre sa place et te le dire. Te dire que parfois, quand une peine nous enveloppe tout entier, te le dire, que le temps n'arrangera pas tout. Te dire que vivre sans elle, eh bien...C'est comme n'importe quoi, on fini par s'habituer, mais on ne peut remplir ce genre de trous dans l'âme. J'en fus désolée.

Je n'ai pas eu envie de t'arracher à elle comme je l'avais d'abord cru. Même maintenant, gourmandises gênantes, les instants que lui et moi partagions étaient sucrées, elles m'appartenaient, elles m'appartiennent, et je me serai battue comme une furie pour rester avec lui. J'avais envie de te dire tout ça avec ces mots-là, parce qu'à défaut d'être très beaux, ils avaient le mérite d'être absolument vrais. Tristes et esseulés, mais vrais. J'ai eu envie que tu saches l'ampleur de ma peine, afin de comprendre que peu importe la scène finale, on ne peut en sortir indemne.


J'avais les pensées plutôt claires, en me relisant. Je sais qu'il ne lira jamais ça, mais...humf. Il le faudrait peut-être. Il me semble que mon soleil des dernières semaines s'est quelque peu assombri, maintenant.

19 mai 2008

Est apparu dans ma vie un superbe poème, qui m'a renversé et donc l'interprète, une amie à moi, a su en tirer l'essence même et la délicatesse violente.

Et je n'arrive pas à le trouver sur MSN.

On me dit que son auteur, tel qu'écrit sur le programme de la soirée, n'existe pas.
Si quelqu'un le connaît, je lance une bouée à la mer :

Mon île a besoin d'ailes, de Gustave Désuet.
J'écoute des films abrutissants, dont je ne tiens plus le décompte.
Je mange du pop-corn à saveur crème sûre et oignon.
Je lis des livres de vampire compulsivement, en sautant les passages qui me déplaisent.
...Le tout en pyjama, évidemment, bien couchée dans mon lit défait et confortable.

Je suis vraiment en vacances.

14 mai 2008

Onirie

Je sais pas.
Ça doit être parce que je lis des livres beaucoup trop touchants, et merveilleux, qui racontent une histoire d'amour qui me fascine et dans laquelle je suis émotivement impliqué, mais...

Cette nuit, j'ai rêvé de l'Ex.
Avec une telle précision !
On marchait sur la rue, à Montréal, Andréane et moi.
J'avais froid, j'avais une grosse couverture sur les épaules, et, sorti de nul part, l'Ex arrivait.
Je jetais la couverture, et je le laissais m'envelopper dans ses bras.
Il me caressait, on marchait, il glissait ses mains sur mon ventre, il me serrait tout contre lui...

Désir refoulé ?
Suis-je une patiente bonne pour Freud ?

Je sais pas, mais étrangement, c'était agréable.
Même quand mon rêve prit une toute autre tournure et qu'on s'est retrouvé dans le sous-sol chez une vieille Indienne en train de lui voler des patates dans une boîte en bois avec pleins de gens d'Arts & Lettres...

Bon, anyway...
J'ai un travail de session à finir et je DEVAIS en parler, de ce rêve-là, avant de continuer.
Ça me trottait trop dans la tête !
Maintenant, je travaille.
Oui.

...Et il vient étudier ici cet après-midi, hihi !

13 mai 2008

Lui - Il est juste 9hrs, je vais aller profiter du soleil,moi !
Moi - Argh, moi Victor Hugo m'attends...
Lui - Héhé, c'est tellement une belle journée, je vais vraiment aller m'étendre au soleil... ;)
Moi - Je l'envie. EUH, je t'envie. : )

Joli lapsus

12 mai 2008

J'ai besoin d'écrire.
J'ai envie d'écrire quelque chose de beau, qui se tient, de cohérent.
Pas juste des phrases lancées ici et là au gré de mes humeurs instables.
Je veux un projet quelconque dans lequel me lancer cet été, pitié.

Donnez-moi un défi !

Présentement, je lis la trilogie de Twilight, de Stephenie Meyer, et je suis complètement obsédée par ces livres, ces personnages et cette histoire fabuleuse.
Bin oui, ça parle de vampires.
Je m'assume.

Et au lieu de lire, parce que je dois faire un travail de session, bin je me dis que au moins, j'écris sur mon blog. C'est quand même...honorable !

4 juin.

Je n'en peux plus, d'attendre.
J'écoute sa voix doucereuse et cassante dans mon iPod à tout moment, même quand ce n'est pas opportun.
Je disserte en français avec elle en background.
Et je n'en peux plus d'attendre jusqu'au 4 juin, quand, dans la rangée G, je la verrais enfin.
Je suis sûre qu'elle chantera far away en me regardant.

Le contraire est impossible.

Eh oui. Dans quelques courtes semaines, je m'en vais voir Martha Wainwright au National, à Montréal.

Je serai au paradis. : )

Parce que je procrastine soooo much !

Ok, voici comment ça marche !
1. Ouvrez votre librairie (iTunes, Winamp, Media Player, iPod, etc)
2. Activez la fonction shuffle
3. Appuyez sur play
4. Pour chaque question, écrivez la chanson qui joue
5. À chaque nouvelle question, appuyez sur le bouton
6. Ne mentez pas pour avoir l’air cool…



Générique d’ouverture: Amie - Damien Rice
Hum, ouais, j'adore.

Réveil: Toune d'automne - Cowboys Fringants
Ouais, ça aussi.

Premier jour d’école: Autumn, Vivaldi.
Oh. Ouais, ok.

Tomber en amour: Coming home - City and Colour
C'est vraiment mon genre de tomber en amour sur cette toune-là. Elle est tellement belle...

Dispute: Rumors - Lindsay Lohan
Ah, bin, ouais. Se disputer dans un club avec ça qui joue. Ouais, ok, j'adhère!

Rupture: Parle-moi - Isabelle Boulay
Quel répertoire, Amélie...

Vie: Because of you - NeYo
La chanson est médiocre, mais ... j'espère seulement que ça ne soit pas vrai. Haha!

Dépression : I'll take everything - James Blunt
Y-a-t-il un meilleur chanteur pour être dépressif que James ?!

En voiture: La valse des monstres - Yann Tiersen
Tellement, mais tellement. Sur une route de campagne. Joies.

Flashback: Feedback - Janet Jackson
Juste parce que j'adore la chanson...Et puis que je vois bien de quels flashbacks il pourrait s'agir.

Retour ensemble: Bring it all back - S Club 7
HAHAHAHAHA !

Mariage: Il était une fois des gens heureux - Marie-Élaine Thibert
C'est si joli...

Naissance d’un enfant: The little things - Colbie Caillat
Ohhh, oui. Oui,oui !

Bataille finale: Nous n'irons pas - Pierre Lapointe
Haha, cocasse !

Scène de mort: Volcano - Damien Rice
Totalement. Ou plutôt, scène de départ.

Funérailles: Stop - Spice Girls
Je veux TELLEMENT que mes funérailles soient un gros party !

Générique de fin: Je n'irai pas ailleurs - France D'amour
Chanson qui m'a longtemps poussé à me lever le matin, j'adopte !

Imparfait

Je grille une cigarette
Je suis du bois d'allumette
Qui se consomme

Et je présume
Que tout chemin se termine
Autant pour prince que vermine
La vie est ainsi faite

Or, que tout est bête
Que tout est vain et inutile
Lorsque qu'épuisé
Fatigué
Le corps n'est plus qu'un autre projectile

Propulsé depuis matin
Jusqu'au soir
En bus, en train
Je sais qu'un coeur peut s'arrêter pour moi

Imparfait
Le monde est imparfait
Imparfait
Le monde est imparfait...

Le vent est si tendre
Sur midi
Tu es septembre sur Paris
Je pense à toi ça m'fait du bien
Toi dans ta ville et moi transibérienne

Moi qui t'aime, et qui t'adore
Et qui se hait d'aimer si fort
L'amour est comme je le redoutais

Imparfait
L'amour est imparfait
Imparfait

Imparfait
Le monde est imparfait
Imparfait
L'amour est imparfait, imparfait..
Le monde est imparfait, imparfait...
L'amour est imparfait, imparfait ...

- Ariane Moffat
Je deviens paranoïaque.
C'est une situation invivable.
De juste penser qu'elle l'aime, qu'elle est peut-être en train de penser à lui, de l'appeler, de lui parler sur MSN, je vire folle.
Mais,complètement folle.

Il faut que je me change les idées.
Ne pas le voir de l'été, ça, ça va faire du bien.
Leur souhaiter du bonheur, s'ils ont à en avoir.
Finir au plus vite cette session de fou-là, et m'éloigner de lui.
Oui.

Ne pas aller au party de fin de session, surtout.
Boycotter.
Dormir.
Parce que s'ils sont là, ensemble, je ne le supporterai pas.
12 ans d'amitié, ça ne s'évanouit pas pour les beaux yeux d'un gars.

...Mais quels yeux, tout de même !

Ça va aller.
Un travail à faire avec lui, par MSN en plus.
Et pis demain, un dernier cours avec lui.
On s'échangera quelques mots, sans plus.
Et finalement, un après-midi à préparer une dissertation.
Puis le matin de la disserte.
Puis, plus rien.
Je serai libre de lui, il cessera d'occuper toutes mes pensées, je laisserai vagabonder les miennes vers des guides-animateurs de Pte-du-Moulin et elle sera heureuse.
Et je crois que je le serai aussi, dans ce cas.

Mais ça me brise le coeur.

9 mai 2008

Damien Rice, Equus et un vent qui rentre doucement par la porte ouverte.
Le chat dehors, qui ronronne jusqu'ici.
Son chandail des Beastie Boys, son sourire.
Le mien aussi.

Je me sens tellement bien avec lui.
C'est tout ce que j'avais à dire.
Son chat, Minou qu'il s'appelle, m'a adopté et je l'ai tout de suite aimé.
Y'a pas d'étoiles dans mes yeux, quand il est là.
J'sais pas y'a quoi.

Peut-être un poisson rouge...
Ça nous ressemble plus, ça.

8 mai 2008

Il y a eu beaucoup de maladies, dans ma famille.
Des maladies graves, des trucs qu'on ne souhaite pas, même à la grand-mère de son pire ennemi.
Et chaque fois que quelqu'un, visiblement, ne se sent pas bien, on demande toujours, un peu inutilement, j'en conviens :

Ça va tu ?!

Et habituellement, on se fait répondre :

Non.

C'est à peu près à ce moment-là où moi, je pleure déjà. Ou je commence à pleurer, c'est selon.

L'Homme se sentait pas bien, ce matin. Il se soupçonne d'être diabétique, ou un truc avec la glycémie, bref. C'est spontané, je lui ai demandé, j'ai eu la réponse attendue, et pourtant...

Je crois que je m'y ferai jamais, à cette réponse.
Aux yeux de mon père à moitié clos.
Au souffle court de mon grand-père.
Au front en sueurs de ma mère.

À ma famille qui part en morceaux à chaque visite dans un hôpital.

J'étais déphasée.

J'avais envie qu'il me mente et qu'il me dise qu'il allait super bien, que y'avait pas de problèmes.
Là je stresse un peu ... beaucoup pour lui.
J'espère que ça va.

Schönberg

Je pèse mes mots, lala.
Je pèse mes mots un par un, parce que je ne veux pas sauter d'étapes, je ne veux pas que mon petit coeur en prenne encore un, un coup sur le côté de la mâchoire, là où ça fait tellement mal, là où on ne voit pas les echymoses, même après des semaines,et des mois, et parfois...des années.

Je pèse mes mots parce que je trouve que de dire que je...fuck, je crois que je l'aime, c'est trop gros, trop vite. C'est juste que chaque soirée que nous passons ensemble est trop belle, trop nouvelle, trop remplie d'émotions que j'ai de la difficulté à assimiler, à digérer...

Je veux plus faire l'erreur d'aimer sans savoir tout,tout de l'autre.

Il me donne envie d'écouter du Damien Rice. Ça,ça ne trompe pas. Il me fait faire des folies, mais des belles folies, des folies qui donnent envie d'être fous. Il me fait oublier mes tourments et mes doutes à propos de l'Ex, il me fait rire jusqu'aux crampes, il me fait pleurer jusqu'aux genoux,il est...vraiment...

Je trouve pas de mots. C'était là, pendant les Fêtes Théâtrales. Vous avez lu tellement de postes sur lui, sur l'Hector que je me figurais comme étant l'Homme. Homme avec un h en italique, parce que ça fait lui, ça. Lui, mon Pierrot Lunaire.

Face à face, hier soir. Dans ma cuisine. Quand on se regarde, c'est comme si tout autour se dissoud. Et j'essaie de ne pas trop le regarder, mais...y'a rien à faire, j'ai besoin de son regard, de son sourire crispé que j'adore, j'ai besoin d'entendre sa voix quand moi, je parle de Grand-Papa et que j'ai des larmes fugitives qui n'en pouvaient plus de se battre derrière mes paupières.

Tu as l'air d'avoir tellement froid, Amé!
Ouais, je sais pas ce que j'ai, j'suis glacée!
Veux-tu ma veste ?! Moi j'ai chaud, jte dis.

Moment d'hésitation ; c'est super chou, c'est genre, trop adorable, même, mais ... on étudie chez moi, alors...techniquement, j'ai des vestes. Ah, pis fuck, hein. C'est sa proposition.

Ahh,ça te dérange pas ?
Bin non ! : )
Bin ok. : )

'Fais dodo avec sa veste, passée la nuit avec sa veste, la tête accôtée sur un livre, le nez dans un pan de celle-ci, son odeur, et le coeur l'autre côté de la table.

C'était comme une caresse, une étreinte qui dure six heures.

Je veux pas dire que je l'aime, parce que je trouve ça trop tôt, pour parler d'amour. J'ai l'amour prompt, et je veux languissant, à présent. Je ne veux pas faire un move parce que je veux voir où ça va nous mener, cette nouvelle et profonde complicité. Timidement, tantôt, à ma meilleure amie d'Arts & Lettres :

Bin tsé, My...je pense qu'on a une belle complicité, lui et moi. Je pense. Je sais pas.
Amééééé...C'est comme clair, ça. C'est clair.

Je n'ai pas envie d'être toujours accrochée à lui comme je l'étais pour l'Ex. J'ai pas envie de me pendre à son cou, à ses lèvres, à son...tsé. J'ai pas envie d'être nouille, pas envie de rien de ça. J'ai envie, comme ce matin, qu'on mange au restaurant avec Myriam et Jo, assis côte à côte, sans vraiment se toucher, et trouver ça parfait comme ça.

Ça me donne envie d'écrire des petits textes sans prétention, comme ça, juste parce que je ne peux paaaas en parler à celle à qui je voudrais, pour cause de...force majeure ? Pour causer d'intérêt partagé ? Haha...C'est triste. Je suis triste de la situation. Je suis égocentriquement fâchée qu'elle s'intéresse à lui.

J'écoute du Marie-Chantal Toupin en étant un peu gênée et ça me fait un peu penser à ça, quand même,tsé.

Bon, j'arrête. Je suis conne, làlà.

Tout ce que je veux, c'est décoller
Et que ça soit pas compliqué
Et de pouvoir se regarder
Dans les yeux sans se détourner

Bin,hein,quand même ! :P
Je retire mes paroles.

150 $ inattendus, ça se prend bien, finalement.

Très bien.

7 mai 2008

J'ai frisé mes cheveux soigneusement, mèches par mèches, en n'oubliant pas ma frange, qui a poussé depuis mars, dieu merci.
J'ai enlevé ses chiffons d'une jupe sortie de nul part, trop grande pour moi mais qui va faire l'affaire, du moins pour cette soirée.
Je ne sais pas quel chandail je mettrais, ni si ce sera une camisole ou une chemise, mais je m'en fiche.
Mes leggings me font de l'oeil, sur le coin de mon bureau.
Il faudrait que je me maquille, que je mette mes verres de contacts, là, maintenant.

Ce soir, c'est le Punch de la Fin, le gala d'excellence au Collège, une soirée à laquelle je n'ai ni le temps, ni l'envie de participer.
Je vais peut-être gagner une bourse ; je suis une bénévole exceptionnelle, comme l'indique mon invitation.

J'ai pas envie d'y être. Pas envie d'avoir de la reconnaissance pour ce que j'ai fait. J'ai décidé de m'impliquer de tout coeur dans Arts & Lettres sans avoir connaissance de cette soirée où on décerne pleins de bourses à pleins de gens, et je m'en fiche un peu. Pas envie de voir gagner des gens qui, assurément, en auront fait beaucoup moins que moi, dans l'ombre.

Bon, ça fait du bien d'en parler. : P

5 mai 2008

Cul,cul,cul !

J'écris un travail final pour mon cours de sexualité.
Un travail sur mes propres expériences reliées à l'amour et au sexe.

Je voulais l'écrire directement ici, mais je me suis censurée délibérément.
Je ne me sens pas libre de tout vous dire, vous êtes trop...anonymes, ou trop connus pour certains.

Mais je vais vous en montrer des extraits, bientôt, parce que , yo man, j'ai fais pleurer quelqu'un en lui montrant, cet après-midi.

C'est tout moi, disons.
Pour reprendre une amie : " je me suis couchée sur le papier et j'ai fais le contour de moi-même avec mon crayon. "

Ouais.
Exactement.