16 juillet 2009

Mon ancienne belle-soeur et ma meilleure amie sont venues ici à minuit, complètement paniquées. Je savais pas trop à qui parler, à part à lui, mais c'était un peu dur, et puis je sais pas, je savais pas trop quoi faire, ma mère faisait les cent pas et mon père la vaisselle, j'avais besoin de juster me faire serrer dans mes bras pis de pleurer.

C'est ce que j'ai fais. J'ai pleuré. J'ai parlé. J'ai même ri un peu. J'ai répété mille et un fois je sais pas je sais pu je sais tellement pas je sais pu je sais pas que c'était un peu ridicule. L'avantage de ma belle-soeur c'est qu'elle a vécu la même situation que moi mais avec le frère de Minou, alors, tsé, elle parle pas mal en connaissance de cause. Elle a parlé de ce que je m'attendais, tu vas t'ennuyer de la famille, elle a dit aussi je pense que Minou a jamais pu accepter de vieillir, là il va avoir 25 ans l'an prochain, ça faisait un an vous deux en même temps, je pense que ça a pas du aider ça non plus.

Ma meilleure amie a dit, t'as une ostie de tête de cochon Amé, mais lui aussi, pis je pense que tu auras pas trop de misère à lui prouver que tu es entêtée pis que tu vas atteindre tous tes buts que tu vas te fixer, même si c'est pas pour lui, surtout si c'est pour toi en premier.

À mon tour, j'ai dis vous comprenez pas, j'y croyais tellement, je ramassais cennes noires après cennes noires pour notre voyage à Punta Cana, j'ai trop de souvenirs de lui partout autour de moi pis dans ma tête, je réalise juste pas encore, je peux pas me projeter plus loin que d'ici 30 secondes en ce moment, je sais pas ce que je vais lui dire demain matin, je sais même pas quelle phrase je vais prononcer dans trois minutes.

0 commentaires: