24 novembre 2007

Stare at the sun

Je suis tellement excitée !

En errant (littéralement) sur Internet, je me suis souvenue du site Internet où le prof de cinéma du Collège met les créations filmique de ses élèves. (Valleyfilm.net, pour les intéressés )

Curieuse, j'ai dévoré les deux dernières années avec ardeur, et j'ai été très impressionnée ! ( Tangerine par mon ami Dominique Goneau vaut le détour, pour lui seul ! )

Mais en fait, c'est pas pour ça que je suis si énervée.

Ce n'est pas non plus parce que mes deux cousins démontrent des aptitudes de jeux et/ou de conception cinématographiques douteuses eeeeh originales que je suis dans un tel état.

J'ai retrouvé LE vidéoclip-maison fait par un étudiant du Collège sur Stare at the sun !

Présentement, vous n'avez aucune idée, pas même un léger doute, sur ce que ce film représente pour moi !

Au risque de parler de mon vieux passé tâché, ce film, c'est une rimbambelle de beaux souvenirs, probablement les plus doux, mais aussi les plus naïfs, concernant Bruno. C'est les premiers balbutiements d'un amour qui devait...sortons nos grands mots, me marquer pour...peut-être pas le reste de ma vie,mais un esti de bout !

Et évidemment, il faut que Any soit sortie à Montréal pendant que moi, je découvre ça, et que je ne peux le dire à personne qui serait susceptible de comprendre, bouh !

D'abord, je dois dire que la chanson en elle-même remue beaucoup d'émotions cachées / oubliées en moi et ce, chaque fois que je l'écoute. Surtout quand c'est imprévu, comme maintenant.

Mais ce vidéo, c'est tellement...voyons don !

C'est quand je l'ai vu pour la première fois, c'est quand mes cheveux bouclés et surtout, rouges, assortis à mes grosses lunettes rouges , me donnaient une confiance en moi inégalée . J'avais 15 ans, j'étais jeune, désabusée, et cernée ; parce qu'il me tenait éveillée sur MSN jusqu'aux petites heures de la nuit, parce qu'il me donnait envie d'y croire, sincèrement, simplement.

Je ris toute seule présentement, vous devriez me voir ...

C'était drôle. Le contexte était plutôt hors du commun ; ça présageait pour le reste de notre relation. À partir de ce jour, mon quotidien s'est conjugé au pluriel, au nous. Je l'ai tellement fixé sans être bien certaine que c'était lui tout en sachant très bien que ce l'était qu'il avait fini par se retourner , et par me voir, et par subir le même questionnement/réponse mental que je vivais. À travers une foule, je l'ai reconnu. Ça mérite une médaille.

J'avais 15 ans et je n'avais aucune idée de la portée qu'aurait ce simple regard posé sur cet inconnu qui pourtant n'avait plus de secrets pour moi aujourd'hui. J'avais 15 ans et je fabriquais, sans le savoir, des souvenirs qui m'hanteraient 3 ans plus tard.

J'avais la tête pleine de marguerite, je souriais à m'en décrocher la machoire, et mes amies m'enviaient , soupiraient de me voir si béate de...bonheur, j'imagine. J'étais déjà heureuse. Trop de bonheur, trop rapidement, ça ne peut que causer du malheur quand on est habitué de vivre dans les larmes. C'est prouvé. Il était certain que mon pauvre coeur ne supporterait pas cet assaut.

Et ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Je sais que personne ne se souvient d'avoir vu le vidéoclip de Stare at the sun , cet après-midi-là. Trop de bourdonnements de grève illimitée, de tounes de Paul Piché et , je n'en doute pas, le cerveau trop gelé - euh embrouillé pour prêter une attention particulière à ce qui se déroulait devant nous.

Mais pas moi.

Moi, j'étais là, à fixer l'écran et à m'imprégner de cette chanson qui, dès la première écoute, provoqua une véritable obsession chez moi. Tout comme lui, d'ailleurs. Deux obsessions en un seul après-midi, mon record,je crois!

Mais maintenant, si je ne peux écouter notre chanson sans penser à lui, j'arrive à plutôt bien vivre sans lui.

Il y a juste des soirs comme ça, où surgit le vestige de notre rencontre, qui me revirent l'âme par dessus bord.

Ça arrive.

Mais ça arrive de moins en moins.

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