Ma semaine avec Minou (2)

Commencez don par le message 1, juste un peu plus bas....;)

Jeudi matin, quand je me suis habillée - un peu à la course, je suis toujours un peu à la course, parce que j'habite quand même loin de l'université, pis que je dois partir 2 heures d'avance pour être juste correcte, pis je le fais jamais...ben quand je me suis habillée, j'ai vu mon vieux chandail bleu dans mon garde-robe. Une vieille camisole encore belle, c'est juste que je la mettais pu vraiment, je l'avais acheté avec Minou, alors...

(Je vous donne même des effets spéciaux, images et sons ! Ça valait la peine d'attendre, hein !)

Je sais pas trop pour quelle raison je me suis convaincue de la mettre, mais je me trouvais belle, quand même. Ben belle...mettons, pas pire. Je me suis fait une grosse toque sur la tête et avec un fuck that ! bien senti au miroir, j'ai crissé mon camp vers Montréal.

Je suis arrivée à l'heure au cours, et pendant que je déposais mon sac rouge sur le sol, j'ai entendu quelque chose qui me manquait tellement, quelque chose que je n'espérais plus. La sonnerie de cellulaire de Minou : http://www.youtube.com/watch?v=95Kmq6zmprc (de 2min10 à 2min30 ) (Oui oui c'est quétaine en pas pour rire, j'assume.)

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Surprise, je prends mon cellulaire. Un message texte aussi boboche que le courriel Salut ! Ça va? auquel je répondis un bref Oui, toi ?

Non mais hein ! Hein !

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-Oui, oui, ça va ! Es-tu à l'UQAM?

- Oui, je suis en cours...Pourquoi?

-Ah, pour rien, moi aussi.

-Hum, ok.

-Hey, je t'ai envoyé un courriel...Tu répondras !

-...

Ainsi de suite durant la première heure de mon cours.

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Noisette Sociale peut témoigner, comme je suis une fille plutôt...multi-task, dans la vie, je gérais bien la chose. Notes de cours sur le portable, Facebook, MSN - what the fuck Minou me texte, je comprend RIEN à la vie ! - et, évidemment, Minou.

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Jusqu'à ce que je reçoive celui-là : Hey, je me demandais, as-tu quelque chose de prévu ce soir ? J'ai une paire de billets pour aller voir un spectacle, veux-tu venir avec moi ?

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Bon.

Les jeudis soirs...j'ai un cours.

Un cours vraiment intéressant avec une prof que j'adore.

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...Honnêtement?

Ça a même pas pesé dans la balance.

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Je savais que j'allais dire oui même avant de répondre, aussitôt que j'ai lu as-tu quelque chose de prévu je savais un peu, vaguement, la suite, tsé. Parce que Minou et moi on est comme ça. On est peut-être imprévisible sur bien des plans mais pas sur celui-là - on fini toujours par revenir l'un vers l'autre. Revenez ensemble, crisse, je vois pas d'autres solutions, de dire une grande partie de mon entourage. Enfin, vous jugerez par la suite.

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Alors là, mes amis. C'était la PANIQUE. Pause du cours, direction toillettes, appuyée par pleins d'amies filles à qui j'ai résumé la situation en peu de mots - Minou, moi, théâtre, ce soir, holy shit mes cheveux !

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Mouille les mèches rebelles, tartine mon visage de fond de teint, enfile les verres de contact, appelle ma mère d'une oreille et répond aux messages textes de mes amies de l'autre, bref.

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Olivier me regardait aller d'un oeil un peu découragé - pauvre chou. Mais je l'avais averti, tsé. Je l'avais averti...Je pense juste qu'il me croyait pas quand je lui ai dis. Et pourtant !

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Le temps s'écoulait d'une lenteur presque...écoeurante. Je ne sais plus de quoi on parlait, ce jour-là, en dramaturgie. Je ne sais plus de quoi avaient l'air les extraits de pièce regardées. Je ne sais pas de quoi moi j'avais l'air, le souffle court, les joues rouges, les yeux fixés sur mon cellulaire comme si je refusais d'y croire.

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Vous allez me dire, NON IL AURAIT FALLU QUE TU REFUSES!

Ben oui, il aurait fallu.

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Mais il venait de piler sur son orgueil comme il l'a rarement fait avec moi et puis...

Et puis j'étais trop curieuse pour refuser.

J'avais envie d'accepter, j'ai accepté. Je ne sais pas comment refuser quelque chose à Minou, autant être honnête.

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Si ça allait si bien avec sa b-l-o-n-d-e, s'il était heureux comme c'était pas possible, s'il était bel et bien passé à travers tout ça avec beaucoup plus de forces et de facilités que moi...

a

Ben j'allais en avoir le coeur net !