9 septembre 2009

Le déclic

J'ai eu comme un déclic.

Quand Marc m'a téléphoné, après s'être d'abord excusé sur Fessebook de son comportement de tantôt, après dans pratiquemment la même phrase m'avoir insultée, après m'avoir dit, via le tchat tellement trop laid du site, j'ai brûlé ton cadeau pour nos 7 mois, les 7 choses que tu détestais mais que dans le fond tu aimais de moi, pis j'ai tout brûlé aussi, les 500 fois parce que tu m'aimais, les cartes, les poèmes, tout.

Quand Marc m'a téléphoné, quand je me suis mise à crier, quand il a dit JE PARLE-TU DANS LE VIDE ? , quand j'ai dis JE T'AIME COMME UNE CRISSE DE FOLLE MARC ! , quand il a dit oui mais j'étouffe, on est même pu ensemble pis j'étouffe..., quand j'ai dis JE SAIS PU C'EST QUOI LA VIE SANS TOI J'AI BEAU LIRE LES ARCHIVES DE MON BLOG MESSEMBLE QUE ÇA VEUT PU RIEN DIRE JE ME SOUVIENS MÊME PAS AVOIR ÉCRIT ÇA JE ME SOUVIENS PAS DE QUI J'ÉTAIS AVANT TOI !

Eh ben là, je vous jure...que j'ai eu le déclic.

J'ai arrêté de parler, un peu hébétée.

J'étais assourdie par l'amour ou par la haine ou peut-être par les deux en même temps.

Pis je me suis revue sur mon couvre-lit mauve en satin en train de pleurer parce que l'Ex Mythique avait frenché dans un bar, parce que l'Ex Mythique avait oublié ma fête, parce que l'Ex Mythique m'a laissé toute seule le soir où mon père s'est fait opérer pour son cancer, pis je me suis revue comme ça, éperdue d'amour, non pas éperdue, juste PERDUE d'amour, pis je me suis dis oh,god. Pu JAMAIS.

Pu jamais je vais aimer comme ça et je m'étais toujours respectée jusque là, je n'avais jamais aimé Marc comme j'aimais Bruno, j'ai toujours aimé Marc différemment, pas moins intensément, pas moins bien, juste pas comme Bruno. Je pense que ça a toujours été mon critère numéro un, ça . Pas-comme-Bruno.

Et là, je savais pu trop c'était la voix de qui, au téléphone.

Je me suis juste revue en train de danser au Saint & de pleurer en même temps, parce que god, il frenchait une fille en me regardant dans les yeux après, en me disant que les mots qu'il m'écrivait, ça voulait pas dire je t'aime, mais ça voulait pas dire je ne t'aime pas non plus.

Et quand Marc a dit, arrête de me dire que tu ne t'aimes pas comme tu es, arrange-toi pour changer, arrange-toi pour t'aimer, parce que moi je peux pas continuer à t'aimer comme ça, je peux pas...

Ben j'ai su qu'il avait vraiment raison.
J'ai su que ça pouvait pu fonctionner comme ça parce que je juxtapose continuellement leurs deux images, l'Ex Mythique & lui, ensemble, tout le temps. J'ai toujours cherché à travers Marc à ne pas voir Bruno, surtout surtout pas. Et je ne l'avais jamais vu avant aujourd'hui.

Là j'ai su que ça pouvait pu continuer comme ça, parce que je veux pas que Minou soit terni par Bruno, je veux pas me rappeler juste de ça, des cris, des pleurs, des soirées passées en boule dans mon lit, des regards inquiets de ma mère. Je veux pas qu'il se rappelle son ex folle à lier, je veux pas devenir une Ex Mythique pour lui, je veux devenir une Ex Inoubliable.

On a donc convenu que c'était mieux pour nous & pour tout le monde dans notre entourage de ne pas se revoir en dehors de la job d'ici notre spectacle, d'ici le 18 septembre. C'est correct, je pense.

Il m'a demandé si je m'habituais bien à l'université, j'ai même pas eu le coeur de lui dire que non, parce que ça aurait été un mensonge. Je m'adapte parfaitement à l'université, on dirait que je suis née pour être à l'université. Je suis drôle, les gens m'aiment beaucoup, les profs encore plus, j'ai presque l'air d'une vieille de la vieille quand je prends train et métro, je ne demande déjà plus mon chemin, j'ai fais ma chambre lavé épousseté, je m'entraîne malgré la fatigue, je mange des salades de légumineuses et de thon au citron et aneth, je fais mes travaux, je dors pas bien par contre mais ça il a pas besoin de le savoir, il a pas besoin de savoir que je suis plus capable de dormir depuis qu'il m'a laissé, que depuis qu'il m'a laissé je dors juste bien quand il est pas loin.

Mais là, pour le moment, et peut-être pour toujours mais pour le moment, on peut juste pas continuer comme ça. Là, ça va. Je veux juste tellement sauver notre fin, je veux juste tellement pas que ça se finisse en gros gros caca mou, je veux tellement qu'il aille d'autres souvenirs de moi que la fille folle qui le texte tout le temps - parce que sérieux j'ai été intense, je le textais l'appelais il me parlait sur Facebook et mon coeur arrêtait de battre, bref...

Je veux essayer de sauver nos derniers souvenirs.

Alors voilà.

Méchante semaine mouvementée dans le feuilleton de vie d'Amélie, hein !! God.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo bella!!

Mel

x May x a dit…

Oh mon dieu, j'ai le motton juste à te lire. Je sais pas quoi dire, c'est tellement difficile une situation comme ça. T'as fait le bon choix de te dire que ça pouvait plus continuer comme ça. Alors des bons souvenirs de toi, c'est sûr et certain qu'il en a et qu'il en gardera. Lâche pas et prends bien soin de toi xxxx

SAndrine a dit…

Lâche pas, Amélie!

Et bonne chance à l'université! :)

Blog de MH a dit…

On se connait pas, mais je viens régulièrement lire ton blog. (Je suis une amie de Koralie Boyer!) Je te trouve intéressante, drôle, sans censure, et sérieux t'es forte. Je suis même pas inquiète pour toi, le plus dur est passer et y'a plein de beau à venir, j'en suis persuadée!

Continue de nous partager ta vie mouvementée, c'est agréable à lire :)