14 novembre 2009

Un ancien collègue de travail nous écrit un courriel pour nous proposer de retourner avec lui et d'autres collègues dans le petit bar karaoké où nous avions été la dernière fois que j'ai vu Minou.

Je lui réponds, en toute honnêteté, que je viendrais seulement si Marc ne vient pas, parce que je ne tiens pas à le voir.

Le collègue me répond rapidement, ne t'inquiète pas, il m'a dit qu'il était malade et allité, il ne sera pas là.

Je suis partagée.

D'un côté, je suis soulagée, et j'ai envie d'aller chanter du karaoké ce soir, alors ça fait mon affaire.

De l'autre, ça me rappele simplement et cruellement tous les moments où on a pris soin l'un de l'autre, Marc et moi, parce qu'on était malade. J'espère que si la fille est avec lui, j'espère qu'elle va aller lui acheter des pastilles à la cerise parce que c'est ses préférées, j'espère qu'elle va aller lui acheter des kleenex puff doux pour le nez, j'espère qu'elle va lui mettre une petite débarbouillette mouillée sur le front durant la nuit.

D'un autre côté, j'espère juste qu'elle n'est pas avec lui, qu'elle n'existe pas assez dans sa vie pour prendre soin de lui pendant qu'il est malade, et que c'est sa maman qui fait tout ça.

D'un - dernier - côté, j'aurais tellement aimé ça qu'il vienne....

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