18 septembre 2009

« But it's over now »

Quand j'ai commencé à sortir avec Marc, c'était cette toune-là de Rihanna, notre toune. Take a bow, que ça s'appelle. Youtubez-ça. On l'entendait tout le temps à la radio, Marc m'appelait pour me dire Amé,Amé, c'est Rihanna, écoute ! et j'écoutais. Dans ce temps, j'étais don ben heureuse tout le temps, je devais être tellement gossante pour mes amis, oh mon dieu.

Anna parle de gros bonheur sale dans son dernier message sur son blog ou quelque chose comme ça. Moi je pense que je suis pas capable d'être heureuse. Inconsciemment, ou même des fois on dirait que c'est presque conscient, il faut toujours que je m'arrange pour dire quelque chose ou faire quelque chose qui fasse en sorte que ouais, inévitablement, ça finisse dans les larmes, les cris et le drame.

Je suis une ostie de drama-queen, je sais pas comment on appelle ça en jargon scientifique, mais moi j'appelle ça être une crisse de folle, une vraie de vraie.

J'étais avec l'Homme le plus fantastique que j'ai rencontré de toute ma vie, l'homme qui me soutenait, qui me consolait, qui me faisait l'amour quand j'avais le rhume pour que je me sente mieux même si ça signifiait pour lui l'attraper aussi, l'homme qui m'appellait, qui m'écoutait des heures de temps au téléphone, qui m'encourageait à être mieux avec moi-même, pis j'ai...tout fait foirer.

Oh oui. Tout tout tout tout tout tout, du début à la fin. Je pense pas avoir vécu un plus gros échec amoureux qu'avec Marc, fuck, sur toute la ligne.

C'était un petit peu prédestiné, tsé, comme première toune, une toune qui dit but it's over now. Je trouvais ça un petit peu déprimant mais la coincidence était belle et ça jouait tellement tout le temps, je voyais pas ça comme un signe. J'aurai du.

On a passé une super belle soirée, ce soir ! Oh oui. C'était drôle, les Grandes Gueules. Genre d'humour assez facile, je dois dire. Mais vraiment drôle. J'étais bien, j'avais bu une deux trois bières, j'avais le sourire aux lèvres, Marc riait à en pleurer, mais je souriais, je pensais à la bouteille de notre vin préféré qui nous attendait dans ma chambre, après.

Pis là quand on est sorti du théâtre, il a dit, je suis fatigué, j'ai ma semaine dans le corps, on va se voir demain ok ? Merci beaucoup, tu diras merci à tes parents pour le spectacle, c'était super ! Allez...à demain.

J'ai comme vu rouge mais pas rouge d'amour, rouge de haine, quoique ça revient sans doute au même. J'ai bégayé un ti-peu, mais notre vin, ma chambre, nos plans, tout ! et il a dit quelque chose du genre, ça va nous faire du mal pour rien, ça, Amé. Le temps, blablabla. Je sais pas le reste, j'écoutais pu. Je l'ai regardé vraiment longtemps jusqu'à temps que ça me fasse mal jusqu'à temps que les yeux me piquent parce que je me retenais pour pas pleurer, pis j'ai pleuré un ti-peu quand même.

Il a dit, ah non, je suis vraiment fatigué, on va pas revivre encore le même scénario, Amé... pis la je pleurais pour vrai. On s'est astiné un petit peu et il a pogné les nerfs, vraiment intense, sors de mon char, ça presse, je veux du temps caliss du temps ! pis il a été vraiment méchant, je bafouillais mais là arrête pourquoi ça doit toujours se terminer comme ça pourquoi on doit toujours être en train de crier pis je me sentais comme la toune de la fille-là, Battlefield. Allez youtuber ça aussi, vous allez comprendre.

Finalement il a crié encore plus fort et il a essayé d'ouvrir ma portière il m'a fait mal alors je l'ai poussé et je suis partie en claquant la porte, il manquait juste les caméramans et les perchistes pour faire une scène parfaite du téléroman de ma vie. Juste avant que j'entre chez moi, je l'ai vu accoté contre son volant, la tête entre les mains. Il était beau même comme ça.

Ça fait que je sais pas trop pourquoi je fini toujours par tout faire gâcher, mais ça fini invariablement par arriver. Moi qui pensait, après le moment cool de mercredi, les messages textes, les petits appels, les courriels de cette semaine, moi qui pensait qu'il s'ennuyait. Il a dit je pense toujours que je m'ennuie jusqu'à temps qu'on soit ensemble, et après c'est la même chose, quand on est pu ensemble je m'ennuie jusqu'à temps qu'on soit ensemble.

Moi j'ai dis, ben là, c'est sur que après tu t'ennuies pas, tsé, pendant qu'on est ensemble!, on est ensemble, fuck ! pis il m'a fait des gros gros yeux pis je me suis sentie vraiment conne.

Pis j'ai pas aimé trop trop ça, me sentir vraiment conne comme ça.

Pis si le vin nous avait pas coûté 25 fucking piasses, je pense que je pèterai son pare-brise de char avec la bouteille, demain, à la job. Osti.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pense ma belle Amélie que tu es rendue au stade où il faudrait que tu laisses aller. Ignores le! Ne recherche plus sa présence, et c'est bien connu, c'est lui qui risque de chercher la tienne. Des fois ces choses là prennent du temps, et c'est clair, il te le dit, il a besoin de temps. Plus facile à dire qu'à faire je sais. Pas de garantie non plus que ça marche, mais jusqu'à maintenant, ça n'a pas marché fort fort alors qu'est-ce que tu perds à essayer? D'une façon ou d'une autre toi aussi, avec le temps tu risques de te sentir mieux. Bonne chance :)

Jane a dit…

Je seconde Camille...! :-s