15 août 2007

Amertume

C'est pas si pire, d'habitude, endurer ma condition de célibataire endurcie.

Mais ce soir, j'avais pas envie d'écouter ses jolies histoires d'amour et de baiser. Je suis heureuse pour elle, elle le mérite tellement. Mais je peux-tu l'être et le manifester demain ? Siou plaît ?

Ça va bien sur MSN, faire des : ) à n'en pu finir. Ça ne paraît pas, qu'on est crispé, et écoeuré. Et puis, ce n'est pas comme si je ne lui cassais jamais les oreilles avec mes histoires de coeurs...

Mais je ne sais pas. On dirait que le bonheur des autres m'attriste. Comme s'ils allaient tous, un jour ou l'autre, être trop heureux pour m'accorder de l'attention. Comme si j'allais devenir un fardeau, un ombrage dans leur parfaite relation amoureuse cheesy et rose bonbon.

On dirait que je suis allergique à l'amour. Je lisais les vieux topics des Célibataires sur Adomonde, et je me désespérais. Je ne me souviens même plus des garçons que j'ai embrassé, dans le temps où ma vie amoureuse était aussi juteuse qu'un épisode de Dégrassi Nouvelle Génération. J'ai couru à gauche et à droite et devant et souvent derrière que maintenant...Bleh.

Je me sens très bleh.

J'aurai envie de rire avec quelqu'un, de marcher main dans la main avec quelqu'un, d'écrire une phrase d'un roman que je trouve si belle et qu'elle soit pour quelqu'un , qu'elle est une signification particulière. J'aime trouver un sens aux choses que j'aime.

Bleh.

Envie de quelqu'un à qui dire " Je m'ennuie " , envie de quelqu'un avec qui discuter, emmitouflés ensemble dans un divan, le foyer est même pas obligé ! , juste quelqu'un avec qui se coller et être bien, ensemble. Le ensemble est requis, par contre.

Quelqu'un qui remarque quand je change mes cheveux ou quand je maquille mes yeux ; qui me fait sourire et que je fais sourire aussi.

Bleeeeeh.

C'est drôle parce que je ne m'ennuie plus de Bruno, dans des moments comme ça. Avant, ça me prenait à la gorge, tellement c'était fort,tellement j'avais envie que ce soit lui, tout ça cité précedemment. Mais maintenant, non. Vraimenent pas, même. Et s'il revenait, je crois que je rirais. Même si je me sentirai tout aussi seule le soir, je rirais.

Double-double-triple bleh.

Je voudrai tellement qu'elle arrête de me parler de sa soirée, mais je n'en ai pas le courage. Je sais que moi, elle me laisserait terminer. Je pourrais partir et me déconnecter, mais ce serait lâche, et notre amitié n'est pas basé sur la lâcheté. De plus, je me suis promis de ne jamais la laisser tomber.

Alors j'endure.

Même si elle raconte pour la deuxième, troisième fois la même scène, je l'écoute. Ou je la lis, plutôt. Je suis heureuse pour elle, vraiment heureuse !

Mais pas ce soir.

Je ne m'habituerai jamais à ce qu'on me délaisse. Je suis triste, bon , quand on me tasse de côté. Parce qu'après, quand ça va mal et que le nuage s'est envolé, c'est moi qu'on appelle.

Et j'accours.

Et quand un autre nuage se condense et que moi, j'attends toujours la pluie dans mon désert aride...

Eh bien moi, j'écoute les récits des soirées magiques en espérant que la mienne vienne un jour.

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