8 mars 2009

Lueur

On a soupé aux chandelles hier, l'Amoureux et moi. 9 mois de bonheur à célébrer doucement, en mangeant des sushis la veille au petit resto cheap où on avait mangé dans nos débuts, où on avait ri et où il m'a donné le baiser que j'avais tant espéré à l'époque.
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Le lendemain, j'avais préparé des brochettes de saumon à l'érable qui ne goûtaient pas tellement l'érable et plus le poivre, et des brochettes de crevettes qui goûtaient plus l'eau que l'ail. On a bu deux bouteilles de vin blanc en se regardant droit dans les yeux, même si on était au beau milieu de ma cuisine et que mes parents riaient d'un film dans le salon pas trop loin.
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Il m'a dit " je crois tellement que tu es la femme de ma vie que j'ai peur de me réveiller un matin et d'être déçu de toi, mais surtout de nous. " Je l'ai regardé un peu de travers, alors il a ajouté " Moi je pense parfois que je ne suis pas digne de toi, que je ne te mérite pas. " Je n'ai rien dis, je l'ai fixée, troublée. Il a continué " Quand tu me regardes, ton amour est tellement pur, inconditionnel, que des fois, ça me fait peur, parce que moi, je n'ai jamais été capable de m'abandonner comme ça à un sentiment, de me laisser envahir par quelque chose, et avec toi...avec toi, ça le fait. Je le sens. "
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J'ai pleuré un peu quand on a parlé d'un futur tellement doux et cotonneux, on a parlé un peu de la mort et moi la mort ça m'est comme resté coincé en travers de la gorge alors je lui ai dis simplement " j'aimerais mieux mourir avant toi pour ne pas avoir à subir ton départ, je ne pense pas que je le supporterai. "
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On a parlé d'instant présent, on a toujours dis qu'ensemble, on vivait ça comme ça venait, mais le vent tourne, on a pas le choix de voir un peu plus loin que le bout de notre nez, et je lui ai promis, je lui ai promis que je maigrirais, juste pour chasser les vieilles plaies du passé. Il m'a dit " je t'aime tellement " et je l'ai cru, je l'ai su que c'était vrai, et je lui ai dis simplement " je ne peux pas imaginer ma vie sans toi, moi je veux t'aimer pour toute la vie ". Je sais bien que je suis naïve, mais j'y peux rien, j'ai ça en moi, la faculté de croire même en l'impossible, la faculté d'y croire de tout mon coeur. Il me faudrait juste un peu plus de volonté pour y parvenir.
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Mon horoscope me l'avait dit , des moments mémorables entre amoureux.
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Les mots sont bien choisis !
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En attendant, j'écoute Étreintes de Daniel Bélanger et je pense à la plage, à mes pas sur la plage et à mon air illuminé qu'il me décrit souvent, et je souris.
Je ne pensais jamais un jour être heureuse de nouveau.

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