26 février 2009

Ce qu'il reste de nous

À chaque année, je m'inflige ça : je vais dans ma boîte de réception hotmail, je prends le dossier " mon vieux passé tout tâché " et je lis tout, du premier au dernier email arrache-coeur et j'ai, selon mes émotions du moment, des réactions diverses. Les premières années, c'était des larmes, des larmes et des messages ici (ou ailleurs) plutôt pathétiques, du genre " mais je ne comprends pas comment on a pu être si bien ensemble et maintenant, se regarder comme deux étrangers. "

Je me sens dans l'obligation de m'expliquer avec moi-même et avec tous ceux qui, s'ils lisent encore mon blog, ont supporté mes interminables paragraphes plaintifs sur l'Ex Mythique.

Première constatation : Seigneur que je me suis épanouie ! Merci à Alice d'avoir lue et commentée toutes mes extravagances à travers les années, tu es sans doute mon amie la plus précieuse.

Deuxième constatation : Bon, soyons honnêtes. Même si ça a duré longtemps l'Ex et moi, ça a duré longtemps dans une zone non-officielle de fréquentations nébuleuses et de je t'aime ah non je te hais et moi non plus. Alors là je regarde tout ça, je regarde tout ceux qui s'en sont, pour une raison valable ou non, mêlés...Et je me dis que je suis tellement heureuse de ne plus en être là dans ma vie ! Mais comment je faisais pour m'endurer ! Et comment je faisais pour me laisser traiter comme ça ! Tabarnouche ! Je n'avais aucun amour-propre, aucun respect pour moi-même ! Il aurait pu me traîner dans la boue que j'en aurai redemandé ! Quel constat désolant !
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Troisième constatation : J'ai une amie, disons plutôt une connaissance, qui jallonne ma vie par sa présence toujours plus désagréable qu'agréable. Chaque fois que j'ai alimenté notre "amitié", ça m'a toujours apporté des ennuis. Eh bien, je me dois d'avouer ce soir qu'elle est la seule à avoir cerner - ou en tous cas, à avoir eu le guts de me dire en pleine face ce que tout le monde murmurait à voix plus ou moins basses pendant des années : je m'imaginais beaucoup trop de choses ! Mon DIEU ! J'interprétais TOUT ce que l'Ex me disait comme une déclaration d'amour ! Et j'enjolivais à mon aise des conversations banales pour les transformer en roman ! J'ai toujours eu un sens du lyrisme mais à ce point ! Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'inventais une vie - j'ai quand même un orgueuil - mais bon, je vais le penser très, très fort.
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Quatrième constatation : Ne jamais donner son prénom et son nom de famille à son blog. Cela est trop facile pour les ennemis de le retrouver grâce à une recherche Google.
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Cinquième constatation : C'était chou, à 15 ans, d'aimer comme si c'était la première fois. Ce l'était sans doute. Mais ce l'était moins à 16, 17, et 18 ans, surtout avec la même personne, quand ce n'était pas réciproque.
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Sixième constatation : Je ne sais même pas pourquoi j'étais autant obsédée par lui. J'y repense avec du recul et non, je ne comprends pas. Il n'était pas gentil, il n'était pas doux avec moi, il ne me disait pas des mots qui font rêver, non, rien de tout ça. Il ne m'a jamais pris par la main, il ne m'a jamais dis que j'étais belle et qu'il avait envie de bâtir quelque chose avec moi. Jamais.
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Septième et dernière constatation : J'ai relu tout ça avec un vague sourire, en ne ressentant pas de nostalgie, pas de mélancolie, pas d'envie de tout recommencer, pas même l'envie de pleurer ou de dire à Bruno " Te souviens-tu de comment c'était, nous deux. "
Je pense que pour la première fois je peux honnêtement dire que oui, j'ai fais la paix avec cette partie de mon passé.
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En majeure partie grâce à l'homme avec qui je partage ma vie maintenant, mais aussi, je le crois, grâce à moi.
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Amen ! : )

1 commentaires:

Alexe a dit…

C'est plaisant à lire, vraiment.

Mais désolant pour mon bûcher ! ;) J'ai plus rien pour l'alimenter maintenant.

Mais c'est pour une bonne cause.