3 février 2009

J'étais une surhumaine.

Mais comment j'y arrivais ?!

Je suis même revenue lire des messages ici pour comprendre comment j'arrivais à m'impliquer partout, avoir des bonnes notes, travailler, sortir, frencher de temps en temps et dormir.

C'est certain que, ok, avoir un chum implique plus d'implication active que frencher de temps en temps, mais pourtant !

Là je suis prise avec une liste de congé énorme, beaucoup de culpabilité et l'impression de devoir laisser tomber deux projets aux seins desquels j'avais envie d'être, par manque de temps : l'Intercollégial de théâtre et l'organisation des Fêtes Théâtrales.

Je suis déçue ! Mais avec la troupe, le cours de théâtre, mon amoureux, ma job, les travaux qui n'arrêtent pas parce qu'on est des artissss , franchement, je ne vois pas comment y arriver sans faire des choix.

Buh. Je me sens grande, je dois être responsable et ça m'énerve. Moi aussi, j'aimerais ça juste faire comme l'Amoureux, des fois, et dire je m'en fous de tout , on s'en va 1 an aux Îles Fidji et on fait de la plongée, let's go bébé, emporte nos brosses à dent, pas besoin de maillot, on va se laisser flotter tout nus dans l'océan !

Mais c'est comme pas ça, la vraie vie.
Comme pas ça pentoute, la vraie vie.
En tous cas, j'y crois pu, à l'aventure, au je-m'en-foutisme, au road-trip non préparé.

Je dois règlée ma vie au quart de tour pour arriver à la même place que tout le monde en même temps, et ce avec presque 3 jours de congé au Collège. Comment j'y arrivais l'an passé avec mes 25-27 heures de cours ? Tabarnack, je dormais quand ?! Je mangeais quand ? Je m'amusais quand ?

Pas que ce soit pas amusant, détrompez-vous, mais, je veux dire, si je m'implique plus que maintenant, quand est-ce que je prends mon temps, le mercredi, pour aller chercher mon Homme au train, qu'il m'amène souper au restaurant de son quartier miteux mais où la serveuse connait nos habitudes et nous fait des beaux sourires, je prends mon temps où pour écouter paresseusement Les invincibles tout collés dans son sous-sol où il fait trop froid avec son chien qui nous vole nos bas ? Hein ?

J'ai croisé mon ancienne meilleure amie à l'épicerie où je travaille, tantôt. Je suis certaine qu'elle ne dresse pas de liste de tâche à faire, elle. Je suis certaine qu'elle ne fait pas tous les concours et les bourses d'études en s'acrochant désespérément au rêve d'être à Montréal l'an prochain, pour peut-être éviter d'avoir mal au coeur en regardant mon calendrier d'avril dans mon agenda.

Je pense que j'ai assez donné avant, je suis pus capable, maintenant.

Fuck off.

Et je m'entraîne quand, là dedans ?
Et mon pacte, et nos promesses, hein ?
J'arrive chez moi crevée, je vais me coucher et j'emmerde mon réveil au matin.

Je veux avoir une qualité de vie malgré tout.

Ahh...ça fait du bien.
Les choix déchirants m'apparaissent moins dramatiques, finalement.

1 commentaires:

Anna a dit…

c'est tellement pas important d'arriver à la même place que tout le monde.. en même temps.

règler sa vie au quart de tour, c'est pour les matantes.

Les artissss eux, ils vivent d'imprévus et de roadtrip. Ils saisissent l'instant et appellent ça : vivre.