Amélie en terres montréalaises

Je me relève péniblement d'une dure soirée où l'alcool et les larmes - pas les miennes - coulaient à flots.

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Mon chat ronronne à côté de mon écran d'ordinateur, il est presque pas midi et je m'en vais rejoindre l'Amoureux qui est dans le même état que moi cet après-midi.

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On s'est pointée beaucoup trop tard dans un club beaucoup trop bondé de Montréal après avoir payé beaucoup trop cher un stationnement à proximité, mais au moins, on a pas attendu des heures en file dehors comme les autres pauvres clients frigorifiés parce que, spontanément, le portier nous a fait passer devant tout le monde. Dieu existe pour les filles en jupes gelées.

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Il y avait beaucoup trop de monde, le plancher était collant et les gars aussi, mais on a eu du plaisir. C'est que la musique est trop bonne, à cet endroit-là. Même si les gens sont snobs, la musique est géniale. C'est tout ce que ça me prend, moi. Et en plus, peu de chances de croiser quelqu'un de notre village, quelqu'un qui nous observe à tout moment. Ça me plaît, ça.

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Moi quand je marche entre les resto et les buildings et les gens et les trottoirs et le béton et les voitures, je me dis que Montréal, c'est vraiment ma ville. Quand je vais déménager là-bas, mon blog, il va s'appeler comme ça. Amélie en terres montréalaises. J'aime Montréal, du genre, viscéralement. Je veux y vivre, je veux la connaître et faire partie d'elle. Mon chum dit que je vais me tanner après quelques mois, mais je crois pas.

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On dirait que ça me fait le même effet qu'à New York. Tout est plus grand que moi, tout va plus vite que moi, et ça me plaît.