Le pire, c'est que je m'en fous.

Et je sais qu'à la fin de l'été, quand on sera bien obligés de se demander alors c'est fini pour de vrai ou bedon on continue, Minou ?

Ben je sais que ça risque de faire mal, si jamais, peut-être, tsé, oui, je le sais.

Mais je suis pas capable d'arrêter. Absolument incapable.

Alors pour le moment...ça va. Ça me va. Ça me convient.

Je vois beaucoup mes amies, je divise mon temps comme ça : Minou et les amies-lumières. Ça fait du bien. On se planifie pleins pleins de belles choses, et on boit du vino vino vino, et ça fait du bien, god, ça fait tellement du bien, on mange dans des restos chics, on rit trop fort, on paye avec Mastercard pis on trouve ça encore plus drôle.

Je veux dire, je vais bien. Je vais bien.

Et quand je me réveille doucement à côté de Minou, comme ce matin, quand il me prend dans ses bras et qu'il joue dans mes cheveux, quand on sent encore le sommeil sur nos peaux, je me dis, oui, il est mélangé, oui, c'est pas toujours confortable, mais pour le moment, ça me va, et je l'accepte comme ça.

Pour le moment.