Donne-moi du temps

J'en ai assez, de capoter sur le concept du temps.

C'est vague en criss du temps, mais s'il a besoin de temps pour lui, je vais lui en donner. Il me reste deux raisons en deux jours de l'appeler qui soient valables : mon rendez-vous chez le médecin et mon rendez-vous chez le psychologue - ouin, je vais essayer ça, ça faisait un bout que j'y pensais, ça m'a juste décidée.

Après ça, je ne l'appelle plus. On va se croiser à la job, on va se dire comment on va entre deux changements d'horaire, et si j'ai trop envie de l'appeler, je pourrais toujours lui demander, est-ce que je peux t'appeler ce soir ? J'ai envie de jaser. Et je sais qu'il dira oui.

Finies, les crises de nerfs au téléphone, les larmes inconsolables, en tous cas, plus dans ses oreilles. Je suis une grande fille, je peux gérer ma peine toute seule ou avec l'aide de mes amies-lumières.

Je veux changer, j'ai toujours voulu, ça m'aura pris cette immense claque dans la face là pour réagir, alors voilà, j'ai trop attendu, pas grave, je sais qu'il m'attend encore, et si jamais il ne m'attend plus quand j'y serai arrivée, bin j'y serai arrivée quand même, et je serai prête pour autre chose. On verra.

Il faut qu'on se donne du temps.

Et puis, je veux pas l'étouffer même si on est plus ensemble. Ça ferait juste empirer les choses. Alors voilà.

Sur ce, dodo ! Demain, médecin. Ahlalalala!