19 août 2009

Tsé quand tu te sens comme un fuckin trou noir.

Ben je me sens comme ça, présentement. Comme si tout m'avait déserté. J'en tremble encore et ça fait au moins cinq heures.

J'ai dis à Minou que je pouvais pu vivre comme ça, que c'était fini, làlà.

On a passé tellement une belle fin de semaine, on est allée à la fête de mon cousin de 8 ans, c'était cool cool cool, il m'embrassait devant ma famille, on a batifolé dans la piscine, on a fait griller des guimauves collés sous la même couverture, c'était wow, parfait, j'étais heureuse, le lendemain, on a fait l'amour le matin, tranquillement, avec les dents même pas brossées, pis on est allé voir encore mon cousin, parce que c'est le fun voir mon cousin, on a écouté un film, j'étais trop fatiguée, j'ai dormi sur ses genoux (à Minou!), après on s'est baigné encore, on s'est donné des baisers en dessous de l'eau, c'était drôle, c'était doux, j'étais persuadée que bon, là, c'était vrai, il avait pris assez de temps pour y réfléchir, et blablabla.

Ce matin, au travail, je lui lance, joyeuse, viens-tu t'entraîner avec moi ce soir ?, et il répond, maussade comme tout, non, non, je veux qu'on arrête un peu de se voir, j'ai besoin de temps, je veux juste être célibataire un petit bout, je veux même pas rencontrer d'autres filles je veux juste être seul, je sais pas, je sais pu, des fois je me dis que je suis rendu ailleurs, d'autres fois je m'ennuie tellement de toi j'ai besoin de te voir c'est comme physique, je sais pas, je sais pu...

J'ai dis ok, tu veux du temps, combien de temps tu veux ? Il a dit je sais pas, c'est indéterminé, j'ai dis ok, ok, ok, Minou, je peux pu, là, i'm full of shit, ok, tu veux du temps, tu vas en avoir. Tu me textes pu, tu m'appelles pu, je te texte pu, je t'appelle pu, on se voit sur nos heures de job, pis pas en dehors, on va aller à notre spectacle d'humour le 18 septembre, fine, fuckin fuckin fine, en attendant, réfléchis, va dans le bois avec tes amis, allez,vas-y, Peter Pan, vas-y te faire dire par des gars aussi mélangés que toi que t'as pris la bonne décision quand t'es même pas capable de t'avouer toi-même que ça avait aucun bon sens de faire ça, vas-y man, t'as 24 ans pis t'es capable d'aucun engagment, ok, moi, j'en peux pu ! Du temps, du temps, fuck ma vie en esti !

Et je suis partie.

Là, oui, oh oui, je sais. Je sais très bien, là. Je suis tombée en pleurs dans les bras d'une amie-lumière qui est aussi, accessoirement, ma collègue de travail. Mais là, ça va. Je sais que j'ai pris la bonne décision. J'ai pas encore décroché les cadres, ni ranger mon Monsieur Panda, je suis pas prête à ça, mais je suis prête à arrêter de vivre dans l'attente, là. Il a dit, ouin, les reproches commencent ! Ohh non, les reproches commencent pas, mais là, si lui disait qu'il devait me mettre face à moi-même pour que je réalise que j'avais des choses à changer, ben c'est à mon tour de le confronter aussi avec celui qu'il est.

Quand je pense à l'an passé, quand tout me semblait incertain, messemble que je reviendrais à cette incertitude là n'importe quand, parce qu'au fond de moi, je savais que ça finirait par s'arranger.

Mais là je sais vraiment pas. Je sais vraiment vraiment pu.

2 commentaires:

Beaudelaire a dit…

Ben Félicitations!!!!! Ça fait un bout que je te lis et ça fait du bien de lire ceci...

Tu ne mérites pas ça... vraiment pas. Ça fait mal, oui, mais tu demeures intègre.

Bravo!

De toute façon, ce n'était pas des reproches que tu lui faisais, tu fixais tes limites. C'est tout et c'est surtout sain de le faire à un moment donné...

Anna a dit…

ah, belle Amélie.

J'ai rien d'autre à dire, juste belle belle Amélie. Juste ça.