24 janvier 2008

Parcours inachevé

Je n'ai pas terminé mes années au P.E.I, par manque de motivation, peut-être, mais surtout par absence de talent notable - ou plutôt par non-existence de talent - en sciences. Ma dernière année au secondaire a été probablement la plus belle et je n'ai jamais regretté ma décision de ne pas faire mes mathématiques en cours d'été pour pouvoir rester au sein de cette...secte de l'excellence scolaire.

Je ne dis pas que le P.E.I est une mauvaise chose en soi, je crois simplement que certaines de ses politiques devraient être remaniées. C'est une préparation extraordinaire au Cégep, et je ne pense pas que j'excellerai comme ça naturellement sans avoir développé des mécanismes d'apprentissage spécifique à ce programme-là...mais bon.

Toujours est-il que les gens du P.E.I de ma polyvalente sont généralement snobs - à part mes amies, et encore là... - et j'en ai eu la preuve sur les photos de leur remise de diplôme d'hier, soirée à laquelle je pouvais assister, je crois. Je n'ai pas eu d'invitation formelle mais on m'a dit que ma présence était sollicitée et que mon absence avait fait jaser.

Ah,oui. Ah,bon.

Pourtant, je ne suis plus au P.E.I. et je ne vois pas pourquoi je me serai pointée à mon ancienne polyvalente dans laquelle j'entre avec appréhension, au cas où on m'y enfermerait de nouveau pour cinq longues et pénibles années. Mon secondaire, c'est le bel album hypocrite qui traîne quelque part dans une bibliothèque, entre deux ou trois autres albums de photos, c'est des visages sans nom, des amitiés de passage, des gens qui m'auront fait comprendre que l'important, au fond, c'est d'être bien avec soi-même, avec ce que nous sommes et d'en assumer les conséquences.

Les gens de ma ville n'ont jamais été très, très forts sur les arts, la culture en général. La vie socioculturelle étant presque nulle, les sports ayant toutes les subventions, j'étais plutôt marginale ; affirmer qu'on aime la lecture et que le théâtre constitue un de nos passe-temps préféré, c'était pas la meilleure recette pour avoir mon ticket V.I.P au sein de la communauté campivalencienne léthargique cérébralement et fière de son ignorance...

Alors voilà, je suis heureuse d'être au Cégep et de ne plus avoir de liens indésirables quelconque avec ces personnes qui, supposément la crème de l'intelligence, m'aparaissent bien insipides à comparer aux gens que je fréquente désormais dans mes cours, ou plutôt, en général au Cégep.

Merci pour cette capsule défoulatoir du soir !

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