17 janvier 2010

Montréal endormie

Ce matin j'ai marché vers le métro longtemps, pas de bas dans mes souliers, les mains glacées, le coeur un peu au neutre.

Montréal était encore endormie, Montréal dort le dimanche matin à sept et demie.

Je me suis brusquement arrêtée, près de l'université, près d'une intersection où d'habitude ça grouille, où d'habitude y'a des piétons tout le temps, à toutes les heures que j'y suis passée. Je suis pas une lève-tôt, et j'apprenais à connaître ma future ville sous un autre angle, dans sa vulnérabilité.

Je n'ai croisé personne, et le métro était presque désert. Ça faisait mon affaire, j'étais en pyjama, les cheveux en bataille, un sale hang-over.

En février, je déménage à Montréal. Ça va me faire du bien. Je prends la chambre d'une amie qui, pour des raisons scolaires, n'occupera pas son appart avant avril. En février j'essaie ça. Je deviens Montréalaise, je vais vivre mes montréalaiseries loin de papa-maman, et plus près de mes meilleurs amis.

Je vais pouvoir aller boire une bière après les cours, m'acheter une bouteille de vin blanc pour dîner si ça me tente et me souler doucement même si c'est mardi après-midi, juste parce que j'aime ça boire du vin blanc le mardi après-midi. Je vais me trouver un emploi à Montréal, en attendant que les emplois d'été recommencent. Je vais marcher dans les rues de Montréal, je vais aller au karaoké bien plus souvent, je vais être à deux pas de l'UQAM et de tout ce que j'aime, les musées, les théâtres, les bibliothèques, les cafés.

Vraiment, me retrouver un peu toute seule à Montréal, mais sans l'être vraiment complètement, ça va me faire...un grand bien.

Autrement, je pense qu'Alice résumait bien la situation, ce matin, via Facebook : c'est le temps de ne pas exister tout en existant plus que tout au monde.

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