6 janvier 2008

En vrac

Mon chat ronronne très, très fort.
Je n'ai pas envie de rencontrer la meilleure des amies de ma meilleure amie.
Je vais probablement boire comme une idiote ce soir.
Une fille que je déteste m'a demandé un service.
Je lui ai rendu.
Je suis trop bonne.

Claudine s'en vient.
Mon lit est sans dessus, dessous.
Ma tête aussi.
Je suis dans un mood étrange.
Ermite.
Pas envie de sortir.
Ni de voir des gens.
Juste envie de rester en tête à tête avec elle.

Elle, elle n'a pas de nom encore.
Elle est dans mon cahier, elle attend.
Je vais la finir.
Bientôt.
Elle a pris vie hier, dans ma bulle d'air au cerveau.
Elle m'habite depuis.
Je suis obsédée.
Je suis elle.

C'est troublant.

J'ai mal pour elle.
Je voyais dans ma tête ces souvenirs que je lui impute.
Comme si je les vivais.
Comme si je les avais vécu.
Ils sont inspirés des miens, mais ils n'en sont pas.
C'est tant mieux.
Elle n'est pas comme moi, elle est pire.
Elle est ce que j'aurai pu être si Bruno et moi, nous avions décidé de continuer.
C'est pas rigolo, pas drôle, pas chouette.

C'est tant mieux.

J'ai peur d'ouvrir mon cahier, de la laisser sortir.
Peur de ne plus aimer sa vie que j'ai dressé.
Peur de ne plus vouloir écrire après cette transe.
Mal aux poignets, mal de tête.
J'écrivais et je respirais à peine.
Trop occupée à revivre une vie que je n'ai pas vécu une fois.
Si je ne l'ai pas vécu une fois, je ne l'ai pas vécu milles fois.

Elle est imparfaite et c'est bien comme ça.
Elle n'a pas de nom, elle n'en a pas besoin.
Elle, c'est moi, c'est vous, c'est lui aussi.
C'est toute la psychose de la vie.
C'est la folie en nous qui pour certains ne se réveillera pas.
Pour d'autres, ne s'est jamais endormie.

C'est elle, c'est vous, c'est moi.

Et il est grand temps que vous fassiez connaissance...

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