13 août 2007

Le nez qui voque

Ehlàlà !

Je n'arrive pas à dormir.

Rien à faire, aussitôt que j'éteins et que je ferme les yeux, une envie me taraude, insatiable. Une petite voix s'élève en moi, la même qui me mets en garde avant que je ne fasse une bêtise - mais en plus gentille : " Ouvre cette lumière, lis don un autre chapitre ! "

Je suis troublée.

Profondément troublée, et agitée.

Je lis quelques pages, parfois juste une. Ou bien je lis quelques chapitres. Puis je pose le livre au bout de mon lit, je me lève, et je tourne en rond dans la maison, dans mon salon. Et je pense. Je réfléchie. Ou bien je fais le vide.

Et je note. Ça ralentit considérablement ma lecture qui avance déjà à pas de tortue, mais je n'ai pas le choix. Si je ne note pas, je relis constamment la même phrase, j'y repense, et je bloque. Je dois la noter dans ce cahier que je m'étais acheté pour mes hypothétiques cours de rattrapage que je n'ai pas eu à subir. J'avais promis de lui trouver un usage utile , voilà chose faite.

J'ai mal aux doigts, je n'ai plus l'habitude d'écrire sur du papier.

Je ne sais même pas ce qui m'a poussé à lire Le nez qui voque en premier dans mes dix trouvailles adomondiennes - trouvailles, je l'espère bien ! mais si la tendance se maintient, ils le seront. Pour être honnête, c'est d'abord et avant tout la curiosité. Parce que j'ai lu à maintes reprises, avec deux années de retard, le-nez de René, son blog rouge et nasal, inspiré directement du roman. L'histoire à frapper mon imaginaire, je me la suis inventée et interprétée à ma manière, bien différente, bien médiocre, face au récit qui s'offre à moi aujourd'hui.

Je ne regrette pas d'avoir poussé ma curiosité jusque là. Je ne sais même pas quoi en dire. Je suis bouleversée. Chavirée, même. Je crois comprendre avec exactitude plusieurs passages du livre, même si je ne saurai les expliquer, ni ici, ni sur papier, et encore moins verbalement.

Au fond, ne me demandez pas pourquoi je l'aime ; sachez simplement que j'ai un gros kick sur le Nez qui voque.

De retour à la fin du roman, où je pourrai dire que j'en suis bel et bien amoureuse, je le pressens déjà.

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