30 janvier 2008

Drôle de crépuscule

Ce soir, ça ne va pas.
Ça m'arrive, des mauvais moments, comme ça.
De moins en moins souvent, certes, mais ça arrive.

Et quand ça arrive, ça arrive plus fort qu'avant.
Moins prévu, moins facile de s'en relever.
J'ai plus mal et plus longtemps, mais ça arrive moins souvent.

Comme un poing au milieu de la poitrine.
Mon coeur se serre,serre,serre...
J'ai vraiment mal.
Et j'ai pas envie de pleurer.

Parce que ça dépasse ce stade-là. Si ce n'était que ça, des larmes.
Ça sèche vite, ça ne laisse pas de traces visibles.
Là je suis découragée, et fatiguée, et y'a personne pour m'aider. Je rame et je patine et je roule toute seule et je panique, j'angoisse et j'ai envie de bouder dans mon coin.

Je ne peux pas en parler, sait-on jamais, c'est une surprise pour quelqu'un qui m'est très cher, mais je ne peux pas tout faire toute seule. C'est physiquement et humainement impossible. Et je vis de grandes frustrations monétaires, par dessus le marché. Je suis pauvre. Mais du genre, très pauvre. Je ne sais pas comment je vais faire pour contribuer moi-même au cadeau que j'organise, alors ...

Je suis irritable, irritée, et je ressemble étrangement à une poule pas de tête. Je dois me gérer! Me gérer ! Me gérer !

...C'est pas facile.

Le matin, j'ai pas envie de me lever, juste envie de m'asseoir, le chat sur mes genoux, toute nue au milieu de mes miliers de couvertures et le flatter. Attendre que ça passe. Attendre,attendre,attendre...

Ça fini toujours par passer, c'est plus long mais moins fréquent, se répéter que ça va passer, pour ne pas perdre de vue nos objectifs et nos rêves ; ils sont plus courts et moins atteignables, il me semble.

Juste envie de m'étendre par terre, pour attendre. Par terre. Communier par le sol froid et dur ; laisser tomber ma tête une et deux et trois et quatre et cinq et six et sept fois même, la fracasser contre le plancher de bois franc et trouver ça drôle.

Il faudrait peut-être que je m'exprime les petits anges trapis au fond de mon coeur, il faudrait peut-être que je laisse partir et les nuages et les soleils éteins, que j'arrête de m'en faire avec tout et surtout avec rien, il faudrait sans doute que je dorme et que je ne me réveille pas pour quelques jours, je crois...

1 commentaires:

Valérie Ladouceur a dit…

Je me dis souvent ça ces temps-ci. J'amerais me coucher, et me réveiller en avril (fin de session...) ou me réveiller samedi matin avec un ptit mec...

Lâche pas!

:)